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TW ; grossesse, rejet, troubles alimentaires, tendances suicidaires.
Dans les songes que je me fais, les idéaux que je tente de ressembler, il n’y a jamais de bébé. Jamais de possibilité de me voir, moi, enfanter. Je suis toujours en train de couler, à la finalité. A trop me détester, et mes veines, je finis par les saigner. Sans personne, cette fois, pour me sauver. Et imaginer que je pourrais avoir en moi un bout de lui, ça embrouille tout dans mon esprit. « Difficilement, pour être honnête. » Faible moue qui se glisse sur mon visage de poupée. Il est bien placé pour savoir que ça ne pourrait pas fonctionner un bambin et moi. Qu’il en soit tonton ou pas. C’est un tableau
Et je le sais bien qu’une future mère ne penserait pas comme ça, que c’est égoïste de mentionner mon poids. Seulement je me hais assez, et si je suis sure que les nausées des premiers mois je pourrais les apprécier, les kilos suivants sont en capables de me briser. D’insinuer dans ma tête des pensées qui me débectent. C’est un bordel incessant, quelque chose d’assourdissant. « Jo’... » Ne le dis pas, je sais pertinemment que mes souhaits ne sont pas beaux. « Attends tu m’as caché que Dutch est venu d’ailleurs ? » Et ses empreintes soulignent le plat de mon ventre, ravive les maux qui peuvent se trouver en mon antre. Mais non, ce n’est pas Dutch qui vient d’ailleurs, c’est de moi qu’il tiendra toutes ses tares cet enfant-là. « Il va bien falloir le mettre quelque part ce gamin. Ce n’est pas vraiment toi qui va prendre du poids, mais lui. » J’en grimace, encore. On sait, tous les deux, qu’il tente simplement de me rassurer avec ses piètres arguments, presque malheureux. Tout autant que l’on sait, que ce n’est pas vrai. La femme prend bien plus que le bébé. « T’as déjà fait un test ou vu un docteur ? » D’une onomatopée et le visage oscillant de gauche à droite, c’est comme ça que je réponds dans un premier temps. « Tu sais bien que je fais les choses dans le désordre. » que la normalité n’est pas dans mes cordes. « J’ai pas envie d’avoir le résultat. » Parce que si c’est positif, je n’ai aucune idée de comment je vais pouvoir gérer ça. « J’assume, » toujours, la moindre de mes conneries, et dieu sait que j’en ai fait, dans ma vie, tout un panel de débilités, et certaines, commises, par lui accompagnée, « mais je suis plus douée pour fuir. » Les responsabilités. La réalité. Encore un peu, quelques jours seulement, quelques temps. Parce qu'un positif, ça pourrait acter le point de non-retour de mon esprit aliéné. « Il en voudra. » De l'alien. Je le sais. Mais pour ma part, j'sais pas. Avant lui je n'aurai pas tergiversé, l'hésitation est belle parce que c'est le sien, et ça me fait un mal de chien.
What if ? -
Chez Raph
09 avril
Chez Raph
09 avril
Et je le sais bien qu’une future mère ne penserait pas comme ça, que c’est égoïste de mentionner mon poids. Seulement je me hais assez, et si je suis sure que les nausées des premiers mois je pourrais les apprécier, les kilos suivants sont en capables de me briser. D’insinuer dans ma tête des pensées qui me débectent. C’est un bordel incessant, quelque chose d’assourdissant. « Jo’... » Ne le dis pas, je sais pertinemment que mes souhaits ne sont pas beaux. « Attends tu m’as caché que Dutch est venu d’ailleurs ? » Et ses empreintes soulignent le plat de mon ventre, ravive les maux qui peuvent se trouver en mon antre. Mais non, ce n’est pas Dutch qui vient d’ailleurs, c’est de moi qu’il tiendra toutes ses tares cet enfant-là. « Il va bien falloir le mettre quelque part ce gamin. Ce n’est pas vraiment toi qui va prendre du poids, mais lui. » J’en grimace, encore. On sait, tous les deux, qu’il tente simplement de me rassurer avec ses piètres arguments, presque malheureux. Tout autant que l’on sait, que ce n’est pas vrai. La femme prend bien plus que le bébé. « T’as déjà fait un test ou vu un docteur ? » D’une onomatopée et le visage oscillant de gauche à droite, c’est comme ça que je réponds dans un premier temps. « Tu sais bien que je fais les choses dans le désordre. » que la normalité n’est pas dans mes cordes. « J’ai pas envie d’avoir le résultat. » Parce que si c’est positif, je n’ai aucune idée de comment je vais pouvoir gérer ça. « J’assume, » toujours, la moindre de mes conneries, et dieu sait que j’en ai fait, dans ma vie, tout un panel de débilités, et certaines, commises, par lui accompagnée, « mais je suis plus douée pour fuir. » Les responsabilités. La réalité. Encore un peu, quelques jours seulement, quelques temps. Parce qu'un positif, ça pourrait acter le point de non-retour de mon esprit aliéné. « Il en voudra. » De l'alien. Je le sais. Mais pour ma part, j'sais pas. Avant lui je n'aurai pas tergiversé, l'hésitation est belle parce que c'est le sien, et ça me fait un mal de chien.
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