((kattis)) new orleans with love

@Katalia Borgia Je vis plus dans la crainte que ce soit mon dernier voyage. Avant, je me forçais à partir, quitter Boston pour aller ailleurs, car j'me disais que ce serait sans doute la dernière fois que je m'en vais. J'étais pas en pleine forme. J'avais du mal à profiter. Parlons du week-end pfo, du réveillon de Noël dans ma belle-famille, et j'en passe. Moralement, j'étais là. Mais pas physiquement. Dorénavant, j'ai rechargé toutes mes batteries et je suis plus motivé que jamais de découvrir la Nouvelle Orléans avec ma douce Borgia. Je veux retrouver un goût du Summer Camp en Asie que nous avions passés ensemble, collés. Et je veux cet avant-goût du prochain Summer Camp qui va arriver plus vite qu'on ne le pense. Même si les températures ici ne monteront pas plus haut que vingt degrés, le soleil est tout de même au rendez-vous. Pour ce qui est des bronzettes et des bains nocturnes, ce sera pour plus tard. Quoi que... peut-être que l'hôtel nous réservera un jacuzzi privé ? Ce serait le pompon. Surtout que depuis quelques jours, je me sens plus vivant que jamais et notre vie sexuelle n'a jamais été aussi active. Je vous jure, ça fait du bien de se sentir plein de vie, après trop longtemps à avoir frôler le couloir de la mort. Gentleman, je monte les bagages de Katalia jusque dans la chambre qu'on partage et je dépose le tout au pied de son lit. « inutile de transporter toute ta garde-robe, on ne reste que deux semaines. » que je dis, essoufflé en essuyant mon front de mon t-shirt. Moi j'ai juste pris une petite valise qui n'est même pas remplie à fond. J'imagine déjà notre futur chez-nous. Elle, des armoires à n'en plus finir pour son dressing et moi, un petit tiroir vers le bas. Je retrouve mes esprits et je m'approche du balcon qui s'ouvre vers la rue. De la musique jazz qui résonne, des rires, des passants, et quelques voitures. « ça change de la thaïlande... tu crois qu'on va pouvoir trouver un endroit où faire du camping sauvage ? » sourire jusqu'aux oreilles. Je la tire par la taille et la colle contre moi pour lui voler un baiser dans sa nuque. Il pourrait y avoir pleins de choses à retenir de ce Summer Camp. Comme le jour officiel de notre relation qui est le... euh joker. Mais non, ce que je retiens, c'est cette fois où elle a tiré un peu trop fort sur le joint et qu'elle s'est jetée comme une sirène en sous-vêtements dans cette eau glacée.

@Ottis Heimann Honnêtement, ça serait un mensonge que de dire que tu n'attendais pas ça depuis des jours voir même des semaines. Le spring break et son lot de promesses, surtout ce bonheur de t'éloigner un peu du quotidien, de Boston, des cours, de cet appartement qui a vu de bons même d'excellents mais aussi d'horribles souvenirs… Ouais t'es de plus en plus pressée de démanger, d'aller vivre avec lui officiellement et si ce voyage est une parenthèse dans vos recherches, une chose est sure cette histoire ne saura plus trainer très longtemps à votre retour. Rendus devant la chambre, t'as qu'une hâte c'est de la découvrir mais ça ne t'empêche pas de prendre le temps de rire à ses mots "tu regrettes de ne pas avoir fait ma valise maintenant ? quoi que, t'aurais oublié la moitié des affaires je suis sure, je n'aurais rien eu à me mettre sur le dos…" petit soupir et des yeux qui roulent vers le ciel. Au fond tu sais très bien que t'as tord, lui dans sa valise à largement de quoi faire pour le séjour mais toi t'as jamais su voyager léger. Faut dire que t'as été élevé par une mère mordue de mode et qui t'as appris qu'une tenue ne se portait qu'elle seule fois alors bon… Premier réflexe, vous précipiter vers le petit balcon qui donne sur la rue en contre bas. La vue est prenante, l'ambiance bien présente et c'est satisfaite, le grand sourire sur les lèvres que tu le laisses te tirer légèrement en arrière en frissonnant lorsque ses lèvres se déposent dans ta