(flashback) Jaya - Casse-toi, tu appartiens à la même espèce que ces dégénérés...

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Tonight we're are young

14 janvier. Je venais tout juste de débarquer à Harvard, et aujourd'hui, je venais d'être acceptée chez les Elliots. Je convoitais cette maison depuis mes premiers jours ici et je n'avais pas du tout était déçue de ce que j'avais pu apprendre en l'espace d'une seule journée. Ces gens me ressemblaient vraiment beaucoup... C'était même la première fois que je rencontrais des personnes aussi rusées et convoitées que moi. Il ne serait pas faux de surnommer les Elliots, l'élite de la nation. Plus je passais de temps avec eux, et plus je me rendais compte que les Elliots étaient tout ce que j'avais toujours désiré. Mais, afin de survivre parmi toutes ces confréries, notre mot d'ordre était de résister contre les autres confréries. Celle qui était la plus méprisable était bien celle des Mathers. Leur but dans leur vie était de devenir des junkies qui ne pensaient qu'à une chose, avoir une mort digne de tous ces chanteurs morts à 27 ans.. on aurait dit leur leitmotiv. Avec tout ce qu'il prenait, il n'était pas étonnant de les voir apparaître comme de vrais zombis lors des soirées... C'est justement quand j'arrivai à ma première soirée en tant qu'Elliot que je vis très vite qui appartenait à telle ou telle maison... Quand on me voyait, il n'y avait aucun doute, j'étais une vraie Elliot. J'avais enfilé une robe Balenciaga dernier cri longue, mais décolleté, et j'avais mis des talons qui mettaient en valeurs mes longues jambes. A peine entrée, je pris avec moi un verre de vodka que je bus d'une traitre ; il fallait dire que je n'étais pas russe pour rien... Alors que j'entrai dans la plus grande salle de cette maison, avec de nouveau un verre, je remarquai que parmi ceux qui dansaient, il n'y avait aucun zombie comme décrit tout à l'heure, mais que ces derniers étaient tous assis, en train de tirer sur leurs joints. Cela me fit sourire, mais il était hors de question que je me joigne à eux...

...............Jaya

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A peine trois semaines se sont écoulées depuis que je suis sorti du coma, deux depuis ma sortie de l'hôpital. Et le réveil est plutôt brutal - à tous les niveaux. Déjà que c'est difficile d'apprendre qu'on vient de passer 4 mois à dormir, ça l'est encore plus d'apprendre que la fille qu'on aime a tourné la page et que votre soeur s'est tirée sans laisser un mot. Et que votre demi frère, que vous n'aimiez pourtant pas beaucoup s'est noyé -mais ça, c'est une autre histoire. Enfin bref, dur de trouver du positif dans tout ça. Heureusement, je peux compter sur quelques personnes dont ma meilleure amie. Pour me changer les idées, elle m'emmène à une soirée ce soir avec quelques autres mathers, et je compte bien en profiter.
Je dois être là depuis une bonne demi-heure, assis dans un nuage de fumée, quand je remarque une grande blonde entrer. Elle a l'air légèrement perdue, mais je ne l'ai jamais vue auparavant. En même temps, en ayant raté la rentrée et les quatre mois suivant, j'avais sûrement raté l'arrivée de beaucoup, beaucoup de personnes. Plutôt bien aidé par le joint que je viens de fumer, je me dis qu'un peu de compagnie ne lui ferait sûrement pas de mal. Après tout, si elle est venue, c'est pour passer un peu de bon temps non ? Il faut dire que mon état légèrement second tend à aboutir à cette conclusion. J'interpelle un serveur et lui demande de servir un verre à la belle demoiselle de ma part. Ce n'est que lorsqu'il lui indique d'où ça vient et qu'elle se retourne que je lui fais un signe de tête. Je me trouve bizarrement plutôt entreprenant pour un mec aussi désespéré avec tout ce qui m'arrive en ce moment. C'est d'ailleurs sûrement ça qui me motive, je me dis que je n'ai rien à perdre, ou que je ne peux de toute manière pas tomber plus bas. Enfin, quelque chose comme ça quoi.

