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Albus a beau sembler impénétrable, intouchable, je vois bien que cette relation a fait des ravages sur son coeur et qu’il y a cru. Peut-être qu’une partie de lui savait que ce n’était pas fait pour durer dû à la situation familiale de son petit-ami, mais les faits ne suffisent pas toujours à empêcher un cœur de battre un peu plus fort et d’y croire. Alors, lorsqu’il me dit avec détermination qu’il compte bien avancer, mes lèvres s’étirent dans un sourire sincère. J’aimerais lui dire que ça prendra du temps mais que ça viendra, mais je m’abstiens, ne souhaitant pas lui mentir. Une personne n’est pas l’autre et rien ne me dit qu’Albus sera en mesure de tourner cette page en quelques semaines, mois, ou s’il ne le fera jamais, ce que je ne lui souhaite pas. Je hoche la tête, lèvres pincées, lorsque mon ami me dit que j’ai fait ce que je pensais être le mieux. Peut-être, il n’empêche que c’était une grosse erreur de jugement de ma part et que celle-ci nous a coûté notre carrière, à Beth et à moi, ainsi que notre futur mariage. « Je ne peux pas, je lui ai déjà tout pris. » Et il est hors de question d’allonger cette liste et sacrifier son bonheur au profit du bien. « Elle avait les J.O qui arrivaient, avant sa blessure. Beth attendait tellement ce moment. » Elle s’y est préparée durant des mois. Durant toute sa vie, même, et je l’ai empêché de réaliser ce rêve, ce que mon ex fiancée ignore toujours. « J’étais sûre de moi, tu sais ? On a eu des hauts et des bas, on s’est séparées une première fois mais depuis le jour où je l’ai rencontrée, j’ai su que c’était elle et personne d’autre. » J’ai su que quelles que soient les embûches qui se mettraient sur notre chemin, rien ne parviendrait à nous séparer et je crois que malgré ces neuf derniers mois, une partie de moi en est toujours intimement convaincue. Seulement je ne suis pas certaine de vouloir la retrouver et vivre ma vie à ses côtés, avec la crainte qu’elle me reproche un jour d’avoir gâché sa vie. « Enfin bref. Changeons de sujet. » Avant que je m’écroule au beau milieu de notre balade. « L’une de mes collègues à la caserne est la meilleure amie de Gabriel, j’ai donc eu la surprise de le voir débarquer sur mon lieu de travail. » Ce dont je me serais bien passé, on ne va pas se mentir.
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