Je suis là maintenant (PV)

(verlaine) ▽ Je suis là maintenant.

Je ne pensais pas qu'un jour je pourrais dire à quelqu'un qu'on m'avait violé, surtout à une personne que je ne connaissais même pas. Je n'avais pas entièrement confiance en lui et moi j'étais là à lui demander de ne rien dire. Mais à tout moment il pouvait le dire, je connaissais ce monde-là, les rumeurs font vite le tour de l'université. Mais quand je le regardais, je savais qu'il ne dirait rien.

-Merci.

Ensuite je lui disais que c'était mon père adoptif qui s'en était pris à moi. Je savais bien que c'était dur à entendre, comment un homme pouvait faire ça, c'était la question que je me posais encore. Et pourquoi les voisins ne m'ont pas aidé hein, pourtant j'ai crié encore et encore. Bien sûr lui il faisait ça quand je me retrouvais toute seule. Combien de fois j'avais peur de rentrer à la maison. Mais je me disais que c'était fini maintenant. Je faisais un sourire quand il disait que c'était une enflure, et encore il était gentil.

-Il faisait ça quand j'étais toute seule à la maison. Mais je criais... On aurait dû m'entendre de l’extérieur non... Mais non personne ne venait.

Je voyais bien que ça ne devait pas être facile pour lui d'être devant une telle histoire. Mais bon, il faisait preuve de calme quand même et il s'excusait toujours.

- Oui c'était très dur. Je ne voulais pas en parler de peur qu'on ne me croit pas, je ne voulais pas retourner dans une autre famille, donc à 18 ans j'ai fugué.

Il essayait de me montrer qu'il n'avait pas pitié de moi, je le regardais et je comprenais bien qu'il disait vrai et ça me touchait, tout le monde ne serait pas comme ça. Je gardais sa veste sur mes épaules.

-Ce n'est pas grave si tu te répètes, ça me fais beaucoup de bien d'entendre ça. Encore aujourd'hui je me demande pourquoi les gens sont comme ça. Je ne sais pas si quelqu'un serait venue m'aider si tu n'avais pas été là...

J'avais un peu la voix tremblante. C'est vrai que s'il n'avait pas été là, j'aurais encore vécu le même cauchemar.

-Je vois bien que tu n'es pas un fou furieux. Encore merci, merci beaucoup.

(c) AMIANTE

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Tout va bien.

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Les voisins auraient du l’entendre, mais certains préféraient se taire de peur des représailles. « Les lâches, j’ai du mal à comprendre comment on peut agir comme ça. » Kyra disait qu’elle avait fuguée lorsqu’elle avait dix-huit ans. « Tu as fuguée où ? » J’étais curieux de savoir où elle était partie, mais maintenant elle était ici et Harvard était un bon point de lancement. Elle pouvait tout recommencer. Savoir, qu’en lui parlant ça lui faisait du bien, cela me faisait plaisir. Moi-même je n’avais pas la réponse à cette question. Est-ce que quelqu’un serait venu l’aider ? Je n’en avais aucune idée. « Je ne sais pas. Les gens ont sans doute peur de s’attirer des problèmes, mais je ne comprends pas. Je veux dire, moi-même je n’aurais pas pu ignorer tes cris. C’est plus fort que moi, je suis obligé de frapper les ordures qui s’en prennent aux filles sous mes yeux. » Elle me remerciait une fois de plus. Je tournais ma tête vers elle. « Merci à toi de me laisser te raccompagner. Hors de question que tu rentre seule même si le campus n’est pas loin ! »

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(verlaine) ▽ Je suis là maintenant.

Le pire c'est que le lendemain quand je croisais un de mes voisins, il ne disait rien et il détournait le visage. Je ne comprenais vraiment pas ce genre de réaction. Je voyais que tout comme moi il ne comprenait pas.

-Oui ils ne viennent pas et le lendemain ils n'osaient même pas me regarder dans les yeux.

Je soupirais en faisant tout pour ne pas craquer. Et pourtant je sais que j'en aurais besoin. Mais je n'avais pas envie de craquer devant un homme que je ne connaissais pas.

-J'ai fugué un peu partout en fait. Je partis le plus vite possible de chez moi en pleine nuit, je prenais des chemins hasard et ensuite je suis arrivé ici.

