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i'm falling again (j&e)

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jeremiah & ella ▬ 21 octobre 2020 ; boston, usa - - - ✩
La lettre déposée chez Wesley, je demande à Karl de me ramener à la maison au plus vite. J'ai besoin de retrouver Dimitri mais surtout Jeremiah. Je dois lui dire. Lui dire qu'il ne sera probablement pas papa dans quelques mois, qu'il n'aura pas à avoir de doute sur sa paternité. Il n'y a rien, personne, qui grandit en moi. Que le vide. Et c'est ainsi que je me sens à ce moment précis. Vide. Telle une huître perlière à qui on a volé sa perle. Le coeur serré, je lis et relis les résultats sanguins. Il n'y a rien. Pas d'embryon. Not pregnant. C'est la seule chose que je lis. Les mots écrits par l'infirmière qui a surement du croire que je n'avais pas entendu quand elle me l'a annoncé. Parce que dès que ces mots se sont glissés à l'intérieur de mon tympan, mon cerveau a cessé de fonctionner, la lueur dans mes yeux a disparu et moi, j'ai sombré. La voix de Karl me ramène à la réalité. Nous sommes déjà au Copley. Les yeux rivés sur le building, je mets de longues secondes avant de me décider à sortir de la voiture. Un pas après l'autre, un pied devant l'autre, je me dirige vers les ascenseurs et appuie sur le numéro correspondant à l'étage de Jeremiah. Parce que le seul que j'ai envie de voir à ce moment même, c'est lui. Juste lui. Pleurer, lui dire ce que je ressens, lui avouer que je le voulais ce gamin, qu'il soit de lui ou de Wesley. Et peut-être lui dire tout ce que j'ai sur le coeur. Je ne sais pas jusque où je serais capable d'aller. Si je vais plus loin que l'énoncé de son prénom ça sera déjà bien. Mon poing contre la porte, j'attends quelques secondes pour le voir apparaître et dès que mes yeux croisent les siens, je m'effondre. En larmes, je suis en larmes et je me glisse dans ses bras, serrant les miens autour de son torse, comme s'il était ma bouée de sauvetage, que sans lui, je sombrerais directement. Et c'est un peu le cas, je ne vais pas mentir. Je laisse tomber mon sac à mains et continue de sangloter dans ses bras, à cours de souffle au bout de quelques secondes, incapable de dire le moindre mot. Je le serre encore plus fort dans mes bras et finis par réussir à souffler C'est négatif… Je suis pas… Enceinte, en cloque, engrossé. Ça, je n'arrive pas à le prononcer par contre. Et je laisse mes larmes couler sur mes joues, emportant surement un peu de maquillage avec elles. Je vais avoir l'air belle avec des sillons le long des joues. Mais je n'ai même pas la force d'en avoir quelque chose à faire. Il m'a vu dans de pires états de toute façon. Pas aussi triste surement. Mais ça, c'est un autre sujet.

@Jeremiah H.-Williams
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Les minutes se foutent de moi et s'écoulent au ralenti. J'essaye de me concentrer sur le communiqué de presse qui annoncera, d'ici vendredi, la place de mon père au conseil d'administration de Williams - au monde, mais aussi à toute l'équipe - mais je suis incapable d'aligner deux mots. Mes doigts écrivent et effacent depuis près d'une heure, alors que mes yeux passent du document au coin de l'écran pour vérifier l'heure. Ella a eut fini les cours il y a 1H10, elle ne devrait pas tarder. Ça ne prend pas si longtemps de faire Cambridge-Boston et récupérer des résultats... Et si elle avait décidé une nouvelle fois de mettre les voiles pour gérer cette situation ? Ça ne serait pas étonnant qu'Ella Marriott parte au bout du monde plutôt que de faire face à ses "problèmes", c'est son fonctionnement. Dans un soupire, je ferme l'ordinateur et me retiens d'envoyer un message. Elle a promis de rentrer. J'appelle plutôt ma mère pour lui parler de Williams et des autres résultats que j'attends patiemment et espérait recevoir aujourd'hui, sans succès. Quand ai-je signé pour que ma vie devienne compliquée à m'en donner un ulcère à l'estomac ? Ma mère me demande évidemment comment se porte ma meilleure amie, et je passe volontairement la partie ou elle est possiblement enceinte. Possiblement de moi. Statistiquement, il y a beaucoup plus de chance que ce bébé soit de Wesley... Et si je suis tout-à-fait honnête, c'est peut-être ça qui m'inquiète plus que la grossesse en elle-même. Je marmonne un " je dois y aller, je t'aime " lorsqu'on frappe à la porte et ne laisse aucune chance à ma mère de répondre, balançant le téléphone sur le lit pour aller ouvrir.
