ealden - easy talk

@Holden Bishop Je sors pas beaucoup, de moins en moins depuis que je suis plus... calme. Mais dire non à l'anniversaire d'un pote ? C'est mauvais quand même. J'ai dit à Alyssia que je dormais sur place et qu'elle ne devra pas attendre de mes nouvelles avant midi demain. Le temps que j'émerge, que je retrouve mes esprits et que je rentre chez moi. Sauf qu'au lieu de suivre mes potes en quittant le bar, je me suis arrêté devant un appartement que je connais bien. Trop bien même. Je leur fais signe que j'arrive et au final, ils ont continué sans moi. Pourquoi je bloque ? J'sais pas. Reste pas là Easton. Soit tu continues ton chemin, soit tu prends les escaliers mais tu restes pas planté là comme un piquet. Sérieux, ça fait flipper. J'ai un truc qui bouillonne en moi. Je ressens encore la colère qui m'a prise quand il a posé son poing sur mon visage. Et je peux pas expliquer putain, je peux pas. Y'a mon coeur qui s'enflamme et l'alcool ne m'aide pas du tout à prendre le bon chemin. T'as fais des efforts pour t'éloigner de lui, ne retombe pas à zéro. Il s'en fout de toi, il l'a bien dit plusieurs fois. Alors dégage. Mais non. J'ai franchi la porte et je marche jusqu'à son appartement d'un pas lourd. Enfin, celui de son oncle, en espérant qu'il n'ai pas bougé depuis. Je frappe à la porte. Une fois, deux fois. Il est quelle heure en fait ? Puis sans gêne, je me mets à appuyer sur la sonnette stridente. « ouvre-moi. » que je chuchote près de la serrure. J'y passe même mon oeil mais je vois rien, il fait nuit noire.

@Easton Argall | Va savoir encore où se trouve Warren en cet instant. Possiblement en train de prétexter en train de prendre des paysages en photo pour finir totalement ivre mort dans un bar à l’extérieur de la ville. Je savais pas trop où en était son alcoolisme mais il était clair que je n’en étais plus vraiment témoin vu que je ne le voyais plus trop. Possible que ce soit une bonne chose étant donné que ma vie partait bien moins en vrille et j’avais pas envie qu’il vienne me féliciter pour ça. Bientôt deux mois que papa Weasley m’avait embauché et je m’en sortais pas trop mal. Outre le fait que je couchais dans les maisons en vente avec des filles random. Mais ça c’était une autre histoire. Troisième bière en main, devant la télé à regarder un match de football américain, je me retrouvais interrompu dans ma flemmardise par la porte, enfin les coups qui lui étaient portés plutôt. Plusieurs coups d’affilées avant d’être suivis par un appui long sur la sonnette. Putain mais c’est qui ?! Soupir avant de me lever, bière toujours en main, pour aller ouvrir et j’étais prêt à engueuler la personne. Sauf que surprise, c’était toi, sur le palier de la porte. « Qu’est-ce que tu fous là ? J’te croyais dans les jupons d’ta mère. Tu peux y retourner, dégage » Et j’étais même prêt à lui claquer la porte au nez.

@Holden Bishop La porte qui s'ouvre et la lumière de l'entrée m'éblouit mais peu à peu, je retrouve la vue. J'ai un sourire bête qui s'affiche sur le visage et j'écoute pas vraiment ce que me dit Holden. Je sais que c'est un truc pas très gentil, vu comment il me regarde avec ses sourcils froncés. « non non noooooon. j'en ai marre que tu décides TOUT LE TEMPS. » si tu veux me voir, si tu veux pas me voir, ce que je dois faire, ce que je dois pas faire. J'ai envie d'être celui qui brusque les choses, pour une fois. Malheureusement avec l'alcool dans le sang mais on sait tous qu'en étant sobre, je suis chiant à mourir et c'est le premier à le dire. « je viens te voir parce que... je l'ai décidé, voilà. et si tu t'en fiches, et bien... tant pis. » j'arrive même à le bousculer pour m'inviter à l'intérieur de chez lui et mon regard tombe automatiquement sur la télé allumée. « ooh tu regardes la télé. tu te souviens quand on regardait la télé ensemble ? t'étais assis... là ! » je me pose dans le canapé, imitant sa position qu'il a d'habitude en se décontractant devant le football. « et moi j'étais dans mon coin car... tu voulais pas que je te touche. » je me lève pour prendre mon siège habituel, celui dans le coin, à deux mètres de distance qu'il avait l'habitude d'imposer. Petite moue maussade, nostalgique de ce qu'on a pu vivre ensemble.

