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(becca&em) fort minables formidables.

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Je n’aurais jamais pensé être sur le point de retrouver Emerson, en pleine nuit, au bureau. Moi, qui avais plus ou moins peur de lui au début. Mais il s’avère qu’il est plutôt gentil, à sa façon. Tout a commencé depuis que je lui ai demandé d’être sur l’affaire contre l’hôpital, sachant qu’il est le meilleur dans le domaine. Je ne pensais pas qu’une amitié pourrait naitre de cette collaboration. Mais voilà, on se retrouvait à parler via les réseaux, il m’avait invité à venir prendre du café dans son bureau et il venait de se confier à moi. Et sans même réfléchir, je m’étais habillée en vitesse, moi qui étais sur le point de passer une soirée tranquille à la maison. Ma fille ne comprit pas ce qui se passait ; à me voir m’habiller et prendre tout ce que je trouvais à manger chez nous : chips, bonbons, pop-corn, soda, quelques bières. Je préparais même une gamelle avec les restes de notre repas : des steaks et un bon gratin dauphinois. A tous les coups, il n’avait pas mangé et s’était satisfait de café. Je mis le tout dans un grand sac, puis je m’attardais à prendre des coussins et des couvertures. Car oui, je comptais bien passer la nuit dans le bureau à ses côtés. Ne me demandez pas pourquoi, mais j’avais envie de lui montrer que j’étais présente pour lui. Je regardais l’heure. J’étais en train de prendre trop de temps, il allait me détester. Lui qui s’était confié, je ne lui répondais même pas... mais je n’avais pas envie de lui donner une réponse via messages. Je voulais lui montrer ma présence. La vraie. Après presque une heure, je me retrouvais en bas du cabinet. Avec tous mes sacs, je pris l’ascenseur. Je priais alors pour qu’il soit là et que je ne l’ai pas raté. A bout de forces, j’arrivais devant son bureau. Ouf. Il y avait de la lumière. Plus que quelques mètres et j’étais là pour lui. Enfin devant la porte de son bureau, je toquais et entrais. “Livraison au bureau.” Lui dis-je avec un grand sourire. Je posais tous mes sacs à terre. Et sans réfléchir, je vins vers lui, qui ne s’était pas levé de son bureau. Tant pis. Il ne venait pas à moi, c’est moi qui irais vers lui. Et je lui fis un câlin, tout en lui disant doucement à l’oreille. “Je voulais te montrer que tu peux compter sur moi.” Si on m’avait raconté tout cela dans le passé, je n’y aurais pas cru. Puis je lui déposais un léger baiser sur sa joue. “Allez, viens, je t’ai ramené pleins de trucs !”  Son regard envers moi me fit rire. Il me prenait pour une folle. C’est vrai que je m’étonnais moi-même pour le coup.

@G. Emerson York
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@Rebecca Walsh
J’ai pas compris. J’ai pas tout suivi. Je me suis mis à tout te raconter via le biais de messages et maintenant, c’est silence radio. Pourquoi je t’ai dit que j’ai tenu le petit corps, sans vie, de ma fille ? Pourquoi je te parle de tout ça, de mon épouse décédée et de son accouchement qui m’a fait les perdre toutes deux ? Je sais pas ce qui m’a pris et à présent, je me sens con. « Putain que j’suis con ! » Je m’exclame même dans mon bureau pour frapper ma main contre mon front et fermer les yeux. « Putain de bordel de merde ! Elle perd son fils et je lui parle des décès qui m’concerne alors qu’on devrait parler d’elle ! » Cette fois, je tape mon poing sur mon bureau en bois massif et je pousse un soupir, on ne peut plus audible. Faut dire que je suis un putain d’égoïste, c’est du moins ce que je pense, à cet instant. Alors, je croise mes bras sur mon bureau et cale mon visage sur ses derniers. « Si je pouvais disparaître, merde. » Je prononce, dans un étouffement - de part ma position - puis après de nombreuses minutes, je me décide à me ressaisir. M’emparant de mon iPhone, j’y jette un coup d’œil afin de voir si Becca m’a répondu, mais rien. Silence radio. « Merde ! Merde ! Merde ! » Je jure, la mâchoire serrée avant de placer mes mains dans ma chevelure et tirer dessus, avec plus ou moins de force avant de me redresser et marcher. Je fais les cent pas, comme un lion en cage et puis, je réalise qu’il n’y a qu’une chose à faire : bosser. « J’vis plus que pour ça. » Je prononce, pour le répéter encore et encore jusqu’à rejoindre mon fauteuil en cuir et m’atteler à mon dossier en cours.
Je bûche durant une bonne heure au moins. Je suis concentré, comme toujours et tandis que je fais gratter la pointe de mon stylo plume sur mon carnet, je perçois un son, comme si on frappait contre une porte ce qui me semble invraisemblable. *Putain, j’ai des hallucinations auditives, maintenant.* Je pense, pour me focaliser sur mon dossier quand ma porte s’ouvre et que mon cœur a un raté ! *Putain de bordel !* Je jure intérieurement, lorsque je réalise que Rebecca est ici, avec des sacs et là, j’ai comme une sortie de bug. Je ne comprends pas ce qui se passe, je me demande si on ne m’aurait pas drogué ou si je ne suis pas trop crevé. « Faut que je dorme. » Je prononce pour moi seul lorsqu’elle s’avance vers moi et que je reste interdit. Je ne sais même pas quoi dire puisque je ne suis pas sûr que tout ceci soit réel, jusqu’à ce qu’elle me prenne dans ses bras. *WOW !* Je pense, j’en suis bouche-bée. Surtout, à ses mots, puisqu’elle m’assure que je peux compter sur elle comme je me dis qu’elle peut compter sur moi. « Idem. » Je prononce donc tout bas, pour esquisser un sourire à ce baiser déposé sur ma joue. Il me donne du baume au cœur, bizarrement, ce qui n’arrive jamais. « Tu… T’as ramené quoi ? » Je demande, pour poster mes mains sur mes accoudoirs afin de me redresser. « Qu’est-ce que… ? » Je positionne mes mains sur ma nuque, je ne sais pas quoi dire. C’est incroyable, ce qu’elle a fait pour moi, alors que je pensais qu’elle m’en voulait que je parle de moi. « Pourquoi ? » Je l’interroge, soudain, en levant les bras en l’air pour poster mes mains sur mes hanches et jeter un coup d’œil dans le sac. « T’es… » Elle s’attend sans doute à "folle", mais ce n’est pas ce que je pense. « T’es vraiment incroyable, Rebecca. » Je termine de prononcer pour trouver son visage, son regard. « On a jamais fait ça pour moi. » Je souffle et me sens soudainement gêner. « Merci beaucoup, pour ce geste. » Ma main droite retrouve ma chevelure, l’ébouriffe tandis que je me pince les lèvres et regarde de plus près le sac. « De la nourriture. » Je murmure pour me rendre compte que je meurs de faim, puisque je n’ai pas avalé quoi que ce soit depuis la veille au soir.