nuque. Demi tour pour lui faire face, avec un regard mi- amusé mi- menaçant, il sait très bien que ça a été une véritable épreuve pour toi et que t'es plus palace que tête sous les étoiles, mais quand même. Tu ris légèrement, appuis fort de tes avant-bras sur son torse pour le forcer à reculer, que l'arrière de ses genoux cognent contre l'encadrement du lit et qu'il soit forcé de s'y laisser sur le lit. Tu lui grimpes dessus et viens placer ton visage à quelques centimètres du sien avant de lui souffler "le seul endroit où je vais camper, c'est ici." un baiser volé et tu te redresses pour aller t'agenouiller devant ta valise pour l'ouvrir. T'as qu'une envie, c'est d'aller prendre une douche, te changer et aller à la découverte de la ville après toutes ces heures de voyage. Pourtant lorsque t'ouvres ta valise, tu fais la découverte de l'ensemble de tes affaires… complétement salies de peinture rouge vive. Ta mâchoire se décrocher quelque peu, tu fais les grands yeux, perds l'usage de la parole lorsque tu comprends que l'un des tubes de peinture que t'as apporté a explosé dans ta valise. Tu tentes de bouger doucement les affaires du dessus pour voir si la peinture à couler partout, mais ne fais rien d'autre que de t'en foutre plein les mains alors qu'Ottis approche, surement pour comprendre pourquoi tu fais cette tête. Tu montes alors tes mains rougies de peinture au niveau de tes épaule et bégaies quelque peu en riant "je... je n'ai tué personne."

@Katalia Borgia Elle exagère, vraiment. Comme si j'allais la laisser avec rien sur le dos. Dans la chambre oui, ça me dérange pas qu'elle se balade les fesses à l'air. Mais dans les rues lumineuses de la Nouvelle Orélans, je n'ai pas trop envie que ses courbes reflètent les lumières sur la voie publique. Même si, soyons honnêtes, le dessin serait pas mal. Oh, je m'attends à tout avec elle, surtout si on a le malheur de boire un peu trop ou de consommer autre chose. On se remémore le camping sauvage et elle me pousse carrément sur le lit, m'attaque gentiment d'un baiser sur les lèvres avant de bondir pour défaire sa valise. Ca aussi, c'est Kat tout craché. Moi, mes affaires elles vont rester les deux semaines dans ma valise, alors que les siennes seront soigneusement rangées dans les armoires de la chambre. « tu peux défaire la mienne aussi. » que je lance distraitement, me roulant sur le ventre pour regarder ce qu'elle fait. Je remarque assez vite qu'elle agit bizarrement et l'expression faciale ne me rassure guère. Je quitte le lit, je m'approche et je m'agenouille pour regarder ses mains. Elle a ses règles ? Ben quoi ? Je m'y connais pas moi. Je vois une fille qui fait une tête bizarre avec du sang partout, automatiquement, je fais le lien. Mais la tête de la Borgia n'est pas aussi traumatisée que ça. Ouf, heureusement que je n'ai pas demandé ça tout haut. « qu'est-ce que t'as foutu ? » je comprends vite que c'est de la peinture, rien qu'en voyant le tube qui continue de couler. Les vêtements soyeux qui sont souillés. Si je n'agis pas vite, elle va faire un infarctus. J'attrape ses avants-bras pour qu'elle les éloigne de moi. Aucune envie d'être tâché. « va te laver les mains, je gère. » ouais, je sais que quand je dis cette phrase ça ne rassure pas trop, mais là, vraiment, je vais gérer. Première chose, je prends le tube pour le fermer et le jette automatiquement à la poubelle. Je prends les vêtements colorés de rouge pour les foutre dans la baignoire. Je fais couler l'eau et commence à frotter pour faire partir ce rouge. Sauf que... le rouge devient rose et sur toute l'entièreté des vêtements. Okay, c'était une idée de merde. Une belle robe blanche devient rose pâle et je me rends compte que j'ai aggravé la situation. « oups. » que je dis en sentant la présence de Katalia derrière moi. Elle va me frapper, c'est sur. Elle va attraper ma tête et la noyer dans le bain de peinture rouge.

