(kattis) the cries of the heart

@Katalia Borgia J'espérais que cela se passe comme ça. Si j'ai commencé à lui envoyer ces messages lourds de sens, c'est pour la revoir. Mais pas des retrouvailles bateau comme à l'hôpital ou dans le bureau de la présidence pfo. Se revoir en intimité. Juste tous les deux, comme on avait l'habitude de le faire avant. Les soirées à se retrouver chez l'un et l'autre, c'était notre seule motivation de la journée. Pouvoir se voir, manger ensemble, rigoler ensemble, se moquer d'un film ensemble puis s'endormir ensemble, tout simplement. J'y crois encore, je me dis qu'on pourrait retrouver ça. On est sans doute pas prêt, on brûle les étapes mais qu'importe. Elle a envie et j'en ai aussi envie. Peiné par sa proposition qu'on reste amis, j'étais à deux doigts de reprendre contact avec Beck. Car il n'y a qu'elle qui peut m'apaiser, me faire oublier à quel point j'ai mal. Mais je ne l'ai pas fait. J'ai dis à Katalia que je n'irais plus la voir et je suis content d'avoir tenu bon. Une nouvelle déception serait sans doute impardonnable. Je prends le temps qu'il faut pour faire attention et qu'elle reprenne confiance petit à petit. Je ne peux pas tout envoyer en fumée sous la peine que j'ai mal au coeur. Ce n'est pas une excuse, car elle aussi, Kat, je sais qu'elle souffre, mais elle ne me manque pas de respect. Vingt heures trente, je rejoins son appartement et je dois avouer que ça me fait tout bizarre de revenir après deux mois. Je sonne à la porte et j'attends qu'on vienne m'ouvrir. Je suis arrivé sans rien. Je me voyais mal apporter des bières ou des chocolats, comme si j'avais besoin de me faire pardonner. Je suis juste venu comme je suis. Ottis avec ses pompes, sa veste et son téléphone. Monsieur n'a rien besoin de plus pour squatter chez les gens. J'imagine que je passerai la nuit ici. Même si c'est pour dormir dans la chambre de Rosalia ou sur le canapé. En fait, j'en sais rien. Katalia peut m'éjecter à tout moment, au moindre faux pas et bon dieu, on sait que j'en fais pas mal ces jours-ci. J'entends quelqu'un se rapprocher de la porte et j'ai comme un goût de nostalgie lorsque je vois Kat. Avant, on se sautait dans les bras, ou elle m'offrait simplement un sourire des plus chaleureux. « salut. » je me lance, je m'approche d'elle et je viens écraser un bisou sur sa joue. Si j'ai pris l'habitude de la saluer d'un simple regard, je prends mes aises et décide de la jouer chaste. Mais tendrement. « ça a été ? » chez ta psy, ta journée, peu importe. Comment tu te sens ? Je fais quelques pas dans l'appartement et je me rends compte que rien n'a changé.

@Ottis Heimann C'est pas quelque chose que tu te serais vu faire aussi rapidement, accepter de paraitre aussi faible. Aller à quémander sa présence même pas quarante huit heures après lui avoir proposé de devenirs… des amis. Quel connerie. Et surtout quel idiot sur terre serait capable de penser que t'en serait capable ? Pas étonnant que t'ai jamais su rester en bons contacts ou amis avec tes exs, des personnes que tu as aimé à un moment ou un autre de ta vie. Tu sais pas rester amie quand t'as eu plus, que t'as eu tout, ou que tu as donné tout. Avec les jours qui passent, t'as juste réaliser que c'était une excuse comme une autre, un bon moyen d'avoir une raison de garder contact avec lui, car t'es complétement incapable de couper définitivement les ponts. Parce tu l'aimes, encore bien trop fort et bien trop vivement. Et ça fait à chaque minute un peu plus mal. Plus le temps passe, plus t'as peur qu'il t'échappe, pour de bon et pour toujours. Qu'il trouve une fille plus belle, ou plus gentille, ou plus patiente. Bref, une qui n'est pas toi. T'as juste laissé une vieille pulsion provoquée cette proposition, régie par le besoin égoïste de le voir, d'imiter la saveur d'auparavant, même un court instant. En rentrant chez toi, tu te débarrasses de toutes tes affaires, ton manteau ton sac tes chaussures, mais ne va cependant