@Easton Argall | Prêt à claquer la porte sur ta tronche, mais tu m'en empêchais, préférant pénétrer dans l'appartement, qu'importe si mon oncle était là ou pas. Heureusement, il ne l'était pas. Je me mettais à grimacer à tes mots. En plus, t'empestais l'alcool, putaaaain. Certes j'avais trois bières dans la gueule mais je puais pas comme toi, c'est clair. Puis je te regardais faire le guignol, faisant ainsi une reconstitution d'une soirée qu'on a pu passer ensemble ici même. La fois où on a couché ensemble. La seule et unique fois, avant que tu viennes m'annoncer que t'étais un pestiféré. « Fais pas ta pleurnicharde et dégage maintenant, sinon j'appelle les flics » Et dieu sait que je suis pas fan d'eux. Mais j'voulais plus que tu sois là, chez moi ou même dans ma vie. « C'est quoi qu'tu comprends pas ? DÉ-GAGE ! »

@Holden Bishop Je suis tout ce que je déteste : sans gêne, sans filtre, qui parle fort et qui agace. J'espère vraiment que j'aurais aucun souvenir demain car j'ai aucune envie de me rappeler tout ce qui se passera ce soir. Holden, il me déteste, il a une haine envers moi pas possible et il m'a bien frappé. Mais comme un con, j'accours vers lui pour en redemander. Oh oui, j'aime qu'il chamboule mon monde inconditionnellement. « appelle-les, ça nous fera plus de compagnie. » que je dis en haussant les épaules. Holden se met à crier pour m'éjecter dehors. Je lève les yeux au ciel et me redresse du canapé. « y'a un truc que j'arrive pas à comprendre... » je m'approche de lui, mais pas trop près, préférant garder le mètre de distance de sécurité.  « ça fait trois mois que je suis avec ma meuf mais on a pas encore baisé. est-ce que c'est parce que tu m'as trop dégoûté du sexe ? » je masse mon menton du bout des doigts comme Sherlock Holmes qui veut élucider une affaire. « ou est-ce que c'est parce qu'elle pourra jamais me faire ce que tu m'as fait... » que je dis d'une voix mielleuse en le dévorant du regard. Amusé, imbécile. Des mots qui sortent de nulle part et qui pourraient bien me porter préjudice par la suite.

@Easton Argall | T’avais débarqué chez moi, sans te préoccuper de mes plans ou même de la présence de mon oncle. T’étais totalement torché, te foutant de tout, seul toi importait. Faut croire qu’on avait totalement switché de caractère tous les deux. Quand j’étais celui qui menaçait d’appeler les flics, tu étais celui qui provoquait, les invitant avec plaisir. Damn, il est où Easton qui refuse de lever un peu trop le ton, ou celui qui a peur de blesser ? Je lève les yeux au ciel, sans mettre à exécution ma menace, même si c’est pas l’envie qui me manque. Puis tes réflexions m’étonnaient, je dois l’admettre. Je m’attendais pas à ce que tu viennes m’avouer toutes ces choses. D’une, t’as une meuf. De deux, t’as toujours pas baisé avec. Oh elle doit être triste votre relation. Tu me fixais après avoir dit tes derniers mots, le regard plein d’envie, de désir. « Tu crois que j’vais te la remettre dans l’cul ? Rêve » que je dis en rigolant. D’ailleurs, je m’éloignais, secouant la tête négativement. « J’pense surtout qu’elle a peur de choper la peste ET que tu préfères avoir des bites dans le cul » Je me mis à avoir une image en tête tout en rigolant. « En fait, vous êtes tous les deux dans l’attente d’une bite… Ouais c’est clair, vous pouvez attendre longtemps ! » Ouais, j’étais pas peu fière de ma connerie.

@Holden Bishop C'est vrai que niveau sexuel, j'ai toujours ce blocage. Je la fais attendre, je sais, et je sais aussi que ça ne durera pas éternellement. Je la vois bien, Alyssia, qu'elle a envie qu'on aille plus loin, je peux lire dans les yeux d'une femme qui a des désirs. Mais j'angoisse. Est-ce à cause de la maladie que je porte, malgré le fait que mon traitement ne me rend plus contagieux, ou est-ce tout autre chose... mais quoi ? L'alcool ne m'aidera surement pas à trouver la réponse. Je me montre joueur, imbécile que je suis, comme si j'arriverais un jour à charmer de nouveau le diable. Le pacte est brisé, mais je n'en ai pas encore conscience, on dirait. Holden répond grossièrement et je me demande s'il n'a pas vraiment tord. J'sais pas. Je grimace. « je prends un traitement, je suis plus contagieux. donc cet argument ne vaut rien. » que je dis en croisant les bras. C'est plutôt toi qui a peur d'être contaminé si je respire trop près de toi. « t'sais, y'a des partenaires qui le disent pas, qu'ils sont malades, ou qui n'ont pas conscience de l'être. moi j'ai voulu être honnête avec toi.. pour quoi ? pour que tu m'éjectes de ta vie comme si j'étais un parasite. » maintenant c'est l'alcool triste qui pointe le bout de son nez. J'ai la voix qui tremble. La vérité, c'est pas que j'ai envie qu'on couche ensemble et qu'on se batte comme avant, je veux juste te retrouver... Retrouver quelqu'un qui me comprend d'une certaine manière. « je ressens.... j'sais pas, j'ai l'impression que j'ai un trou dans la poitrine que personne peut combler. » que je dis d'une voix plus basse en posant ma main sur mon t-shirt, à l'endroit où ça fait mal.