@Ottis Heimann L'information met quelques secondes à arriver jusqu'à ton cerveau. Oui car pour l'instant t'es interdite, sans voix, et tu sembles comme ne pas encore avoir réalisé que toutes les affaires sont foutues… à partir de là et seulement là, ça va devenir panique à bord. Il approche, assez rapidement en fait et pousse doucement tes avant bras d'au dessus de la valise en te sommant d'aller te laver les mains. "oh mon dieu c'est pas vrai, mes affaires…" tu commences à marmonner alors qu'un sanglot te prend à la gorge lorsque tu te lèves pour t'exécuter. Ca y est, tu la vois qui arrive maintenant, la panique. Tu frottes vigoureusement tes mains dans l'évier qui se colère de rouge, assez longtemps pour en faire disparaitre toute trace. A son tour, il entre dans la salle de bain avec les affaires tachées qu'il dépose dans la baignoire. Sur le coup tu ne tiltes pas vraiment, rarement habituée à faire des lessives t'as jamais rien compris à ses histoires de blanc, de couleurs et autre. Pourtant tu lui fais confiance, et lorsque tes mains sont propres, tu approches derrière pour pencher la tête par dessus son épaule et découvrir… tous tes vêtements complétement rose ! "quoi, mais qu'est ce que t'as fait ?!" Tu attrapes la robe blanche que tu aimais tant et la porte à devant toi, trempée d'eau elle dégouline sur ton sweat mais tu en a que faire. Tu tu mets à pleurer comme une gamine à qui ont vient d'arracher son jouet préféré. Au fond c'est que du tissus tu le sais, mais tu ne peux pas t'en empêcher, c'est les nerfs tu craques. Katalia … Borgia ? Non, Katalia Matérialiste.

@Katalia Borgia Panique à bord, vraiment. Pauvre Kat, j'essaye de l'aider, de trouver une solution mais ma spontanéité n'a pas été bénéfique. La meilleure chose à faire aurait été de mettre les vêtements tâchés à part, appeler la réception peut-être pour expliquer la situation. Y'a surement des machines et des nettoyage à sec ici. Le personnel aurait arrangé les choses en un rien de temps. Mais non, j'ai préféré me la jouer en héros. Car oui, depuis que je suis de nouveau pleinement vivant, c'est comme si je me sentais tout puissant et que je pouvais tout résoudre autour de moi. Fail, gros fail. Les vêtements de Katalia sont rose bonbon et je me pince fort les lèvres pour ne pas éclater de rire. Je me tourne vers elle d'un petit air innocent. Elle ne me calcule pas non. Tout ce qui l'importe, c'est cette robe, qui était blanche avant mon intervention, qu'elle sert fort dans ses bras. Et là, le drame. Elle fond en larmes. Je lève les sourcils, choqué de sa réaction si... extrême. « mais enfin Kat, qu'est-ce qui te prends de pleurer pour ça ? » faut que je la secoue un peu, y'a pas mort d'hommes. Je savais que la mode et elle c'était une grande histoire d'amour. Mais de là à ce qu'elle verse des larmes pour quelques vêtements colorés... j'hallucine totalement. Et ses larmes, elles n'arrêtent pas de couler. Je dois couper les vannes, au plus vite. Je pose mes mains sur ses épaules, la fixe d'un drôle d'air. « calme-toi enfin, tu vas attirer le voisinage. » alerte, grosse dispute, sanglots dans la chambre Kattis. Des potins, des potins ! Soudain, me vient une idée. La plus judicieuse pour me faire pardonner. « tu sais quoi ? j'te donne ma carte de crédit pour l'après-midi et tu t'achètes toutes les robes que tu veux. » et ça, c'est un énooorme effort car elle sait très bien que je suis l'homme le plus radin du monde. Cela me coute toujours un bras de lui offrir un cadeau alors si je lui donne carte blanche sur mon argent, c'est que vraiment, mais vraiment, je m'en veux beaucoup. « d'ailleurs... pourquoi tu transportes de la peinture ? » oui, y'a cette question aussi. C'est un mystère à élucider. Je me sens peut-être con d'avoir foutu ses vêtements en l'air, mais c'est elle la première à avoir fait la bêtise de transporter ça dans la même valise que ses vêtements.