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@G. Emerson York
Je n’avais pas réfléchi avant de prendre toute la nourriture et tout ce qu’il me fallait pour créer une sorte de pique-nique nocturne. Ma fille, elle, n’avait pas compris. Je lui avais alors expliqué qu’un ami avait besoin de mon aide et que je souhaitais lui faire une surprise en créant tout cela. Elle m’avait, par conséquent, aider. C’est ainsi que j’appris qu’elle avait énormément de choses à grignoter dans sa chambre. C’est en rigolant que je lui avais dit que je verrais avec elle tout cela plus tard. Pour le moment je devais marquer présence au côté de mon nouvel ami. Qui l’aurait cru... Moi qui avais eu plus ou moins peur de lui. En fin de compte, j’en découvrais tous les jours à son sujet et je voyais maintenant un nouvel homme. Un tout autre Emerson et j’en étais heureuse. Je me sentais telle une privilégiée, à en savoir plus sur lui. “A manger !!!” Répondis-je avec un grand sourire. “Et des coussins, et des plaids.” J’espérais qu’il comprenne mon but et qu’il ne me recalle pas. Je ne souhaitais pas devoir revenir chez moi, avec tout cela dans les mains. J’avais trop galéré. “J’en avais envie.” Je ne savais pas comment réaborder la conversation qu’on avait eu par messages. Car c’était bien la raison pour laquelle j’étais ici maintenant, avec tout ce matériel et cette nourriture. Je lui souris lorsqu’il me dit que j’étais incroyable. Bon, c’était plutôt bon signe pour qu’il ne me renvoie pas chez moi, avec tout cela. “Attends, tu me remercieras après avoir mangé.” Rajoutais-je. Je fouillais dans les sacs à la recherche des gamelles comportant le reste de notre diner. Une fois trouvé, je lui dis “Je reviens, je vais te chauffer ton diner. Sers-toi.” Puis je me dirigeais vers la salle de pause afin de mettre le tout dans le micro-onde. J’espérais qu’il allait apprécier ce diner, chaud. Sinon, il aura tout le reste, bien que cela reste moins sain et moins bon qu’un bon repas fais maison. En attendant que le repas se réchauffe, j’envoyais un message à ma fille pour la prévenir que j’étais bien arrivée et qu’elle ne m’attende pas, tout en la remerciant de son aide précieuse. BIP BIP BIP. Le repas était prêt. Je sortais le tout et revins dans le bureau de mon ami. Je posais les gamelles sur son bureau et chercha les couverts que j’avais amené. N’aimant pas emprunter les couverts communs. Ne sachant pas s’ils étaient bien lavés entre chaque repas. Je disposais le tout sur une assiette et la lui tendis. “Monsieur est servi.” Mon regard dans le sien, je lui souris. “Deux bons steaks accompagnés de son gratin dauphinois fait maison.” Rajoutais-je. Pendant qu’il allait manger, je comptais installer tous les coussins par terre, afin de créer le meilleur des espaces cocooning que je pouvais. Une fois fait, je m’installais, attendant que mon ami ne me rejoigne. Pendant ce temps-là, je me mis à vider les sacs pour tout mettre sur le plaid, toutes ces cochonneries à manger, ainsi que les bières. “Ah tiens, j’ai oublié, si tu veux...” Et je lui tendis une bière.
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@Rebecca Walsh

Je n’en reviens vraiment pas. Je comprends pas ce qui arrive, la raison pour laquelle elle est là, Rebecca, dans mon bureau, en plein milieu de la nuit. Ça m’est difficile de comprendre, de percuter et mes mains restent dans ma chevelure, tant je suis surpris. *Bordel !* Je pense, tandis que Rebecca semble ravie, étonnement de bonne humeur, en répondant à mes interrogations qui sont nombreuses, il me semble. « À manger. » Je reprends, comme si répéter ses mots permettrait à mon esprit de tout mettre en ordre, mais aussi de réaliser que je ne rêve pas. « Wow. Merci. » Je dis à son intention pour me surprendre à rougir, étant donné que je sens mon sang affluer à mes joues, mon visage se réchauffant. « Des coussins et des plaids ? » De nouveau, je suis surpris. « On va passer la nuit ici ? » Je la questionne bêtement et rajoute : « Manque un rétroprojecteur et on aurait regardé un film sur l’un d'mes murs. » J’en laisse un léger rire dépasser la barrière de mes lèvres pour lui demander « pourquoi » et à sa réponse, je fronce mes sourcils. *Elle en avait envie.* Je pense, pour finalement la remercier et sourire très largement à ses mots. « OK. Je ferais ça. » Je termine de souffler lorsqu’elle disparaît en passant ma porte et que je rejoins mon bureau afin de regarder mon téléphone portable. Lorsque l’on est avocat comme nous deux, on reçoit en permanence des e-mails, qui peuvent être réellement important, mais je n’ai rien reçu, jusqu’à présent. *Merde !* Je comprends enfin la raison pour laquelle elle est venue me rejoindre et cela me désarçonne. *Nos échanges de textos, mes révélations.* J’en grimace, serre mes poings au niveau de ma chevelure que je tire puisque je ne veux pas parler de toi, Hannah, ni même de notre petite fille qui n’a jamais pu respirer. « J’peux pas en parler. » Je murmure pour moi-même avant de fermer les yeux et de me dire que c’est ce que je vais prononcer lorsqu’elle sera là. Le truc, c’est que je suis tant perdu dans ma tête que je ne réalise pas qu’elle se trouve déjà de retour et je suis surpris, lorsqu’elle me dit que je suis servi. « Heu… OK. Merci. » Je murmure, pour me saisir de l’assiette et dévorer, déjà, le contenu du regard. « J’meurs vraiment de faim. » Je ne peux pas m’empêcher de prononcer à Rebecca, qui se met à s’affairer. Commençant à piquer ma fourchette dans mon repas, goûtant à son gratin dauphinois, je ne peux pas m’empêcher de laisser s’échapper un grognement de contentement tandis que je déguste cette première bouchée. « P’tain, que c’est bon. » Je prononce pour en reprendre et laisser Rebecca faire, lorsqu’elle semble sortir d’autres choses encore et que je m’approche, curieux. « C’est quoi ? » Je demande, pour regarder et rire. « Des sucreries, confiseries ? » J’en ris de plus belle, lorsqu’elle me tend un « précieux » : une bouteille en verre, de bière. « J’veux ! » Je rétorque immédiatement, pour en avaler plusieurs gorgées et m’installer, nonchalamment sur les coussins. « Cesse de te remuer et installe-toi. » Je lui demande en piquant dans l’un des steaks. « Tu sais que c’est vachement bon ? » Je l’interroge, mon regard pénétrant le sien. « J’ai pas aussi bien dîné depuis des lustres. » Puisque je n’aime pas manger seul, que cela soit au petit-déjeuner, ou bien encore au déjeuner et au dîner. « Tu sais pas comme ça me fait plaisir tout ça. » Je prononce entre deux bouchées. « Te voir. Dîner ce que tu as préparé, puis être aussi confortablement installé. » J’en souris de plus belle : « C’est génial. Jamais je me le serais imaginé. » Tout comme cette attirance flagrante que je ressens à cet instant à l’égard de Rebecca. *C’est parce qu’elle me porte de l’intérêt.* Je me dis immédiatement, puisqu’elle souffre à cause de son époux et de son fils, comme je souffre de la perte de Hannah et de notre fille. *Pense pas à ça, Em’.* Je termine de me commander parce que se serait mal venu, de me perdre dans ses yeux.


