Tout irait mieux après. C’était ce qu’elle ne cessait de répéter. C’était ces mots qui m’encourageaient à cette fin. C’était ces propos qui me poussaient à oser malgré les ordres que Caesar m’avait donné. Il m’avait dit de ne pas bouger. Il m’avait dit que si je me noyais, il me frappait. Mais, il n’avait pas dit ce qui se passerait si je crevais… Elle, elle le disait. Cette voix à l’intérieur de mon crâne ne cessait de me dire que si je crevais tout irait mieux pour moi. Je n’aurai plus à subir ce quotidien si foutrement douloureux qui s’abattait sur mon être. Je n’aurai plus à me battre continuellement pour survivre dans un monde qui n’était peut-être pas fait pour celui que j’étais. Non, je n’aurai plus à me donner tant de mal et à encaisser incessamment. Ça semblait meilleur. Ça semblait merveilleux. Alors, sans réfléchir plus longtemps, je reculais d’un pas dans l’océan glacial. Je reculais d’un pas pour ne plus avoir pied et me laisser engloutir par les profondeurs. Je reculais d’un pas prêt à la fin. Les événements extérieurs se déroulaient sans moi à présent. Je n’étais plus réellement là. Je n’avais plus aucune envie d’être là de toute manière. Je ne voulais plus être dans ce monde qui me charcutait incessamment. Et, pour une fois, mes envies semblaient se réaliser. Pour une fois, les choses semblaient tourner en ma faveur. Cette fois, il n’y avait pas de Lukas ou de Nixon pour me porter secours par un coup du destin un peu trop bien joué. Cette fois, il n’y avait que Caesar qui était occupé à plusieurs mètres de moi. Cette fois, la voix à l’intérieur de ma tête criait qu’il s’agissait de la bonne. Et ça semblait l’être. L’eau pénétrait à l’intérieur de mon organisme et je ne cherchais pas à résister. Je ne cherchais pas à remonter. Je ne cherchais même pas à me débattre. Non. Je subissais simplement appréciant cette lente torture qui laissait la fin s’approcher. C’était mieux que la torture quotidienne sans fin de mon existence. C’était mieux que la douleur incessante des jours qui s’écoulaient. Ma respiration se coupait. Mes yeux se fermaient. Mon cœur s’arrêtait. Une nouvelle fois… Des mois après une première tentative. Je sombrais oubliant la totalité de la réalité et du monde qui jouait maintenant sans moi. Ce monde dans lequel Caesar se précipitait vers notre emplacement de quelques minutes plus tôt. Ce monde dans lequel Caesar se mettait à me chercher pour me sauver. Ce monde où il me tirait hors de l’eau sans que je n’en ai conscience. Si j’en avais eu conscience, nuls doutes que j’aurais sans doute soufflé au jeune homme de me laisser là. Je ne voulais plus y retourner. Je ne voulais plus tenter de me battre. Je n’en avais plus la force. Je n’en avais plus l’envie. Non. Qu’il me laisse là. J’étais bien. J’étais mieux. Malheureusement pour moi, je n’étais pas conscient et je ne pouvais pas supplié pour être laissé à l’abandon dans cette eau sombre. Je ne pouvais rien faire. Je ne pouvais rien dire. Et tout se déroulait pour m’emmener loin de ma paix souhaitée. Caesar m’emmenait sur le sable me tirant totalement hors de l’eau. Il criait et je n’étais pas là. Je n’étais plus là pour l’entendre. Ma respiration avait déserté. Mon pouls s’était fait la malle lui aussi. J’étais juste là. Mort. Mieux. Tellement mieux.
