ealden - easy talk

@Holden Bishop Qu'est-ce qui m'a pris ? Je sais pas. L'entendre me grogner dessus m'a rendu tout niais à fleur de peau et j'ai évacué ce que j'avais envie d'évacuer. J'ai retiré cette barrière entre mes pensées et ma bouche et je lui ai déposé mon coeur sur la table. Il ne l'a pas pris, pourquoi il le ferait ? Il n'assume déjà pas aimer le sexe avec les hommes alors aimer un homme tout court, ça risque d'être un long chemin presque infranchissable pour lui. J'aurais aimé qu'il soit aussi bourré tiens, peut-être que ces paroles auraient été différentes. J'ai mal, pas besoin de le dire, je pense que je le montre assez sur mon faciès. « c'est faux, je... » y'a aucune illusion, ou peut-être que si, mais ces sentiments, ils sont bien là, je les invente pas. Holden se rapproche et je vois que j'ai juste empiré la chose avec ma révélation. Je me sens tellement stupide. Tellement con. Ca me brûle à l'intérieur et je déglutis. « je crois que je dois vomir. » alcool en trop ou le coup qui est trop dur pour le coeur. Les sueurs froides qui montent et la vision qui se trouble un peu.

@Easton Argall | Je sais pas c’est quoi ton problème mais de toute évidence, ça tient du masochisme. J’ai beau te repousser, faire en sorte que tu prennes tes pieds à ton cou, tu revenais toujours, tel un boomerang. Pourquoi ? Est-ce que tu m’aimais vraiment ou j’étais juste le premier mec qui t’a baisé et tu en redemandes ? Dans tous les cas, c’était impossible que ça se reproduise de nouveau. Je n’avais aucune envie de me retrouver à moins d’un mètre de toi. Parce que t’étais malade et en plus amoureux de moi. C’était hors de question que ça devienne un “nous”. « Va vomir ailleurs, dehors, loin de moi alors » Je pointais alors la porte de la baraque, celle qui te permettrait de te retrouver plus proche de ta meuf et bien loin de moi. « Tu sais où est la sortie » J’me sentais pas forcément au top du top, mais tu l’avais cherché putain. Amoureux de moi, qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre. Tout ça parce que tu cherches à avoir un coup de bite, admets-le au moins au lieu de passer par des chemins bien trop compliqués et bien plus rédhibitoires.

@Holden Bishop Le coeur a parlé, et le coeur aurait du se taire. Poussé à s'exprimer avec l'alcool de trop. Je me suis senti euphorique sur le moment et maintenant, je me sens débile. J'ai cru... j'sais même pas ce que j'ai cru en fait. Qu'il me saute dessus autrement que pour me frapper ? Et puis quoi ? Une tromperie, Alyssia que je perds pour un Holden qui ne voudra de toute façon rien de moi. Un Easton tout seul avec le coeur en sang et la culpabilité d'avoir fait du mal à une personne géniale. C'est pas moi, je n'ai pas envie d'être comme ça. La nausée qui me brûle les tripes et le garçon qui pointe la porte de son bras. Je crois que j'en ai assez fait. Inutile de trop me ridiculiser. Je me sens mal, tellement mal. J'ai envie de me frapper ou de me jeter par la fenêtre. Je me retiens de chialer comme une fille et je relève la tête droite. « je... ouais, je vais y aller. » je passe ma main dans ma nuque, cherche un dernier regard mais celui qu'il me fait n'est pas convainquant. Je pivote, fais les quelques pas jusqu'à la porte et sors mon téléphone qui n'arrête pas de sonner. Mes potes m'appellent. Ah, ils ont décidé de me retrouver. Je vais les suivre, histoire de noyer mon chagrin avec ce qu'il vient de se passer.

@Easton Argall | J’te détestais, Easton. Je crois pas que tu t’en rends compte, puisque tu ne cesses de revenir vers moi à chaque fois. Mais je te déteste vraiment. Parce que tu réveillais quelque chose en moi, malgré la force que je mettais à tout repousser, réprimer. Je n’étais pas celui que tu crois que j’étais. Et pourtant, tu continues de pousser, tu continues d’insister, comme s’il n’y avait que toi dans ce semblant de relation. Alors ouais, dégage, j’veux plus jamais te voir. Et faut croire que même quand je dis ces mots là, ça semble être du chinois pour toi, tant tu comprends pas le mot “jamais”. Plus. Jamais. Tu passes la porte, enfin, et je souffle. Soulagé de ne pas avoir craqué. Soulagé de t’avoir une nouvelle fois repoussé. J’étais alors la télé avant de me rendre dans ma chambre. J’te déteste Easton.