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@G. Emerson York
Lorsqu’il me demanda si on allait passer la nuit ici, je me sentis d’un coup très bête. Je ne sus quoi dire. Il avait raison. C’était bête de ma part d’avoir pu imaginer cela. Je venais déjà le déranger dans sa solitude. S’il voulait de la compagnie, il ne resterait pas seul ici, aussi tard. Que j’étais bête. Mais la seconde d’après, il me rassura en parlant de films. Je soufflais un bon coup. Il ne me trouvait pas si folle que ça. Il m’avait fait suer le temps de quelques secondes. “Je sais quoi t’offrir pour ton prochain anniversaire.” Je ne savais pas quand c’était, mais j’allais me renseigner. Si nous venions à recréer ce genre de soirées, un rétroprojecteur ne serait vraiment pas de refus. S’il souhaitait vraiment regarder un film, nous devrons nous content de nos téléphones ou de nos ordinateurs. Ça sera mieux que rien.  

Après avoir réchauffé le repas, je revins dans son bureau, toujours aussi souriante. “Je m’en doutais. C’est pour ça que je t’ai ramené ça.” Oui, juste après son message, j’avais eu envie de prendre soin de lui. Mais aussi de lui montrer que j’étais présente pour lui. Si jamais il avait besoin. “Merci. Je te ramènerais plus souvent des plats si tu veux.” Passer de deux dans mon foyer alors que nous étions quatre était un peu compliqué. Je m’étais habituée à cuisiner pour quatre. Notre frigo est rempli de restes. Alors qu’il mangeait, je nous installais notre petit coin cocooning pour la nuit. Je lui tendis une bière, puis il vint s’asseoir à mes côtés, tout en me demandant d’arrêter de remuer. Je lui obéis et m’assis en tailleur face à lui. “Tu l’as déjà dit oui.” Dis-je en riant. J’aurais aimé que ma fille soit plus reconnaissante en voyant la réaction d’Emerson face à mon diner. Face à lui, je le regardais, tout en l’écoutant me dire à quel point il était heureux que je sois là. “Heureuse de t’entendre dire ça.” Je fis une pause avant de reprendre. “Je t’avoue avoir eu peur que tu m’en veuilles...” Ma main passa dans mes cheveux. “De ne pas avoir répondu à ton message.” Je n’arrivais pas à le regarder droit dans les yeux, alors que je lui disais cela. Je ne savais pas s’il voulait vraiment en parler et je ne voulais pas le forcer à quoique ce soit. “Mais j’ai pensé qu’il était mieux que je sois présente plutôt que d’y répondre.” Puis, il est vrai que je ne savais pas forcément quoi lui répondre. Il avait vécu quelque chose de terrible. Et tout son comportement s’expliquait alors. Et dire qu’il y a encore quelques mois, je ne connaissais rien de lui, à part son nom et sa renommée dans le métier. Il sait cacher son jeu. Mon regard se reposa de nouveau vers lui et je lui souris timidement. “Je ne veux pas te forcer à en parler ou quoi.” Car si je ne savais pas quoi dire par messages, je ne sais pas comment je réagirais face à lui. Mais dans ce genre de situation, je sais très bien qu’on n’attend pas forcément que l’on nous réponde. On a juste besoin d’une oreille qui nous écoute. Je suis bien placée pour le savoir. Dans ma situation, je ne veux pas forcément que l’on me réconforte ou que l’on me dise quoique ce soit. Je veux juste que l’on m’écoute. Je veux avoir des amis sur qui je peux compter quant à leur parler et leur dire ce que j’ai sur leur cœur. De la présence. Je veux aussi avoir des moments où je pourrais presque penser que rien n’a changé, et que la vie suit son cours. C’est cela que je tentais d’installer ce soir avec Emerson. Qu’il voit que je suis présente, à son écoute s’il le souhaite, et que la vie suit son cours et qu’il peut se permettre de ne pas y penser et se sentir bien le temps d’une nuit. Autrement qu’en travaillant. Car je comprenais maintenant pourquoi il était autant bosseur. Il tente de ne pas y penser. Oui, je comprends totalement. “Tu sais que je n’aurais jamais pensé être seule avec toi ici. En pleine nuit.” Allez savoir pourquoi je souhaitais lui faire part de ma peur. “Tu me faisais un peu peur.” Je sentis alors mes joues rosir. A mon tour.