Je fronce les sourcils lorsque je vois le visage d'Ella et n'ai pas le temps de me poser de questions sur l'issue de la prise de sang, parce qu'elle est déjà en larmes dans mes bras. Ceux-ci se resserrent machinalement autour de ses épaules et je dégluti, pris de nausée. Je n'ai pas le droit de m'écrouler, parce qu'elle a besoin de moi. Quand elle parvient à prononcer la sentence, mon coeur se brise pour elle... Et j'ai l'impression d'être capable de respirer correctement pour la première fois depuis quelques jours. Je ne réalise, maintenant qu'il n'est plus là, qu'un poids m'oppressait la poitrine à l'idée qu'elle puisse être enceinte. A l'idée de passer les huit prochains mois dans le doute, à voir son ventre s'arrondir, à être à ses côtés, pour peut-être me faire arracher cet enfant à la naissance. Au profit d'un homme que je méprise, et que je souhaite le plus loin possible d'elle et non dans sa vie éternellement avec un lien que personne ne pourrait jamais venir briser. L'égoïsme de mes pensées me dégoute, et je resserre mes bras un peu plus fort autour d'elle, comme si je craignais qu'elle puisse les entendre. Après un moment qui me semble éternel, je pivote sans la lâcher pour fermer la porte derrière nous et ne pas offrir ce spectacle aux clients de l'hôtel. Je recule mon visage et délie mes bras pour pouvoir venir essuyer ces larmes qui me serrent le coeur et déposer un baiser sur son front. Les dernières larmes auxquelles j'ai du faire face était aux funérailles de son père, celles-ci me désemparent complètement parce qu'elles ne sont pas habituels. Ella gère par les cris, la fuite, la méchanceté parfois, mais jamais en se laissant aller à pleurer. Il y a des tonnes de choses que j'aimerais pouvoir lui dire, mais j'ai peur que mes mots viennent fissurer un peu plus son coeur, alors je me contente de la prendre à nouveau contre moi et la serrer fort.
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jeremiah & ella ▬ 21 octobre 2020 ; boston, usa - - - ✩
Je ne sais pas ce qui me fait le plus mal à ce moment même. Ne pas être enceinte ou alors la réaction de soulagement qui va émaner de mon frère quand je vais le retrouver plus tard. Je suis incapable de mettre un mot concret sur ce que je ressens et la manière dont je vais gérer tout cela. J'ai l'impression qu'on vient de me jeter dans un puit sans fond et la chute est interminable. J'ai presque hâte d'heurter le fond du puit pour sentir chacun de mes os craquer, pour avoir mal ailleurs et pouvoir me concentrer sur autre chose. Parce que le quart d'heure qui sépare le Manoir du Copley me semble sans fin. J'ai l'impression d'être assise pendant des heures, mes yeux glissés sur mon ventre. Et pendant ce temps, je me pose tellement de questions. Qu'est-ce que j'ai fais de mal, pourquoi le bon dieu me fait ça mais surtout, pourquoi est-ce que mon corps m'a fait penser que j'étais enceinte alors que ce n'est absolument pas le cas. J'ai bien entendu les explications hâtives de la gynécologue lundi sur les six tests positifs - quelle idée de tous les faire d'affilés, comme ça, avec la même urine - mais pourquoi ? Et je ne trouverais jamais la réponse à ma question, je le sais bien. J'y croyais déjà. Je me voyais changer la deuxième chambre - celle des invités - de ma suite en nurserie. Rien de bleu ni de rose. Des meubles blancs, un thème principal aux tons simples pour pouvoir décorer le tout avec des couleurs. Probablement celles de l'arc-en-ciel, refusant de participer au genrage de mon enfant dès sa plus tendre enfance. Mais tous ces plans sur la Comète s'écrase avant même d'avoir décollé et c'est terrible pour moi. Les échecs, je les collectionne ces derniers temps et celui là est mon plus gros, alors que je n'y peux rien. Pas de fausse couche. Juste une fausse alerte. Et dans les bras de Jeremiah, j'aimerais que tout aille mieux, que tout soit plus facile mais ça ne fonctionne jamais comme cela. Je suis mal, désespérée, brisée et je n'ai même plus aucune idée d'adjectif pour qualifier mon état personnel. Et je crois que le silence de ce moment est celui dont j'avais besoin. Pas pour réfléchir mais pour m'entendre. Il n'y a aucun mot qui me feront du bien. Aucune phrase toute prête qui me fera relever la tête et foncer comme j'en ai l'habitude. J'ai besoin d'un temps d'ajustement et celui que Jeremiah m'offre est précieux. Je sens ses bras se desserrer et, comme par peur