(valeiden) night talks

@Valeska Dessange | Veïa est chez Archer et donc on avait l'appartement pour nous tous seuls. Seulement, au lieu de vivre dans l'espace commun, c'était dans ta chambre qu'on avait pris place. Je m'étais allongé sur ton lit, le regard levé au plafond, et je crois que t'étais encore en train de ranger certains de tes cartons. Après tout, les déménagements sont rapides pour la première partie, mais ensuite c'était la misère pour tout remettre à la bonne place. « Au fait, t'étudies quoi déjà à Harvard toi ? Je sais même plus si tu me l'as dit » Peut-être même que tu connaissais Zed, ou pire, Archer.

@Kaiden Winston | tu emménages enfin. tu es de bonne humeur, val', sourire scotché sur tes lèvres alors que tu ranges tes dernières affaires. c'est le bazar mais c'est vivant. kai es venu t'aider et après avoir ramené les cartons dans ta nouvelle chambre, il s'est écroulé sur le lit. tu aimes l'ambiance, complètement relaxante. "je crois pas l'avoir dit. j'étudie le droit. j'ai envie de me spécialiser dans l'aide à la jeunesse." pour des raisons évidentes. "et toi tu fais quoi dans ta vie ? parce que je suis en train de réaliser qu'on passe du temps ensemble, qu'on vit maintenant ensemble mais on se connait à peine." tu saurais pas l'expliquer. avec kai c'était l'accroche immédiate. mais vous restiez des inconnus, situation très particulière pour toi.

@Valeska Dessange | Dans le fond, je ne savais pas vraiment pourquoi je me mettais à t’aider alors qu’on se connaissait à peine. Mais ça semblait être la bonne chose à faire. Et puis je me sentais bien à tes côtés. T’avais le sourire aux lèvres depuis l’instant où je t’ai rencontrée et je sais pas, ça me faisait du bien. « Oh, pas mal. Une raison ? » Après tout, on ne savait quasiment rien l’un de l’autre, si ce n’est cette passion pour l’adrénaline et l’envie de sensations fortes qui est commune. « Je bosse dans un club de boxe. La patronne est mon entraineur également » Pour ne pas rentrer dans les détails, oui, je m’entraine au combat. Mais pas la peine pour toi d’en connaître les raisons.

@Valeska Dessange | tu n'avais jamais croisé quelqu'un près à t'aider aussi vite, valeska. honnêtement on t'aurait demandé la même chose, tu ne sais pas si tu aurais accepté aussi aisément. mais tu es tombée sur quelqu'un de bien, par pur hasard au spring break. et c'était nouveau, ça aussi. kai t'intriguait et ça faisait longtemps que tu n'avais pas vécu ça. depuis theodora. "on a toujours une raison pour se lancer dans l'aide à la jeunesse." t'as pas forcément envie d'étaler tes années d'abus. "je pense qu'on est trop nombreux à avoir vécu l'injustice quand on était gosse et à devoir aujourd'hui vivre avec. et même si je ne peux pas sauver ces enfants, je veux au moins qu'ils se rappellent que quelqu'un s'est battu pour eux." parce que vous étiez beaucoup trop à devoir encore vivre avec l'enfant abandonné par les adultes, même après des années. mais t'as pas forcément envie de parler de toi à ce point. "j'adore la boxe ! même si je crains. t'as un entraineur, t'as envie de te lancer dans la boxe pro ? t'es assez costaud pour ton gabarit, tu pourrais faire de belles performances." petit clin d'oeil lancé alors que tu abandonnes le rangement pour le moment, t'installant sur ton lit à ses côtés, plus intéressée par lui et la conversation que tes bouquins de cours.