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@Rebecca Walsh

Je suis passé d’un état à l’autre en une fraction de seconde. J’me haïssais, en pensant avoir blessé Rebecca puisque j’avais parlé de moi et quand elle a passé la porte en me faisant cette énorme surprise dont je ne suis pas habitué, je me suis senti surpris, ainsi qu’un tantinet con. Pour le coup, à présent, je reste uniquement surpris, puis c’est un sourire qui naît sur mon visage, étant donné qu’on me porte jamais de l’attention et ça, c’est donc exceptionnel. Il faut dire que je ne suis pas des plus avenants, puisque j’ai l’image d’un rustre on ne peut plus con justement, à qui il ne faut pas parler, mais cette image que je renvoie, c’est une sorte de « masque » de « carapace » parce que je ne veux pas que l’on connaisse quoi que ce soit de moi, puis aussi, je n’ai pas envie qu’on me plaigne, qu’on se dise « pauvre Emerson » chaque fois que l’on me voit. « J’fête pas mon anniversaire. » Je réponds à Becca, puisque je parlais d’un rétroprojecteur et qu’elle émet l’idée de m’en offrir un, le jour de ma naissance. « Enfin, je ne le fête plus, quoi. » J’en hausse les épaules et elle termine de quitter mon bureau afin de réchauffer ce qu’elle m’a apporté, puisqu’elle souhaite que je me nourrisse, cet qui est une nouvelle fois inédit. *Quand est-ce que l’on s’est soucié de moi pour la dernière fois ?* Je me demande intérieurement, pour me remémorer qu’il s’agissait d’Hannah, évidemment, la femme qui est devenue mon épouse et qui est malheureusement décédée, tout comme notre petite-fille qui n’a pu voir le jour, étant morte à l’intérieur du ventre de sa mère. N’aimant pas me remémorer cela, tirant sur ma chevelure pour la mettre en désordre comme très souvent, je sors de mes songeries lorsqu’elle réapparaît, mon amie, pour m’apporter une assiette chaude. « J’crois que tu commences à bien trop m’connaître. » Je dis à son intention pour me jeter sur son contenu et lui assurer que c’est réellement très bon. Je n’ai pas mangé ainsi depuis bien longtemps, un aussi bon plat et j’admets que cela me donne vraiment envie d’en manger bien d’autres, dans les prochains jours, semaines, sauf que je ne vais pas en redemander à Rebecca, puisqu’elle n’est ni ma boniche, ni ma cuisinière attitrée et que cela ne se fait tout bonnement pas. « Que… Quoi ? » Je me sens con, j’ai la sensation qu’elle lit dans mon esprit, à ce moment précis. « Heu… Ouais. Pourquoi pas. » Je réponds, penaud, pour reprendre au sujet de son gratin et de ses steaks, puisque c’est vraiment une tuerie, ce qu’elle m’a apporté. « J’suis désolé, mais j’t’assure que c’est super, super bon, putain. » J’insiste, pour en reprendre une bouchée alors que nous sommes installés sur ses énormes coussins et qu’elle se trouve face à moi, en position tailleur. « J’t’assure que ça me fait plaisir de te voir. » Je continue, je me surprends de prononcer, mon regard présent dans le sien. Je l’apprécie réellement, Rebecca. Dès que je l’ai vu, je l’ai trouvé magnifique, mais nous n’avons pas fait connaissance, jusqu'il y a peu en vérité, je dirais. « Que je t’en veuille pour quelles raisons ? » Je l’interroge du tac au tac, continuant à dévorer mon repas, pour cesser de mâcher à ses mots et fuir son regard, tout comme elle fuit le mien, je crois. « Je… » Qu’est-ce que je peux répondre, merde ? « C’est gentil. C’est vrai que j’préfère que tu sois là, maintenant que tu l’dis. Puis je t’en veux pas, de pas m’avoir répondu. » C’est à moi que j’en voulais, mais ça, je ne le lui dirais pas. « J’veux pas particulièrement en parler. » Je réponds immédiatement, puisqu’elle m’assure ne pas vouloir me forcer et très sincèrement, je l’espère, puisque cette soirée risque de tourner au cauchemar, dans le cas contraire. De ce fait, après que je lui ai répondu, je préfère terminer mon assiette en silence lorsqu’elle reprend et que je la fixe, levant un sourcil interrogatif. « Ah ouais ? » Je dis, quand elle ajoute que je lui faisais peur et que j’en ris. « Pardon. » Je prononce pour déposer mon assiette vide à mes côtés. « J’suis sincèrement navré d’rire. » Je continue, quand je parviens à me calmer et reprends : « C’est un air, un genre, que j’me donne. Disons que j’me suis renfermé, que j’me suis créé un personnage et que j’me suis perdu dans lui. Mais j’suis pas si con et mauvais qu’on l’imagine. J’veux seulement qu’on me fasse pas chier dans c’que je fais. » J’en lève les bras. « C’est-à-dire bosser. » Puisque je ne fais que cela, évidemment. Je travaille encore et toujours, pour ne pas penser à elles, à leurs décès, puis aussi pour rendre mon vieux fier. « Tu connais sans doute le grand maître York, celui de New York. » Je prononce, mon regard se perdant au-delà de Rebecca. « C’était mon père. » Je continue pour faire une pause. « En fait, il était pas mon géniteur. Ma… » J’en grimace et serre mes poings, puisque cela me met toujours en colère de penser à elle ou encore de l’évoquer. « Celle qui m’a mis au monde l’a trompé et il m’a élevé comme son propre fils. Il était dur, genre ancienne génération et j’le haïssais. » Cela me mine et mes épaules s’affaissent. « Puis j’ai compris. J’ai appris. Il m’a écrit une lettre, dans laquelle il m’a tout expliqué. » Cette lettre, jamais je ne la perdrais. « J’ai compris que j’avais loupé ma chance de m’entendre avec mon vieux, mais j’me suis mis un point d’honneur à lui rendre justice et à le rendre fier de moi. C’est pour ça que j’bosse autant. » Je termine, pour me rendre compte que je ne me suis jamais confié ainsi à qui que ce soit, hormis à Rebecca.


