(kattis) the cries of the heart

@Katalia Borgia C'est dur de revenir à la réalité et d'arrêter de réfléchir. Je vous jure, elle me parle, les mots défilent, mais je reste bloqué sur ce putain d'aveu. Pourquoi elle me le dit ? Pourquoi ne pas le garder secret ? C'est pour ça qu'elle m'a invité ce soir ? Pour me le dire dans les yeux et voir à quel point ça fait mal. Stop, Ottis. Elle a raison. Panique pas. Mais c'est plus fort que moi. Mes yeux cherchent les siens au moment où elle se lève pour aller ouvrir une fenêtre. Je les connais que trop bien, ces moments-là. Ceux où on se tourne le dos et où on observe quelque chose à l'extérieur. Souviens-toi, la dernière fois que tu as fait cette scène, j'ai reçu des insultes dont 'va brûler en enfer'. La belle veut des réponses, et je ne sais même pas si je suis capable de lui en donner. Je soupire, vole ce silence entre nous pour essayer de mettre mes idées en place. « je crois que je suis moi-même perdu. » ce n'est peut-être pas ce qu'elle veut entendre. Mais sérieusement, qu'elle me fasse cette confession, ça remet beaucoup de choses en question. Est-ce que j'ai réellement envie de la laisser filer ? De continuer à attendre et encore attendre pour savoir ce que je veux ? Cette réaction, cette jalousie, c'est un signe. Mais je ne sais pas comment l'interpréter. Peut-être que si, en fait. « je pensais pouvoir passer à autre chose jusqu'à ce que tu m'dises que t'as... » embrassé quelqu'un d'autre. Moi aussi j'ai du mal à finir mes fins de phrases. Tu peux être fière de toi Katalia, car même si ce secret fait mal et pique bien fort là où ça brûle, ça me fait réaliser que je veux que personne d'autre te touche, point. Je l'aime, c'est normal que je réagisse à chaud et que je sois jaloux. Je me lève à mon tour, me rapproche d'elle lentement tout en gardant quand même une certaine distance. Je mets mes mains dans mes poches et soupire. Contemple sa silhouette de dos, éclairée par les reflets de la ville en pleine nuit. « je suis pas prêt de te laisser aux bras de quelqu'un d'autre. » que je murmure avant de me racler la gorge. J'aimerais tu sais, être prêt, te dire que je te souhaite d'être heureuse avec un autre sans avoir mal au coeur. Mais ce n'est pas le moment et je crains que ce moment n'arrive jamais.

@Ottis Heimann C'est la réponse qui te fait frémir, celle qui fait mal et celle qui serait capable de te faire sortir de tes gongs de nouveau. Si vous êtes aussi perdus l'un que l'autre, pourquoi passer autant de temps à vous chercher au lieu même de trouver des réponses à vos questions ? Pourtant c'est toi qui a commencé, à vouloir lui proposer d'être "amis" et d'une manière ou d'une autre trouver une solution pour arrêter de vous faire du mal avec de telles discussions. Ca fait pas une heure qu'il est arrivé chez toi et t'as déjà été à remettre sur le tapis une discussion pareille, tu t'épuises, vraiment. Tu fermes fort les paupières, soupires longuement lorsqu'il sous entend à son tour se sentir incapable de passer à autre chose. Ton cœur s'emballe, tu n'entends presque plus rien sinon ce dernier s'agiter dans ta poitrine. Le froid de novembre fait hérisser le mince duvet de tes bras, ou est-ce seulement sa révélation qui provoque cette réaction ? Toi aussi t'es complétement perdue en fait, bon sang. Tu l'entends se lever, avancer, tu te retournes comme pour t'assurer qu'il ne s'approche pas trop. T'es pas prête à provoquer une nouvelle proximité après ce coup dur, cette révélation qui fait mal alors que t'as l'impression d'être la seule à ramer, et à contre courant. Tes sourcils se froissent, tu pinces les lèvres pour humecter tes lèvres et tes traits se plissent. Pourquoi c'est toujours aussi dur, aussi douloureux, pourquoi ça ne va jamais et pourquoi vous n'êtes pas foutus de rester ensemble dans la même pièce plus de cinq minutes sans que tout explose en éclats ? T'es là à te poser mille questions en silence, et tu entends à peine les mots qu'il souffle. Ta tête les répète, encore et encore, et à mesure que tu les comprends, t'as l'impression que ton cœur va exploser. T'aimerais juste lu dire, lui faire comprendre par la force ou avec douceur, que t'en a absolument rien à foutre des bras des autres. Ta voix tremble légèrement sous l'émotion de l'instant alors que tu souffles à ton tour alors viens, donne moi les tiens. tes phalanges quittent enfin le rebord de la fenêtre dans ton dos, et tu fais un pas en avant, puis deux. Efface de tes pas la distance qui se tient entre vous au moins pour cette fois, s'il te plait… Sans lui laisser le temps de retorquer ou de reculer, tu t'approches encore, glisses tes bras sous ses coudes jusqu'à déposer tes mains dans son dos. Ton visage honteux de te montrer si faible se perd dans le creux de son cou pendant que t'attends juste, que tu pries qu'il les passe ses bras, qu'il les passe autour de toi.