pas te changer. Tu restes dans tes vêtements par très confortables mais jolis de la journée, comme si ton inconscient te poussait toujours à vouloir lui plaire, à vouloir le séduire, à ce qu'il te trouve belle voilà tout. Tu t'en rends compte et secoues la tête de gauche à droite, te demandant si tu dois aller te changer, mais il est trop tard, il frappe déjà à la porte. Tu le découvres dernière cette dernière, il s'approche et déposes ses lèvres sur ta joue. Tu laisses un instant couler, surprise, alors qu'il entre et que tu restes de dos pour cacher ton léger sourire. Tu fermes la porte derrière lui avant de te retourner j'ai cru que cette journée n'allait jamais se terminer. tu lâches un léger sourire avant de continuer, le ton quelque plus enjoué mais oui dans l'ensemble, ça été super, et la tienne ? T'as eu des matières que t'aimes bien en cours, t'as déjeuné avec Peyton, réservé le traiteur pour l'anniversaire de Rosalia, eu un message vocal plutôt bienveillant de tes parents et tu ne t'es même pas mise à pleurer toutes les larmes de ton cœur lorsque le sujet à dérivé sur tes angoisses et sur Gemma avec ta psy. C'est pas mal, non ? tu peux poser ta veste là-b… bref, tu sais où, mets toi à l'aise. Mine de rien, ce chemisier que t'as voulu garder juste pour être jolie devant lui, il te donne très chaud désormais. je vais enfiler autre chose, il reste des sushis et des trucs à boire d'hier soir dans le frigo, tu peux les sortir sur la table du salon si tu veux. et tu disparais dans ta chambre enfiler à la va-vite un jean confortable et un tee-shirt tout simple et clair que tu glisses à l'intérieur du premier en sortant de ta chambre pour le rejoindre.

@Katalia Borgia J'aime cet appartement. Il est chaleureux, beaucoup plus qu'avant, depuis que les cousines Borgia ont noués une toute autre relation. Elles ne sont plus rivales, complices comme jamais. Qui l'eut cru ? Moi. J'ai toujours eu espoir que la rivalité allait s'effacer un jour ou l'autre. Je ne peux pas croire qu'on peut passer toute notre vie à détester une personne proche. Du même sang. Mais ça, c'est parce que je suis de nature pacifiste et que je n'ai aucun ennemis dans mon palmarès. Je rêve de passer une soirée avec toutes les deux, en mode coconing, à rire de tout et de rien. Je veux être témoin de leur nouvelle amitié. Car quand je venais dormir ici, il fallait toujours que ce soit un soir où Rosalia n'est pas là. Qu'importe, tout ça est passé maintenant. Mais je me dis que s'il y a des pas mures comme histoire concernant Katalia, il y en a quand même des belles. Entendre sa petite voix me réciter sa journée m'amuse. Je ne sais pas comment elle fait mais elle a toujours un agenda de ministre. Elle trouve pleins de choses à faire pour remplir sa journée, si bien, que le soir, elle pique du nez. « ça a été, j'ai pas fait grand chose. » comme d'habitude, je suis le genre à glander, surtout que je suis de plus en plus épuisé par la moindre chose que je fais. Mes travaux à rendre pour les cours, ça attendra. Je ne suis jamais pressé dans la vie. Je hoche la tête quand la brune m'explique qu'elle va se changer et qu'il y a à manger dans la cuisine. Je la laisse faire son affaire et je vais automatiquement chercher de quoi nous mettre sous la dent. Je prends les sushis, risque de les renifler pour voir s'ils sont toujours bon et, satisfait, je les dépose sur la table du salon. Suivant les explications du chef à la perfection. « pourquoi tu t'es changée ? t'étais belle dans cette tenue. » que je lui lance quand elle vient me rejoindre. Oh oui, je suis un peu déçu qu'elle ait préféré porter autre chose. J'affiche un sourire légèrement gêné quand je redis ma phrase dans ma tête. « enfin, ne crois pas que je te trouve moins belle maintenant. t'es tout le temps belle. » mes yeux dans les siens, je soutiens le regard en prenant un sushi à l'aveugle pour le mettre dans ma bouche. Et en plus y'a des sushis. Soirée plus que parfaite.