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@G. Emerson York
Emerson n’est pas le seul à ne pas fêter son anniversaire. Mais tout de même. Je ne voulais pas dire par là faire forcément une fête. Juste un petit diner, avec un cadeau. Parce que moi j’adore ça : fêter les anniversaires des autres. Leur dédier une journée entière et leur faire plaisir. S’il aimait mon idée de piquenique, il ne serait pas déçu par sa journée d’anniversaire. Et peu importe qu’il le fête ou non. “Tu ne m’en voudras pas si je te le fête tout de même ?” Je préférais le lui demander, ne le connaissant pas encore sur le bout des doigts. Je ne voulais pas le frustrer, ou encore le mettre en colère. Il ne semble pas être le genre de personne que l’on souhaite mettre en colère. Puis mon but n’est pas de l’énerver, mais bien de le rendre encore plus heureux le temps d’une journée. D’ailleurs, cela me fit penser que je ne connaissais pas sa date d’anniversaire. J'allais devoir la demander à Bradley. En espérant qu’il accepte de me la donner. Mais ceci n’est pas une information top secrète. Je ne demande même pas son année. Juste le jour et le mois. Je m’en fous de savoir son âge. “Je commence tout juste oui.” Dis-je en souriant. Parce que c’était vrai. Notre amitié fleurissait de jours en jours et j’apprenais à le connaitre. J’aimais cela d’ailleurs. Cette nouvelle amitié naissante, et le rythme que cela prenait. C’était lent, mais bon. Nous n’avions pas forcément eu un coup de cœur amical, mais avec le temps, on s’apprivoisait, et je trouvais cela plutôt beau. J’aimais l’apprécier davantage au jour le jour. Plus j’en apprenais sur lui, et plus je commençais à tenir à lui. Je ne faisais que rire à ses paroles, face à mon diner. On aurait dit que je lui avais fait un plat digne d’un restaurant gastronomique, alors que pas du tout. Ce fut un repas des plus simples. Je lui avouais alors espérer qu’il ne m’en veuille pas, suite à l’absence de réponses. Je pouvais comprendre que suite à une telle révélation, on espérait au moins une réponse et non pas à un vent. “N’en parlons pas Emerson.” Je ne souhaitais pas forcément avoir plus de détails. Je n’étais pas plus curieuse que cela. Il m’en parlerait s’il le souhaitait. Je ne suis pas venue ici, ni même fait tout cela, afin de le faire parler. Non. J’ai préparé tout cela afin qu’il n’y pense pas justement. Je pris une bière à mon tour, et je la fis trinquer avec celle de mon collègue. “A notre nouvelle amitié.” Après l’avoir décapsulé, je lui avouais avoir eu plutôt peur de lui au début. Ce qui le fit rire. Je le regardais, surpris par cette réaction. Je lui donnais un petit coup d’épaule. “Arrête de rire, vilain !” Décidément, cet homme est bien différent des autres. Je m’attendais à tout comme réaction, sauf à celle-là. Quel homme rit alors qu’on lui dit qu’il nous faisait peur. “Je n’aurais pas dit con.” Je croisais mes jambes, afin d’être plus à l’aise. “Juste … Tu as ce quelque chose dans le regard... Du mystère, de la colère, un grain je m’en foutiste, et comme tu le dis : en te regardant, on comprend qu’il ne faut pas venir t’importuner pour rien.” Je dis tout cela en le regardant droit dans les yeux, je sentis mes joues rosir légèrement. Car je me rendis compte que je l’avais plutôt bien observé et que je connaissais son regard. Mais à l’heure d’aujourd’hui, son regard était différent. Ou alors, était-ce seulement avec moi. Je me surpris à remarquer la réelle couleur de ses yeux : un beau bleu. Je m’étais fourvoyée. Je n’avais vu qu’un regard sombre. Mais ce n’était pas le cas. Il avait un regard plutôt charmant. Un beau regard, qui pouvait en faire craquer plus d’une s’il le souhaitait. Il me fit revenir à la réalité, et j’en secouais la tête afin de chasser toutes les pensées que je venais d’avoir à son égard. Le temps de quelques secondes, je l’avais trouvé beau, charmant, plutôt sexy dans son genre. Je pris une seconde gorgée de la bière, tout en l’écoutant se confier. Cela m’aidait à ne plus repenser à son regard. “Oui, en effet, cela me dit quelque chose.” On en avait surement parlé lors de mes cours de droits. Mais de ce que je me rappelais il ne travaillait pas dans ma branche, donc je ne m’étais pas attardé sur son nom. Le seul York qui m’intéressait, c’était Emerson. Je pris sa main dans la sienne, avant de retrouver son regard. “Il serait fier. Vraiment.” Je ne savais pas forcément quoi dire, car c’était son passé et son père était mort, il n’y avait plus rien à faire concernant leur relation. Il fallait juste qu’il apprenne à vivre avec, et qu’il ne s’en veuille pas. “Il a fait tout cela, parce qu’il devait t’aimer. Tu sais, on n’a pas besoin d’avoir le même sang pour aimer une personne comme son fils.” Puis en même temps, il devait le détester, d’être le fils d’un autre, d’avoir été trompé. Ça ne devait pas être facile pour lui. Mais cela, je le gardais pour lui. Puis, Emerson, n’étant pas bête, il devait déjà le savoir. Puis, il lui avait laissé une lettre, lui expliquant tout. Mon ami doit en savoir plus que moi. “Tu entretiens très bon sa renommée.” Après tout, il est le meilleur dans son domaine. Et je ne dis pas cela car il s’agit maintenant de mon ami. Non. Je le pensais déjà avant. C’est bien pour cela que je suis venue à lui pour porter plainte contre l’hôpital, malgré ma peur envers lui. Ma main qui était sur la sienne, vint se poser sa joue, je lui souris. “Sois fier de toi.” Puis je me perdis de nouveau dans son regard clair, le temps de quelques secondes. Lorsque je revins à moi, je retirais ma main brusquement de sa joue, puis je baissais mon regard. Je devais arrêter ça. Me voilà en train de boire de la bière que j’en perds déjà la tête.