d'être abandonnée, je croise mes doigts dans son dos. Il a interdiction de partir. J'ai vraiment besoin de lui. Ses mains sur mes joues, je relève le visage et pince mes lèvres que je sens trembler sans capacité de les contrôler. Je déglutis difficilement et profite de ces quelques minutes de plus contre lui avant de soupirer doucement. Putain mais à quel moment j'ai eu envie d'un enfant, à quel moment pleurer est devenu mon moyen d'expression. Je lève le regard vers Jeremiah et, mes yeux dans les siens, je pose mes lèvres sur les siennes. C'est l'histoire de quelques secondes à peine avant que je me rende compte de ce que je suis entrain de faire et de m'éloigner rapidement de lui, comme si je venais de me brûler. Je porte mes doigts sur mes lèvres et commence à sangloter réellement. Je sens mon corps trembler et je souffle Je suis désolée… J'aurais presque envie de me coller à lui, de l'embrasser jusqu'à demain pour ne penser à plus rien d'autre mais ce n'est pas juste pour lui, pour moi et encore moins pour nous. Je vais mal mais je n'ai pas besoin d'emporter qui que ce soit dans ma chute. Et ce n'est définitivement pas réglo pour moi. Mon dieu. Un baiser de quelques secondes et je ne sais pas pourquoi je l'ai fais. Peut-être parce que ça, au moins, je peux me flageller pour l'avoir fait…

@Jeremiah H.-Williams
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Je ne pensais pas qu'il était possible de se sentir aussi triste et soulagé à la fois. Jusqu'à ce moment précis, je n'ai pas réalisé à quel point Ella le voulait cet enfant, peu importe la situation compliquée dans laquelle elle était. Dans laquelle nous nous serions retrouvé à trois. Même si je sais que sa position sur le fait d'être mère a changé, j'ai du mal à comprendre que cette envie soit si soudaine mais surtout si pressante. Il n'y a aucune urgences, elle a vingt-huit ans et sort tout juste d'une relation qui lui a laissé le coeur en mille morceaux... Je ne pense pas que se consoler avec un bébé soit la solution pour elle se relever, mais je ne peux décemment pas lui livrer le fond de ma pensée. Ma meilleure amie souffre et aussi rationnelles soient mes pensées, ce n'est pas ce qu'elle a besoin d'entendre ce soir. Peut-être même jamais. Je déglutis lorsque sa lèvre tremble et entre-ouvre les miennes pour dire quelque chose, seulement aucun son n'en sort. Je la sais inconsolable. Sans que je ne puisse m'y préparer, les lèvres d'Ella viennent se poser sur les miennes et mon corps entier se tend à son contact. Trop abasourdi pour avoir un mouvement de recul, je contracte la mâchoire lorsqu'elle se recule et ne réfléchi pas vraiment avant d'attraper la main qu'elle porte à ses lèvres pour l'attirer contre moi à nouveau, avant qu'elle ne s'écroule. Si je ne m'y suis pas attendu et je n'y accorde pas une importance démesurée, pour la bonne et simple raison que des "baisers" du genre, il y en a eu des centaines entre nous, sans qu'ils n'aient réellement de significations. Mon coeur bondit-il dans ma poitrine avant d'aller se noyer jusqu'au fond de mon estomac ? Oui. Mais je ne parviens pas à lui en vouloir. Ce baiser veut tout et rien dire à la fois et mon esprit est à mille lieux d'aller lui donner un sens. " Shhh. " Je souffle et recule mon visage pour déposer un baiser au coin de son oeil, récupérant une de ses larmes sur mes lèvres, avant de la serrer contre moi un peu plus fort, caressant son dos pour la calmer.
Lorsque ses sanglots se font moins forts, moins fréquents, je m'autorise à délier mes bras autour de ses épaules et vient déposer un autre baiser sur son front, essayant ses larmes de mes pouces alors que mes mains entourent son visage. Mon regard dans le sien, je ne dis toujours rien et cherche juste à lui faire savoir que je suis là. Peu importe son état, peu importe son "erreur". Je fini par l'attirer vers le lit pour l'y asseoir et récupère une bouteille d'eau dans le mini bar pour lui la tendre, avant de m'asseoir à ses côtés et serrer sa main libre dans la mienne. " Dis-moi de quoi tu as besoin. " Fini-je par souffler, m'interdisant de lui sortir un tas de mots réconfortants qu'elle risque d'entendre partout. Le bébé qui décidera de prendre possession de son utérus et faire d'elle une mère aura beaucoup de chance, mais pour l'instant, elle a besoin de faire le deuil de ce bébé , car s'il n'a jamais existé dans son corps, il était déjà là dans sa tête.