@Valeska Dessange | Bien sûr qu’on a toujours une raison, c’est pour ça que je veux savoir ce qui te pousse dans ce domaine. J’étais tenté de faire la même, mais devoir repasser les diplômes de lycée, aller à l’université, j’ai abandonné cette idée, c’est pas pour moi. « Le monde devrait avoir plus de Valeska » que je finis par dire en te souriant, lâchant le plafond pour te regarder. Et puis je venais me dévoiler un peu et forcément, tu cherchais à en savoir un peu plus. « Pas pro non, juste… ça me fait du bien, c’est tout » Et tu venais t’installer à mes côtés alors mon regard te suivait. « Tu pourrais passer à la salle un de ces quatre, je t’apprendrai à bien taper si tu veux »

@Kaiden Winston | plus de valeska. tu lâches un petit rire, presque jaune ou gêné, tu ne sais pas trop. "oh crois moi une valeska c'est suffisant." tu t'installes près de lui, la boxe ça t'intéresse. tu n'as pas une vision stéréotypée de ce sport mais pour toi, il fallait être un minimum bagarreur pour donner des uppercut. et tu n'imaginais pas kaiden comme cela. facette de sa personnalité qui semble encore cachée pour toi. mais tu es d'autant plus intriguée. "ce genre de sport ça a tendance à libérer beaucoup de ressentiment. surtout quand on a tendance à tout garder en soi. si ça t'aide, c'est bien que tu te donnes à fond." et sa proposition est alléchante. parce que t'aurais sûrement besoin toi aussi, de donner des uppercut. "avec plaisir. je pense que ça me ferait du bien. et toi faut que tu entendes une belle mélodie au piano. ça apaise, tu verras." petit sourire malicieux aux lèvres, t'as hâte de lui montrer. sourire qui s'agrandit, t'attrapes un oreiller subtilement et l'abat sur un coin de sa tête. "je suis une sacrée guerrière avec un oreiller par contre." en vrai non mais on va dire que oui.

@Valeska Dessange | « Laisse-moi en douter » Bon en vrai, je ne sais pas ce que tu vaux pour l’instant. Mais de ce que je sais de toi, tu es une personne qui vaut le coup d’être connue. Et puis, ta motivation pour ta carrière à venir me touchait. J’aurais aimé avoir quelqu’un comme toi qui s’occupe de moi. Mais bon, je suis arrivé bien trop tôt, dans une famille qui ne réclame pas d’aide. « C’est surtout un sport comme un autre, mais j’étais plus sur de l’individuel que du collectif à ce moment-là » Archi faux, j’avais surtout ce besoin d’évacuer cette colère qui ne cessait de me consumer depuis des mois maintenant et qui ne disparaissait jamais. Personne encore n’a vu l’étendue de la noirceur qui m’habitait. « Hâte, pour les deux » Te montrer ce que je savais faire, tout comme entendre ton talent. « Tu peux mê- » Pas le temps de terminer ma phrase que ton oreiller finissait sa course sur ma tronche. « PARDON ? HEY ! » J’attrapais le second que je te balançais en pleine face aussi, avant de me mettre à rigoler par le ridicule de la situation.