@Ottis Heimann Sur le coup t'as bien conscience que t'en fait trois tonnes, drama queen à la Borgia mais… t'y peux rien. Surement le voyage, la fatigue, le fait que quelque chose ne fonctionne pas exactement comme tu le veux surtout. Certes cette robe tu l'adores, mais au fond tu pourras très bien en racheter une. Mais les nerfs te font craquer, et c'est avec le tissus foutu du vêtement que tu tentes d'essuyer les chaudes larmes qui s'échappent de tes pupilles. Evidemment il ne comprend pas pourquoi t'en fait tout un plat comme ça, et plus il ne comprend pas plus tu surréagis. Alors tu regardes ailleurs, à côté ou dernière lui jusqu'au moment où il vient déposer ses mains sur tes épaules. Ses mots resonnent en toi, comme s'il avait dit la petite phrase magique, celle qui fait que tu détestes te faire remarquer et que pour rien au monde tu ne veux qu'on parle de toi de quelconque façon désavantageuse. Tu déglutis, les larmes arrêtent enfin de couler et tu le regardes bien en face, tes billes sombres se plantant dans les siennes alors que la chaleur de son regard parcourt tout ton corps et te fait enfin redescendre sur terre. "non je… t'inquiète pas, c'est bon… c'est vrai ?" tu les fixes encore sans bouger, tes pupilles brillantes toujours fixées sur lui. Brillantes cette fois non plus de larmes mais de reconnaissance, de joie, d'excitation. Si t'es la plus douée sur tous les autres sujets, lui te bas à plate couture sur les finances et souvent tu t'amuses à lui dire qu'il aurait pu être l'homme d'affaires le plus impitoyable que la terre saurait porter. Tu soupires avant de laisser retomber la robe dans la baignoire avec les autres vêtements foutus, du regard des mains effacent les dernières traces de larmes sur tes joues et pinces les lèvres avant de reprendre la parole "on s'occupera de tout ça tout à l'heure, j'ai envie de prendre l'air, pas toi ?" Ni une ni deux, tu vas chercher dans tes affaires intactes de ta valise de quoi te changer, troquer ta tenue de voyage contre une robe printanière plus légère et passes vite fait à la salle de bain rafraîchir ton visage. "hm je sais pas, je me suis dis que j'aurais peut être envie de me remettre à peindre ici… c'est toujours en voyage que j'en ai le plus envie." tu lui réponds finalement doucement, comme sur le ton de la confidence. Ici encore dans la chambre, personne ne peut vous entendre, pourtant t'as gardé ce secret si longtemps et si peu de personnes sont au courant qu'à cet instant t'as presque comme peur que les murs ai des oreilles.

@Katalia Borgia Je suis pas l'homme parfait. Et dès que je fais de la peine à quelqu'un, c'est jamais volontairement. Je suis maladroit, spontané et sur le coup, à vouloir aider Kat avec ses vêtements, j'aurais du juste réfléchir un peu plus. La voir fondre en larmes à cause de ma bêtise me fait culpabiliser. Alors qu'en soit, ce sont que des putain de vêtements. Y'a vraiment plus grave dans la vie. Est-ce qu'elle va bien ? A force de me vanter d'être heureux à nouveau, je ne fais plus tellement gaffe aux autres et je suis focus sur ma petite personne. Ne pas me préoccuper de comment elle, elle se sent. Car j'me dis qu'elle doit aussi être heureuse. Cette nouvelle de rémission, on l'a apprise à deux et on l'a fêtée comme il se doit dans le parking de l'hôpital. Peut-être que quelque chose la chiffonne et que ce petit coup de moud avec ses vêtements fichus, c'est la goûte d'eau de trop. C'est pas normal qu'elle réagisse comme ça. Je la connais. « c'est vrai. » sourire rassurant. Elle explique qu'elle a besoin d'air. J'attrape son avant-bras pour capturer son regard. « est-ce que ça va ? » je te demande pas si tu vas t'en remettre pour tes robes. Je viens quand même de te donner le feu vert pour t'en acheter plein avec mon argent. Elle devrait hurler de joie, être aux anges. Je te demande si ça va, au fond de toi. Je lâche sa main, la laisse se changer et pendant ce temps, je cogite un peu. Mais ce fut de courte durée, quand elle revient dans la pièce. Je sais pas pourquoi j'ai posé la question. Si elle transporte de la couleur, c'est forcément pour peindre. « t'as besoin d'un modèle ? » je prends une pause ridicule sur le lit, comme Rose sur son canapé avec le coeur de l'Océan, pendant que Jack la dessine, complètement fasciné. Je veux détendre l'atmosphère, la faire rire car ça, c'est ce que je fais de mieux, sans blesser les gens.

