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S'il te plait, pas aujourd'hui.
Pourquoi parlait-elle de ça à Dakota ? Elle ne savait vraiment pas, il était évident que ce n’était pas la meilleure personne à qui se confier pourtant quelque chose au fond d’elle la poussait à le faire. Après le suicide de Naísa, elle avait tout gardé pour elle, n’en avait parlé à personne et c’était peut-être ce qui faisait qu’aujourd’hui ce souvenir était encore aussi douloureux. Peut-être le fait d’en parler allait-il l’apaiser, l’aider à oublier ou tout du moins à passer outre, à se sentir moins coupable, à accepter. Garder tous ses sentiments au fond de son être était peut-être la pire des solutions, c’est pourquoi aujourd’hui cette petite voix la poussait à en parler, quand bien même s’il s’agissait de Dakota. Les seules conversations que les deux étudiantes avaient échangées consistait en de simples disputes et autres attaques destinées à se déstabiliser l’une, l’autre. Ce soir, elles se parlaient calmement allant jusqu’à se confier et pas sur n’importe quoi qui plus est.
« Oh, je suis désolée... Tu t'en sens encore responsable je suppose ? Ça doit être vraiment très dur. » répondit la grande brune. Ça se sentait qu’elle était mal à l’aise, qu’elle ne savait pas quoi dire mais en même temps que répondre après une telle confidence ? Victoria se contenta de hocher légèrement la tête en guise de confirmation. Oui, elle avait mal. Oui, elle se sentait coupable. Oui, elle s’en voulait profondément de ne pas avoir agi autrement. De ne pas l’avoir empêchée de se tuer. « Je… j’en ai jamais parlé à qui que ce soit… » confia-t-elle d’une voix à peine audible. Personne n’était au courant de cette histoire, pas même Damen et encore moins Keyla. Au fond, si cette dernière avait su, peut-être aurait-elle agi autrement. Non, sans doute pas. Dans ces moments-là, rien ne peut convaincre la personne de rester et de se battre. Cette dernière devient totalement égoïste et ne pense qu’à une chose, en finir et ce peut importe ce que les proches ressentiront. « Ça n'est surement pas facile à revivre et peut-être encore moins à raconter à une inconnue, donc si ça te dérange d'en parler, je comprendrai. » C’était quand même étrange de la voir aussi compréhensive et attentionnée. Et si Victoria l’avait mal jugée ? Si cette peste apparente était véritablement une fille en or ? Si ce comportement déplorable qu’elle adoptait en temps normal n’était qu’un masque, une carapace destinés à se protéger ? Si cette guerre puérile n’avait été qu’une énorme perte de temps ?
Victoria resta plongée dans ses pensées pendant de longues minutes. Les étoiles avaient fait leur apparition dans le ciel désormais sombre. Les lampadaires du parc s’étaient allumés et un silence de plomb s’était installé dans le parc. A cette heure-ci, tout le monde devait être en train de manger en famille ou regarder la dernière émission à la mode qui passait à la télévision. Si en temps normal c’est ce qu’elles auraient sans doute fait, aujourd’hui, elles étaient assises là silencieuses. La brésilienne reprit la photo dans son sac à main et la contempla une nouvelle fois. « J’aurais pu l’en empêcher. Si je ne lui avais pas fait confiance, j’aurais pu l’empêcher de se donner la mort… » finit-elle par dire. En effet, elles étaient ensemble quelques minutes avant le suicide de la jeune fille. Ce n’était pas la première fois que ça lui arrivait de vouloir en finir. Victoria avait toujours fait de son mieux pour l’aider à remonter la pente tout comme elle l’avait fait avec Keyla. Mais ces deux tentatives s’avéraient être des échecs cuisants. Ce jour-là, Naísa était au plus bas, elle avait des pensées morbides et Victoria ne voulait pas la laisser seule. Pourtant son amie lui avait promis que ça allait, que tout se passerait bien et qu’elle pouvait s’en aller l’esprit serein. Après plusieurs refus, c’est finalement ce qu’elle fit en choisissant de lui faire confiance. Quelques minutes plus tard, son amie se mutilait jusqu’à la mort.
