✈ I'm all out of faith, this is how I feel POPPY&AARON.

C'était sortit sans qu'il ai eu le temps de réaliser. Il avait voulu dresser un portrait très vague des derniers événements mais il n'avait sut s'arrêter dans son récit, son ton se pressant au fur et à mesure qu'il parlait, comme s'il avait trop de choses à dire et trop peu de temps, ce qui était ridicule vu qu'il n'avait rien de prévu au cours des prochaines heures en dehors de récupérer toutes ses affaires. Maintenant, tout était dit et il éprouva un bref sentiment de soulagement qui se dissipa cependant très vite. Pourquoi lui parlait-il de tout ça à elle ? Il fallait sérieusement qu'il se mette dans la tête que Poppy n'était plus sa petite amie et le fait est qu'il avait toutes les peines du monde à s'en refaire une amie. Elle était bien plus qu'une amie pour lui et c'était une évidence. Il poussa un soupire tandis qu'elle essayait de le rassurer. Elle voulait bien faire et il lui était reconnaissant pour cela, mas la simple pensée qu'il puisse perdre un autre membre de sa famille le détruisait déjà. Je ne peux pas la perdre elle-aussi. Dit-il en secouant la tête. Il devait avoir l'air d'un gamin dépité et au bord des larmes mais peu lui importait. Il ne put retenir un léger rire. Idéale ne définissait pas le moins du monde sa famille à ses yeux mais il n'en dit rien car il savait pertinemment que cela ne serait pas juste envers Poppy. Il était plus chanceux qu'elle et quand elle lui proposa de passer un peu de temps à l'appartement, il refusa immédiatement. C'est très gentil de ta part, j'apprécie vraiment, mais non. Je ne peux pas. Il ne pouvait pas vivre ici sans elle, c'était la douleur de trop.

Poppy sentait qu'Aaron était fragile et triste de cette situation, c'était normal elle pouvait le comprendre, et puis c'était quelque chose chez lui qui l'avait fait craquer dès le début, sa sensibilité. Toutefois elle ne savait pas comment le rassurer cette fois, seul le destin pourrait en décider. Je ne sais pas ce qui se passera Aaron, mais quoi qu'il arrive tu finira par t'en remettre, il y a pleins de gens qui sont là pour toi. Tu peux me croire, je suis vraiment une experte à perdre les personnes que j'aime en ce moment. Elle ne put retenir un petit rire, un rire de nervosité et d'ironie car il était vrai que tous ceux qu'elle aimait venait qu'a disparaitre de sa vie. Elle soupira puis lança un regard à Aaron pour lui faire faire comprendre qu'elle n'en pouvait plus d'être debout, suite à quoi elle lui lâcha la main pour s'installer sur le sofa. Sa pauvre petite jambe fragile ne supporterait pas son poids plus longtemps. Miss Dannfelt lui proposa également un endroit où rester quelques temps s'il en avait marre de sa mère et tout ce qu'il refusa. D'accord, c'est comme tu veux. Mais si tu changes d'avis ma proposition tient toujours, et s'il y a quoi que se soit tu peux toujours me demander. Je serai ta marraine la bonne fée ! Elle lui accorda un petit sourire en coin, qui laissait transparaitre une pointe de tristesse également. Elle était bien d'accord pour mettre ses sentiments de côté afin de l'aider et être une amie pour lui, mais c'était horrible à faire, parce qu'il lui manquait trop

Beaucoup de douleur, la douleur récente de la rupture se mêlant à des douleurs plus refoulées avec les années mais brusquement aussi fortes et insupportables qu'au début. S'il ne s'était pas passé un jour depuis le décès de son frère sans qu'il pense à ce dernier, soudain, Aaron ne cessait de revivre le moment ou il avait apprit qu'il était devenu fils unique. Sa mère attendant un bébé, le fait de devoir retourner dans sa chambre, perdre Poppy... Aaron était fatigué de ce sentiment, celui d'être toujours au bord des larmes. La réponse de Poppy faisait allusion à leur rupture. Aaron secoua la tête, répondant par la négative. Je ne crois pas qu'on s'habitue à la perte de quelqu'un qu'on aime. On doit juste s'efforcer de vivre avec mais la douleur, ça ne s'arrête jamais. Il n'y a rien à faire. Aaron était conscient de la tristesse de cette vérité mais il savait très bien qu'il était dans le vrais. Il était une preuve vivante qu'on ne se débarrasse jamais de la tristesse et qu'on ne peut qu'apprivoiser cette dernière. Le commentaire que fit ensuite Poppy réussit à le faire sourire. Tu l'es depuis un bon moment. Tu prends toujours soin de moi. Poppy s'étant assise, il vint s'asseoir à côté d'elle et avec une tendresse qu'il n'avait guère eu à l'égard de Poppy depuis leur rupture, il l'embrassa sur la joue. Il se recula ensuite, mettant un peu de distance entre eux.

