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Beth ne porte pas tout de suite la cigarette à sa bouche, se contente de la sortir de son paquet et la tasse d’un côté comme de l’autre, le temps de finir de dire ce qu’elle veut dire à son ex-fiancée. Elle sait de toute façon que l’autorisation de fumer qu’elle vient de lui donner, l’a été à contrecoeur et si elle n’a pas envie de se cacher de quoi que ce soit devant elle (quoiqu’on en dise, Victoria est celle qui la connaît le mieux, mieux que Lucian même et fait partie des rares personnes dont elle écoutera toujours l’opinion, même si c’est pour entendre quelque chose de désagréable), une part d’elle ne peut s’empêcher de se dire qu’elle changera l’image que la femme de sa vie a d’elle au moment où elle portera cette cigarette à la bouche et l’allumera. La décision de ne pas l’allumer est finalement prise quand Vic est la première à se lever et qu’elle prend la direction de la baie vitrée. Liz soupire doucement, range sa cigarette dans son paquet et son paquet dans son sac, se demandant si tout n’aurait pas été plus simple si son portable avait passé la nuit en mode avion. Peut-être que cela aurait laissé le temps à la new-yorkaise d’effacer ses messages et qu’elle n’aurait pas géré l’espoir qui menaçait de faire imploser son cœur et l’angoisse qui allait, d’une seconde à l’autre, créer un ulcère dans son estomac.
Beth relève la tête vers elle lorsqu’elle lui dit être désolée mais ne peut s’empêcher de fermer les yeux lorsque la jeune femme continue de parler. “Il faut se faire une raison.” Sait-elle seulement le nombre de fois où elle a entendu cette phrase, qu’elle soit prononcée par ses amis ou ses frères et soeurs ? Si elle est tout à fait honnête, Elizabeth se l’est également répétée des centaines de phrases cette fois. Elle se levait le matin, les yeux cernés comme jamais, en se regardant dans le miroir et se disait que cette journée était la bonne, celle où ça serait difficile mais elle parviendrait à commencer à tourner la page du plus beau chapitre de sa vie. Mais Liz n’y est pas parvenue et si ce n’est pas un signe qu’elle ne doit pas abandonner leur histoire… La skieuse est cartésienne; elle prend les faits tels qu’ils sont, en tirent les conclusions qu’il y a en tiret et trouve un moyen ou un autre de se satisfaire du résultat, aussi désagréable soit-il. Ici, tous les signes ont beau lui démontrer que leur histoire est finie, elle ne parvient pas à se dire que c’est ainsi et à passer à autre chose. Victoria a fait naître des envies et des besoins en elle qu’elle ne s’était jamais soupçonnée d’avoir et il semble que rien ne puisse jamais les faire taire. Les choses seraient sans doute plus faciles si Liz réussissait à se dire que les envies de couples, de mariage et de famille qu’elle a désormais pourraient être comblées avec quelqu’un d’autre mais il n’y a que Victoria dans son cœur et il n’y aura jamais qu’elle. Les choses sont ainsi faites.
Beth ouvre à nouveau les yeux quand l’ambulancière continue de parler et contracte sa mâchoire, en essayant de ne pas montrer à quel point ce discours l’agace. Mais une brèche qu’elle n’avait absolument pas vu venir, s’ouvre devant elle et si Liz s’était promise de ne pas pousser Victoria dans ses retranchements, d’accepter les choses telles qu’elles sont mais quand elle lui dit qu’elle n’arrive pas à être à moitié impliquée avec elle, c’est plus fort qu’elle. Beth se lève, rompt la distance qui se trouve en elle mais pas tout à fait. Si elle est trop proche, elle risque de craquer et venir goûter à ses lèvres - et la skieuse ne se souvient que trop bien comment ça s’est terminé. “Alors arrête.” souffle-t-elle, veillant à ancrée ses pieds dans le sol pour ne pas rompre le mètre et demi qui les sépare. “Implique toi entièrement. Rompt cette distance.” Beth souffle doucement, cherche ses mots avec précaution. “C’est tout ce que je te demande, Ria… Arrête de faire semblant. Tu viens de me dire que tu m’aimes, que tu arrives pas à mettre de côté tes sentiments.” Elle extrapole un chouilla mais quitte à se lancer dans un discours où elle ravale totalement son égo, autant le faire jusqu’au bout. “Je ne te dis pas de le faire ce soir. J’ai terriblement hâte de m'essouffler encore contre ton corps mais le but n’est pas de te brusquer ou de te faire faire quelque chose que tu regretteras. Mais je te le demande une dernière fois, Victoria Felicity Lahey : reviens-moi.” Beth hésite, fait finalement un pas vers elle, puis un deuxième avant de venir passer sa main sur sa joue. “Tu n’as qu’un mot à dire, et je te pardonne tout.” Elle se hisse doucement jusqu’à son front et y dépose un baiser avant de s’éloigner, ayant déjà bien du mal à ne pas venir retrouver ses lèvres. “Je ne te dis pas que ça sera facile, mais je le ferai. Si tu me reviens, je le ferai.” Elle n’a de toute façon pas le choix : la vie sans Victoria est bien trop fade. “Ne me réponds pas maintenant. Prends ton temps.” dit-elle avant de se diriger pour récupérer son sac puis vers la porte. “Bonne nuit, Ria…” souffle-t-elle, en ouvrant celle-ci.