Fiche by Lavender J. Trevena
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Tonight we're are young

J'avais beau être nouvelle à Harvard, j'avais rapidement fait le tour des personnes ici. A vrai dire, il était facile de les cataloguer en fonction de leur maison. Ils étaient à peu près tous les mêmes et c'est ça qui m'amusait, car je savais quoi faire contre qui et cela marchait à tous les coups. Debut dans cette salle, assez enfumée, j'essayais de guetter les quelques Elliots qui étaient répartis ici. Tout à coup, le serveur s'approcha de moi, me glissa quelques mots à l'oreille et me tendis le verre qu'il avait sur son plateau. Encore un homme qui voulait m'offrir un verre... Cette tactique n'étais vraiment pas très original, mais avait la qualité de prouver que l'homme en question n'était pas si timide que ça. Je pris alors le verre de gin dans la main puis retournai ma tête en direction qu'indiquait le serveur. Le jeune homme qui venait de m'offrir son verre me lança alors un signe de tête. Rien ne m'aurait dérangé, à part de le voir entouré de toutes ces personnes, lui inclus, en train de fumer leur joint. C'était un mather, j'en étais sure et certaine. Alors que je le regardais toujours, je me mis à soupirer et à lever mes yeux. Je n'avais en rien envie de partager ma nuit avec un mathers comme lui bien qu'il soit vraiment mignon. Je me retournai alors, de façon à être dos à lui. Je marchai en direction opposé de lui, afin de me retrouver loin de lui, et pendant que je marchais, je posais mon verre sur une table, de façon qu'il puisse voir que je n'étais pas intéressée.

...............Jaya

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Je ne peux m'empêcher de sourire en la voyant lever les yeux au ciel et tourner les talons. Si lui offrir un verre par l'intermédiaire d'un serveur n'était pas très original, jouer la fille inaccessible ne l'est pas beaucoup plus. Mais il faut croire que ça aussi ça marche puisque ça vient de me rendre d'avantage intéressé. En fait, je crois que je viens juste de me trouver une occupation pour la soirée. J'adresse quelques mots à ma meilleure amie et me lève, chassant la fumée autour de moi. Je ne sais pas trop où la mystérieuse blonde est partie mais je ne devrais pas avoir trop de mal à la retrouver. Je récupère le verre qu'elle a posé sur la table en partant -ce serait bête de le gâcher, et en boit une gorgée avant de me mettre à sa recherche. Ce qui s'avère plutôt facile étant donné qu'elle n'est pas partie bien loin et qu'elle se distingue pas mal des autres personnes présentes. Je pourrais mettre ma main à couper que c'est une Eliot, ça se lit presque sur son visage. Elle est très belle, et en même temps très froide -en tout cas avec moi. Et vue sa tenue, je dirais qu'elle est très riche aussi. Bref, la base pour une personne de la Eliot House. D'ailleurs l'espace d'un instant, je me demande si elle ne m'a pas ignoré parce que j'étais entouré de mathers. Mais ça me parait tellement puéril que je ne peux pas croire que ce soit la raison.
Heureusement, je reste en parfaite possession de mes moyens et, après une nouvelle gorgée, je me rapproche finalement d'elle. « Moi c'est Jamie, au cas où tu n'oserais pas le demander. » Je lui souris, décidant de le prendre un peu à la rigolade, la trouvant beaucoup trop sérieuse.

