kattis - can't forget the taste of your lips

@Katalia Borgia Profitons de cette bulle, peu importe où elle nous emmène. Je sais qu'on regrettera pas, car j'ai jamais rien regretté avec toi, encore moins nos moments charnels. J'ai besoin de lui montrer que je l'aime encore, qu'elle me fait de l'effet et que j'ai pas envie de la perdre. Alors allons-y, grimpons à l'étage, dévorons-nous violemment et laissons les vêtements retrouver le sol. Pour s'enfuir dans une chambre qui a surement déjà été utilisée plus tôt dans la soirée par d'autres amants, c'est qu'on a réellement envie l'un de l'autre. Je m'en fiche de partager des draps avec d'autres, vraiment, plus rien ne compte. Juste elle et moi. La voilà déjà qui réclame ce qu'elle veut en venant presser sa main sur mon pantalon. Un petit rire m'échappe mais est vite étouffé par ses baisers. Vaut mieux ne pas se faire remarquer, au cas où on attirerait des petits curieux. Oh et puis merde, qu'ils viennent. Qu'ils assistent à quel point on s'aime. Il fait sombre dans la chambre mais l'éclairage de la voie publique éclaire les fenêtres. Je me déshabille de la tête aux pieds, ramasse la robe de Katalia pour la mettre sur une chaise et attends presque impatiemment qu'elle me rejoigne. Mais elle est obstinée à chercher le moyen de verrouiller la porte. « on s'en fiche. » je l'attrape par derrière pour la faire reculer et je passe mes mains sur la fermeture de son soutif, pour le lui retirer. Et de un. Puis je ne lui laisse pas le temps de bouger que j'attrape l'élastique de sa culotte pour la faire glisser le long de ses jambes. Et de deux. Un baiser encré au creux de sa hanche, je me redresse, la fais tourner vers moi et reviens capturer ses lèvres. Je la soulève, la couche sur le lit et viens me loger entre ses jambes et ses bras. « je vais pas pouvoir attendre longtemps. » déjà bien trop excité. Un plaisir qu'on doit assouvir vite tellement la torture est douloureuse. Je frissonne au moindre contact de sa peau sur la mienne.

@Ottis Heimann Si pendant un temps, il a quelques semaines avant de savoir pour sa maladie, t'avais pu penser que le problème c'était toi, c'était l'attachement et le désir, désormais tu ne le pense plus du tout. Tu plonges la tête la première dans ce gouffre immense qu'est votre attachement, autrement dit ce soir purement physique bien que ton cœur explose de milles couleurs. C'est comme si vous aviez retenus des semaines de pulsions et que vous gestes tentaient de rattraper le temps perdu. T'as pas le temps de te demander ce que veux dire ce craquage monumental, mais honnêtement, tu ne veux pas te poser la question. Tu refuses, car tu ne veux pas gâcher ce moment que t'as tant désiré. Alors tu veux agrandir la bulle, ne plus la laisser se nourrir que de vos soupirs, vos baisers et vos mains baladeuses. Tu veux qu'elle prenne la taille de cette pièce entière, que cette dernière devienne le témoin de vos retrouvailles. Tu cherches à fermer la porte pour vous enfermer mais t'es incapable de mettre la main sur la clé. Tu souffles, entends à peine ses mots car ton cœur tambourine trop fort et ne sens que ses mains qui viennent te tirer en arrière et retirer tes sous-vêtements. mais… mais peu importe. Tu ne peux plus attendre alors tu le laisses te tirer vers lui et frisonnes lorsque sa bouche remonte jusqu'à la tienne. En moins d'une seconde tu te retrouves sur le lit, l'amant que tu ne connais que trop bien te surplombant et ses mots révélant qu'il ne peut attendre. Alors tu le cherches, le tires à toi et ne retient pas ton bassin qu'il puisse sentir l'effet qu'il te fait. alors qu'est ce que tu attends ? T'as l'impression que tu vas exploser et cette attente de le retrouver commence à définir ingérable. pas besoin de, je n'ai vu personne, toi non plus ? les derniers mots grimpent dans les aigus d'une question, pourtant ce n'en est pas vraiment une. C'est impossible, pas lui, pas à toi. Comment est-ce qu'il aurait pu t'oublier comme ça ? Trêve de bla bla, tu fais couler une main jusqu'entre ses cuisses pour l'inviter à vous reprocher, prise dans l'excitation de l'instant et ne réalisant pas vraiment qu'il se montre soudainement hésitant.