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jeremiah & ella ▬ 21 octobre 2020 ; boston, usa - - - ✩
Je n'arrive pas à croire que je pleure comme une enfant parce que je ne suis pas enceinte. Si la Ella du passé voyait ce cinéma, elle serait complètement dingue et hurlerait à la vue de ces sillons sur mes joues. Elle crierait parce que je suis inconsolable, parce que c'est complètement fou mais elle crierait aussi parce que le maquillage coute une fortune et n'est pas sensé glisser au même titre que mes larmes sur mes joues. Je me sens si mal. Vide. Comme si j'avais un énorme trou à la place de l'utérus et que je ne retrouverais jamais cette partie manquante de mon corps. Et j'en veux au monde entier à ce moment précis. À Wesley d'avoir fais les choix qu'il a fait. À Dimitri d'avoir limite espéré que je ne sois pas enceinte. À ma mère pour sa leçon de l'autre journée. Au cancer d'avoir emporté mon père. À Snow de m'avoir abandonné à cette soirée il y a des semaines. À Margot de ne pas être là quand j'ai besoin d'elle - bien que je ne lui demande pas d'aide. Mais aussi à moi même. Parce que mon corps a jugé bon de me faire rêver pour rien. De me faire espérer pour des pâquerettes. La seule personne à qui je n'en veux pas, c'est celui qui est face à moi. Ma colère ne s'applique pas à lui et c'est bien pour cela que je l'embrasse. Parce qu'il est mon havre de paix, mon support, mon guide. Parce que Jeremiah est toujours le même, égal à lui même. Il est celui qui a traversé l'océan pour mon soutien, pour me dire les choses comme elles étaient, comme elles sont. Celui qui n'essaye rien, qui respecte mon choix, mes distances et ces barrières que je nous impose par pur égoïsme. Mais c'est aussi celui envers qui je faute. Ce baiser, je le veux, mais c'est aussi ma tristesse qui le guide. Parce que je sais que Jeremiah serait la personne parfaite pour tout me faire oublier. Mais ce serait l'utiliser et je refuse de faire une telle chose. D'où mes excuses bafouillées. Je m'en veux. Et si la culpabilité n'est pas assez forte, sa réaction est celle que j'attendais de lui et c'est cela qui déclenche un second flot de tristesse et de larmes. Je suis horrible, de ces personnes que l'on déteste dans les séries télévisées, celles qui font plus de mal que de bien autour d'elles. Sa main dans mon dos, je serre mon étreinte de mon côté aussi, de peur de m'écrouler au sol. De tomber plus bas que terre, où je suis déjà dans mon esprit. Je ne sais pas combien de temps on reste comme ça. Mais quand je sens ses bras s'éloigner de moi, je pleure moins - il n'y a plus rien à remplir, mes glandes lacrymales sont probablement aussi vite que mon utérus - et je le laisse me guider. Assise sur le lit, je retire mes talons hauts et attrape la bouteille qu'il me tend. Je le regarde et souffle Est-ce qu'on peut s'allonger et tu me prends dans tes bras ? Que je demande tout simplement, posant ma tête sur son épaule, les mains qui tremblent autour de la bouteille que j'ai en main. Je me redresse légèrement, débouchone la bouteille. Quelques gorgées avalées et je soupire doucement. Putain mais qu'est-ce qui m'arrive ? Que je lance, sans attendre vraiment de réponse. Je ferme les yeux quelques secondes et tourne le visage dans sa direction. Tu as des choses à faire cette après-midi ? Simple question pour voir combien de temps on peut passer là. Et d'ailleurs, je m'allonge bien mieux dans le lit, lui tendant la main pour qu'il me rejoigne. Merci d'être là. Que je murmure en me glissant dans ses bras. Ma cuillère à soupe à moi. J'attrape ses mains et me recroqueville doucement. Petit coeur brisé, il n'y a qu'avec lui que je veux être maintenant. Son souffle dans ma nuque, son corps contre le mien. Moi je, moi je, comme à mon habitude. Je suis désolée d'avoir été une meilleure amie aussi pourrie ces dernières semaines. Que je souffle en glissant ma main sur sa joue.

