( dezzy ) you're a ghost that the others can't see

you're a ghost that the others can't see
★ ─ w/@Benjamin Snyder

Ta voix ne suffisait pas. Si je réalisais peu à peu la vérité sur ces derniers jours, j’avais besoin de pouvoir te revoir pour y croire. Aussi, j’étais curieuse de t’entendre parler de tes derniers mois en prison, de tes futurs projets en tant que… Benjamin. Drôle, de prénom, auquel je finirais par m’habituer, surtout si c’était pour te protéger. Ton annonce m’avait redonné le sourire, pourtant, je me devais de garder cette peine ancrée dans chacun de mes traits, pour garder le secret. C’était important pour toi, mais aussi pour nous, pour moi, parce que plus jamais je ne voulais avoir à faire sans toi. Shadow et surtout Gotham sentait probablement mon excitation à mesure qu’on s’approchait du garage puisqu’ils s’agitaient à leurs tours. Bien sûr, j’avais fait attention à ne pas être suivie, comme nous l’avait inculqué papa, pour semer les possibles troubles faits. L’enseigne abîmée de la vieille entreprise de campagne apparaissait à notre gauche, alors je déviais doucement après avoir fait attention et me garais juste devant, prenant soin de faire attention aux chiens quand j’attrapais les laisses pour les faire sortir. Gotham tirait de plus en plus en apercevant ta silhouette, son maître, en chair et en os, devant nous. « J’le lâche. » Avouais-je en haussant le ton pour être certaine que tu comprennes qu’il allait te faire la fête. Je nous réservais des retrouvailles plus tardive, mais plus douce, mon frère.

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@Izzy Bulger | Il devait t’être difficile de m’imaginer en vie, quand tu avais du faire l’identification de mon corps à la prison. Un visage impossible à identifier cependant, pour être sûr de ne pas me faire prendre. Oui, j’étais bel et bien mort aux yeux des autres. Mais tu savais toi que je ne l’étais pas. Donc tu allais débarquer, pour t’assurer de mon bon vivant. Un sourire qui s’esquissait à ce plan, bien que je devais m’assurer que tu allais faire extrêmement attention. Je n’étais pas dans Boston même, plus en périphérie, histoire de ne pas attirer les soupçons, et fallait que ça reste ainsi, au moins quelque temps. Ensuite je pourrai tenter une nouvelle identité, une malheureuse coïncidence si je ressemble à feu Devon Bulger. L’heure approche, tu es en chemin et j’avais hâte de te revoir, mine de rien. Les moments passés ensemble en prison n’étaient pas suffisants, et j’allais enfin me rendre compte de ça. La voiture approche et je lâche le moteur que j’étais en train de bidouiller pour attraper le chiffon à côté afin de m’essuyer les mains. Tu sortais, attrapais les laisses des deux chiens avant de les sortir de l’habitacle. Il était là, mon molosse, et il m’avait reconnu. « Vas-y. » Et il courait vers moi comme si sa vie en dépendait, avant de s’exciter comme jamais. Comme le jour où je l’ai retrouvé grâce à la SPA. C’était mon trésor à moi, celui qui me lâcherait jamais. La loyauté incontestée. « Je dois admettre qu’il m’avait bien trop manqué » Plus que ce que je l’imaginais. Regard qui se lève vers toi, un sourire qui se dessine. « Izzy » que je disais en me redressant, m’approchant de toi pour te prendre dans mes bras.

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Tu ne pouvais probablement pas t’imaginer à quel point l’annonce de ta mort avait eu des répercussions sur moi. Tu connaissais ma sensibilité et probablement ma faiblesse d’esprit quand il s’agissait de vous de plus, j’avais été celle qui avait dû identifier un corps qui n’était pas le tient, tout comme cette peine qui n’était pas réellement tienne. T’étais là, quelque part, ayant eu que ta voix pour me rassurer donc instinctivement, j’avais réclamé plus. J’avais besoin de te voir pour réaliser, tout comme j’avais eu besoin de t’identifier pour le croire. J’arrivais avec nos staffs après avoir pris toutes les précautions nécessaires. Un s’agitait, tirant d’excitation que je me voyais obligée de le laisser sans le reprendre à l’ordre, compte tenu de la situation. Des mois sans toi, ça avait dû être un véritable calvaire pour Gotham, alors je le laissais te courir et sauter dessus. Sourire en voyant votre complicité retrouvée, mais j’avais les mains qui tremblaient en te voyant et je m’approchais quand tu levais les yeux vers moi. Je m’approchais lâchant finalement la laisse de Shadow qui venait près de toi aussi, puis jouait avec Gotham. « T’es vraiment là… » Que je soufflais en enroulant mes bras autour de toi. « J’ai cru mourir, Dev… Ne me fais plus jamais ça. » Et qu’est-ce que j’en avais des questions à te poser. Je resserrais l’emprise pour bien sentir ta présence. Trop démonstrative peut-être. Je m’écartais, posais mes mains de part et d’autres de ton visage pour l’observer. « Jamais. »