@Katalia Borgia Ce moment est tellement parfait. Je nous vois déjà en train de se donner corps et âme à l'autre, entre nos caresses et nos coups de reins. Rien, je vous dis, rien ne peut nous perturber. Qu'il pleuve, qu'il vente, que le toit s'écroule sur notre tête, on va s'aimer et qu'importe le reste. Pris d'une énième pulsion, je la pousse sur le lit, recherche ses lèvres si envieuses, balade mes mains dans les endroits chauds, lui souffle que je ne vais pas pouvoir attendre éternellement. Le plaisir et là, l'excitation aussi, tout s'est accéléré tellement vite. Je veux être en toi, tout de suite. Elle me donne le feu vert qui me fait sourire et je descends ma main plus bas, prêts à ne faire qu'un avec elle. Jusqu'à ce qu'elle me pose cette question. The question. Je reporte mon attention sur elle et remonte mes mains pour m'appuyer, la dévisageant. Pas dans un moment pareil Kat. Je peux pas te dire ça maintenant. Mais je crois que c'est trop tard, car le temps que je réfléchisse à la question, la brune commence à comprendre. Je m'écarte d'elle et m'assieds sur les genoux. « c'était... une fois. » le malaise, le grand malaise. Je veux lui faire l'amour, merde, on était si proche. Je me mords la joue et passe ma main dans ma nuque. « mais on s'est protégé... enfin, je suis pas sûr, mais tu me connais. » se protéger au début de notre relation ne veut pas dire qu'elle me connait pour autant. Je suis en train de la perdre, là. Et non, on a pas pris de protection avec Beck. Enorme erreur qui, j'espère, ne se reproduira plus. Je suis souvent à cheval pour ce qui est de se protéger, mais que voulez-vous ? Avec de l'alcool dans le sang et de la coco dans le nez... Sachant d'avance qu'elle va s'emporter, je tente le tout pour le tout pour qu'elle cède et qu'on puisse passer ce moment qu'on veut tous les deux. Je me penche de nouveau vers elle pour essayer d'atteindre ses lèvres. « kat, me laisse pas... » pas comme ça, pas alors que je crève d'envie de toi comme j'ai jamais eu envie de quelqu'un auparavant.

@Ottis Heimann L'innocence question balancée entre deux soupirs. C'était peut être pour te rassurer, ou bien pour lui faire comprendre d'y aller. C'était pour tout faire plutôt que de devenir une idiote question qui se transforme en raz de marée. Pendant une seconde, tu ne réalises pas trop, trop prise des soupirs et de l'endorphine. Tu plantes même tes ongles dans son dos pour l'inviter à vous retrouver. Mais il se redresse et rend tout ça bien réel. Le cauchemar, réel. Il se tait et le silence douloureux parle à sa place. Tu sens la colère mêlée de tristesse remonter dans ta gorge, tes frisons du désir devenir torture et son regard te tuer littéralement sur place, sur ce putain de lit. Il se redresse et recule sur ses genoux, tu restes penaude et complétement interdite, tirant même sur la couverture où tu ne sais qui a fait tu ne sais quoi, juste pour cacher ton corps derrière car tu ne supportes plus qu'il puisse te voir dans le plus simple des appareils à cet instant. Tu veux juste qu'il se taise pour encaisser la nouvelle, mais il reprend la parole et te fait mal encore et encore. Tu souffles avec un air mauvais oui je te connais… tu connais aussi toutes les fois où, emportés par la fougue, vous aviez omis ce détail. Est-ce qu'il a été emporté par la fougue avec elle aussi ? Ca te dégoute, ça te donne envie de vomir mais pour l'instant c'est juste les larmes qui menacent dans les yeux. T'es complétement perdue et tu lui en veux. En soit, t'as pas le droit. T'as pas le droit de lui en vouloir car il était célibataire. Mais tu réalises ici et maintenant que l'attachement qu'il vante maintenant n'est qu'un sombre écran du fumée, c'est ça qui fait mal. T'es complétement déconnectée de cette réalité, à tenter de calmer ces derniers morceaux de ton cœur qui saignent, tu ne le remarques pas s'approcher jusqu'à ce que tu sentes son souffle glisser contre ta joue. Ton regard noir remonte vers le sien et tu réalises, t'échappes jusqu'à ramasser ta robe que tu enfiles avec rien en dessous. Tu commences à faire les cent pas à la recherche de tes sous vêtements et de tes chaussures t'es en train de me dire que j'étais comme une conne à pleurer toutes les larmes de mon corps pendant que t'étais tranquillement en train de t'envoyer en l'air ? Tes joues prennent une nouvelle teinte de rouge, non plus celle de l'excitation mais celle de la colère. Tu lui en veux, parce qu'il vient de t'arracher le piédestal sur lequel il avait un jour promis de toujours te mettre. je suis en train de rêver, c'est pas possible… Tu portes une main à ton front sans le regarder, refoules le sanglot qui menace dans ta gorge. Tu tentes de concentrer toute ton attention sur ces foutues chaussures, Katalia Borgia ne peut pas être vue à une fête marchant pieds nus dans la pelouse. C'est juste tellement plus facile de te forcer à te concentrer là dessus plutôt que sur l'affreuse vérité qui vient de te frapper de plein fouet.