@Ottis Heimann Malgré les subterfuges et les grands airs, les sourires et le changement de sujet, la question tombe finalement au milieu de la conversation. Quelques petits mots pourtant capable de te faire frissonner. Tu détestes tellement ça comme il sait lire en toi, presque autant que t'aimes ça. Tu t'échappes pour te changer, ignorant un peu volontairement sa question avant de revenir et lui expliquer pour la peinture. Tu ris lorsqu'il imite la pause avant de rouler doucement des yeux au ciel "tu sais que je ne peins pas les gens." enfin non, peut être qu'il ne le sait pas. C'est vrai que tu ne parles jamais de cette passion secrète et hormis quelques tableaux que tu lui a montré l'été dernier ou sur ton téléphone, il n'a jamais vraiment rien vu d'autre. Comme personne d'autre d'ailleurs. Tu t'approches pour déposer un genou sur le lit, pencher le buste vers lui et fais doucement glisser tes doigts à l'arrière de sa nuque pour continuer avec un sourire "mais je peux faire semblant juste pour pouvoir te mater nu." Tu t'apprêtes à te redresser pour y aller, aller respirer cet air car ici tu suffoques, pourtant quelque chose t'en empêche. Il doit surement voir dans ton regard que t'as un certain instant de flottement, tes pupilles se sont un peu agitées alors que tu sais très bien que la question d'il y a quelques instants auparavant va retomber encore suite à ce comportement un peu étrange donc tu anticipes quelque peu "pardon pour le coup des robes, c'était ridicule mais…" tu soupires longuement en laissant tomber ta hanche sur le matelas, tirer tes jambes devant toi pour les croiser en tailleur et lui faire face "j'ai pas envie de plomber l'ambiance encore…" comme si tu ne venais pas de le faire à l'instant en faisant une crise à pleurer comme un bébé pour des robes qu'au final, tu pourras très bien te rajouter en un claquement de doigts. "ma meilleure amie est revenue à boston tu sais ? et son ex qui l'avait envoyé en dépression tente de reprendre contact avec elle. elle n'a pas dit non… je ne sais plus vraiment quoi faire, elle est bornée et j'aurais beau dire ou faire tout ce que je veux pour l'en empêcher, je sais que si elle y pense elle ira…" surement qu'il ne s'attendait pas à ça, mais ça te pèse clairement sur le cœur depuis plusieurs jours. Tu t'es dis qu'en n'en parlant pas, l'histoire allait peut être s'arranger et se tasser mais… ce n'est pas le cas. Lui a toujours été beaucoup plus mesuré et raisonné avec les autres, même s'il n'a jamais accepté de s'en rendre compte ; sa façon d'analyser les situations est souvent un exemple pour toi. Toi qu'est incapable de parfois voir la vérité à cause de ton côté égoïste et autocentré "je sais que tu vas me dire que je ne peux pas contrôler les gens et les empêcher de faire ce qu'il veulent mais… là j'aimerais bien en être capable avec elle, car je sais que j'ai raison, qu'elle fonce dans un mur ou pire si elle y retourne."

