❝ it's always 'i love you' but never 'to meet a beautiful man is one thing but to meet your best friend in the most beautiful of men is something entirely apart'
Je sais bien que mes actions ne font pas énormément de sens pour les gens autour de moi mais tant qu’elles en ont pour moi, c’est le plus important. Je le regarde et mes doigts jouent avec sa barbe naissante, comme pour me prouver que tout cela arrive vraiment, que je ne suis pas en train de rêver, moi aussi. J’avais besoin de fermer le livre Jem. La page, je l’avais tournée… Que je souffle doucement. J’espère qu’il comprendra bien que je ne suis pas retournée vers Wesley parce que j’avais envie qu’il se batte pour moi mais bien parce que j’avais besoin de terminer tout cela avant de commencer autre chose. J’avais peur qu’il vienne gâcher ce qu’il pourrait y avoir entre nous. Alors j’avais besoin de tout clôturer, de me débarrasser de ça afin de ne jamais me dire que si tu me dis que c'est trop tard, c’était sa faute. Mais bien la mienne. Je ne voulais plus qu’il ait un quelconque pouvoir sur ma vie. Voilà pourquoi je l’ai fait aussi. Reprendre ma vie en mains, reprendre toutes les commandes et ne plus me chercher d’excuses, ne plus rien mettre sur le dos de l’Américain parce que c’est plus facile que d’accepter ses torts. Voilà à quoi ça m’a servi d’aller au Manoir ; tirer un trait indélébile mais surtout mettre un point final à notre histoire. Jusque là, c’était un point virgule, pas que j’attendais que l’on revienne ensemble mais qu’on arrive à trouver un nouvel équilibre. Et pendant ces quelques jours au Manoir, j’ai bien compris qu’il n’y avait rien de tel à envisager. Si nous communiquons et nous voyons pour Eden, d’accord. Mais plus… Je ne peux plus faire cela. Je n’en ai plus envie. Ma tête et mon coeur sont sur la même longueur d’onde. Et puis, venir tout déballer à Jeremiah avec l’ombre de Wesley sur moi, non merci. Ces quelques jours m’ont permis de voir que ce que j’avais avec Wesley était définitivement arrivé à sa fin et que j’étais enfin prête à avancer. Si mes sentiments pour Jeremiah ont commencé à se développer petit à petit, je lui devais d’être à cent pour cent pour lui. Quatre vingt dix neuf n’était pas suffisant. S’il se passe quelque chose, aujourd’hui ou dans le futur, c’est entièrement que je veux être sienne. Et puisque je ne suis pas de celles qui jouent sur deux tableaux, il fallait que je termine le Tome Un pour pouvoir passer sereinement au Tome Deux. Ça m’a pris du temps, ça m’a fait du mal mais il s’agit d’un de ces mal qui est là pour la bonne raison, pour la bonne cause.
Un sourire sur le visage, je me tiens à une certaine distance de l’Anglais et regarde autour de moi jusqu’à ce que sa voix me ramène sur terre. Son signe vers sa poitrine m’arrache un sourire et je souffle. Prenons le temps qu’il faut pour bien faire les choses alors... Attendre n’a jamais été ma plus grosse qualité mais je suis prête à le faire pour Jeremiah. On mérite mieux que de bâcler le début de tout cela. Que je souffle en acquiesçant. On peut au moins être d’accord là dessus. Et puis, ça fait dix ans que l’on se connaît, est-on réellement à quelques semaines près ? J’espère juste qu’il ne va pas se servir de ces quelques semaines pour voir où ça pourrait le mener avec la personne qu’il fréquente. Je l’espère vraiment même si, au final, ce serait ma faute, me rendre compte de tout cela pile quand il rencontre quelqu’un. Et bordel que ça me retourne de penser à cela. Je le laisse quitter la nurserie et m’assure qu’il est bien hors de mon champ de vision lorsque je regarde tout ce qu’il y a autour de moi. Quelques meubles et le berceau du bébé. De ce bébé dont je rêve toujours, je ne peux pas le nier. Mes doigts glissent sur chaque meuble et je soupire doucement, me raccrochant au lit devant lequel je m’accroupis. Le petit matelas posé, je laisse ma main glisser dessus et suis incapable de retenir les larmes que je gardais pour moi jusque là. Il y en a quelques unes qui glissent et je reste là quelque minutes. Cinq ou six. Et lorsque je me sens capable de partir, je passe par la salle de bain pour vérifier mon maquillage. Mes joues sèchent, ainsi que mes yeux, je descends et trouve Jeremiah au salon. Ma main sur son épaule, je souffle Tu peux m’appeler un taxi ? J’ai pas mon téléphone avec moi... Ou me ramener, c’est comme il le sent. Et lorsque notre dernière minute ensemble sonne, j’embrasse sa joue et souffle C’est ma réalité Jem. C’est notre réalité. De retour dans ma suite, le sourire aux lèvres, j’envoie un message à Dimitri pour lui expliquer et je finis rapidement au lit avec Otis. Légère et heureuse.
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Je sais bien que mes actions ne font pas énormément de sens pour les gens autour de moi mais tant qu’elles en ont pour moi, c’est le plus important. Je le regarde et mes doigts jouent avec sa barbe naissante, comme pour me prouver que tout cela arrive vraiment, que je ne suis pas en train de rêver, moi aussi. J’avais besoin de fermer le livre Jem. La page, je l’avais tournée… Que je souffle doucement. J’espère qu’il comprendra bien que je ne suis pas retournée vers Wesley parce que j’avais envie qu’il se batte pour moi mais bien parce que j’avais besoin de terminer tout cela avant de commencer autre chose. J’avais peur qu’il vienne gâcher ce qu’il pourrait y avoir entre nous. Alors j’avais besoin de tout clôturer, de me débarrasser de ça afin de ne jamais me dire que si tu me dis que c'est trop tard, c’était sa faute. Mais bien la mienne. Je ne voulais plus qu’il ait un quelconque pouvoir sur ma vie. Voilà pourquoi je l’ai fait aussi. Reprendre ma vie en mains, reprendre toutes les commandes et ne plus me chercher d’excuses, ne plus rien mettre sur le dos de l’Américain parce que c’est plus facile que d’accepter ses torts. Voilà à quoi ça m’a servi d’aller au Manoir ; tirer un trait indélébile mais surtout mettre un point final à notre histoire. Jusque là, c’était un point virgule, pas que j’attendais que l’on revienne ensemble mais qu’on arrive à trouver un nouvel équilibre. Et pendant ces quelques jours au Manoir, j’ai bien compris qu’il n’y avait rien de tel à envisager. Si nous communiquons et nous voyons pour Eden, d’accord. Mais plus… Je ne peux plus faire cela. Je n’en ai plus envie. Ma tête et mon coeur sont sur la même longueur d’onde. Et puis, venir tout déballer à Jeremiah avec l’ombre de Wesley sur moi, non merci. Ces quelques jours m’ont permis de voir que ce que j’avais avec Wesley était définitivement arrivé à sa fin et que j’étais enfin prête à avancer. Si mes sentiments pour Jeremiah ont commencé à se développer petit à petit, je lui devais d’être à cent pour cent pour lui. Quatre vingt dix neuf n’était pas suffisant. S’il se passe quelque chose, aujourd’hui ou dans le futur, c’est entièrement que je veux être sienne. Et puisque je ne suis pas de celles qui jouent sur deux tableaux, il fallait que je termine le Tome Un pour pouvoir passer sereinement au Tome Deux. Ça m’a pris du temps, ça m’a fait du mal mais il s’agit d’un de ces mal qui est là pour la bonne raison, pour la bonne cause.