@Katalia Borgia Peut-être que j'aurais dû lui dire pendant son voyage à Londres, ou même quand elle était encore sur le lit d'hôpital. Même si je trouve l'idée mauvaise. Mais j'ai préféré attendre. Danna m'a dit que ce genre de nouvelle devait se dire en face. Et bien, pour être en face, c'est le moins que l'on puisse dire. On est même nu, excité l'un par l'autre, trop prêt de s'envoyer en l'air. Je me voyais mal aussi lui avouer alors qu'on vient de se retrouver, de s'embrasser, de se toucher. J'ai l'impression que quoi que l'on fasse, quoi que l'on dise, le timing est jamais bon. Je ne distingue pas bien son visage avec la noirceur de la pièce, mais je peux entendre dans sa voix qu'elle est blessée. Tu vois Ottis, t'es bon qu'à ça, lui faire mal. Je veux l'approcher d'un pas, elle en recule de dix. Savoir qu'elle a pleuré ces derniers jours me secoue. Dire que pendant une seconde, j'ai imaginé qu'elle avait ramené un homme de Londres. Positive Ottis, ça aurait pu être pire ? Comme... qu'elle l'apprenne de la bouche de quelqu'un d'autre, ou que je ne lui dise rien, et qu'elle se retrouve avec une maladie sexuellement transmissible. Je tente de calmer le jeu mais je me ramasse un échec. Elle se défile, se rhabille et moi, je la regarde tourner en rond, à me lâcher des mots hallucinants. « excuse-moi de m'être changer les idées alors que tu ne m'as donné aucunes nouvelles pendant ton voyage à Londres ! » ne pas reconnaitre tout de suite sa faute, tenter de la remettre sur l'autre, c'est tellement mauvais. En plus, je viens de me vendre tout seul en lui faisant comprendre qu'il n'y a pas eu qu'une fois avec cette fille. Sourcils froncés et désenchanté, je me lève et je me rhabille, tout en continuant de lui parler. « j'étais défoncé... okay ? » ça ne me donne pas une bonne excuse mais ça peut lui faire prendre conscience de la détresse dans laquelle je me trouvais. Car reprendre de la cocaïne n'est clairement pas un bon signe. Je vois la cachette des chaussures de Katalia mais je ne dis rien, car si elle les trouve, elle va juste claquer la porte et partir. « c'était rien, juste une erreur. » je souffle, essaye de la calmer par tous les moyens. On se l'est dit, Beck et moi, que tous les deux c'était une erreur qui apporterait rien de bon. Désolé d'avoir été un homme triste et perdu qui avait besoin d'affection, de sentir qu'il était encore important aux yeux de quelqu'un.