Soudainement, mon cœur se remettait à battre dans ma poitrine. Douloureux. Réel. Lent. Mon corps se remettait à fonctionner me poussant à avaler une gorgée d’air comme si je n’en avais pas eu depuis des heures. Cela ne faisait que quelques minutes pourtant. Toussant vivement, je me redressais sur les coudes pour tousser encore plus et recracher sur le côté l’eau qui avait envahi mon corps. La tête me tournait. Mon cœur me faisait beaucoup trop mal. Et je voulais pleurer. Je voulais chialer parce que je savais ce que tout cela signifiait. Je savais que toutes ces douleurs signifiaient que j’étais de retour. J’étais vivant. J’étais présent dans ce monde qui me faisait tant de mal. Et je ne voulais pas putain. Non. Je ne voulais pas être ici. Les larmes me montaient aux yeux et je restais silencieux me laissant doucement retomber en arrière sur le sable. Mes prunelles s’ouvraient légèrement pour observer autour de nous. Sur le sable. J’étais sur le sable. Loin de l’eau. Loin de cette tentative. La voix cognait pour dire que j’avais échoué une nouvelle fois. Gamin beaucoup trop nul. Et je voulais pleurer encore plus, mais je ne le faisais pas. Caesar était là aussi… Je le sentais au-dessus de moi. Je l’avais brièvement aperçu. Ouais brièvement parce que mes prunelles se refermaient bien vite. Il y avait trop de lumière. Il y avait tellement de réalité. Et je ne voulais pas ça non. J’étais mieux dans le noir salvateur que dans cette réalité destructrice. Pourquoi Caesar avait-il fait ça ? Pourquoi m’avait-il sauver ? Il soufflait mon prénom et je bougeais à peine comme pour lui montrer que j’étais conscient et que je l’entendais parfaitement. J’hochais simplement la tête sans oser ouvrir la bouche. J’avais trop peur des mots que je pourrais souffler. J’avais trop peur de me mettre à l’engueuler alors qu’il avait sans doute agi par normalité. Sauver quelqu’un… C’était humain non ? Les mains de Caesar venaient glisser sous ma nuque provoquant des frissons qui remontaient le long de mon corps un peu trop froid. Je me concentrais sur le contact. Sur cette peau contre la mienne comme si cela pouvait m’aider à me calmer un peu et à me réchauffer. Comme si cela pouvait me faire me sentir humain de nouveau. Et, soudainement, je réalisais. Caesar était là au-dessus de moi à moitié nu. Son corps à moitié nu était au-dessus du mien… Oh bordel de merde. J’entrouvrais les yeux juste pour vérifier si c’était réel et ça l’était. Alors, le coup de chaud montait en moi sans que je ne sache contrôler. Mon être se réchauffait. Mon cœur s’accélérait. Le regard du jeune homme se perdait sur mes lèvres. Je refermais les yeux sentant mon cœur partir de plus en plus vite au fur et à mesure que de folles images se dessinaient dans ma tête. Ça faisait mal. Ça faisait du bien. Je ne savais plus.
Soudainement, mon cœur se remettait à battre dans ma poitrine. Douloureux. Réel. Lent. Mon corps se remettait à fonctionner me poussant à avaler une gorgée d’air comme si je n’en avais pas eu depuis des heures. Cela ne faisait que quelques minutes pourtant. Toussant vivement, je me redressais sur les coudes pour tousser encore plus et recracher sur le côté l’eau qui avait envahi mon corps. La tête me tournait. Mon cœur me faisait beaucoup trop mal. Et je voulais pleurer. Je voulais chialer parce que je savais ce que tout cela signifiait. Je savais que toutes ces douleurs signifiaient que j’étais de retour. J’étais vivant. J’étais présent dans ce monde qui me faisait tant de mal. Et je ne voulais pas putain. Non. Je ne voulais pas être ici. Les larmes me montaient aux yeux et je restais silencieux me laissant doucement retomber en arrière sur le sable. Mes prunelles s’ouvraient légèrement pour observer autour de nous. Sur le sable. J’étais sur le sable. Loin de l’eau. Loin de cette tentative. La voix cognait pour dire que j’avais échoué une nouvelle fois. Gamin beaucoup trop nul. Et je voulais pleurer encore plus, mais je ne le faisais pas. Caesar était là aussi… Je le sentais au-dessus de moi. Je l’avais brièvement aperçu. Ouais brièvement parce que mes prunelles se refermaient bien vite. Il y avait trop de lumière. Il y avait tellement de réalité. Et je ne voulais pas ça non. J’étais mieux dans le noir salvateur que dans cette réalité destructrice. Pourquoi Caesar avait-il fait ça ? Pourquoi m’avait-il sauver ? Il soufflait mon prénom et je bougeais à peine comme pour lui montrer que j’étais conscient et que je l’entendais parfaitement. J’hochais simplement la tête sans oser ouvrir la bouche. J’avais trop peur des mots que je pourrais souffler. J’avais trop peur de me mettre à l’engueuler alors qu’il avait sans doute agi par normalité. Sauver quelqu’un… C’était humain non ? Les mains de Caesar venaient glisser sous ma nuque provoquant des frissons qui remontaient le long de mon corps un peu trop froid. Je me concentrais sur le contact. Sur cette peau contre la mienne comme si cela pouvait m’aider à me calmer un peu et à me réchauffer. Comme si cela pouvait me faire me sentir humain de nouveau. Et, soudainement, je réalisais. Caesar était là au-dessus de moi à moitié nu. Son corps à moitié nu était au-dessus du mien… Oh bordel de merde. J’entrouvrais les yeux juste pour vérifier si c’était réel et ça l’était. Alors, le coup de chaud montait en moi sans que je ne sache contrôler. Mon être se réchauffait. Mon cœur s’accélérait. Le regard du jeune homme se perdait sur mes lèvres. Je refermais les yeux sentant mon cœur partir de plus en plus vite au fur et à mesure que de folles images se dessinaient dans ma tête. Ça faisait mal. Ça faisait du bien. Je ne savais plus.
@Caesar Falls
(Neal T. Hood-Spritz)