Beth relève la tête vers elle lorsqu’elle lui dit être désolée mais ne peut s’empêcher de fermer les yeux lorsque la jeune femme continue de parler. “Il faut se faire une raison.” Sait-elle seulement le nombre de fois où elle a entendu cette phrase, qu’elle soit prononcée par ses amis ou ses frères et soeurs ? Si elle est tout à fait honnête, Elizabeth se l’est également répétée des centaines de phrases cette fois. Elle se levait le matin, les yeux cernés comme jamais, en se regardant dans le miroir et se disait que cette journée était la bonne, celle où ça serait difficile mais elle parviendrait à commencer à tourner la page du plus beau chapitre de sa vie. Mais Liz n’y est pas parvenue et si ce n’est pas un signe qu’elle ne doit pas abandonner leur histoire… La skieuse est cartésienne; elle prend les faits tels qu’ils sont, en tirent les conclusions qu’il y a en tiret et trouve un moyen ou un autre de se satisfaire du résultat, aussi désagréable soit-il. Ici, tous les signes ont beau lui démontrer que leur histoire est finie, elle ne parvient pas à se dire que c’est ainsi et à passer à autre chose. Victoria a fait naître des envies et des besoins en elle qu’elle ne s’était jamais soupçonnée d’avoir et il semble que rien ne puisse jamais les faire taire. Les choses seraient sans doute plus faciles si Liz réussissait à se dire que les envies de couples, de mariage et de famille qu’elle a désormais pourraient être comblées avec quelqu’un d’autre mais il n’y a que Victoria dans son cœur et il n’y aura jamais qu’elle. Les choses sont ainsi faites.
Beth ouvre à nouveau les yeux quand l’ambulancière continue de parler et contracte sa mâchoire, en essayant de ne pas montrer à quel point ce discours l’agace. Mais une brèche qu’elle n’avait absolument pas vu venir, s’ouvre devant elle et si Liz s’était promise de ne pas pousser Victoria dans ses retranchements, d’accepter les choses telles qu’elles sont mais quand elle lui dit qu’elle n’arrive pas à être à moitié impliquée avec elle, c’est plus fort qu’elle. Beth se lève, rompt la distance qui se trouve en elle mais pas tout à fait. Si elle est trop proche, elle risque de craquer et venir goûter à ses lèvres - et la skieuse ne se souvient que trop bien comment ça s’est terminé. “Alors arrête.” souffle-t-elle, veillant à ancrée ses pieds dans le sol pour ne pas rompre le mètre et demi qui les sépare. “Implique toi entièrement. Rompt cette distance.” Beth souffle doucement, cherche ses mots avec précaution. “C’est tout ce que je te demande, Ria… Arrête de faire semblant. Tu viens de me dire que tu m’aimes, que tu arrives pas à mettre de côté tes sentiments.” Elle extrapole un chouilla mais quitte à se lancer dans un discours où elle ravale totalement son égo, autant le faire jusqu’au bout. “Je ne te dis pas de le faire ce soir. J’ai terriblement hâte de m'essouffler encore contre ton corps mais le but n’est pas de te brusquer ou de te faire faire quelque chose que tu regretteras. Mais je te le demande une dernière fois, Victoria Felicity Lahey : reviens-moi.” Beth hésite, fait finalement un pas vers elle, puis un deuxième avant de venir passer sa main sur sa joue. “Tu n’as qu’un mot à dire, et je te pardonne tout.” Elle se hisse doucement jusqu’à son front et y dépose un baiser avant de s’éloigner, ayant déjà bien du mal à ne pas venir retrouver ses lèvres. “Je ne te dis pas que ça sera facile, mais je le ferai. Si tu me reviens, je le ferai.” Elle n’a de toute façon pas le choix : la vie sans Victoria est bien trop fade. “Ne me réponds pas maintenant. Prends ton temps.” dit-elle avant de se diriger pour récupérer son sac puis vers la porte. “Bonne nuit, Ria…” souffle-t-elle, en ouvrant celle-ci.
- Spoiler:
- tu me diras si on considère qu'il est fini ou si tu veux répondre twin
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