« Elle m’avait promis que je pouvais partir sans m’inquiéter… » Sa gorge se noua une fois de plus alors que larmes lui montèrent aux yeux. Pourquoi tous ses proches voulaient se donner la mort ? Pourquoi les personnes à qui elle tenait le plus au monde souhaitaient en finir ? Ça devait forcément avoir un rapport avec elle. Sans doute, ne faisait-elle pas bien les choses. Peut-être même que c’était elle qui les rendait malheureuses. Ce sentiment était tout bonnement horrible, et même carrément insupportable. « Elle m’a souri en me promettant de ne jamais m’abandonner. Elle m’a regardé dans les yeux alors qu’elle savait pertinemment que quelques minutes après elle se tuerait, que pas une seule seconde elle comptait tenir cette promesse. » Son ton était calme mais les larmes inondaient ses joues sans qu’elle ne puisse les arrêter. Elle avait trop longtemps gardé ça pour elle et aujourd’hui, tout remontait à la surface.
« Oh, je suis désolée... Tu t'en sens encore responsable je suppose ? Ça doit être vraiment très dur. » répondit la grande brune. Ça se sentait qu’elle était mal à l’aise, qu’elle ne savait pas quoi dire mais en même temps que répondre après une telle confidence ? Victoria se contenta de hocher légèrement la tête en guise de confirmation. Oui, elle avait mal. Oui, elle se sentait coupable. Oui, elle s’en voulait profondément de ne pas avoir agi autrement. De ne pas l’avoir empêchée de se tuer. « Je… j’en ai jamais parlé à qui que ce soit… » confia-t-elle d’une voix à peine audible. Personne n’était au courant de cette histoire, pas même Damen et encore moins Keyla. Au fond, si cette dernière avait su, peut-être aurait-elle agi autrement. Non, sans doute pas. Dans ces moments-là, rien ne peut convaincre la personne de rester et de se battre. Cette dernière devient totalement égoïste et ne pense qu’à une chose, en finir et ce peut importe ce que les proches ressentiront. « Ça n'est surement pas facile à revivre et peut-être encore moins à raconter à une inconnue, donc si ça te dérange d'en parler, je comprendrai. » C’était quand même étrange de la voir aussi compréhensive et attentionnée. Et si Victoria l’avait mal jugée ? Si cette peste apparente était véritablement une fille en or ? Si ce comportement déplorable qu’elle adoptait en temps normal n’était qu’un masque, une carapace destinés à se protéger ? Si cette guerre puérile n’avait été qu’une énorme perte de temps ?
Victoria resta plongée dans ses pensées pendant de longues minutes. Les étoiles avaient fait leur apparition dans le ciel désormais sombre. Les lampadaires du parc s’étaient allumés et un silence de plomb s’était installé dans le parc. A cette heure-ci, tout le monde devait être en train de manger en famille ou regarder la dernière émission à la mode qui passait à la télévision. Si en temps normal c’est ce qu’elles auraient sans doute fait, aujourd’hui, elles étaient assises là silencieuses. La brésilienne reprit la photo dans son sac à main et la contempla une nouvelle fois. « J’aurais pu l’en empêcher. Si je ne lui avais pas fait confiance, j’aurais pu l’empêcher de se donner la mort… » finit-elle par dire. En effet, elles étaient ensemble quelques minutes avant le suicide de la jeune fille. Ce n’était pas la première fois que ça lui arrivait de vouloir en finir. Victoria avait toujours fait de son mieux pour l’aider à remonter la pente tout comme elle l’avait fait avec Keyla. Mais ces deux tentatives s’avéraient être des échecs cuisants. Ce jour-là, Naísa était au plus bas, elle avait des pensées morbides et Victoria ne voulait pas la laisser seule. Pourtant son amie lui avait promis que ça allait, que tout se passerait bien et qu’elle pouvait s’en aller l’esprit serein. Après plusieurs refus, c’est finalement ce qu’elle fit en choisissant de lui faire confiance. Quelques minutes plus tard, son amie se mutilait jusqu’à la mort.
« Elle m’avait promis que je pouvais partir sans m’inquiéter… » Sa gorge se noua une fois de plus alors que larmes lui montèrent aux yeux. Pourquoi tous ses proches voulaient se donner la mort ? Pourquoi les personnes à qui elle tenait le plus au monde souhaitaient en finir ? Ça devait forcément avoir un rapport avec elle. Sans doute, ne faisait-elle pas bien les choses. Peut-être même que c’était elle qui les rendait malheureuses. Ce sentiment était tout bonnement horrible, et même carrément insupportable. « Elle m’a souri en me promettant de ne jamais m’abandonner. Elle m’a regardé dans les yeux alors qu’elle savait pertinemment que quelques minutes après elle se tuerait, que pas une seule seconde elle comptait tenir cette promesse. » Son ton était calme mais les larmes inondaient ses joues sans qu’elle ne puisse les arrêter. Elle avait trop longtemps gardé ça pour elle et aujourd’hui, tout remontait à la surface.
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