Je me rendais compte que je parlais vraiment bien avec lui, je ne savais pas pourquoi j'étais comme ça. Mais sa me faisais du bien et ça me montrait qu'au moins il me croyait et que je ne devais plus me renfermer sur moi. Mais bon, en parler à un inconnu et à son frère c'était tout autre chose.

-Malheureusement tout le monde n'est pas comme toi. C'est pour ça que je me suis enfuie.J'ai peur de tout maintenant, et je ne sais pas me défendre, tu l'as bien vu.

Je continuais de le remercier.

-Normalement j'aurais appelé mon frère, mais j'ai perdu mon portable. Tu es quelqu'un de bien et te parler me fais du bien, merci beaucoup. Je sais je n'arrête pas de te remercier.

(c) AMIANTE

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Des lâches. Ils pouvaient baisser la tête, j’aurais eu tellement honte si j’avais agis comme ça. Kyra disait qu’elle était allé un peu partout et qu’elle avait finit par atterrir ici. Ce qui était une bonne chose. Je me demandais comment elle avait fait pour payer ses études ici, c’était plus de 50 000 dollars l’année, à moins qu’elle est une bourse universitaire comme moi. « Le hasard fait bien les choses. Tu as eu une bourse universitaire ? » La curiosité était peut être un vilain défaut, mais je voulais juste en savoir un peu plus sur elle. Elle disait qu’elle ne savait pas ce défendre. Je pouvais toujours lui apprendre. Moi aussi depuis l’alerte à la bombe, j’avais peur du moindre bruit. J’observais sans cesse ce qui m’entourait. « Je pourrais t’apprendre si tu veux. Première chose : ne pas sortir toute seule en pleine nuit et seconde chose toujours avoir une bombe lacrymogène sur toi. Je sais c’est cliché, mais c’est vachement utile. Souvent, tout ce passe très vite et on n’a pas le temps de réagir avec des coups, mais une bombe ça va plus vite. » Elle disait qu’elle avait perdu son portable et qu’elle n’avait pas pu appeler son frère. Kyra avait donc un frère qui étudiait sur le campus ? « Ton frère étudie à Harvard aussi ? » Elle me remerciait encore et cela me faisait sourire. « J’ai agis comme toute personne normal. Puis, si jamais ça ne va pas, tu sais que je suis là maintenant. » Je devais reconnaitre que ce que je venais de dire était d’un banal, mais je le pensais sincèrement. « Je sais qu’on ne se connait que depuis quelques minutes, mais je suis sincère. »

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(verlaine) ▽ Je suis là maintenant.

C'est vrai que maintenant le monde c'était chacun pour soi et quand il fallait se mettre un peu en danger, les gens ne bougeaient plus et laissaient les autres souffrir. Mais je voyais bien qu'il n'était pas comme les hommes et j'aimais bien parler avec lui. Je continuais de le regarder en lui parlant de moi comme quoi j'avais fugué et que maintenant j'étais arrivé ici.

-Oui j'ai bien aimé cette école, et j'ai tout de suite voulu m'inscrire ici, quelque chose m'attirait et je sais quoi maintenant. Oui une bourse j'ai eu de la chance.

Je continuais de faire connaissance avec lui et petit à petit je commençais à me calmer et à avoir confiance en lui. C'était peut être vrai, j'aurais dû en parler à quelqu'un et ça m'aurait surement soulagé, mais choisir la bonne personne s'était dure. Et là il voulait m'apprendre à me défendre, je sais bien que c'était le travail de mon grand frère, mais je n'arrivais pas à lui dire ce qui m'était arrivé. Et il commença à me donner des conseils.

-Oui je n'aurais pas dû rentrer toute seule, mais je n'ai pas vu l'heure passée malheureusement. J'essayerais de trouver une bombe Lacrymogène car bon je ne fais pas le poids face aux hommes. En tout cas merci pour tes conseils.

Je continuais de parler avec lui, et oui j'avais perdu mon portable et dire que j'allais devoir en acheter un autre. Je grimaçais, j'allais devoir prévenir Lucas et Mike pour qu'il ne s'inquiète pas.

-Oui il s'appelle Mike Anderson.

Je recommençais à le remercier, je ne pouvais pas m'en empêcher. Je l'entendais me dire que je pouvais compter sur lui, ça faisait plaisir, surtout maintenant qu'il connaissait mon secret.