@Ottis Heimann Ca provoque comme un drôle de gout, une nouvelle saveur, que de le voir de nouveau ici chez toi. C'est plus ce gout de l'amertume désormais juste de souvenirs, et même un peu de regrets. Tu sais toujours pas ce qu'il t'a pris de lui proposer de venir, et s'il décide de te poser la question, assurément que tu contourneras le sujet. Mais pour une fois, au moins une fois dans ta vie tu tentes de te forcer d'arrêter de cogiter, et juste profiter de l'instant présent d'une certaine manière, histoire surtout de ne pas le rendre gênant. Tu prends une seconde avant de sortir de ta chambre, la main sur la poignée de la porte, prends une grande inspiration avant de le rejoindre dans le salon comme si de rien n'était. Il a tout sorti sur la table, incluant des limonades japonaises dont tu raffoles. Tu prends un décapsuleur et vas t'asseoir par terre, sur tes genoux en face pour lui laisser la place sur le canapé. tu veux peut être autre chose à boire que ça ? mais c'est super bon, c'est pétillant et sucré. Tu lui tends l'une des bouteilles ouvertes et hausses légèrement les épaules à sa question. quoi, j'te plait pas dans cette nouvelle tenue ? les habitudes ont la dent dure et te comporter comme avant, comme si de rien n'était, est tellement plus naturel et plus facile que de tenter de te brider comme tu l'avais fait ce jour où tu lui avais proposé de rester amis. Il semble comme vouloir se rattraper et franchement tu n'en demandais pas tant mais tu ne sais retenir ton sourire sous ce compliment. je suis plus à l'aise comme ça, j'ai moins chaud. Tu attrapes un sushi et le fourres dans ta bouche, un saumon roll tes préférés de tous. Tu prends ton téléphone pour lancer une playlist sur l'enceinte, très bas et en fond mais simplement pour ne pas laisser l'opportunité au silence de s'inviter. Entre deux bouchées tu redresses finalement le nez, fais glisser tes jambes sur le sol pour te retrouver en tailleur et trouve un courage de lui avouer avec un timide sourire je suis vraiment contente que t'ai accepté de venir.

@Katalia Borgia Je sais qu'elle fait semblant, tout comme moi. On essaye de se comporter comme des amis alors qu'on ne l'est pas et qu'on le sera sans doute jamais. Mais je prends, car c'est mieux ça que rien. Le pire aurait été son silence et l'ignorance. Car croyez-moi, y'a rien de plus douloureux que l'ignorance de quelqu'un. Je dépose ce qu'il y avait dans le frigo sur la table du salon et je l'attends. Je ne suis même pas nerveux. A vrai dire, je ne sais pas comment je me sens. Je suis content, ça c'est sur. J'envoie une remarque sur sa tenue mais ce qu'il faut chercher derrière, c'est le compliment. Et il a fallut quelques secondes avant qu'elle accepte de le réceptionner. Ce petit sourire, ça me fait totalement fondre. Je goûte sa boisson japonaise et sucrée et affiche un air surpris. Trop bon ce truc. « j'te donne chaud ? » je me mets à rire, car je sais pertinemment qu'elle va me faire de gros yeux. Depuis le début je la taquine et ce n'est pas près de changer. Compte sur moi pour toujours te mettre mal à l'aise Borgia, je suis le meilleur dans le domaine. Je me sers un nouveau sushi en le trempant dans le wasabi, un peu trop d'ailleurs car je m'empresse de boire une autre gorgée de ma bouteille. Kat, elle se confie, elle apprécie ma présence, et moi, ça me fait sourire tendrement. « c'est pas trop l'impression que tu me donnes. t'es à l'autre bout de la table assise par terre alors qu'il y a de la place à côté de moi. » je comprends, cette petite distance, mais moi, j'aimerais bien qu'on la retire. Kat, elle me donne une main, je prends le bras. Je prends tout. Je picore encore dans les sushis et je me force un peu. Je n'ai plus faim, plus tellement d'appétit avec mon traitement. Trois sushis et je suis déjà rassasié. « c'est bon, mais j'me suis enfilé un paquet de chips avant de venir alors... » j'ai plus très faim. Je fais une petite grimace désolée et je prends une des serviettes en papier pour venir m'essuyer la bouche et les doigts.

