Dunster & Quincy ☼ Un jour de générosité

Je devais avouer que depuis mon arrivée en Thaïlande, je n’étais pas aussi à l’aise que j’aurais voulu l’être. En se baladant dans les rues avec Lavender et d’autres amis, nous nous étions rendu compte de la pauvreté de certains lieux. Des familles sans moyen et parfois même sans habitats, de l’état de certains bâtiments comme l’hôpital ou les écoles. Evidemment, dans les rues des « fortunés », tout était si différent… Ça m’avait fait mal au cœur. D’autant plus qu’après cette escapade, nous étions rentrés à cet hôtel si luxueux… J’avais eu du mal à me taire, j’avais même saoulé des amis à force de me plaindre de ma gêne. Et ça ne servait à rien d’oublier, les images étaient là, la réalité crevait les yeux. Je ne pouvais pas passer de merveilleuses vacances avec ça et je fus extrêmement soulagée de voir que je n’étais pas la seule. Heureusement, les Quincys et les Dunsters étaient là. Nevada s’était débrouillée je ne sais comment pour organiser une sortie humanitaire avec l’autre confrérie et c’est ensemble que nous partîmes dans une école. J’étais un peu plus apaisée par le fait tout simple que j’allais enfin aider quelqu’un.

Le bruit avait courru un peu avant le voyage que la maison des Quincy et celle des Dunster allaient faire cause commune pour donner un peu de joie et d'espoirs aux enfants de Thaïlande. Bien sûr, j'étais partante à 100% J'étais toujours la première à accepter ce genre de "bénévolat". J'avais collecter pas mal de fournitures scolaires et j'avais même fait quelques fringues qui étaient entreposés dans deux gros cartons que j'avais eu du mal à descendre jusqu'au hall de l'hôtel. Nevada et le président des Dunster étaient déjà là. Je ne connaissais pas encore ce dernier. Par contre, je voyais rapidement une tête familière. Je souriais en venant vers Ambre. "Saluuut! J'ai cru que j'allais jamais réussir à descendre les cartons." J'avais déjà donné les fournitures scolaires que j''avais récupéré à Londres en faisant une collecte dans mon quartier et à mon ancienne école. "Prête pour donner un peu de bonheur aux autres?"

Chiara n’était pas peu fière de l’idée commune des Dunster et des Quincy d’organiser une journée humanitaire afin d’aider les enfants défavorisés de Thaïlande. D’une part car cela permettrait d’en boucher un coin à ces feignasses des autres confréries qui n’avaient rien trouvé de mieux que d’organiser des fêtes sur la plage à tout va. Mais aussi car, même si elle avait beau connaître la situation terrible de ce pays, Chiara s’était trouvé vraiment mal à l’aise confrontée à la réalité des choses. Des bidonvilles immenses s’étendaient aux pieds des luxueux buildings du centre-ville, un contraste qui faisait peur à voir. Ce n’était pas dans les habitudes de Chiara de participer à des œuvres de charité mais cette fois-ci elle s’était vraiment sentie concernée. D’autant plus qu’elle pouvait aider, la première partie de la journée étant consacrée à l’éducation des enfants et les capacités intellectuelles de l’italienne n’étant plus à prouver. Elle comptait bien apprendre tout ce qu’elle pourrait à ces enfants pour qu’ils puissent espérer un avenir meilleur. Une fois arrivée sur le lieu de rendez-vous des deux confréries elle ne reconnut personne, il n’y avait que des Quincy. Puis elle aperçut Jude, le président des Dunster. Elle ne lui avait jamais vraiment parlé mais il faisait office de personne connue, c’est pourquoi elle se rapprocha de lui sans toutefois l’aborder.

Elle était toujours volontaire pour participer à ce genre d'initiatives placées sous le signe de la solidarité.Alors,elle n'allait certainement pas manquer cette journée organisée entre Dunster et Quincy.Loin de vouloir se donner bonne conscience en réalisant une bonne action,cela faisait partie de son éducation et de sa personnalité de faire preuve de générosité et de solidarité.Dans tous ses voyages,elle aimait prendre le temps de partir à la rencontre de la population et d'échanger avec eux.Pour elle,c'était normal d'accorder de son temps à ceux qui en avaient besoin.Surtout quand il s'agit de s'occuper et de partager avec des enfants.Ça,c'était quelque chose qu'elle savait faire,dont elle avait l'habitude et pour laquelle elle était plutôt douée.Cette journée donnait une dimension tout autre à ce Spring Break.Il ne faisait aucun doute que cette expérience allait être enrichissante sur le plan humain.Elle espérait pouvoir partager ce moment unique avec des visages familiers.Mais,même sans eux,elle comptait bien profiter de cette journée particulière qui resterait sans doute un souvenir inoubliable de ce voyage.

J'espérais que tout se passe bien, après tout on ne savait jamais ce qui pouvait arriver et ce que je redoutais le plus était la difficulté à avaler les choses que nous risquions de voir. C'était dur ce genre de chose, mais si l'on voulait aider, il fallait être plus fort que tout ça. Alors que nous arrivions sur les lieux, je fus rejointe par Reaghan, ma fameuse camarade avec qui j'aimais partager ma passion pour l'écriture et le journalisme.
«Saluuut ! J'ai cru que j'allais jamais réussir à descendre les cartons» Je lui souris et embrassai sa joue. « Reaghan ! Je suis contente de te voir ! T'aurais du m'appeler, je t'aurais aidé...Quoi que, moi aussi, j'avais les bras bien chargés » Riais-je. « C'est super de faire ce partenariat avec les Dunsters pour la journée, Nevada et Jude ont eut une super idée ! » C'était vrai, je trouvai cela fantastique et puis, ça occupait bien ma journée, étrangement, contrairement à de nombreuses filles, je préférais venir en aide aux autres qu'à passer mon temps allongée sur la plage. Aaah, je me retrouvais enfin, Ambre, la pure Quincy ! Ça changeait de l'étudiante bourrée et droguée...« Prête pour donner un peu de bonheur aux autres ? » J'esquissais un énorme sourire, j'avais oublié à quel point Reaghan pouvait me ressembler, c'était une Quincy après tout ! En observant un peu les alentours et nos camarades, je vis Dimitri me sourire comme il avait l'habitude de le faire. « Je le suis toujours ! Mais viens, on va se faire un autre complice ! J'espère que tu aimes Dimitri » lui-dis-je en l'entraînant vers le garçon. « Amigo ! Tu es aussi de la partie ? » Je le serrai dans mes bras.