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S'il te plait, pas aujourd'hui.
C’en était assez, cette fois-ci Victoria n’avait pas pu le supporter. Elle n’en pouvait plus, elle avait l’impression que toutes ses forces l’avaient lâchement abandonnée, la laissant se débrouiller seule. Sa tête lui tournait dès qu’elle faisait un mouvement, elle avait mal partout, sa respiration était coupée, sa gorge serrée et son estomac noué. Ses pensées allaient dans tous les sens et se mélangeaient. Sa vue commençait à se brouiller. A présent, elle ne pouvait plus retenir ses larmes, ça faisait trop longtemps qu’elle le faisait et à la manière d’un vase qu’on avait trop rempli, ça débordait. Les larmes se déversèrent sur ses joues sans qu’elle ne puisse rien faire. Elle ne cessait de les essuyer mais en un dixième de seconde, ses joues étaient de nouveau inondées. Les gens qu’elle croisait la regardaient d’un air étonné, ils la prenaient peut-être pour une folle mais elle n’en avait que faire. Elle marchait tout droit, sans vraiment savoir où elle allait. Elle n’avait pas pu reprendre sa voiture, elle aurait été incapable de conduire, le simple fait de devoir mettre un pied devant l’autre lui semblait déjà être un effort surhumain. Cette simple phrase tournait en boucle dans sa tête, elle aurait voulu pouvoir l’oublier mais c’était impossible. Chaque fois qu'elle essayait, celle-ci reprenait possession de son esprit tout comme l’image du regard haineux de sa jumelle de cœur. Elle ne savait même plus si elle pouvait encore la considérer comme telle. Avec ce qu’elle leur avait dit, elle avait l’impression de ne plus compter pour Keyla, et au fond peut-être que ça n’avait jamais été le cas. Non, elle ne pouvait pas y croire, elle ne pouvait pas imaginer que Keyla ait joué la comédie pendant tout ce temps, c’était impossible. Cela faisait un moment qu’elle marchait, de longues minutes, peut-être des heures peut importe, elle se fichait bien de savoir depuis combien de temps elle avait quitté cette chambre après avoir dit ces mots horribles à son « amie ». On aurait pu croire qu’elle le regrettait mais même pas, elle avait pensé ces mots et elle les pensait toujours sincèrement. Si c’est ce que Keyla avait voulu, elle était désolée que ses plans aient été chamboulés à cause de ses amis et surtout de Kol. Comment pouvait-elle penser un truc pareil ? Elle n’en savait rien mais elle ne comprenait pas plus comment Keyla avait pu leur balancer une telle phrase à la gueule. Ce n’était pas la jeune fille qu’elle connaissait, cette fille allongée dans ce lit d’hôpital et remplie de haine, ce n’était pas Keyla, ce n’était pas celle qu’elle considérait comme sa jumelle, ce n’était plus elle.
Elle marcha encore de longues minutes, les yeux rivés sur le sol, la main fermement accrochée à la lanière de son sac. Elle bousculait les passants mais s’en fichait totalement et elle ne prit même pas la peine de s’excuser. Elle redressa la tête en apercevant un petit parc dans lequel elle ne s’était jamais rendue. Elle n’avait pas la moindre idée d’où elle se trouvait et n’y accorda aucune espèce d’importance. L’endroit était désert et c’est exactement ce qu’il lui fallait. Elle ne voulait pas retourner sur le campus mais elle ne voulait pas pour autant croiser les regards accusateurs des passants. Elle s’installa sur un banc un peu à l’écart et posa son sac sur le côté. Elle ramena ses genoux contre elle et posa la tête sur ceux-ci. Elle aurait voulu pouvoir oublier, elle aurait voulu déconnecter son cerveau et ne plus penser à rien ne serait-ce que quelques minutes mais elle en était incapable. Elle resta ainsi, sans bouger, pendant au moins une demi-heure. Ses larmes avaient finalement cessé mais elle savait que ce ne serait que de courte durée. Elle ne devait plus ressembler à rien et faisait même peut-être peur mais ce n’est pas franchement ce qui la préoccupait le plus en ce moment. Elle frotta ses joues d’un revers de manche pour la énième fois puis farfouilla dans son sac. Elle en sortit une photo qu’elle contempla, cette photo elle la garda près d’elle en permanence et la regardait plusieurs fois par jour. Elle était déjà pas mal abîmée, les coins étant à moitié déchirés mais elle l'aimait plus que n'importe quel autre cliché. Elle sentit quelqu’un s’approcher et se hâta de la fourrer dans son sac. Relevant les yeux, elle aperçut une grande brune qu’elle ne connaissait que trop bien. Non pas maintenant, pas elle, n’importe qui mais pas elle. Elle n’en avait pas le courage, ni la force.
Elle marcha encore de longues minutes, les yeux rivés sur le sol, la main fermement accrochée à la lanière de son sac. Elle bousculait les passants mais s’en fichait totalement et elle ne prit même pas la peine de s’excuser. Elle redressa la tête en apercevant un petit parc dans lequel elle ne s’était jamais rendue. Elle n’avait pas la moindre idée d’où elle se trouvait et n’y accorda aucune espèce d’importance. L’endroit était désert et c’est exactement ce qu’il lui fallait. Elle ne voulait pas retourner sur le campus mais elle ne voulait pas pour autant croiser les regards accusateurs des passants. Elle s’installa sur un banc un peu à l’écart et posa son sac sur le côté. Elle ramena ses genoux contre elle et posa la tête sur ceux-ci. Elle aurait voulu pouvoir oublier, elle aurait voulu déconnecter son cerveau et ne plus penser à rien ne serait-ce que quelques minutes mais elle en était incapable. Elle resta ainsi, sans bouger, pendant au moins une demi-heure. Ses larmes avaient finalement cessé mais elle savait que ce ne serait que de courte durée. Elle ne devait plus ressembler à rien et faisait même peut-être peur mais ce n’est pas franchement ce qui la préoccupait le plus en ce moment. Elle frotta ses joues d’un revers de manche pour la énième fois puis farfouilla dans son sac. Elle en sortit une photo qu’elle contempla, cette photo elle la garda près d’elle en permanence et la regardait plusieurs fois par jour. Elle était déjà pas mal abîmée, les coins étant à moitié déchirés mais elle l'aimait plus que n'importe quel autre cliché. Elle sentit quelqu’un s’approcher et se hâta de la fourrer dans son sac. Relevant les yeux, elle aperçut une grande brune qu’elle ne connaissait que trop bien. Non pas maintenant, pas elle, n’importe qui mais pas elle. Elle n’en avait pas le courage, ni la force.
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