@Ottis Heimann Ca t'énerve car il connait très bien la réponse. Et que sous le couvert de la blague facile, il cherche à t'arracher la vérité. Tu soupires, fronces les sourcils et prends un faux air blasé lorsque tu réponds non non, j'ai juste mis les radiateurs trop fort. Il ris et tu redresses la tête pour lui lancer un regard noir mais tu ne sais que lui offrir un mince sourire qui se cache derrière tes lèvres qui se pincent. question d'espace vital tu sais… bref, t'es pas crédible une seconde alors tu te lèves pour aller t'asseoir toi aussi sur le canapé, les jambes en tailleur, face à lui alors que ton buste se tourne pour attraper ta boisson dont tu fais disparaitre quelques gorgées. depuis quand tu te nourris que de chips toi ? tu reposes ta bouteille et joues avec tes doigts entre tes cuisses, rassasiée de sushis, de toute façon il n'y a plus que deux ou trois qui se battent en duel dans l'assiette. Tu l'as toujours connu apprenti chef cuisinier, des heures dans la cuisine et l'air très concentré sur la cuisson parfaite dans le four. Ou peut être était-ce juste lorsque t'étais avec lui et chez lui ? Des deux, c'est lui qui vous nourrissait, parce que t'étais une tache en cuisine et qu'il en avait peut être marre à l'époque que tu passes tout ce temps à commander des plats sur des applications. Tu le regardes faire, en silence prendre sa serviette et plutôt que de l'imiter, tu restes à le fixer. A observer le moindre de ses traits que tu connais encore par cœur, ses iris qui se baladent partout dans la pièce avant de retomber sur toi. T'oses pas détourner le regard, tu sais pas faire autre chose que de rester fixée sur lui, alors que tu cœur s'emballe lorsque tu réalises qu'il doit maintenant se demander ce qu'il te prend. Tes pensées divaguent, ton regard non, et d'un coup là t'es prise d'une certaine culpabilité. C'est ridicule car au final c'est presque rien par rapport à ce qu'il a pu faire, mais t'as besoin de lui dire, juste pour effacer ce poids de tes épaules. C'est comme te laver la honte, tout avouer pour passer à autre chose et aller de l'avant. après qu'on ne soit plus ensemble, j'ai embrassé quelqu'un. et hop, les deux pieds dans le plat.

@Katalia Borgia Je hoche la tête bêtement aux réflexions de la brune pour lui montrer que je fais semblant de la croire. Elle aussi peut avoir sa répartie quand elle veut. Je m'avoue vaincu, je ne finirai pas les sushis, préférant les laisser à la demoiselle en prétextant que j'ai mangé trop salé avant. « depuis que j'ai appris ce que c'était d'avoir la flemme de cuisiner. » c'est fou, mais y'a pleins de petits trucs comme ça, je n'arrive plus tellement à les apprécier. Tout me fatigue, tout me lasse. Je sais que je me laisse aller, qu'il faut qu'on me secoue mais étant un glandeur professionnel, c'est mission impossible. Rien qu'à voir l'état de ma chambre. Il est clair que je prenais beaucoup plus soin de moi quand j'avais une copine que je chouchoutais et qui me chouchoutait. Je dois vraiment faire des efforts. Danae, elle devient folle à ranger l'appartement. Un jour ou l'autre, elle va m'attraper par le col et me foutre dehors avec les ordures. Je finis de me frotter les mains et je prends une dernière gorgée de soda avant de reposer la bouteille sur la table. Je pose mon dos contre le dossier du canapé et passe une main dans mes cheveux. Mon regard se pose dans le sien et elle me regarde d'une façon étrange. C'est presque flippant. Elle change de position mais reste assise, et toujours avec cette distance. Je m'apprête à lui demander ce qu'elle a en souriant mais elle me coupe l'herbe sous le pied en parlant avant moi. Je n'ai jamais eu un sourire qui disparait aussitôt. Elle a embrassé quelqu'un. J'ai une pique de panique qui me prend intérieurement et qui me pique profondément le coeur. « oh. » je souffle cette onomatopée. Je chasse son regard et baisse les yeux. Ma main quitte ma tête pour retomber d'un mouvement las. Ma mâchoire se tend et je prends une grande inspiration. Ne t'énerves pas. T'as pas le droit Ottis. J'te rappelle que c'est toi qui l'a quitté et qu'en plus, tu t'es pas gêné pour coucher avec quelqu'un d'autre. J'ai mal, ouais, très mal, mais j'essaye de ne pas le montrer. « je comprends mieux maintenant ton obstination à ce que tu veuilles qu'on reste amis. » je siffle en espérant que mon émotion ne trahisse pas les traits de mon visage. T'as trouvé quelqu'un d'autre. Après tout, c'est tout ce que je t'avais souhaité. Je l'ai bien cherché.