Poppy ignorait quoi lui répondre, car il avait raison ; il était totalement impossible de passer par dessus la douleur de la perte de quelqu'un et c'était là la raison qui l'avait amené à cette dépression. Elle essayait d'être forte, de vivre avec tout ça mais c'était un peu trop lui demander ; d'une part sa soeur, ensuite sa meilleure amie,son petit-ami et même une amie super proche bien qu'elle lui en est voulu à la fin de sa vie ce qu'elle regrettait terriblement. La jeune femme tenta de se concentrer pour ne pas fondre en larme et faire une crise, elle prit une grande respiration et s'abstint de toute réponse car elle avait déjà les yeux pleins de larmes. Elle ne devait pas craquer, pas devant Aaron, elle ne voulait surtout pas lui faire pitié et surtout il fallait qu'il croit qu'elle était passé par dessus leur relation. Elle avait besoin qu'il le croit. Toutefois Poppy fut touchée par ses propos, il la considérait bel et bien comme sa marraine la bonne fée et ce depuis un bon moment. C'était sans doute ce qu'elle avait besoin d'entendre, qu'elle n'était pas si inutile finalement. C'est parce que je tiens à toi, depuis un bon moment. Ils n'étaient peut-être plus ensemble, mais elle l'aimait, et elle continuerait toujours de veiller sur lui en tant qu'amie. Lorsqu'il l'embrassa sur la joue, elle dut se retenir pour ne pas faire dévier son visage à un vrai baiser, seulement le fait qu'ils soient à nouveau plus ou moins proche lui était très important et elle ne voulait pas gâcher sa, pas encore une fois. Poppy se contenta donc d'un grand sourire, sincère cette fois.

L'embrasser n'était définitivement pas la meilleure des idées. Bien sûr, ce baiser ne signifiait qu'une marque d'affection. Il avait embrassé sa joue comme il le faisait en croisant ses amies le matin pour les saluer. Cela n'engageait à rien mais leur relation compliquait le tout pourtant. Embrasser Poppy, c'était toujours différent pour Aaron pour la simple et bonne raison qu'il était amoureux de cette fille, qu'il soit en couple avec elle ou bien séparé et c'était précisément car il l'aimait toujours et ce aujourd'hui de la mauvaise façon qu'il évitait en général ce genre de contacts aussi minimes et innocents soient-ils en apparence. Il lui rendit son sourire. Je tiens à toi, moi aussi et même quand on s'engueule et que j'affirme te détester, soit sûre que je ne te déteste pas vraiment. Il se tut. Ce qu'il venait de dire n'avait pas franchement de sens. Cela sous entendait qu'il n'était pas vraiment en colère ou seulement en surface du moins et qu'il n'aspirait qu'à être en nouveau en couple avec elle. C'était le cas et il le savait mais il ne voulait pas que Poppy le sache. Il n'aurait sut expliquer pourquoi il réagissait brusquement aussi bêtement mais c'était le cas. Aaron baissa les yeux avant de se lever. Bon, mes affaires. Dit-il à voix haute dans un brusque besoin de changer de sujet de conversation. Il devait s'éloigner de ce terrain bien trop glissant.