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Alors que je pensais que ma soirée allait se dérouler normalement, il fallait qu'un Mathers m'offre à boire. A vrai dire, je n'avais aucune envie de passer ne serait-ce quelques minutes avec lui. En tant que nouvelle Elliot, tout ce que je voulais c'était savourer ma venue dans cette maison avec d'autres Elliots. Mais manque de chance, même si j'avais essayé de sortir de son radar, le jeune homme qui venait de m'offrir un verre, rappliqua au bout de quelques minutes. Même si parfois cela m'amusait de jouer mon inaccessible, en ce moment même, ce n'était pas mon but. Tout ce que je voulais c'est qu'il s'en aille et me laisse tranquil. Alors quand il revint à moi, j'étais bien prête à lui faire comprende que je ne voulais pas trainer avec lui. Mais avant que je ne puisse lui dire quoi que ce soit, il me dit ceci « Moi c'est Jamie, au cas où tu n'oserais pas le demander. » Je me mis à rire légèrement et lui répondis alors « Oh tu sais, si jamais j'avais eu envie de le savoir je serai venu te voir, je ne me serais pas servi d'un serveur comme intermédiaire... » Bien que j'avais trouvé sa stratégie d'approche plutôt mignonne, je faisais comme s'il avait fait tout de travers pour qu'il laisse tomber. Cependant, je ne lui dis pas mon prénom, je n'avais vraiment pas envie d'engager la conversation. « Si monsieur veut bien m'excuser, j'ai d'autres choses à faire, d'autres gens à voir... » En disant cela, j'étais plus ou moins sauvée. Je lui souris avant de m'en aller, par pure politesse et m'en allai dehors. Au moins, ici, avec le froid qu'il faisait, il n'allait pas venir. Etant russe, je n'avais vraiment pas de mal à supporter le froid. Je m'assis alors sur les marches du perron, ouvris ma pochette et sortis ma cigarette. Je la mis au bout de mes lèvres et l'allumai.

...............Jaya

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« Oh tu sais, si jamais j'avais eu envie de le savoir je serai venu te voir, je ne me serais pas servi d'un serveur comme intermédiaire... » Je souris, la trouvant peu convaincante. Mais au moins, j'ai le droit à une réponse. Car pour être honnête, je n'étais pas sûr qu'elle daigne me répondre vu comme elle se la joue un peu hautaine. « Si monsieur veut bien m'excuser, j'ai d'autres choses à faire, d'autres gens à voir... » Cette fois, c'est à mon tour de lever les yeux au ciel. Depuis son arrivée, elle avait juste l'air perdue et curieuse -enfin, avant de tourner reine des glaces, pas à la recherche de quelqu'un. Alors l'excuse bidon qu'elle vient de me sortir, je suis bien loin de la croire.
Quoi qu'il en soit, je n'ai plus envie de trainer ici, elle m'a plus que refroidie. Je retourne vers mes amis et récupère ma veste sans trop donner d'explication sur mon changement d'humeur. Je sors de la grande maison et là, surprise. Assise sur les marches du perron, en train de fumer, je me retrouve derrière la même blonde, seule. Je descends doucement deux marches et m'appuie contre la rambarde en la fixant avant de lui lancer sur un ton plus qu'ironique. « Effectivement, tu fais des tas de choses et parle à pleins de gens. » Je ne sais pas trop ce qui me retient de partir juste comme j'en avais l'intention trente secondes auparavant, mais je reste là à attendre une réponse, qui j'imagine va être sanglante. D'ailleurs, elle va sûrement croire que je l'ai suivie, que je la traque parce que je la trouve irrésistible et se sentir encore plus supérieure, mais ça m'est franchement égal.

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Assise sur ces marches, je me rendais compte à quel point mon enthousiasme pour cette soirée s'était vite envolé. Tout ce que j'avais envie à cet instant, c'était de me reposer, seule, dehors. Je me rendais compte que ce Jamie m'avait plombé le moral. Alors que je pensais que j'allais finir par m'amuser et danser, j'étais sur ces marches en train de fumer, en priant pour que ce jeune homme ne me retrouve pas. Mais manque de bol, dès que j'entendis les premiers pas derrière moi, je savais que c'était lui qui venait de s'approcher de moi. Me voyant seule, il allait surement comprendre très vite, à quel point mon excuse était nulle. « Effectivement, tu fais des tas de choses et parle à pleins de gens. » Je relève alors les yeux, et il était posté derrière moi, contre la rambarde et me tenait un sourire mesquin. Je pris alors une longue taff de ma cigarette, l'expira et attendit une bonne dizaine de secondes avant de lui répondre. « C'est bien, tu es perspicace. » Je finis alors ma cigarette et en ressort une autre. Je l'allumai puis en rangeant mon paquet je lui dis « Je ne t'en propose pas une, j'imagine que tu t'en vas, c'est bien ça ? »