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Ne pas devoir passer à nouveau par un test de paternité est un soulagement, alors que je n'ai pas encore obtenu les résultats du premier. Si j'en suis venu à espérer de tout mon être que ce bébé soit de moi, j'ignore si je suis réellement prêt à assumer cette responsabilité à nouveau, ni même si j'en ai la moindre envie. Mes espérances reposaient uniquement sur le fait que je tiens à ce que Wesley reste le plus loin possible d'elle, ce qui aurait été toute somme impossible si Ella était enceinte, comme l'avaient annoncé les différents tests de grossesse. C'est six (sept ?) mois de flou qui nous attendaient, des mois où ni Wesley ni moi n'aurions su si cet enfant était le nôtre, tout en s'y attachant. Alors oui, égoïstement et malgré toute la peine que je peux voir dans ses yeux, je me sens soulagé de ne pas avoir à vivre cette épreuve. Peut-être qu'elle finira par le voir, elle aussi, que ce n'était pas le bon moment ni une situation propice, tant pour elle que pour le bébé. Si Ella mérite d'être maman, elle mérite aussi de l'être lorsqu'elle l'aura décidé et de vivre une grossesse sans le moindre tracas.
Je la guide vers le lit et m'installe à ses côtés, inspirant et expirant lentement. Un seul hochement de tête répond à sa demande, alors que je me débarrasse de mes chaussures en fronçant les sourcils. " Tu n'es pas une machine Ella. " Je dis, parce qu'il semble qu'elle aie besoin d'un rappel à ce sujet. La Ella que je connais ne laisse pas les émotions prendre le dessus mais tout garder n'est pas sain, il faudrait qu'elle comprenne qu'elle est en droit de craquer. Ça ne fait pas d'elle quelqu'un de faible, juste un être humain. " Je ne te quitte pas tant que ce n'est pas ce que tu veux. " Le communiqué de presse attendra, j'ai encore deux jours pour le faire. Une petite voix me rappelle que j'ai d'autres tests à affronter demain, et une conversation avec Cameron à avoir, mais je trouverai bien le temps de plancher à dessus quitte à sacrifier quelques heures de sommeil. Allongé, je laisse Ella venir se blottir contre moi et entoure sa taille de mes bras, venant déposer un baiser dans ses cheveux. Je ne sais pas à quoi elle fait référence lorsqu'elle parle d'avoir été une meilleure amie en carton, mais je la serre un peu plus contre moi pour lui signaler que je ne lui en veux pas. " Tu as le droit d'être égoïste et te faire passer en priorité de temps en temps. " Que je souffle. Ma meilleure amie a tendance à croire qu'être égoïste c'est naturel chez elle, mais c'est complètement faux. La Ella que je connais se couperait en quatre pour ses proches, quitte à y sacrifier son propre bonheur et c'est bien dommage qu'elle ne puisse pas se voir comme moi je la vois. " Je suis désolé de ne pas avoir fait plus ces dernières semaines. " J'aurais sincèrement aimé être capable de la soutenir mieux que je ne l'ai fait, à propos de cette grossesse, mais j'ai tenté de m'en distancer au maximum jusqu'à ce qu'on aie les résultats de la prise de sang. J'avais besoin de quelque chose de concret pour accepter la nouvelle, et j'aurais aimé qu'elle parvienne à en faire de même pour ne pas avoir le coeur brisé aujourd'hui.