-Oui tu es la maintenant et même si ça été dure de t'en parler, je sais que je peux te faire confiance.

C'est vrai ça semblait banal mais ça me suffisait à moi et je pouvais lui parler et comme ça il savait que lui aussi pouvait me parler.

-Je suis contente que se soit toi qui ois tomber sur moi. Je peux enfin en parler à quelqu'un quand ça ne va pas. Je n'arrive pas encore à en parler à mon frère. Merci de arder mon secret, c'est dure de tout garder.

(c) AMIANTE

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Tout va bien.

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Elle avait eu une bourse d’étude universitaire tout comme moi. « Moi aussi. J’approuve, on a vraiment été chanceux sur ce coup là ! » C’était assez rare de trouver des personnes à Harvard dans cette situation. D’un c’était super dur d’obtenir une bourse dans l’université la plus riche du monde et deuxièmement les fils et les filles de bourge passaient toujours avant les autres. Ils étaient assuré d’avoir une place surtout lorsque leur parents étaient connu dans le monde des affaires, des médias et qu’ils pouvaient donner un gros chèque. Kyra me remerciait de mes conseils, pourtant, je lui en avais donné que très peu. « Où alors un coup bien placé, mais il faut te libérer de ce blocage et si jamais ta besoin de quelqu’un pour suivre des cours de taekwondo ou autre, tu peux compter sur moi (a) » Elle me disait le prénom de son frère. Je ne connaissais pas de Mike Anderson, mais c’était sans doute rassurant pour elle de savoir que son frère n’était pas loin. « Ça doit te rassurer qu’il soit sur le même campus ? » ça me faisait plaisir de constater qu’elle me faisait un tout petit peu confiance. Ce n’était qu’un début, mais j’espérais la revoir. Kyra me disait qu’elle n’en avait jamais parlée à son frère. « Tu as peur de sa réaction ? »

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(verlaine) ▽ Je suis là maintenant.

J'avais eu beaucoup de chance pour venir ici, quand j'avais faits mon inscription je n'y croyais pas car je n'avais pas beaucoup argent, enfin j'avais un lourd passé, m mère était mort, mon père n'avait plus ma garde et j'avais fui ma famille adoptive, donc j'avais peur qu'ils refusent, mais heureusement j'avais eu le droit à une bourse. Et oui j'étais une fille tellement sérieuse qu'ils avaient accepté, tout comme Wyatt.

-Oui surtout que ça m'a permis de retrouver mon frère, je me sens beaucoup mieux maintenant qu'il est là.

Au moins même si je ne connaissais pas beaucoup de monde, j'avais mon frère avec moi. Au moins maintenant je me sentais en sécurité auprès de lui . Il y avait tellement de monde ici, beaucoup de riche et je ne connaissais pas beaucoup ce monde-là. Mais je me sentais bien là, malgré cette agression qui allait me rester en tête pendant un petit moment maintenant. Je devais apprendre à me défendre et c'est pour ça que je faisais attention à ces conseils.

-Il faut surtout que j'arrête d'être tétanisé sur place quand un homme me plaque contre lui. Je viendrais peut-être te voir pour se demander quelques cours.

Je lui disais ensuite que j'avais un frère. Je ne connaissais pas les fréquentations de mon frère et j'avais bien envie d'en savoir plus sur lui. Dix ans sans se voir, il m'avait tellement manqué.

-Oui je sais que je peux aller le voir quand je ne vais pas bien. Il me protège tellement et pourtant ce soir je n'ai pas réussi à le prévenir.

Je faisais un peu confiance en Wyatt, bon par entièrement hein, je ne le connaissais pas assez et surtout j'étais encore sous le choc. Mais c'était un grand pas pour moi. Je croisais les bras en marchant toujours avec lui.

-En fait comme je t'ai dit, il est ultra-protecteur avec moi, une chute et il arrive en courant. Donc lui dire qu'on s'en est pris à moi, j'ai peur qu'il s'énerve et surtout peur qu'il s'en veuille alors qu'il n'y est pour rien. Et je ne trouve jamais le bon moment pour le lui dire. Dix ans sans me voir, je n'ai pas envie de gâcher nos moments ensemble.

(c) AMIANTE

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