...............Jaya

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« C'est bien, tu es perspicace. » Et toi toujours aussi aimable. Je dois faire un effort monumental pour ne pas lui répondre ça -car c'est plutôt puéril, mais ce n'est pas l'envie que me manque. Elle termine sa cigarette et en sort une nouvelle. Fumer clope sur clope, c'est pas très classe pour une Eliot. Mais si elle passe une aussi bonne soirée que moi, je peux largement comprendre. « Je ne t'en propose pas une, j'imagine que tu t'en vas, c'est bien ça ? » Pour le coup, je me demande vraiment quel est son problème. Quel est l'intérêt de venir à une soirée si c'est pour refouler les personnes qui viennent te parler et rester seule à fumer sur le perron, sachant que personne ne viendra puisqu'on peut fumer à l'intérieur et qu'il fait super froid dehors ? Je hausse les épaules et descend une nouvelle marche. « Tu sais quoi, j'allais partir, mais puisque c'est si gentiment proposé, je pense que je vais rester. » Je m'assois et sors mon propre paquet de ma poche pour en tirer une cigarette. Et le plus naturellement du monde « T'as un briquet ? » Pour le coup, elle ne peut pas me sortir d'excuse bidon puisqu'elle vient de s'en servir devant moi. Je dois bien avouer que je ne sais pas du tout ce que je suis en train de faire, restant à ses côtés alors que j'ai bien compris que ma présence la dérangeait, voire même l'irritait. Mais au fond, je crois que j'aime bien son fort caractère. Elle a quelque chose -en plus de son physique.

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Tonight we're are young

Plus je tirai sur ma cigarette, et plus j'espérais que Jamie s'en aille. En fait, je me défoulais sur ma cigarette afin de ne pas m'énerver contre lui. Après tout, il ne savait même pas pourquoi je lui en voulais. Mais jamais je n'allais lui dire que c'était parce qu'il était ou du moins se comportait comme un Mathers. Non, j'allais être plus subtil, j'allais lui faire comprendre que des hommes relous comme lui j'en ai connu des tas, et qu'ils ne m'apportent rien. J'étais donc en train de fumer quand je l'encourageai à s'en aller. C'était rare que je sois aussi cruelle dans mes paroles, mais ce qui m'étonna le plus, c'est qu'il était persistant, car il me dit « Tu sais quoi, j'allais partir, mais puisque c'est si gentiment proposé, je pense que je vais rester. » A sa réponse, je ne sus quoi dire. Comment se faisait-il qu'après tout ce que je lui ai sortis, il restes quand même près de moi ? J'inspirai alors assez bruyamment afin de lui faire comprendre qu'il n'était pas le bien venu, mais il s'assit tout de même à côté de moi. Il sortit à son tour son propre paquet et y prit une cigarette. « T'as un briquet ? » me demanda-t-il. Allait-il tout faire pour me sortir de mes gonds ? Il savait très bien que j'en avais un et c'est alors pleins sourire que je lui tendis. « Tiens, mais cela m'étonne qu'un mec comme toi n'en ai pas un... »

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Son agacement se voit comme le nez au milieu de la figure, que dis-je, comme une fusée au milieu d'Harvard ! Et plus elle prend sur elle, plus ça m'amuse. Et m'impressionne. Car bien qu'elle soit plus que froide et cynique, elle ne sort pas un mot plus haut qu'un autre et semble garder tout son sang froid. Même si j'aime à penser qu'intérieurement, elle est en train de bouillir. Et je compte bien en venir à bout ! Ce serait drôle qu'elle explose et pète littéralement un plomb, elle qui se la joue tant impassible et cassante. Je lui fais finalement part de mon intention de rester et lui demande un briquet pour allumer la cigarette que je viens de me sortir. « Tiens, mais cela m'étonne qu'un mec comme toi n'en ai pas un... » Je fronce les sourcils, pas sûr de comprendre. Parce qu'il y a un genre de gars qui ont toujours un briquet sur soi ? J'attrape celui qu'elle me tend et lui rends quelques secondes plus tard avant de lui répondre avec un grand sourire à mon tour. « Eh bien j'imagine que j'ai du l'oublier à l'intérieur. Tu sais ce que c'est. Quelqu'un te l'emprunte et tu le retrouves jamais. » Bien évidemment, je ne me doute pas que cette petite touche d'humour joue en ma défaveur, la confortant dans son idée que je suis un mather.

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