@Katalia Borgia C'est pas la première fois que j'ai envie de baisser les bras. De me dire, tant pis, j'arrête de réfléchir, ma réponse est toute faite : qu'elle continue sa vie sans moi. Mais y'a des signaux qui ne trompent pas. Mon coeur n'est pas en adéquation avec ma raison. Et si la raison était plus forte auparavant, le coeur la rattrape. Sans doute à cause de ce baiser échangé avec je ne sais quel mec que j'ai envie d'étrangler. Mais pas que. Maintenant, je laisse ses mots s'imprégner dans mon esprit. Elle n'arrive pas à m'oublier, à passer à autre chose. J'ai le coeur moins douloureux, qui gonfle et qui me pousse à agir. J'ai envie de crier, d'hurler ma peine et ma joie à la fois. Je suis pris dans un contraste qui me fait perdre l'équilibre. Je n'ai pas envie de la voir avec quelqu'un d'autre. Maintenant je le sais. Rien que de l'imaginer me rend fou, alors le voir de mes propres yeux... Non. Comment est-ce que j'ai pu souhaité qu'elle me quitte pour être avec un autre ? Ce n'est pas honnête de ma part. Pas du tout. Suite à mes mots, la brune se retourne et se rapproche doucement, jusqu'à venir chercher mes bras elle-même. Sentir son petit corps fragile contre moi me fait frissonner. Je passe un main dans son dos et l'autre vient appuyer doucement l'arrière de sa tête. Je la berce en silence puis passe mes bras dans le creux de ses reins pour la serrer un peu plus. J'aime son parfum. Je peux fermer les yeux et me replonger dans un souvenir lointain. Je veux qu'on arrête de se déchirer. Mais est-ce que ça veut dire que je suis prêt pour nous deux ? Qui le sait ? Je suis sûre qu'elle ne le sait pas non plus. Je décale ma tête et prends ses joues entre mes mains. Ne me regarde plus comme ça. Je ne veux plus voir ce regard triste se porter vers moi. Je ne tolérerai plus aucune larme sur sa peau cristalline. Alors je retiens mon souffle et je viens écraser mes lèvres chaudement sur les siennes. Un baiser qui veut dire pardon, qui veut dire ne me laisse pas, ne me laisse plus jamais. A cet instant présent, j'envoie valser ma raison, loin derrière nous. Et je donne cette place fragile à ce qui bat à l'intérieur de ma poitrine.