@Ottis Heimann Comment, encore une fois, tout peut s'écrouler de la sorte ? Tu ne supportes plus ces montagnes russes et encore moins qu'il s'étonne que tu sois descendue du train en décidant de ne pas lui donner de nouvelles depuis Londres. T'as besoin de respirer et t'as naïvement pensé qu'il saurait te redonner un peu d'oxygène ce soir. Tu tournes en rond, t'es comme un lion en cage sauf que t'es débordée d'un trop plein d'émotions et à celles-ci s'ajoute la frustration de ne pas mettre la main sur tes putains de chaussures pour t'enfuir d'ici. D'un coup t'as chaud, mais plus de cette chaleur d'il y a quelques instants, plutôt la peine, la pression, la tristesse qui te fait t'agiter dans tous les sens et te faire transpirer dans la nuque et rendre moites les paumes de tes mains. T'as envie de rentrer, de partir d'ici, d'ôter cette impression d'avoir été salie en sautant dans une douche, te noyer sous l'eau brulante, vider le ballon d'eau chaude et confondre les larmes et l'eau qui s'écouleront dans le bac entre tes pieds. Maintenant ça va être de ta faute ? à cause du fait de ne pas lui avoir écrit après qu'il t'ai encore repoussé malgré une déclaration criante de vérité mais surtout de désespoir ? Tu pinces les lèvres en silence et ne répond pas, toujours concentrée sur ta tache. Et en plus il s'est défoncé. T'es pas médecin mais t'es prête à mettre ta main à couper que traitements et drogues ne font pas bon ménage. Tout comme l'alcool et les médicaments… Tu te stoppes, soupires longuement, ressentant le poids de toute la culpabilité du monde s'abattre sur tes épaules. C'est si lourd que t'es forcée de t'asseoir sur un petit fauteuil face au lit. Comment lui reprocher d'avoir consommé alors que tes propres erreurs t'ont conduites à l'hôpital ? Et comment lui reprocher d'avoir craqué alors que toi-même t'aurais pu le faire ? La différence entre vous deux, c'est que toi t'as tout arrêté avant de commencer parce que tu pensais trop fort à lui. Ce n'est pas un combat ni un duel, pourtant tu te forces à replacer la balle au centre, soupirer longuement et te calmer deux secondes. Au sol à tes pieds tu vois tes sous vêtements que tu ramasses, te tortilles légèrement pour enfiler ton bas et tiens en boule ton soutien-gorge dans le creux de ta main. tu regrettes ? Si c'était vraiment rien comme il le dit, juste une erreur, est-ce qu'il regrette ? si ça n'avait pas été moi ce soir, ça aurait été quelqu'un d'autre ? Faut que t'arrêtes. T'as bien conscience que tu te fais du mal toute seule, à provoquer toutes ces questions. T'y peux rien, l'un des pires traits qui te caractérise est la jalousie et tu ne supportes pas l'idée que dans ta tête ce soit lui lui lui tandis que de son côté c'est toi toi… et d'autres.

@Katalia Borgia L'avalanche d'émotions qui nous prend. On monte tellement vite toucher le ciel qu'on se brûle les ailes. Trop proche du soleil comme une certaine légende mythologique. Je me rends compte à quel point l'humain peut être stupide. Le pire ? C'est qu'au moment des faits, il sait pertinemment que ça va mal se passer, qu'il y aura des conséquences, mais il le fait quand même. Je suis clairement pas fier. J'ai l'impression d'être l'ancien-moi. Celui avant Katalia Borgia. Celui qui en brisait pas mal des coeurs à dormir à gauche, à droite. Celui qui se retrouve dans des situations comme celles-ci mais qui s'en foutait bien de se justifier. Pas avec toi, je suis obligé d'essayer de ramasser les pots cassés. Parce que c'est toi et que ça a toujours été toi. Ce moment de faiblesse, je ne veux plus le revivre, plus jamais. Comment est-ce qu'elle va bien pouvoir me faire confiance à présent ? Maintenant que j'ai été voir ailleurs alors qu'on s'est fait des promesses dans le but d'essayer de nous recoller. Son coeur n'est surement plus prêt. Il l'était, sans doute, ce soir. Mais plus maintenant. Je l'ai entendu se briser lorsque je lui ai donné ma réponse, juste après l'avoir embrassé avec fougue. Kat se déplace, s'assied en face de moi et je souffle de soulagement. Ce que je déteste par dessus tout, c'est l'ignorance, la fuite. Pourtant, j'excelle dans ce domaine. Bizarrement, je fais aux gens ce que je n'ai pas envie qu'on me fasse. Je ne sais pas dans quelle position j'aurais été si elle avait aussi partagé la couche d'un autre. Elle est bien trop calme. Je crois que j'aurais déjà tout cassé dans la chambre et hurlé à pleins poumons. Je m'assieds sur le lit, mes coudes sur mes genoux et je lève la tête vers elle. « bien-sûr que je regrette. » car tu penses sincèrement que je suis fier de ce que j'ai fait ? Je secoue la tête et passe mes mains sur mon visage. Tic que j'ai dès que je suis nerveux. « je... non. je me sens déjà assez mal avec ça, pourquoi j'irais recommencer ? » j'ai un petit rire presque muet, un hoquet de désespoir. Mes épaules se haussent et je m'appuie sur mes genoux pour me lever. « je m'en fiche de toutes les autres. » et je peux le crier haut et fort si tu veux, pour que toute la ville soit au courant. Est-ce que ce serait trop si je te disais que j'ai pensé à toi tout au long de mes mésaventures ?