@Ottis Heimann Peut être que les gens changent avec le temps, que certains coups de la vie les poussent à tout faire s'effondrer pour tenter de reconstruire d'une autre et nouvelle manière. On dirait que c'est son cas, et dire que cela ne te fait pas mal serait un odieux mensonge. Déjà que ce cancer à réduit à néant votre relation et certaines de ses amitiés à lui, puis même ta confiance en lui pendant un temps, voilà qu'il fait partir en fumée aussi ce qu'il était et toutes ces choses qui pouvaient le faire vibrer ? T'acceptes pas ça, c'est trop. Pourtant, au lieu de t'embarquer sur ce sujet là, tu vas sur une pente bien plus glissante. Ses sourire disparait, si vite que t'as même pas le temps de cligner des paupières. Tu t'en veux, t'aurais pas du. Mais en fait si, c'est lui qui t'as appris l'honnêteté entre vous et ce soir on dirait que l'élève vient de dépasser le maitre. Il te quitte, il t'en va, il s'enfuit. Il t'ôte son regard pour le perdre bien ailleurs et t'as juste l'impression de le perdre, encore. Tu vois qu'il ne le vit pas bien, il reste silencieux et prend de grandes inspirations, goutant très certainement la même douleur que t'as pu ressentir cette fois là dans la chambre. Pourtant ce n'était pas le but. Oh certainement que ce soir là si tu avais eu la force de lui avouer ça, ça aurait juste été dans le but de lui renvoyer la balle, le provoquer, lui faire mal. Ce soir, c'est différent même si c'est tout aussi difficile voir peut être même plus. C'est comme arracher le pansement sans l'adrénaline de la colère. Il retorque quelque chose à propos de l'amitié que tu lui a proposé, tu secoues la tête en soupirant doucement, pourtant incapable de répondre à ça car t'es bien trop concentrée sur ce que tu veux vraiment lui avouer sur le coup, je pensais en avoir envie. je voulais que ça se passe, qu'il ai envie de moi, que quelqu'un me regarde comme tu pouvais le faire avant. tu pinces les lèvres, penches la tête et viens perdre ton regard sur tes doigts qui s'entremêlent sur tes chevilles. sauf que quand c'est enfin arrivé, après j'ai tout voulu arrêter, parce que tu sais tout ce que j'étais capable de voir ? tu redresses la tête, attends qu'il fasse de même pour croiser ses iris et trésailles lorsqu'il le fait enfin tout ce que j'étais capable de voir c'était pas lui, c'était rien de tout ça, c'était juste toi, ta maudite tête dans mon esprit. tu regardes de nouveau ailleurs, incapable de l'affronter toujours là. lorsque je l'ai embrassé, lorsque je m'en suis voulue de l'avoir fait. lorsque je fermes les yeux, lorsque je m'endors, même lorsque mes pensées divaguent en cours… toujours toi. et tes avant-bras se redressent pour que ton visage puisse finalement venir se cacher dans tes paumes, tes coudes déposés sur le haut de tes genoux. T'aimerais pouvoir disparaitre, t'aimerais tellement pouvoir disparaitre.