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@Rebecca Walsh


La plupart des personnes dans ce bas monde, fêtent leur anniversaire, mais ce n’est plus mon cas depuis des années, depuis mon départ de New York, en réalité. Je n’avais plus de raison de le fêter, ce foutu jour de ma naissance. J’étais seul, sans parent, puisque j’avais renié ma mère depuis peu est que mon vieux avait été tué, alors à quoi bon le fêter, ce soit disant grand jour ? Quelque part, je suis un bâtard puisque je ne connais pas mon géniteur et bien que ce soit de mon fait, je me sens ainsi. Fils d’un inconnu, d’une traîtresse que je pensais connaître et élevé par un homme qui savait pertinemment que je n’étais pas son enfant. « Pourquoi tu veux m’le souhaiter, fêter, hm ? » J’interroge Rebecca parce qu’étrangement, c’est incompréhensible pour moi, bien que je m’essaye à la comprendre. « Ça compte plus, pour moi, c’te jour. » Je continue pour dévorer ce qui se trouve dans l’assiette qu’elle m’a préparée, Rebecca, alors que je ne m’attendais pas à sa visite. « Faut que j’me méfie. » Je réponds à ses mots pour plisser mes yeux. « Tu vas finir par m’connaître mieux que moi-même. » Un fin sourire s’inscrit sur mon visage mutin, parce que cette idée ne me révolte pas, étrangement, mais m’amuse, à la vérité. Qu’on essaye de me comprendre, de me connaître, il faut en avoir réellement envie et être accroché. Car je suis insupportable, grognon, gueulard, mais aussi lunatique et borné. Ouais, je ne me trouve que des défauts, toujours, et ça ne changera jamais. Ne prononçant rien à ce propos puisque je dîne, que je déguste son superbe repas qu’elle m’a apporté, je termine de reprendre la parole, mais uniquement afin de lui faire savoir à quel point j’aime ce qu’elle cuisine. Est-ce qu’elle sait qu’elle a un don, dans ce domaine ? C’est mon avis, sincère, bien que je me doute que je ne sois pas des plus objectifs. Mon ventre crie famine, je ne fais jamais de réels repas, alors une telle assiette, c’est un véritable festin ! Seulement, à ses mots, mon enthousiasme se dissipe, puisque je termine de comprendre la raison pour laquelle elle pense que j’ai pu lui en vouloir et immédiatement, je lui annonce que je n’ai pas envie d’évoquer le sujet de nos textos. « Voilà. N’en parlons plus. » Je murmure presque en fixant le contenu de mon assiette, avant qu’elle ne nous sorte de cet instant où je me sens assez mal à l’aise afin que nous trinquions, ce que je fais avec plaisir. « À notre nouvelle amitié, ouaip ! » Je m’exclame, tout en m’essayant à sourire, avec maladresse, j’crois. Mais Rebecca sait rebondir, puis aussi m’amuser, me faire rire, car c’est dans un éclat que je commence à m’esclaffer, à ses mots. Je me moque joyeusement de ma toute nouvelle amie qui me demande d’arrêter, tout en m’offrant un coup d’épaule. « J’y peux rien ! » Je continue, bien que je m’essaye à m’arrêter, l’une de mes mains se trouvant positionner sur mon ventre et je m’excuse à de nombreuses reprises, avant de m’expliquer. « Ah ouais ? » Je l’interroge, mon regard trouvant le sien. « T’aurais pas dit con ? » Je continue et elle s’explique pour me faire rire, encore. « ‘Xcuse-moi. » Je reprends avant de prononcer : « C’est ce que j’veux insuffler, alors c’est parfait. » Un sourire victorieux gagne mon visage. « Le "je m’en foutisme", j’en suis assez fier. » J’ajoute, sans doute dans un mécanisme de défense, comme pour assurer que je le suis « con », à Rebecca, lorsque je pense à lui, mon vieux, celui qui était et restera mon père à mes yeux. Le vrai, le seul et l’unique, puisqu’il m’a élevé, aimé, malgré la terrible vérité qu’il a connu alors même que je me trouvais toujours dans le ventre de celle que j’ai renié. Mon regard se perdant au-delà de tout, je me confie à Rebecca sans savoir le « pourquoi ». Est-ce que je lui fais confiance, sans même le savoir ou plutôt sans me l’avouer ? Peut-être qu’elle m’en inspire et que je l’ignore ou que je désire l’ignorer. Le truc, c’est que je m’en moque sur le moment et puis je parle, sans m’arrêter ni même répondre à ses quelques mots qu’elle prononce lorsque j’impose des blancs. « Ouais, peut-être. » Je me contente de murmurer, mon regard emplit de larmes, je crois. Je ne réalise pas dans l’immédiat que sa main se trouve à presser la mienne jusqu’à ce que mes yeux se posent dessus. « T’as raison. Y’a des gosses qui se font adopter, tous les jours. » J’en hausse des épaules en m’essayant à m’éloigner de ce sujet, puisque je parle d’autres enfants et que je ne fais pas référence à moi. Pensif à ce propos, malgré tout, je presse sa main, la garde dans la mienne parce que je ne veux pas que l’on rompe ce contact, étrangement. « J’m'y essaye en tout cas. » Un fin sourire s’étire sur mon visage, mais il ne reflète que ma peine, celle de l’avoir perdu. « J’serais jamais comme lui. » Parce que je ne suis pas son fils, que je ne possède pas son ADN alors il sera toujours bien meilleur que moi, j’en suis persuadé. « Quoi ? » Je murmure finalement alors que nos regards se retrouvent, sa main tenant la mienne ayant trouvé mon visage, à présent. « Heu… Ouais. » Je me contente de prononcer, pour cligner des yeux à plusieurs reprises jusqu’à ce qu’elle se dérobe, Rebecca et retire sa main avec vitesse, ce qui me fait comprendre qu’elle se trouve gêner par mon geste. « Je… J’vais essayer. » Je termine à ce propos pour passer ma main libre dans ma chevelure et la mettre en désordre, comme chaque fois que je suis mal à l’aise. « Si on mangeait les friandises, là, que t’as apporté ? » Je demande afin de changer de sujet de conversation, puis aussi pour que l’on cesse de se sentir aussi con d’avoir été si proches, durant l’espace d’un instant. « Tu sais que j’déteste me rendre chez le dentiste, là ? » J’en cherche un, du regard, qui pourrait me plaire. « J’me brosse furieusement les dents, chez-moi, durant genre, cinq minutes. » Je continue, lorsque j’en trouve un avec du caramel, mon péché mignon. « M’enfin, en buvant du café, en fumant, buvant de la bière, de l’alcool, faut bien que j’m’y rende pour garder des dents impeccables. » Est-ce que c’est intéressant, comme sujet de conversation ? Absolument pas, seulement, j’me sens bien moins gêné et j’me focalise sur les friandises, les sucreries, que je dévore du regard et bientôt, que je dévorais tout court, puisque je meurs toujours de faim, étant donné que je n’écoute que très peu mon ventre, mes envies, d’habitude alors que je le fais ce soir grâce à Rebecca.