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@Izzy Bulger | Je sais pertinemment que ma vie avait un impact sur celles des Bulger, du gang également, bien qu'il y avait bien moins de répercussions pour eux. Lyra devait s'occuper de tout ça d'une main de maître, les trahissant tous à tour de bras, comme elle avait pu faire avec moi. Qu'importe. La page se tourne, et j'avais contacté Izzy et Connor, pour les mettre au courant. C'est bien pour cette raison que tu étais en chemin. Voiture garée, contact coupé. Tu sortais les chiens de l'habitacle, laissant ainsi mon chien se précipiter vers moi. Sourire qui se dessine sur mes lèvres, ça faisait bien trop longtemps que je ne l'avais pas vu. Shadow arrivait bien vite, faisant légèrement sa jalouse sur le moment. Puis tu te rapprochais, laissant les chiens entre eux, te prenant dans mes bras aussitôt tu étais à proximité. « Tu sais bien que j'avais pas le choix. Et si je dois recommencer, je le ferai. » Parce que je préférais prétendre à une mort certaine plutôt que croupir de nouveau en prison. Tes bras se resserrent autour de moi, ce qui me faisait plus rire qu'autre chose. Puis tu te recules, attrapant mon visage pour me regarder. « Je vais essayer. » Trop de contact d'un coup, j'en profite donc pour reculer, non sans te sourire de nouveau. « Viens, mon appartement est à deux pas. » Deux tapes sur la cuisse et Gotham me suivait au pas. Good boy.

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J’étais au courant, par le biais de ton ex copine de ce qu’elle t’avait fait, mais n’avait qu’une version de l’histoire. Sa tromperie, assumée, quand derrière les barreaux, tu étais enfermé, elle avait planté ce couteau dans ton dos. Elle avait probablement laissé des séquelles sur ton être, tant votre histoire était hors du commun. Savais-tu que j’étais encore en contact avec elle ? Pour les souls, sujet que je voulais d’ailleurs aborder avec toi, une fois que nous nous serions réellement retrouvé. Je te faisais part de mon mécontentement, sur la manière utilisé pour arriver à tes fins, mais réellement heureuse de l’issue de cette histoire. Pouvoir te réprimander était très agréable, mais bien moins qu’entendre ta voix rauque résonner à mes oreilles. Tu t’éloignais machinalement, ce qui me faisait sourire, bien différents sur ce point. « Je te suis. » Marchant à tes côtés, nos canidés à nos pieds, j’éclaircissais ma voix. « Tu vas lui dire à elle aussi ? » Je tournais doucement la tête vers toi, ne pensant pas avoir besoin d’en dire plus pour que tu comprennes.

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@Izzy Bulger | Te retrouver me faisait du bien, mine de rien. Si je n’étais plus derrière les barreaux sous le blase de Devon Bulger, j’étais dans une toute autre prison, sous un autre nom. Mais c’était mieux que rien. Une certaine liberté que je rêvais d’avoir et que je refusais de perdre de nouveau. Devon Bulger et toutes ses histoires sont morts et enterrés. Benjamin, nouveau nom choisi précieusement, sera alors mon présent et mon futur. L’appartement était notre destination et on avançait à notre rythme. Un soupir cependant s’expiait de mes lèvres à tes mots. « Non. » Immédiat et catégorique. En aucun cas elle n’avait le droit de savoir. Qu’elle vive avec sa culpabilité, si jamais elle en avait une. Si ce n’était pas le cas, ainsi soit-il. « Elle a préféré me tourner le dos. Elle mérite plus aucune faveur de ma part. » Porte que je repousse, te laissant entrer toi et les bestioles, avant de monter les escaliers jusqu’à mon appartement. Un petit deux pièces qui ne payait pas de mine, mais suffisant pour ce que j’ai actuellement. Entrée déverrouillée, je te laissais découvrir les lieux. « Tu veux une bière ? » que je dis en me dirigeant directement vers le frigo.