@Ottis Heimann Sur le coup t'avais pas voulu accepter ses mots. Ses mots qui disaient qu'il voulait que tu sois avec quelqu'un d'autre qui te rendra heureuse. Toi t'as jamais voulu y croire, et maintenant que tu vois la peine et la colère dans ses yeux, tu te dis que lui aussi ne veux pas y croire. C'était involontaire, mais peut être que c'était l'électrochoc dont il avait besoin. Pour réaliser que jamais vous ne serez capable de vous souhaiter un bonheur mutuel ailleurs. Tant qu'au fond, vous étiez toujours à vous dire que le bonheur le meilleur, il était lorsque vous étiez deux. Alors certes, t'as pas voulu le blesser, mais t'as voulu que ça sorte. Tout comme au final tu préfères le savoir maintenant, qu'il a été voir une autre… plutôt que de l'apprendre dans des semaines ou dans des mois. Même si fait putain de mal, et que tu te demandes encore si un jour t'auras la force de passer outre. C'est horrible parce que dans ta tête, t'as cette sale impression d'avoir été trompée, parce t'as toujours refusé que ce soit terminé, parce que t'as jamais cessé de l'aimer. Ca te prend aux trippes rien que d'y repenser, ça te met la rage pourtant tu te retiens et tends très fort le bras pour attraper le timide drapeau blanc. T'approches en silence, fébrile et la peur dans le bide qu'un moindre écart ne fasse s'effondrer le château de cartes. Tu glisses dans ses bras, ton visage dans le creux de son épaule, le mélange des souvenirs de son odeur de lessive et de son odeur à lui. Rien n'a changé, ni sa lessive, ni son parfum, ni le nerf qu'il contracte inconsciemment dans son cou lorsqu'il sent ta respiration quelque peu saccadée le chatouiller. Son tee-shirt est un peu froissé, il n'est pas repassé, l'air glacial qui s'engouffre par la fenêtre te fait frissonner et t'as tellement mal au cœur lorsque tu réalises que cet instant ne sera plus éternel, tellement. Rien ne va, sinon peut être le fait de te trouver de nouveau dans ses bras. Et alors que tu t'apprêtes à le quitter pour la énième fois pour toujours, il vient plutôt capturer ton visage de ses mains et te forcer à redresser la tête. Tu ne comprends pas, tu ne comprends plus rien même lorsqu'il écrase ses lèvres sur les tiennes. Ton battant s'accélère et tes mains froissent son tee-shirt dans son dos, s'y accrochent comme à ta vie, s'y accrochent comme tes lèvres aux siennes même quand tu perds le souffle. Tu veux pas reculer, plus jamais, mais tu le fais car plus l'illusion est longue, plus le retour à la réalité sera difficile à accepter. Sauf que tes idéaux, tes belles promesses pour protéger ton cœur, tout s'effondre lorsque que tu souffles contre ses lèvres, un murmure qui s'enfonce au fond de sa gorge lorsque tu viens de nouveau sceller vos lèvres reste dormir, s'il te plait faut que t'arrête de le supplier pour tout est pour rien. Mais t'y peux rien, c'est plus la raison qui parle, c'est comme un besoin viscérale.

@Katalia Borgia Amen. Les miracles existent finalement. Au lieu de terminer cette discussion en cris et larmes, en claquant la porte, elle se termine en tendresse et baisers. Pourquoi on n'a pas fait cette technique plus tôt ? Trop de fierté, trop d'ego abimé. Aujourd'hui, on dit merde tous les deux. Kat a fait le premier pas en réclamant mes bras, j'ai fait le deuxième en l'embrassant. Maintenant, on est dans notre bulle et rien ni personne ne pourra venir l'exploser. A part nous, si une nouvelle once de colère nous prend les tripes. Mais je crois qu'on se comprend. Pour ce soir, s'en est trop les reproches, les aveux qui font mal. Enfermons nos mots et extériorisons nos gestes. La dernière fois que je l'ai embrassé, j'étais alcoolisé, mais je m'en souviens très bien. C'était euphorique, tout avait été si vite. Je ne sais pas s'il y a des étapes à respecter avant d'aller trop vite avec son ex. J'en sais rien. Déjà, on s'est embrassé, et c'est sans doute assez comme ça. Bien qu'en ce qui concerne mon attirance pour Katalia, j'en ai jamais assez. Mes yeux fermés, je souris contre ses lèvres lorsqu'elle me supplie de rester dormir. J'avais déjà ma petite idée. L'espoir qu'elle me le demande. Je rouvre les yeux et cherche les siens. Wow, ça fait bien longtemps qu'elle ne m'avait plus regardé comme ça. « d'accord. » et mes lèvres viennent gentiment se poser sur son nez. Je suis déjà fatigué, mine de rien. La moindre chose qui me demande de l'énergie m'épuise. Comme se disputer, se crier dessus. Mes batteries sont à plat. J'ai besoin de faire la recharge dans ses bras. « du coup... je vais dans celle de rosa ou ? » je rigole, je me décale en tirant sur sa main pour qu'elle me suive quitter le salon. Essayez, de m'enfermer dans la chambre de sa cousine pour y passer la nuit alors qu'elle se trouve dans celle d'à côté. J'userai de toutes les techniques inimaginables pour arriver à me faufiler dans sa chambre à elle. « ne me laisse pas ce bon vieux canapé. » je jette un regard au beau canapé de luxe mais c'est une expression. J'ai failli renchérir en disant que je suis malade mais ça aurait été la petite blague de trop qui aurait tout cassé, j'crois.