@Katalia Borgia Evidemment qu'elle ne paint pas les gens. C'est bien trop personnel que pour qu'elle le fasse. Elle peut s'aider d'une photo, mais de là à avoir un modèle, ce n'est pas ce qu'elle fait. D'ailleurs, si un jour ça arrive, j'insiste grandement pour être le premier à jouer son cobaye. Hors de question qu'elle fasse sa première fois avec quelqu'un d'autre. Je préfère encore qu'elle dessine des paysages, toujours le même s'il le faut. Je plaisante. Je veux qu'elle évolue, forcément, je veux qu'elle prenne confiance en elle. Il en a fallut beaucoup pour la convaincre de dessiner mon tatouage, mais elle l'a fait. Et j'sais qu'elle est contente de son travail, même si elle n'a rien dit. Je la réceptionne sur moi en riant. « ça peut-être intéressant, je pourrais voir comment tu perçois mon corps à travers tes yeux d'artiste. » je hausse les sourcils, amusé. La connaissant, elle pourrait même me rendre plus beau sur la toile que je ne le suis en réalité. Surtout que j'ai perdu pas mal confiance en moi quand je me suis dégradé avec la maladie. Un petit rappel pourrait faire du bien à mon ego. L'italienne s'écarte. J'ai vu dans le mile. J'ai l'impression de la connaitre plus que je me connais moi-même. Si elle a éclaté en sanglots, c'est que de base, elle était au bout du fil et qu'un rien pouvait la faire monter en pression. Assise en face de moi, j'imite sa position et pose mes coudes sur les genoux, le menton dans mes mains. Yeux rivés vers elle, prêt à l'écouter. Elle s'inquiète pour sa meilleure amie. Meluzine je présume ? J'sais plus, elle en a tellement. J'ai déjà ma réponse toute prête, j'allais lui dire qu'elle devait prendre ses distances et ne pas toujours vouloir contrôler la vie des autres. Mais elle m'a devancé. « parfois des gens font des choix qu'on ne comprend pas. et il faut juste l'accepter. enfin, pas accepter le choix mais accepter que la personne soit maitre de sa vie, tout simplement. » je tends mes bras pour poser mes mains sur ses genoux à elle et rapproche un peu mon visage pour mieux voir ses pupilles. « ça t'es déjà arrivé qu'elle s'inquiète pour toi et tes décisions, non ? » j'en suis certain. Je me sens visé mais tant pis si on doit reparler de la rupture et de tout le mal que je lui ai fait. Quand on y repense, je n'ai pas aidé quand Kat a pris la décision de mettre sa vie en danger ce fameux soir. Ne te rends pas malade pour ça. T'es bien trop bonne Kat. Ton empathie pour les proches, ta générosité, c'est sans doute ta plus belle qualité, mais à force, ça peut trop te bouffer et devenir un défaut.

@Ottis Heimann Il ne l'a jamais encore rencontré, Meluzine. Pourtant t'as parfois l'impression que c'est déjà de cas, tellement tu peux en parler, et inversement. Surtout inversement en fait. Malgré la distance géographique entre vous ces derniers mois, elle a entendu parlé de lui de très nombreuses fois déjà et les évènements de novembre n'ont pas vraiment été une bonne pub pour lui auprès de ta meilleure amie… Puis y'a aussi le fait que, depuis toujours, vous avez toujours eu l'une et l'autre une animosité instinctive et inexplicable envers les mecs de chacune. Mais ça, t'as pas vraiment envie d'en parler avec lui. T'as pas envie de nourrir son appréhension ou ses préjugés sur elle avait qu'il ne la rencontre pour de bon. S'il peut t'aider, être de bons conseils pour elle et pour toi, est-ce cette bonne action pourra adoucir la tempête @Meluzine I. Heatherton ? A l'heure actuelle, t'es pas du tout au courant qu'elle a en fait prévue de partir en voyage avec ce dit ex deux jours plus tard, sinon c'est pas des conseils et une épaule attentive que tu serais en train de chercher avec Ottis, mais plutôt un punching ball pour déverser toute ta colère. Tu hoches doucement la tête de haut en bas à ses mots, pinçant les lèvres et fronçant les sourcils alors que sa façon de voir les choses fait son chemin jusqu'à toi "même si tu sais pertinemment que cette décision va faire du mal à la personne ?" T'as du mal à accepter ça en fait. Toi t'es la manique du contrôle, de tout ce que tu veux entreprendre dans ta vie, mais aussi auprès des gens malheureusement… Il dépose ses mains sur tes genoux et se rapproche, sa question resonne en toi. "oui…" tu soupires doucement, regardes ailleurs avant de tourner de nouveau la tête vers lui et croiser ses pupilles. Tu réalises alors qu'il a raison sur toute la ligne, que tu ne peux rien faire sur le coup, car si tu avais laissé Meluzine le faire à contrario et à l'époque… "si je l'avais écouté sans broncher, on ne serait pas là." car jamais elle ne t'aurait laissé retourner avec lui tout simplement. Tu veux pas imaginé ça, comment tu serais à l'heure actuelle sans lui, encore triste et malheureuse ? surement. "t'as raison. parfois on peut avoir des bonnes surprises mais… c'est tellement frustrant de me sentir impuissante comme ça !"