@Easton Argall | J’voulais juste que tu te barres. T’étais bourré et clairement, toi et l’alcool ça fait pas bon ménage. Il fallait juste que tu t’en ailles par la porte par laquelle tu étais entré. C’est pas si compliqué. Seulement, tu ne semblais pas vouloir le faire, préférant me balancer à la gueule à quel point j’étais mauvais, méchant. « C’est c’que tu dis » Je n’avais pas envie de risquer ma vie, mon mode de vie, sur la simple valeur de tes mots. Je ne voulais plus rien avoir à faire avec toi, et pourtant je pense avoir été assez clair toutes les fois où on s’est vu. J’en étais même venu aux mains, c’est pour dire. « Tu veux une médaille Easton ? » Non mais c’est vrai, t’attends quoi de moi au final ? Je ne suis clairement pas l’illusion que tu t’es fait dans ta tête et tu m’en demandes clairement trop, bien plus que ce que je pouvais t’offrir. « Oh, fais pas le mélodramatique, t’es triste, tu baises pas ta meuf, j’ai compris. C’est juste pas mon problème, ça ne l’a jamais été. Si t’es malheureux, trouve-toi quelqu’un d’autre mais me fais pas chier » J’suis plus vraiment d’humeur et je voulais juste que tu te barres de chez moi.

@Holden Bishop C'est difficile le rejet, mais encore plus quand on est alcoolisé. Y'a tout qui se brise à l'intérieur et ça me donne presque envie de chialer. Je l'ai pas connu comme ça. Je comprends pas, avant ça ne lui posait pas de problèmes de me parler, de me sourire, de me charmer tout simplement. Je pensais que le naturel faisait toujours surface mais pas ce soir. J'ai mon visage qui se décompose au fur et à mesure de ses mots. Je dois me retenir de parler, je dois avaler mes mots, je peux pas en dire plus. Sauf que j'ai la parole trop facile, dans cet état. « non j'suis triste parce que... » ma voix se brise et je me mords la joue. Ta gueule Easton, maintenant. « j'suis amoureux de toi. » ça brûle dans mon coeur et dans mes tripes. Lui ouvrir mon coeur. Mais quelle idée... Mon coeur qui porte deux personnes, elle et lui. Sauf que j'ai jamais osé dire à Aly que je l'aimais, car lui dire alors que mes sentiments pour Holden ne sont pas totalement dissipés, je peux pas. Et là, je fais n'importe quoi. J'ose pas croiser son regard de peur qu'il me casse la gueule. « j'aimerais que ça soit pas le cas car j'sais que c'est pas réciproque et je... » je ne sais plus quoi dire. J'ai vidé toutes mes cartouches et je m'attends vraiment au pire.

@Easton Argall | Ce moment n’avait ni queue ni tête. T’étais juste là pour me faire chier, pour montrer à quel point je pouvais être un monstre avec toi. Mais le truc, c’est que je n’avais aucun remord, aucun regret. Je vivais les choses telles qu’elles venaient et maintenant, je ne voulais plus de toi dans ma vie. Plus de toi, plus de ta façon d’être si… needy. T’es aussi mielleux et bien trop fleur bleue pour moi. Je pouvais pas avoir une telle personne dans mon entourage. L’amour et les preuves d’amour, très peu pour moi. Sauf que les mots franchissaient tes lèvres. Tu es amoureux de moi. La surprise pouvait certainement se lire sur mon visage et j’étais incapable de dire quoi que ce soit. Seulement, au bout de quelques instants, c’était mon rire qui se faisait entendre. « T’as raison, c’est pas réciproque. T’as pas compris depuis le temps ? » Je m’approche, tout en restant à l’écart de toute proximité avec toi, riant de façon peut-être un peu trop violente pour ton petit cœur. « Je n’aime personne, je suis détestable, un connard. Tu m’aimes pas non plus, t’aimes l’illusion que t’as de moi » La tête qui se secoue, l’énervement qui vient pointer le bout de son nez. « Sérieusement, si tu viens chez moi pour dire des trucs comme ça, tu peux t’abstenir, vraiment. Retourne dans les bras de ta meuf, baise-la un bon coup et ne reviens pas me faire chier »