@Ottis Heimann Est-ce que c'est vraiment possible ? De voyager dans le temps comme ça sans avoir peur du lendemain ? T'imagines que tu le sauras bien vite, lorsque que le soleil se lèvera sur la ville et sur vos esprits à cet instant endoloris. Avouer certaines choses que t'as sur le cœur, c'est encore plus épuisant que de vous prendre la tête. Parce que si dur d'écrouler le barrières, c'est pas dans tes habitudes et c'est surtout effrayant. Ce soir, tu ne veux plus de cris, ou de larmes, tu le veux juste lui. C'est encore pire qu'une drogue, pire que tes somnifères que t'as complétement oublié pour ce soir. Lorsque t'abandonnes une seconde la colère, la peine ou la haine, tes iris se gorgent de nouveau de tous les autres sentiments que t'as à son égard. Cette fois, tu ne détournes pas la tête, tu frisonnes lorsqu'il accroche tes pupilles dans les siennes et souffle de soulagement lorsqu'il dit d'accord et dépose ses lèvres sur ton nez que tu froisses en fermant les paupières une seconde. Il prend ta main et commence à tirer dessus dans la direction des chambres, mais tu l'échappes avant de regarder partout autour de toi attend. tu trottines jusqu'à la fenêtre pour la fermer, ne sait te retenir d'aller débarrasser l'assiette de sushis, fermer et remettre les boissons non terminées au frigo. Tu tapes deux fois doucement dans tes mains, satisfaite, ne regarde pas dans sa direction car tu sais que tu le verras soupirer ou lever les yeux au ciel. Dans un moment pareil tu décides de faire un coup de rangement ? oui. Mais est-ce qu'il voit aussi comme tu cesses de tout laisser en bordel ? Dans le salon comme dans ta vie. Comme tu redeviens vivante, comme tu redeviens comme avant ? Tu t'approches de nouveau de lui et mords dans ta lèvre avant de répondre Rosie ne supporte pas qu'on entre dans sa chambre, elle le verra tout de suite si t'y vas. Tu suis son regard vers le salon, avant d'hausser doucement les épaules quoi, t'aimes pas mon vieux canapé ? Sans lui laisser le temps de répondre, tu glisses de nouveau ta main dans sa paume chaude pour le tirer en silence dans la tienne de chambre. Peut être que c'est trop, que tu ne devrais pas, que c'est le coup de grâce que tu vas influer à ton cœur déjà en miette. Tu retires ton jean et ton sweat pour être plus à l'aise et te glisses très vite sous ta couverture avant de l'inviter d'un regard à venir. Ton dos contre son torse, ses avants bras qui se croisent devant ton ventre, tes doigts dans les siens et ses lèvres qui caressent une dernière fois la peau de ton cou. Tu t'en veux, t'es faible, pourtant tu t'en fiche. Personne n'est la pour te juger, personne, ni lui, ni même ta conscience. Tout ça aux oubliettes, tout ça se tait. Pour ce soir tu retrouves le meilleur endroit du monde pour t'endormir, dans ses bras.

FIN DU RP