@Ottis Heimann Peut être que ton erreur n'est pas vraiment de péter un câble et le repousser alors qu'à ce moment là, il ne te devait plus rien. Ou presque plus rien. Peut être que ton erreur c'était il y a quelques mois, lorsque t'as pensé qu'il était différent et que tu l'as cru lorsqu'il t'avait dit qu'il ne te ferait jamais de mal. Tout ça te parait ridicule désormais, impossible même, et ça n'a même plus l'air d'un souvenir, ça a juste l'air d'être un putain de fantasme que t'as dessiné dans ta tête. Tu te laisses tomber sur le fauteuil, restes là comme un idiote à l'écouter s'expliquer. A cette seconde, le problème n'est plus de savoir s'il regrette ou pas, le problème est… je sais plus deviner si tu me mens ou pas. Avant tu savais lire en lui comme dans un livre ouvert, tout comme il avait appris à le faire avec toi. Plus de secrets, juste la vérité, la confiance. Puis il y a eu ce jour où il a tenu son mensonge sur la réelle raison de votre rupture avec tant d'aplomb que depuis tu ne sais plus. je sais plus… Tu viens effacer une larme qui s'échappe de ton œil, lâches un long soupir et redresses de nouveau le nez vers lui pour lui donner une nouvelle occasion de te torturer d'une nouvelle question. Tu plonges ton visage dans tes paumes, disparait mais pas encore à ton gout. Tu entre ouvres tes doigts et les aperçoit. Tes chaussures, juste là devant et presque à moitié sous le lit. Que faire ? Les lui balancer à la figure en espérant que tes talons abime sa peau comme il a abimé ton cœur ? Ou les enfiler pour t'en aller ? Tu sais pas trouver tes propres réponses alors à la place la sienne tombe, sans doute dans un souhait de t'adoucir, de te rassurer, mais l'effet est tout autre et tu te laisses te déborder. Qu'il s'en fiche de toutes les autres ? c'est ce que tu lui as dis pour la convaincre de te laisser la baiser ?! T'es vulgaire, t'es crue, et ça ne te ressemble pas. La subtilité s'envole avec la patience, elle emporte au passage ton tact et tout l'espoir que t'avais mis en lui lorsqu'il t'avais arraché à cette affreuse conversation en début de soirée. Tu te lèves d'un bond parce que tu supportes plus qu'il te surplombe de sa hauteur, t'as envie d'attraper n'importe quoi et de le balancer un fracas pas possible, tout pour faire taire le bourdonnement qui te fait mal à la tête.