@Katalia Borgia C'est arrivé quand ? Avec qui ? Trop de questions qui me bousculent la tête. Je vois rouge. Je comprends enfin ce qu'à pu ressentir Katalia lorsque je lui ai avoué ma connerie. C'est pas l'acte en lui-même qui me fait mal, car, un baiser ou qu'elle couche avec quelqu'un d'autre, c'est quand même le même sentiment. Celui d'avoir été remplacé. De ne pas être suffisant, assez, pour la personne. Elle a voulu me faire mal comme je lui ai fait mal. Elle a voulu me rendre la pareille, comme je lui avais suggéré. Mais je n'y pensais pas un mot Kat, t'as vraiment tout pris au pied de la lettre. Qui est ce con qui a osé toucher ses lèvres ? Mes lèvres ! Elle est à moi. Je la laisse parler, tandis que je bouillonne de plus en plus. Self-control Ottis. Je n'ai pas envie de l'écouter, je veux juste me barrer et être seul avec mes pensées. Assimiler la nouvelle et essayer de digérer la pilule. J'essaye de me retenir très fort de ne pas m'emporter mais une phrase s'échappe de ma bouche : « désolé de casser tes coups. » phrase au ton piquant. Je tourne la tête pour ne plus la regarder et je croise les bras, ne sachant pas trop où les mettre pour cacher mes doigts qui se serrent. Ma mâchoire toujours contractée, je prends quelques secondes pour essayer de me contrôler. Ils sont beaux les mots de Katalia, mine de rien, ils résonnent comme une déclaration. Mais je suis tellement dans le flou avec cet aveu que je ne retiens pas l'essentiel de son message. C'est toujours comme ça avec moi, je bloque sur un mot en oubliant le plus important. « t'es contente hein ? de me rendre l'ascenseur. » Ottis putain. Calme-toi. Cela se voit que je suis torturé à essayer de contrôler mes émotions. J'ai envie de crier, de chialer, de tout péter. Je suis jaloux et je ne pensais pas avoir des envies de meurtre un jour. Je soupire et j'affiche un sourire bête sur les lèvres en regardant la brune qui se cache le visage. « ça prouve bien qu'on n'est pas suffisant. » l'un pour l'autre. Enfin si, tu me suffis amplement Kat, mais moi, j'ai l'impression de perdre de la valeur à tes yeux. D'abord tu me dis qu'on doit être amis, et puis tu m'annonces que t'as embrassé quelqu'un et que t'es maudite par ma tête. Je ne sais pas trop comment je dois le prendre. Elle va encore me dire que je ne comprends rien, car c'est vrai, il faut toujours m'expliquer les choses à deux fois pour que je les comprenne. Là, je suis braqué et coincé dans ma bulle colérique.

@Ottis Heimann Cette histoire, ce n'était même pas après sa révélation. Ce n'était même pas dans le but de te venger, ni dans le but de provoquer le mal comme il avait pu le provoquer en toi. T'aurais pu, par vengeance te jeter dans la gueule du loup mais tu ne l'as pas fait, parce que t'en avais juste complétement pas envie. Ce jour où tu lui as écris que tu ne voulais pas volontairement lui faire du mal, tu le pensais vraiment. Et ça aurait pourtant été si facile de lui rendre la monnaie de sa pièce… Mais tu le pensais vraiment. Et tu le pense encore aujourd'hui, tu ne veux pas lui faire de mal. Il prend de son côté une autre décision lorsque son ton piquant vient heurter ton cœur battant. Tu pinces les lèvres, te retient très fort de ne pas tomber encore dans le piège de la dispute. Les rôles s'inversent et pour une fois, tu ne veux pas prendre le rôle de celle qui met de l'huile sur le feu. Ca a toujours été lui le capital calme et discussion, et s'il abandonne ce rôle aujourd'hui, tu vas le prendre. Il croise les bras et tourne encore plus la tête, t'es littéralement en train de le perdre. Tu dois le rattraper, et vite. Ton visage disparait une seconde dans tes mains et là il prononce la phrase de trop. stop Ottis ! tu redresses vivement la tête et inspires fort pour calmer tes doigts qui commencent à trembler j'suis en train de te dire que j'arrive pas à passer à autre chose, que j'veux pas passer à autre chose. A quel moment est-ce qu'il a pu comprendre "plus suffisant" quand en fait tout en toi criait "je ne pense qu'à toi" ? je sais que c'est terminé mais tu peux bien comprendre non ? que merde c'est dur. Tu secoues la tête, tout se bouscule et t'as besoin de te lever pour aller jusqu'à la fenêtre du salon, l'ouvrir et laisser la fraicheur vive de la nuit entrer dans la pièce. Il fait une chaleur à crever là dedans. Tu restes devant la fenêtre, frisonnes à la morsure de la bourrasque qui vient glisser sur tes avant-bras. là c'est moi qui ne comprend rien. tu ne veux plus de moi, après tu vas voir ail... t'arrives pas à le dire, ta bouche se tord et ton cœur explose. tu me dis que t'as besoin de réfléchir, que tu sais pas ce que tu veux, et après tu me fais une telle crise de jalousie. Tu soupires longuement et échappes dans un murmure, toujours dos à lui et pas foutue capable d'affronter son regard j'suis complétement perdue, aide moi.