Poppy se demandait franchement comme elle pourrait pour l'oublier un jour, pour être avec quelqu'un d'autre et se sentir réellement heureuse, Ça lui semblait tout simplement impossible. De toutes ses relations Aaron était le seul avec qui elle avait vraiment senti qu'elle pourrait passé toute sa vie, et elle en était encore certaine aujourd'hui alors qu'ils n'étaient même plus ensemble. Ce regard, ces paroles, sa simple présence, tout la faisait fondre sur place comme toujours et lui donnait envie de le prendre dans ses bras, de s'excuser pour une énième fois et de lui dire qu'elle ne désirait qu'une autre : être avec lui. C'était sa la vérité. Seulement, la jeune femme s'y résignait car elle savait que ce désir n'était pas partagé et que ça ne ferait que rendre les choses encore plus complexes qu'elle ne l'était déjà. Elle sentait dans leur regard cette connexion, ce lien qui avait toujours fait en sorte que par un simple regard ils savaient tout l'amour qu'ils se portaient l'un et l'autre, et elle retrouva ce même sentiment dans ses paroles. Peut-être Alexis avait-elle raison, peut-être l'aimait-il toujours.. mais ce n'était plus suffisant. Je te promets que cette fois, jamais je ne ferai quoi que se soit pour détruire cette amitié. Faux. C'était facile tant qu'ils étaient célibataires tous les deux de lui faire croire qu'elle était passé à autre chose, mais quand il aurait une petite-amie, elle ne pourrait jamais contenir sa jalousie et leur amitié partirait en fumée. Encore. Peut-être n'étaient-ils pas faits pour s'entendre ? Enfin, Aaron sembla décidé à aller chercher ses affaires et elle ne répondit rien, quelque peu blessée et baissa les yeux au sol. Poppy avait presque oublié que c'était là la raison de sa visite ; partir d'ici. Si elle ouvrait la bouche, elle savait instinctivement qu'elle le supplierait de rester et il ne le fallait pas. C'était mieux pour eux deux.

Rien n'était clair dans la tête d'Aaron. Il n'était pas sûr de ce qu'il voulait exactement. De ce qu'il voulait pour Poppy et lui plus précisément. Son seul avis ne suffisait pas bien évidemment mais si lui-même n'était pas capable de définir ce qu'il ressentait, les choses semblaient mal parties pour s'améliorer. Il ne voulait pas être l'ami de Poppy. Il voulait être davantage et pour l'heure, il avait simplement le sentiment de n'être plus rien du tout. C'était cependant précisément ce dont il ne pouvait pas parler avec Poppy, pas maintenant du moins et il n'était pas certain d'en être capable un jour. Comme si elle avait lu dans ses pensées, elle promit de ne rien faire qui puisse menacer cette amitié. Aaron ne pouvait pas le lui rendre, lui retourner une promesse à son tour car il savait pertinemment qu'il allait mettre cette amitié en péril, d'une façon ou d'une autre. Et moi je te promet d'essayer d'en faire autant lui répondit-il. C'était une réponse honnête. Il ne pouvait pas lui promettre tout ce qui lui passait par la tête, cette situation était déjà suffisamment douloureuse sans qu'il ai besoin de mentir à tout va à Poppy. Brusquement mit mal à l'aise par la situation, il se leva, revenant à la raison de sa venue dans l'appartement. Poppy ne répondit rien et Aaron laissa son regard balayer la pièce. Cela n'allait pas être facile. Ca va être difficile de ne rien oublier, je n'avais pas réalisé que je m'étais aussi bien installé ici. Il adressa un sourire un peu triste à Poppy. Il sentait dans son regard qu'elle trouvait la situation tout aussi difficile et délicate que lui.

Poppy tentait de montrer qu'elle maitrisait la situation, qu'elle était au dessus de ça et qu'elle avait passer outre leur relation mais ce n'était une figure, qu'elle incarnait bien certes, mais qui restait tout de même un énorme mensonge. Dans son cour il ne serait jamais qu'un simple ami ordinaire, peu importe le nombre d'années qui passe, il resterait le seul et unique amour de sa vie, elle voulait être avec lui, l'embrasser. Peut-être que l'amour éternel ne signifiait pas qu'ils devraient être ensemble, mais jamais elle ne pourrait être aussi amoureuse d'un autre garçon c'était une évidence, même si elle essayait de tout son coeur. Cependant elle lui promit de ne pas gâcher leur amitié à nouveau, n'étant pas tout à fait certaine de ces propos, mais si elle lui mentait de la sorte c'était encore une fois par amour, pour qu'il puisse refaire sa vie sans avoir à se sentir coupable envers elle. Il le méritait entièrement. Aaron lui promit d'essayer d'en faire autant, ce qui la fit sourire, Poppy ne pouvait pas nier qu'elle aimait cette lueur d'espoir qu'il lui offrait qu'un jour peut-être ils reviendraient ensemble tous les deux. Il ajouta également que ce serait difficile de ne rien oublier car il c'était plutôt bien installé. La jeune femme ne put se retenir plus longtemps et le regarda dans les yeux en lui répondant le plus honnêtement du monde ; Eh bien reste alors. On trouvera un moyen, je dormirai sur le sofa... On est adultes maintenant, on peut très bien vivre ensemble sans que ce ne soit compliqué, pleins de gens vivent en colocation, et puis si tu pars on sait tous les deux qu'on ne se reparlera plus... Et puis je veux pas rester toute seule ici... Elle détourna le regard vers la fenêtre pour ne pas le regarder plus longtemps, se doutant bien qu'il refuserait de rester dans cet appartement avec elle alors qu'elle avait tout gâcher. Mais l'idée de ne plus le revoir la terrorisait, il avait besoin de quelqu'un en ce moment, et elle avait oh combien besoin de lui.