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jeremiah & ella ▬ 21 octobre 2020 ; boston, usa - - - ✩
Je ne pensais vraiment pas réagir de la sorte. Il y a des semaines de cela, j'aurais surement été soulagé d'un résultat négatif, me disant que je l'ai échappé belle et que j'ai le temps pour penser à avoir un enfant. Seulement, la vie n'est jamais comme on espère qu'elle soit et aujourd'hui en est une nouvelle preuve. Et je ne sais pas ce qui m'accable le plus ; le fait que j'ai l'impression d'être une nouvelle fois abandonnée - ce qui ne m'avait jamais gêné, jusqu'au décès de mon père - ou que mon corps s'est cru drôle de me foutre ça dans les dents. Assise sur le lit, j'essaye de retenir mes larmes et de les essuyer aussi rapidement que possible lorsqu'elles glissent le long de mes joues. Je veux que ça s'arrête, tout ça. Je veux redevenir celle que j'ai toujours été. Forte, dure, incassable, intouchable. Mais ce n'est pas prêt d'être gagné, loin de là même on ne va pas se mentir. Ce nouvel évènement est un coup de massue pour moi. Ce serait plus facile d'en être une. Que je murmure en m'allongeant dans le lit de mon meilleur ami. Ça serait tellement plus simple d'être une machine ; pas d'émotions, pas de coeur, et je n'aurais pas passé les dernières semaines à me ronger à sang pour ma fin de relation et puis je ne serais pas là à souffrir comme je souffre en ce moment. Tout serait plus facile mais à force de contenir toutes ces émotions, je finis par éclater. Moi qui ne pleurait jamais, voilà que je chigne comme une enfant de deux ans et demi. Blottie dans ses bras, je ferme les yeux et l'écoute. Le droit d'être égoïste ? Mais c'est ce que je fais. Et quand je le fais, ça finit mal. Enfin, c'est l'impression que j'en ai. Bien entendu, quand il s'agit de ma famille, c'est un autre sujet de conversation. Je renifle doucement, soucieuse du bruit que je pourrais faire et me retourne pour lui faire face suite à sa dernière phrase. Comment ça ? T'es le seul qui ne juge pas, qui est là dès que je le demande... Il faut dire que je ne laisse pas grand monde dans mon petit cercle mais à la différence de Dimitri, lui ne me balance pas dans les dents qu'il espère que ce... fantôme ne soit pas de Wesley parce qu'il ne sait pas s'il pourra l'aimer. Je sais bien que ce n'est pas réellement ce que mon frère a dit et voulu sous entendre mais c'est comme ça que je l'ai pris. Et ça ne m'a pas fait du bien. Je suis désolée de t'avoir crié dessus à Chicago mais que l'idée de venir te soit venue de ma mère ou non, je suis contente que tu sois là Jem... Je crois que j'y arriverais pas sans toi. C'est mon pilier, mon meilleur ami, le n°1 de mes raccourcis contact et mon contact de sécurité en cas de soucis en Europe. Ici, c'est Dimitri. Je suis triste pour moi. Mais contente pour toi, tu sais. Je sais que ça aurait été difficile pour toi de pas savoir s'il était de toi ou non... Parce que je connais assez Jeremiah pour savoir que s'il venait à nouveau à être père, ce ne serait pas comme ça qu'il le voudrait, la situation avec Cameron étant assez difficile comme ça, je ne suis pas idiote.
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J'ai compris, à la seconde où elle m'a annoncé sa grossesse avec un sourire serein accroché aux lèvres, qu'elle aimait déjà ce bébé. Alors que je me serais attendu à une panique absolue, à l'énumération des raisons pour lesquelles Ella n'était pas prête d'être mère, j'ai eu droit à tout l'opposé, ce qui m'a complètement déconcerté et muré dans un silence de plomb. Qu'est ce que j'aurais bien pu dire ? Quel intérêt de détruire ses arguments un à un, si ce n'est celui de la faire paniquer avec moi ? Assez de personnes se sont portées volontaires pour lui balancer leur vérité au visage et lui briser le coeur au passage. J'ai donc fait ce que je fais de mieux depuis des années et pris sur moi, pour elle. Pour ne pas exploser, à la simple idée que cet embryon puisse être le fruit de sa relation avec Patterson. Jusqu'au dernier moment, je me suis interdit d'accepter cette grossesse, préférant me reposer sur une prise de sang que sur un bâton acheté en pharmacie et à moitié fiable... Et je me sens capable de respirer à nouveau. Jamais je n'ai autant espéré avoir raison, même si tout au fond, je ne croyais pas une seule seconde qu'un laboratoire viendrait contrarier le résultat d'autant de tests. C'est ce qu'on appelle un putain de miracle, même si je suis le seul de nous à le voir de la sorte. Mon coeur se brise avec le sien, parce que je ne supporte pas la voir souffrir. Il se brise à entendre le fond de ma pensée et tant d'égoïsme, mais je n'ai aucun contrôle ni sur ma tête, ni sur mon coeur.  " Dis pas n'importe quoi. " Je souffle tout en caressant ses cheveux, sa tête contre ma poitrine. Aussi insurmontable soit cette épreuve, elle la surmontera parce qu'elle est Ella Marriott. Si son coeur est brisé aujourd'hui, qu'il ne reste pas grand chose de ma meilleure amie dans la personne qui se tient devant moi, les pièces finiront par se rassembler pour reformer le puzzle. La femme forte. Je me contente de serrer la mâchoire à ses paroles, qui ne sont que mensonge... Si seulement elle avait accès au fond de mes pensées. Que dis-je, heureusement qu'elle n'y a pas accès ! Je n'ai peut-être pas émis de jugement, parce que j'estime qu'Ella n'est en rien responsable de cette situation - plus plus que Wesley ou moi ne le sommes, du moins - mais ça ne m'a pas empêché de mourir à petit feu ces derniers jours. Si je suis tout-à-fait honnête avec moi-même, je ne sais pas à quel niveau j'aurais été en mesure de la soutenir en cas de résultat contraire, mais il est à présent inutile de se poser la question, puisque ça n'en est plus une. " Tu avais toutes les raisons de crier, je n'aurais pas du te cacher qu'on avait été en contact. " Je ne suis pourtant pas certain que je ferais les choses différemment, si j'avais le pouvoir de revenir en arrière. Je suis à peu près sur qu'un ' Salut Ella, ta mère m'envoie pour récupérer les restes. ' n'aurait pas été une belle entrée en matière, quand bien même ça n'a jamais été mon intention. " Le mot difficile est faible... " Je soupire et la serre un peu plus contre moi. J'ai beau eut essayer de dresser le tableau, j'en ai eut la nausée à chaque fois et aie bloqué ses pensées, concentré sur la minime possibilité qu'elle ne soit pas enceinte. J'en viens presque à me dire que mon souhait a été exaucé et que je suis, de ce fait, responsable de sa souffrance aujourd'hui. " Je suis désolé que ça ne soit pas le résultat que tu espérais. " Je reste persuadé que c'est une bonne chose, même pour elle, mais ça ne m'empêche pas d'être désolé que son futur rôle de mère lui soit arraché alors qu'elle s'y voyait déjà.
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jeremiah & ella ▬ 21 octobre 2020 ; boston, usa - - - ✩
Ça fait mal. Terriblement mal. Je ne peux pas le nier et ne pourrais jamais le nier. J'ai l'impression d'avoir perdu une partie de moi alors qu'elle n'a jamais fais partie de moi et c'est bien ça le dire. Perdre quelque chose que je n'ai jamais eu. Et que je n'aurais peut-être jamais. Des fois, je préfèrerais être un robot, ne rien ressentir. C'était bien plus facile quand ma conscience me riait au nez à chaque fois que quelque chose de "triste" se passait dans ma vie. Je jure que je ferai tout et n'importe quoi pour retourner à ces moments où il n'y a que mon égo qui comptait et que chaque obstacle n'était qu'un trampoline pour moi. Là, je suis à terre et je ne sais pas comment je vais me relever. Parce que cet enfant, j'y croyais. Les pages de mon Pinterest sont pleines de photos de grossesse, de bébé, de trucs et astuces en tout genre. Parce que j'étais déjà à deux cent pour cent là dedans. Et c'est triste. Dieu que c'est triste et douloureux. Mais je vais devoir me relever. Reconstruire les routes sur lesquelles je vais avancer. Pas de sable mouvant, que du concret. Remettre mes idées en place et faire le tri entre ce que je veux réellement et l'illusion de ce que je veux. Parce que peut-être que mes caprices récents sont plus des illusions de bonheur qu'autre jour. Courir partout, fuir au moindre problème n'annonce rien de bon. Et je sais que ma psychologue va me le faire remarquer. "Ella, on ne fuit pas quand tout va bien". Mais rien ne va et c'est bien pour cela que je la paye quatre vingt dollars de l'heure. Pour m'aider, ce qu'elle fait de manière plutôt médiocre. Ou c'est moi qui ne veut pas vraiment être aidé, ce qui est fortement possible. Pas que j'aime souffrir, ni que je me complaise dans tout cela, loin de là. Mais c'est plus facile de se laisser submerger, de ne pas résister et de pleurer. C'est pas grave... Que je souffle doucement, au sujet de Chicago et de ma mère. On a tous les deux été un peu à côté de la plaque là dessus. Mais je ne sais pas s'il y a vraiment une bonne façon de réagir face à tout cela. Je devrais aussi m'excuser d'avoir débarqué à Londres pour lâcher ma bombe alors que sa vie était déjà sans dessus dessous. Mais ça, j'ai un peu plus de mal. Parce que c'est difficile et que je ne changerais rien, si c'était à refaire. Je voulais être là pour lui mais le timing a fait que ce n'était pas que ça. J'aurais du sauter dans le jet à la seconde où il m'a dit qu'il filait. Mais je voulais prouver un point, que je n'ai même pas réussi à prouver. Je ne peux