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Je sais bien que je ne suis pas la mère d'Eliott mais quand il fait le con, c'est moi qui ait du travail supplémentaire alors que lui s'amuse. Je ne peux pas lui interdire d'avoir la vie qu'il veut mener mais j'aimerais bien qu'il se contienne un peu, de temps à autre. Et là, avec le Spring break, je ne dis pas que je ne donne pas cher de son image mais je me doute que les soirées, les beuveries et les coucheries vont se multiplier. Tous ces étudiants, tous ensemble, ça risque de faire peur à voir. Je n'y ai jamais participé lors de mes trois années d'études à Harvard, préférant me servir de ces moments pour travailler et me faire un nom dans ce pour quoi je suis née. Je fronce les sourcils et j'ai bien envie de lui dire qu'il devrait faire attention, un minimum, pour m'éviter les heures de travail intensive mais je n'ai pas envie de me prendre la tête avec mon petit frère aujourd'hui. Ni demain. Je serai là pour rattraper ses bourdes mais il faut aussi qu'il y mette du sien. Je ne pense pas lui demander la lune quand je lui demande d'éviter de finir avec un tatouage - bien que ça, je m'en fiche - mais surtout de ne pas finir en cellule. Je te prends pour Eliott Marriott-Wildingham, pourquoi ? Que je lance, embrassant le front d'Eden qui continue de jouer avec mes cheveux. Je te parle de cellule, pas de prison déjà. Ce sont deux choses différentes. Cellule de dégrisement, rien de bien grave. J'espère juste que s'il boit à en être con, il ne se fera pas choppé et que, surtout, il ne détruira aucun bien sur la voie publique. Je ne connais pas vraiment les amis de mon petit frère mais je me dis qu'on peut tous être idiots avec l'effet de groupe. Et quand il parle d'aller faire la fête avec Dimitri à New York, je fronce les sourcils. Les femmes à la maison avec la petite et les hommes de sortis ? T'as vu la vierge mon grand. Et ce n'est pas parce que je ne peux pas boire que je n'ai pas envie de faire la fête, loin de là même. J'ai besoin de me vider la tête, de juste vivre le temps d'une soirée ou deux. Il doit bien y avoir de bonnes babysitters sur New York et je suis sûre que Camila connaît des gens. Et puis, alors que je soupire face à sa réponse, quand il traite Eden de gnome, je bats des cils à plusieurs réponses. Ce quoi ? Qu'aucune personne de mon entourage n'apprécie ma relation avec Eden, soit. Mais alors qu'on s'attaque à lui de la sorte, sous mes yeux, c'est un peu plus difficile pour moi à avaler et à accepter. Ne t'avises même pas de répéter ce mot sous mes yeux Eliott. Que je souffle en durcissant mon regard, l'index pointé dans sa direction. Si tu n'as pas envie de passer du temps avec moi, tu peux y aller. Que je souffle doucement, sentant mes nerfs lâcher et trembler. Je vais le coucher et je reviens. Ça prendra dix minutes maximum. À lui de voir s'il a envie qu'on discute un peu, qu'on passe du temps entre frangins et autre. Moi, je ne peux pas le forcer ni l'obliger à rester ici. En tout cas, ses mots au sujet d'Eden viennent de me blesser complètement. Alors c'est le coeur lourd que je souffle. Allez Otis, on va coucher Eden. Ces deux là sont inséparables et mon chien passe son temps à surveiller le bambin, même à la maison. Je me lève et monte rapidement à l'étage, passant un pyjama à Eden. Et je reste quelques minutes avec le petit, caressant son front et fredonnant quelques chansons pour l'endormir, ce qui ne met pas longtemps à arriver. Baby phone en main, je prends une large bouffée d'oxygène avant de redescendre, ne sachant pas si je vais retrouver mon salon vide ou avec Eliott qui finit sa bière.
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