@Kaiden Winston | il te connait à peine, kai. c'est pour ça que tu lui laisses le bénéfice du doute. parce qu'autrement, il saurait que juste toi, c'est déjà bien assez. sûrement trop. tu lui souris en retour, sans réelle réponse. ça te fait du bien que quelqu'un pense différemment d'autrui. quand il te parle de la boxe, ça fait beaucoup écho en toi. pas parce que tu pratiques ce sport, tu crains. mais parce que tu vois ce que ça pourrait t'apporter, amener à quelqu'un ayant un problème similaire au tien. mais peut-être que tu as pris ça trop personnellement, kai assure que c'est plutôt par plaisir que libération, l'envie de faire un sport individuel. "j'aime pas les sports en collectif. ta victoire dépend des autres, ta défaite aussi. au moins sur un ring, tu ne peux que te blâmer si tu foires et tu peux être encore plus fier si tu gagnes." tu préfères te châtier et te féliciter plutôt que fulminer sur quelqu'un d'autre ou voir ta fierté assombrie par le fait que tu n'as pas fait tout ça seule. tu ne faisais pas du droit non plus pour rien. il y avait certes parfois un travail d'équipe mais c'était surtout question de montrer à tes futurs collègues que tu leur collerais une branlée quand tu les rencontrerais dans une affaire. "j'ai hâte aussi. sens-toi honoré, je joue jamais pour personne !" mais l'idée de lui faire découvrir la musique comme toi, tu la voyais, te séduisait. âme d'enfant qui s'empare soudainement de toi et kai n'a pas le temps de terminer sa phrase que tu abats ton oreiller sur sa tête. tu exploses de rire à sa réaction quand d'être stoppée soudainement quand un oreiller s'abat sur ton visage. déstabilisée, tu te retrouves allongée sur ton nouveau lit, riant aux éclats. "alors déjà ! maintenant c'est mon lit, mes règles ! tu te laisses maltraiter !" tu reviens à la charge jusqu'à ce qu'il retrouve allongé à côté de toi. "ça fait un peu trop le malin." et encore une fois, imprévisible créature qui ne se comprend pas elle-même, tu ne réfléchis avant de lancer. "t'es pas étudiant, tu vas pas au bal d'harvard j'imagine ? j'irai bien avec toi, t'es drôle." pas comme la majorité d'harvard. les bals c'était pas ton truc. mais si t'as un bon allié, tu peux t'amuser.

@Valeska Dessange | C’était pas vraiment mon genre de me dévoiler si facilement. Alors en omettant les points importants, tu ne pouvais pas comprendre à quel point j’étais fucked up. « Ouais, ça aussi » Dans le fond, je m’en foutait pas mal de la défaite, de la compétition. Tout ce que je voulais, c’était me défouler et oublier cette rage qui prenait forme en moi. Donc on en venait à faire ce deal, un cours de boxe contre un mini concert privé. C’était plutôt acceptable dans l’ensemble. « Toi aussi, je donne jamais de cours non plus » A vrai dire, j’étais encore l’élève, mais qu’importe, t’en avais pas forcément conscience. Enfin, mon attention se portait à présent bien plus sur cet oreiller que tu venais de me balancer dans la figure, pour inaugurer une bataille de polochons. « JE QUOI ?! » Non, non, ça ne marchait pas comme ça… Sauf que si, parce que je me retrouvais tombé à la renverse, incapable de rendre la pareille. Sauf qu’une question venait traverser tes lèvres et me foutait K.O. en deux-deux. Me raclant la gorge, je faisais une grimace. « Première fois que j’entends que je suis drôle… Mais je suis obligé de décliner. On m’a déjà invité » Une autre étudiante, faut croire que c’était mon type de femme. « Mais je n’ai aucun doute sur tes capacités à trouver un cavalier digne de ce nom »

@Kaiden Winston | "alors si tu ne donnes pas de cours, je me sens honorée également." c'était léger avec kai, il dégage quelque chose d'apaisant. quelque chose qui était rare dans ton entourage. tu penses que ça va bien fonctionner cette colocation. il faut juste te faire apprécier de veïa avec le temps. bataille d'oreillers très brève. tu le renverses sur le lit, tu t'estimes donc plus ou moins la gagnante. t'aurais envie de faire l'arrogante de suite mais tu te retiens. tu t'allonges à côté de lui et te lances subitement dans une proposition pour le bal. c'est soudain, inattendu et tellement pas toi. mais tu te dis que peut-être tu pourrais passer une bonne soirée avec lui. sauf que outch. il est pris. "outch, mon premier râteau." tu ris légèrement, un peu dégoûtée, l'ego froissé mais tu ne le prends pas mal. "bah non la preuve j'ai demandé au seul mec qui était déjà invité." tu te redresses légèrement. "en tout cas cette personne a de la chance, elle sera avec l'homme le plus fun et gentil de la soirée. qui est cette chanceuse ?" tu ne sais pas si elle compte pour lui cette fille mais c'est l'occasion de t'intéresser à lui.