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@G. Emerson York
Je n’ai jamais vraiment fait partie des gens qui adoraient fêter leurs anniversaires. Mais depuis la naissance de mes enfants, j’ai compris l’importance des anniversaires. Et depuis cet instant, j’aime fêter tous les anniversaires autour de moi. Le mien, je peux m’en passer car je n’aime pas particulièrement être le centre d’intérêt, mais à côté de cela, j’aime donner de l’importance à mes amis le temps d’une journée particulière. Evidemment, il n’y a pas que ce jour-là où je leur donne de l’importance. Mais pour les anniversaires, j’aime consacrer une journée entière à mes amis et en faire les rois de la journée. Ils pourraient me demander d’être leur esclave le temps d’une journée que je le ferais. Après tout, le temps d’une journée on peut bien se plier en quatre pour les gens que l’on aime non ? Je n’irais pas à dire que j’aime Emerson, notre relation est encore bien trop fraiche pour ce genre de sentiments, mais je sens bien que quelque chose est en train de se créer entre nous deux. “Parce que j’aime ça : consacrer une journée entière à mes amis.” Je le regardais, tout en souriant en prononçant ce mot : ami. Je ne pensais jamais prononcer ce mot pour Emerson, et pourtant, c’était bien le cas. Il commençait à être un ami. Un ami très proche même. Plus je passais du temps avec lui, plus je lui parlais et plus je découvrais une facette que j’appréciais chez lui. Il est loin d’être le con arrogant que l’on peut s’imaginer de sa personne. Ce n’est seulement qu’une image qu’il veut se donner. Et j’ai compris très récemment pourquoi. Toute cette histoire avec sa femme et son défunt bébé. Ce n’est pas quelque chose de facile à vivre. Je le conçois totalement. Je ne pourrais pas dire que je le comprends, n’ayant pas vécu la même chose. Mais ma situation se rapproche un peu de son passé. Plus les jours passent et plus je perds mon mari. Les chances étants de plus en plus faibles qu’il se réveille, ou du moins qu’il se réveille dans un bon état de santé. J’ai aussi perdu mon enfant, bien que j’ai eu la chance de le connaitre et de vivre des années à ses côtés. Chose dont Emerson n’a pas pu vivre, et je ne peux imaginer la douleur que j’aurais pu vivre en donnant naissance à un nouveau-né sans même pouvoir le connaitre. En peu de temps, il a perdu la femme de sa vie et son enfant. Plus j’y pensais et plus je trouvais cette situation horrible, mais surtout : je le trouvais plutôt courageux. Courageux de continuer à vivre. Et plus je parle avec lui, plus j’en apprends davantage sur lui et sa famille. Après lui avoir montré que je commençais à tenir à lui, après lui avoir dit ce que je pensais de lui, il se confia de nouveau au sujet de son père. Mon cœur se déchira : décidemment, il n’avait pas une vie des plus faciles. Je ne comprends pas comment la vie peut s’acharner autant sur certaines personnes. D’autant plus que généralement, il s’agit de personnes merveilleuses. Tout comme Emerson. Toutes ces révélations me firent me rapprocher de lui. Ma main dans la sienne pour lui montrer que j’étais là pour lui, à partir de maintenant. Il venait de se trouver une amie en moi. Une amie fidèle, qui tentera d’être toujours là pour lui, malgré ses propres emmerdes. Car après tout j’ai toujours fait en sorte de positionner mes amis en amont. Être là pour mes amis me permet de ne pas penser à mes problèmes. En quelque sorte. “Sache qu’il a fait de toi un homme fort et courageux.” Je tentais de trouver mes mots. “Son sang ne coule peut-être pas dans tes veines, mais c’est bien lui qui t’a éduqué et qui t’a inculqué toutes ses valeurs. Tu es en partie celui que tu es grâce à lui. Et je suis sûr que tu ressembles bien plus à lui qu’à ton géniteur.” Car le sang ne fait pas tout. La génétique non plus. Mais l’éducation prend une grande partie de notre personnalité et de ce que l’on devient. Je ne lui disais pas cela pour qu’il se sente mieux. Enfin si. Mais évidemment, je le pensais du plus profond de mon cœur. Je n’étais pas en train de lui mentir et lui dire ce qu’il souhaitait entendre. Je ne suis pas ce genre d’amie.

Je savais bien qu’il ne me disait pas tout cela afin de me charmer et pourtant, je me mis à le voir totalement autrement. Mon regard dans le sien, je trouvais en lui un tout autre charme. Ce n’était plus du tout ce charme lié à son côté mystérieux. Je le trouvais charmant car attachant et je me mis à éprouver de l’affection à son attention. Tout cela en si peu de temps que cela me mit mal à l’aise que je retirais ma main. Je ne pensais pas devenir aussi proche de lui un jour. Encore moins le temps d’une soirée. Tout était allé si vite. S’en était à la limite perturbant. D’autant plus que je savais pertinemment que tout cela ne serait jamais réciproque. Heureusement, il changea de conversation et se mit à parler de dentiste. Enfin une conversation plutôt neutre. Ennuyante peut-être, mais au moins, je n’allais pas me retrouver à vouloir lui serrer la main et perdre mon regard dans le sien. C’était bien mieux comme ça. “Je comprends totalement. J’ai la même chose à la maison avec mes enfants...” Puis je me stoppais, en pensant à mon fils décédé. Devrais-je seulement parler de ma fille ? Non, impossible. Je ne peux pas ignorer l’existence de mon fils. “Du coup j’ai trouvé la technique : j’ai trouvé un dentiste canon pour ma fille... et moi au passage. Et une jolie petite dentiste pour mon fils. Je peux te refiler son contact si tu veux.” Je pense bien être la seule mère à faire ce genre de choses. Mais au moins, ça fonctionnait. Depuis, je n’ai plus de crises de larmes sur le chemin du dentiste. Alors que Emerson semblait être plutôt attiré par des caramels, je me mis à ouvrir un paquet de M&M’s. “Depuis, on ne se prive plus de friandises à la maison. Tiens, regarde ce qu’on aime faire à la maison.” Je pris un bonbon dans la main. “Ouvre la bouche...” Puis je lançais le bonbon, qui entra en plein dans sa bouche. “Yes !!!” Puis je me mis à danser sur ma victoire.  