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J’étais admirative de l’homme déterminé que tu étais. Parce que tu le savais qu’en prenant cette unique option, tu allais craqueler un peu plus nos êtres, semant dans nos esprits certaines blessures psychologiques. Tu n’étais pas du genre à reculer et c’était probablement en ayant conscience de tout cela que tu avais pris ta décision. J’étais fière d’être à tes côtés, puisque j’avais cru mourir sans toi. J’évoquais forcément Lyra, sans prononcer son nom, cherchant à comprendre la nature de votre lien à présent. « Ok. » Ni plus, ni moins. Pour autant, je resterais moi en contact avec elle, si de son côté, elle le désirait aussi. « Tu vas te venger ? » Je tournais la tête, te regardais un instant, consciente que si tu l’envisageais, le mettre en place serait bien plus difficile, sans tes sbires et ton nom. C’était un nouveau départ pour toi, que je chérissais déjà. « Benjamin.. » Que je chuchotais, pensive, ne prêtant pas attention à l’état de ton appartement. « J’veux bien ouais. » Je me laissais tomber dans ton sofa miteux, caressant les bêtes. « T’as besoin que je t’apporte des trucs ? Du cash, des fringues, des cachetons, des… meubles ? » Je rigolais un peu en saisissant la bière que tu me tendais. « Merci. » J’en buvais quelques gorgées. « Oh et j’ai replongé. » Je venais glisser ça, l’air de rien, parce que je ne voulais pas que tu le saches autrement que de ma bouche.

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@Izzy Bulger | Mon statut me poussait à prendre des choix difficiles à faire. Après la perte de Jamie, c’était osé de simuler ma mort, surtout pour Connor et toi. Mais je l’avais fait et ça avait rendu la chose encore plus vraie. Ne pas vous mettre au parfum était la meilleure chose à faire pour le coup. Personne ne soupçonnera le fait que je sois encore en vie. Tu m’avais identifié, ça avait scellé l’affaire. « Non. Elle mérite pas que je m’épuise pour elle. » Trop d’énergie dépensée pour une personne qui n’en avait que faire. La loyauté, ce n’était pas fait pour tout le monde et clairement pas pour elle. J’attrapais une bière dans le frigo pour toi, m’en prenant une aussi, que je décapsulais aisément. Je te rejoignais sur le canapé pour te tendre ta bouteille en verre, tout en secouant négativement la tête. « T’en fais pas pour moi, j’arrive à me démerder. » Et finalement, le couperet tombe. Une nouvelle à laquelle je ne m’attendais pas. « À cause de moi ? » Demande légitime après tout.

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Je me posais tout un tas de question sur ce que tu désirais pour la suite. Tu avais dû mettre en stand-by ta vie, en ayant les mains liées par ses menottes, la silhouette retenue dans cette cage. Mais ton âme, ton esprit, tu l’avais laissé en ville, semant le trouble par la simple évocation de ton nom, alors… La sécurité et la vie te suffiraient comme raison de rester caché ? — C’est un fait. Je comprenais, bien que déçue de voir votre relation se terminer comme cela, elle avait fait des choix qui lui étaient propres et qu’elle avait su assumer auprès de toi, de moi et des nôtres. Si elle ne t’avait pas été loyale, elle avait au moins été honnête. Ce qui me rassurait, c’était le fait de te savoir entouré, de moi, de Connor et si je devais jouer un drôle de jeu, celui de l’amie plus que de la sœur, c’était un maigre prix à payer pour t’avoir dans ma vie. — Juste, n’hésites pas, tu as fait tant pour moi. Tu m’avais aidé de bien des manières, mais surtout, tu m’avais permis d’éclore, de devenir celle que j’étais aujourd’hui, assumant autant mon innocence, que mon vice. Et dans les addictions nocives, la drogue trônait à la première place, s’agitant à la moindre faiblesse, me poussant à nourrir l’être, l’envie, au détriment parfois de ma véritable vie. — Pas à cause de toi, mais à cause de Iakov. Pour oublier, pour rêver, vivre une vie plus paisible en fermant les yeux sur ce que je peinais à assumer, la douleur, le manque.

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@Izzy Bulger | C’était pas une situation facile, je le concevais. Mais c’est pas comme si j’avais le choix. Vivre ou mourir. Ou falsifier une mort. C’était comme ça que ça fonctionnait chez nous et c’était le choix que j’avais préféré faire, pour avoir ma liberté. Tant pis si les autres Soul Stealers n’étaient pas au courant. Maintenant sous la botte de Lyra, je préférais m’en défaire totalement, c’était mieux ainsi. Dommage de laisser tout ce que j’ai construit mais c’est le sacrifice que je préfère faire pour garder ma liberté. « Je tâcherai de m’en souvenir » Tu étais ma soeur et tu n’avais pas à soulever le poids de mes choix. Mais oui, si jamais j’avais besoin d’une quelconque aide, tu serais celle sur qui je compterai. Mais la nouvelle qui m’ébranlait le plus cependant, c’était celle de ta rechute. « Vous l’avez eu ce traitre ? » Une pointe d’énervement qui s’accentuait chez moi à l’annonce de ce prénom. Il m’avait tout enlevé et je ne pouvais que le détester pour tout ça. Si j’avais une chance de le retrouver, je le tuerai.