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« Arrête … Ca te ferait du bien. » Sortir ne pouvait que lui faire du bien de toute façon. Et puis, si jamais il restait obstiné à ne pas bouger de cet hôtel, je n’aurais pas la force de supporter son attitude. Savait-on jamais, peut-être allait-il devenir le plus insociable des hommes, peut-être tomberait-il dans les vices les plus malsains de la vie. Je n’allais pas supporter que son état se dégrade plus qu’il ne l’était à ce jour. « Tu ne vas pas rester planté là pendant encore des mois, à te buter à l’alcool en espérant que ça ira mieux. Ca n’ira pas mieux et tu le sais autant que moi. Il faut que tu sortes un peu, que … que tu retrouves un contact humain. » Je le suppliais du regard à présent. « Que tu sombres est là dernière chose que je souhaite Aleks. » J’espérais que cette dernière phrase ait un impact sur lui. Qu’il prenne conscience que je ne voulais que son bien, et que son bonheur. Même si pour le moment, tout ça était loin d’être gagné. Aleksei m’annonça alors l’annulation de ses fiançailles avec Anastasiya. C’était une nouvelle que je ne m’attendais absolument pas à attendre en venant ici. Alors tout ça … toute cette mise à distance pour qu’il ait une vie heureuse avec elle … tout ça avait été une perte de temps. J’avais un mal de chien à réaliser. Je dû même déglutir plusieurs fois de suite avant de pouvoir réagir. Je voulais savoir. Pourquoi avoir tout arrêté comme ça ? Mais surtout, intérieurement, une question me vint instantanément à l’esprit : pourquoi ne pas m’en avoir parlé ? C’est vrai quoi. C’était quelque chose d’important tout de même … et j’aurais aimé avoir été au courant dés le départ. Au fur et à mesure de ses explications, tout me paraissait complètement absurde, insensé. Je ne comprenais plus rien. Je balbutiais mes mots. « Tu parles d’une nouvelle. Pourquoi tu ne m’en as pas parlé avant ? » Et soudain, lorsque les mots « j’ai perdu la mienne » parvinrent à mes oreilles, ce fut le choc. Cette Solweig … Et merde. « Je vois. Tu as toutes mes condoléances. » J’étais la plus sincère du monde. Mais peut-être ne le voyait-on pas, trop consternée devant la déduction que je venais de faire dans ma tête. Il était amoureux de Solweig. Il en était amoureux. Et il l’avait perdue. Je me permis de poser une main sur son épaule, en signe de présence, de réconfort. « Je suis en train de m’en rendre compte. » Pour le coup, oui, j’étais en train de comprendre.
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