Il savait pertinemment qu'il s'agissait là d'une très mauvaise idée. Ils avaient peur, l'un autant que l'autre. Peur de se séparer et de couper tous les ponts car depuis des semaines, ils étaient là l'un pour l'autre. La peur de la solitude était assez paralysante et la perspective de rester l'un avec l'autre était des plus tentantes. Aaron savait qu'il ne devait pas céder, qu'il devait être courageux. Il ne se sentirait guère mieux en dormant chez Poppy. Il devait faire des efforts quand bien même c'était douloureux. Il ne devait pas rester immobile ainsi, pesant le pour et le contre. Il devait s'activer, réunir ses affaires et ne pas commettre une erreur. C'était la réaction la plus mature, la plus intelligente. Celle qu'Aaron s'appliquait depuis toujours à vouloir adopter. Mais il risquait de perdre sa grand mère et il allait gagner un petit frère ou une petite soeur alors que son cadet était décédé seulement quelques années auparavant dans un horrible accident. Aaron était fatigué de faire preuve de courage. Il avait envie de faire cette erreur. Je n'ai pas envie d'abuser... Mais je vais devenir dingue si je vis dans cette maison avec ma mère et son nouveau grand amour. Il ne pouvait pas continuer à vivre dans une maison regorgeant de souvenirs douloureux alors qu'il n'avait pas encore réussi à faire le deuil de son petit frère et à accorder son pardon à sa mère. Il pouvait bien aller dormir sur le campus, c'était une autre solution. Oui, une autre solution mais elle ne lui semblait pas meilleure. Il voulait rester dans cet appartement, avec Poppy. J'aimerais bien rester avoua-t'il. Mais hors de question que tu dormes sur le canapés. Ce sera mon lit et ce n'est pas négociable dit-il dans un besoin d'aller son sentiment de culpabilité. Il était en train d'accepter de vivre en colocation avec l'ex-petite amie qu'il avait quasiment demandé en mariage en Thaïlande. Il fonçait droit dans un mur, le savait mais ne s'arrêtait pas pour autant.

Poppy ne s'attendait pas à une réponse positive, car elle le connaissait ; il avait toujours préféré souffrir seul en silence en faisant preuve de force et de courage, elle avait réussi à faire en sorte qu'il se confie à elle et c'était un exploit car Aaron ne le faisait que très rarement. Pourtant elle c'était bien trompée car il lui avoua avoir envie de rester, à ce moment elle le regarda à nouveau dans les yeux un peu plus joyeusement qu'au départ. Elle aurait pu le voir comme une chance de le reconquérir, car s'il ne l'avait pas en horreur c'était positif pour eux, mais miss Dannfelt était surtout heureuse de ne pas le perdre à tout jamais. Elle pourrait être là pour lui et c'est exactement ce à quoi elle aspirait depuis toujours, elle était même prête à mettre définitivement ses sentiments de coté pour n'être que son amie. Du moins pour l'instant, car Poppy n'avait pas envie de rendre cette situation étrange pour le moment. Ce n'était pas forcément bon pour elle non plus de le côtoyer chaque jours, de le voir draguer d'autres filles ou de l'écouter en parler, mais elle avait un instinct auto-destructeur surtout en ce moment. T'abuses pas, ça me fait plaisir que tu restes ici, vraiment. Et puis bon si tu insistes, je peux rien te refuser. Elle lui sourit, heureuse qu'il est accepté de rester, ça aurait été tellement dur de le voir partir car c'était clair qu'ils ne se reverraient plus après cela. De plus, qui de mieux qu'Aaron pour l'aider à passer à travers cette dépression qui l'habitait depuis son accident, il avait toujours su la réconforter, même si bon pour l'instant il n'était pas tellement au courant de ce qui se passait mais ça ne tarderait plus tellement sans doute.