@Katalia Borgia Elle ne me croit pas. Ou elle me croit mais elle n'a pas envie de le faire. Moi aussi, je me perds dans mes mensonges, mes cachoteries et mes vérités. Mais s'il y en a bien une qui est sincère c'est que je l'aime et que je l'aimerais sans doute jusqu'à mon dernier souffle. Je pourrais lui dire, tous ces mots doux pour l'attendrir. Mais je préfère le faire quand c'est calme, quand on est dans les bras l'un de l'autre pendant un moment de tendresse. Je ne veux pas lui dire pour qu'elle pense que j'essaye de la prendre par les sentiments. Car elle est tellement énervée ce soir, qu'elle n'écoutera rien. Elle remet tout en question et si elle remet en question les sentiments que j'ai pour elle, je vais sérieusement clamser. L'atmosphère est pesante. Encore une fois. C'en est trop. J'en peux plus. J'en ai marre de tout faire de travers. Si seulement quelqu'un pouvait me donner un mode d'emploi pour tout réparer. On veut tous les deux la même chose au fond, être ensemble. Mais on a aucun outil pour y parvenir. Deux âmes perdues qui se cherchent dans un brouillard monstre. Je me tords de douleur intérieurement en la voyant pleurer. A chaque fois, ça me fait le même déchirement. Est-ce qu'un jour on va réussir à passer du temps ensemble sans des larmes et des cris ? Cela me semble être peine perdue. La brune se lève, se réveille de son moment d'absence, et pas qu'un peu. Elle jette mes mots par la fenêtre, se moque de moi. « convaincre ? » elle est sérieuse d'utiliser ce mot ? Je me rapproche d'elle, le regard noir. « tu crois quoi ? que je l'ai suppliée ? j'ai fait mon petit numéro de malade malheureux ?» j'interprète sans doute de travers ses mots, mais trop tard. Je vous le dis, parfois j'ai du mal à comprendre les mots des gens, je préfère les remanier à ma sauce. Là, je m'énerve, je fais un tour sur moi-même, attrape mon t-shirt pour le remettre, vérifie que je n'ai rien laissé sur le lit. « tu sais quoi ? j'me tire. j'te laisse ruminer toi et ta colère. t'as qu'à aller baiser un autre et tu reviendras me parler quand tu seras calmée. » que je dis d'un ton tranchant. Si tu m'en veux à ce point, rends-moi la pareille. Fais-toi quelqu'un, punis-moi, puis ensuite, peut-être qu'on pourra remettre la balle au centre et avancer. Ouais, je sais, elle doit surement halluciner que je dise ça et j'espère qu'elle ne va pas prendre ça au pied de la lettre.

@Ottis Heimann Il y a un temps où vous avez vraiment été heureux et uniquement heureux. Sans les cris, sans les larmes, sans les disputes et sans vos foutues fiertés qui vous poussaient bien souvent dans vos retranchements. Cet été et à la rentrée, après les montagnes russes du début et avant la chute vertigineuse de la fin. Entre tout ce bazar, il y avait eu l'amour le grand, le fort, le puissant. Les moments à vous surprendre, à partager vos petites hontes comme vos plus enfuis secrets. Les aventures, le quotidien, les "réunions" à la pforzheimer où il faisait voler tes carnets pour te prendre sur le bureau. Même quand vous vous retrouviez des soirées entières en jogging sur ton canapé et que tu passais des heures à masser sa tête dans ses cheveux. Et putain ouais, tout ça, tout ça c'était suffisant. T'étais heureuse, et tu serais capable de jurer qu'il l'était aussi. Alors, qu'est ce qu'il s'est passé ? Le mal s'est immiscé dans vos vies, dans la sienne et dans la tienne, le cancer à détruit bien plus que ces globules pourtant t'as pas l'impression qu'il n'y avait uniquement eu que ça. Non, ceux qui ont tout détruit, c'est vous. Lui à te mentir, à te repousser, à te chasser lorsque tu revenais encore et encore. Toi à pas savoir gérer ta peine, ta colère, à provoquer le destin et les problèmes pour le provoquer lui. De ceux qui se poussaient toujours vers le haut, vers l'avant, vers le bonheur et vers la lumière, vous étiez devenus les pires personnes nocives l'un pour l'autre. Il s'énerve et t'étais pas prête à cela. Pire, tu lui en veux d'hausser la voix après toi, comme si t'étais la seule à avoir le droit de le faire. Il se lève et commence à partir et ta voix résonne presque encore plus fort que lors de ta précédente phrase non ! Il continue d'avancer et tu cris encore, à probablement en réveiller les voisins s'ils dorment à côté je t'interdis de me tourner le dos ! Voilà enfin il s'arrête et t'avances pour te mettre entre lui et la poignée de la porte qui appuie contre ta colonne vertébrale. tu comprends rien tu m'énerves ! T'as la mauvaise foi dans les mots et dans les traits, mais tu t'en fiches complétement. Tu vis mal cette révélation, tu ne veux toujours pas la croire. tu comprends pas que le problème, c'est pas "de se retrouver à égalité" t'as du mal à prononcer ces mots, une grimace tord tes lèvres tandis que tu redresses la tête pour le regarder dans les yeux. Du courage Kat, vas-y dis lui. Balances-lui à la figure ta pire crainte qui te bouffe jour et nuit depuis le problème c'est que j'te suffit pas… Pas ? Plus ? T'en sais rien, tu doutes tellement, tu perds pied, t'es perdue, t'as jamais été aussi perdue.