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@Rebecca Walsh

J’sais pas pourquoi j’me confie à Becca. Depuis ces textos échangés, j’parviens plus à tenir ma langue et j’me lance, j’cause comme jamais auparavant. J’suis pas comme ça, je l’admets. J’peux pas évoquer mes problèmes, mon passé, mais avec elle, c’te bout de femme magnifique, j’laisse échapper des brides. J’peux pas tout lui raconter dans les moindres détails, bien sûr, sinon j’me mettrais à chialer. Le truc, c’est qu’avec cette proximité, la nuit, l’fait qu’on est seul, bah, j’crois que ça m’aide. Enfin, c’est c’que je préfère penser, sinon j’me poserais bien trop de questions sur ce que j’peux potentiellement ressentir à son égard. Car j’peux pas te trahir, Hannah. Tu étais la seule, l’unique et j’ai pas l’droit d’être intéressé par une autre comme ça, d’être si proche, d’me confier. J’ai quelque part la sensation d’te trahir. Comme si j’mettais un coup d’couteau dans notre histoire, alors que j’sais pertinemment que c’est pas l’cas. J’suis perdu entre elle et toi. Mais j’me dis aussi que tu l’as peut-être mise sur ma route pour qu’elle soit moins difficile à parcourir, ça se pourrait, nan ? Toutes ses putains de questions commencent à m’donner un maudit mal de crâne alors j’passe outre, j’profite du moment, de l’instant et j’imagine que c’genre de soirée n’arrivera jamais plus. Alors pourquoi m’faire du mouron ? Inutile de m’en faire. De plus, avoir une confidente ainsi qu’une amie, ça peut être pas mal, n’est-ce pas ? On pourrait bien devenir quelque chose dans ce genre-là, vu qu’on traverse des épreuves qui ont des similitudes ou plutôt, qu’elle en passe par c’que j’ai vécu. Ouais, c’est comme ça que j’dois voir les choses et pas autrement. Amitié et confidences, rien de plus, rien de moins. Seulement, quand elle me cause de mon anniversaire et du fait de le fêter, j’grimace. Je pourrais en rire jaune parce que je le fête plus, moi, depuis des lustres. À quoi bon reprendre cette célébration de ma venue au monde ? D’autant que j’suis en quelque sorte un bâtard, n’ayant pas eu comme père mon géniteur. Nan, définitivement, j’veux pas qu’on célèbre ce jour où j’ai détruit pas mal de vies sans même le vouloir ou encore en avoir conscience. « Je… » J’en fronce les sourcils, parce qu’hébéter à cause de ce terme « ami » qu’elle n’avait encore jamais prononcé. « J’t’assure que ça m’touche, mais j’veux pas le fêter. » Je m’essaye à le lui faire comprendre sans être rude, brutal, sans la blesser quoi. « J’veux bien un cupcake si t’insistes, histoire de marquer la chose, mais rien de plus. » Maintenant, j’la supplie presque du regard afin qu’elle daigne accepter parce que davantage, j’pourrais pas. J’me sentirais mal et j’péterais sans doute un putain de câble. Le dernier que j’ai fêté, c’était avec toi, Hannah. Ils étaient toujours plus beau, mes anniversaires à tes côtés et recommencer à les fêter, sans toi, j’cautionne pas.
Puis j’sais pas pourquoi j’parle de mon vieux. L’était pas mon géniteur, mais putain de bordel qu’est-ce qu’il a compté pour moi ! J’pensais pas, petiot, que ça arriverait. J’étais plus du genre à lui assurer que je l’aimais pas. Je clamais que j’le haïssais. Je vociférais même et lors de mes fuites, il me retrouvait toujours. À ces instants-là, il venait me parler pour m’expliquer ou il s’y essayait. Aujourd’hui, j’constate qu’il m’offrait de l’affection comme il pouvait au vu de la situation et puis aussi, j’me rends compte qu’il m’aimait comme son propre gosse. Il s’fichait que j’sois pas son vrai fils, c’est ce qu’il m’a écrit et parfois, je rage. J’m'en veux. J’lui ai fait vivre l’enfer alors qu’on aurait pu s’comprendre et vivre de beaux moments ensemble. Malheureusement, on peut pas revenir en arrière et c’est avec c’te poids, celui d’mes regrets que j’avance au jour le jour. Ma main dans la sienne, les larmes aux yeux, j’écoute Becca et baisse le regard. Fort et courageux, moi ? J’pense pas, nan. Pourtant, son histoire de valeurs, j’ai comme la sensation qu’ç'a atteint mon cœur et qu’y a une part de vérité. Alors j’dois penser quoi, là, maintenant ? J’sais pas, j’sais plus parce que j’me perds dans son regard. Dans ses grands yeux emprunt de douceur et d’tendresse. J’voudrais continuer à y plonger, m’laisser aller dans ses abysses, m’laisser porter par cette enveloppe de réconfort qu’elle m’offre, mais j’peux pas et elle non plus, faut croire. Elle relâche sa prise sur ma main, semble gêner tout autant que moi et comme un putain de con, j’cause du fait que j’aime pas m’rendre chez le dentiste ! *Putain, j’suis une brêle !* J’pense, m’insulte intérieurement tandis que j’continue et qu’elle m’répond, alors que c’est nul c’que je fais, c’te changement de conversation. « T’es gentille, mais j’ai pas b’soin d’avoir une dentiste canon. » J’en esquisse un frêle sourire. « J’préfère être sûr d’avoir le meilleur, passer un sale moment, mais avoir des dents blanches et impeccables, ainsi que soigner. » Il s’épanouit davantage. « Mais j’te remercie encore, pour c’te proposition. En attendant, j’vais avaler pas mal de friandises pour lui donner potentiellement du boulot. » J’laisse éclater un rire, j’sais pas pourquoi et quand elle m’explique ce qu’ils font chez elle, ou du moins qu’elle commence pour m’demander d’ouvrir la bouche, j’obtempère et mâche le bonbon qui termine dans ma bouche. « Hum ! » J’termine de l’avaler. « J’aime bien l’idée. J’peux essayer avec toi ? » J’en choisis un que j’aime pour qu’elle l’partage avec moi, d’une certaine manière et puis j’lui ordonne : « Ouvre la bouche ! » L’affublant d’un sourire qui découvre toutes mes dents, j’le lance et m’loupe, c’qui me fait lever les yeux au ciel. « J’fais bien d’être avocat et pas basketteur. P’tain, que j’suis mauvais ! » Je m’exclame pour secouer mon visage de droite à gauche et soupirer. « Vas-y, recommence et apprends-moi l’truc pour que j’arrive à t’en mettre un en bouche ! » C’est un putain de défi que j’veux relever et j’tiens à y parvenir, sous peine que l’on quitte pas mon bureau avant que j’y sois parvenu !

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