pas faire sans Jeremiah. Je ne le pourrais jamais. Il est mon plus vieil ami, mon meilleur ami et celui avec qui je serai capable de traverser vents et marées. Mmmh.. Que je souffle doucement quand au fait qu'il soit désolé. Je sais que s'il le dit, il le pense mais mon cerveau et mon coeur savent à quel point il est soulagé aussi de l'issue de cette prise de sang. Je ne suis pas folle. Même Dimitri le sera, d'écarter la possibilité qu'il doive aimer un Patterson, comme si c'était la pire des corvées du monde. Jeremiah, c'est différent. Mais ça veut aussi dire que j'ai d'autres soucis... On n'obtient pas six tests positifs sans raison. Que je souffle doucement, sure de moi, comme si j'y connaissais quelque chose. J'apprendrais plus tard qu'on ne fait jamais deux tests aussi rapproché et encore moins cinq avec la même urine. Forcément, si un verre de vin est bouchonné, toute la bouteille le sera. C'est scientifique. Tu sais, je crois que j'ai voulu faire l'échographie en premier comme pour y croire plus longtemps... Que j'avoue, presque honteuse. Si on ne voyait rien à l'échographie, il restait toujours une minime chance que ce soit quand même positif... Alors qu'avec la prise de sang... Et on voit bien là toute la laideur de la chose ; je me suis volontairement poussée à repousser la prise de sang pour garder une lueur d'espoir. Et je crois que mes intentions n'étaient pas des plus saines. Oh Ella, réveille toi. Tu peux le dire, que je suis folle. Ou que j'ai envie de souffrir parce qu'il parait que pour souffrir, il faut vivre. Et plutôt que d'être amorphe, je veux que ça me tiraille de part en part, que je remette toute ma vie en cause, que j'en revois mes grands principes.
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Si je ne sais pas quand je serai prêt à être papa à nouveau, je sais, sans le moindre doute, que je n'étais pas prêt à traverser cette épreuve une deuxième fois, alors que les résultats venaient à peine de me revenir pour Cameron. J'aurais pu encaisser une grossesse, un bébé surprise, ma paternité... J'aurais surement fait mieux que juste l'encaisser, j'aurais fini par être le plus heureux du monde de voir la femme que j'aime me faire le plus beau cadeau. Sauf qu'il y avait cette possibilité que le bébé ne soit pas de moi, ce qui changeait totalement la donne. S'il me restait un (mini) espoir d'être concerné, il y avait surtout la peur de me donner corps et âme pour me retrouver sur le banc de touche au moment des résultats. De Wes ou de moi, j'aurais sans doute eut un rôle à jouer dans la vie de cet enfant, mais l'amour d'un père et celui d'un oncle n'a rien de comparable et mon coeur n'en aurait fini que plus meurtri de devoir l'aimer différemment.
J'écoute Ella me parler de potentiel soucis mais mon cerveau ne réagit pas tout de suite, encore anesthésié de l'annonce précédente. Je me répète ces mots à une ou deux reprises avant de relever son menton pour pouvoir l'observer. " De quel genre de soucis tu parles ? La gynécologue a dit quelque chose ? " Un taux anormalement élevé d'hormones, je peux tirer cette conclusion sans avoir suivi des études de médecine. Mes connaissances s'arrêtent néanmoins là, n'ayant aucune idée de ce que cela peut bien vouloir dire - ni de la gravité de la situation. J'obtiens, une semaine après m'être questionné, l'explication sur son envie de commencer par l'échographie et frotte son bras d'un geste réconfortant. J'aurais aimé, pour ma santé mentale, qu'elle commence par la prise de sang afin qu'on soit tous les trois fixés au plus vite, mais je ne peux pas lui reprocher d'avoir voulu y croire. Tout du moins, je ne peux pas me permettre de le faire à l'heure actuelle. C'était égoïste de sa part, mais ça le serait tout autant de la mienne de faire la moindre remarque à ce sujet. On avait chacun nos raisons, valables, de vouloir procéder différemment et je ne souhaite pas en discuter alors que le sujet est plus ou moins dans le passé. " Je n'ai pas attendu ce moment pour le savoir. " Que je souffle sur une note d'humour, bien plus détendu qu'il y a une heure. J'ai toujours ma meilleure amie, abattue, dans les bras, mais je n'ai aucun doute sur le fait qu'elle finira par se relever plus forte encore. Si être mère est vraiment ce qu'elle désire, Ella trouvera un moyen de le devenir. J'ai bien envie de lui demander ce qui a pu la faire passer du blanc au noir en si peu de temps, elle qui n'a jamais souhaité fonder une famille, mais je m'abstiens, parce que c'est une conversation qui peut attendre. Je suis à peu près certain de dire quelque chose qui lui fera du mal si je l'ouvre, raison pour laquelle je me contente de l'écouter et de resserrer mon étreinte autour d'elle.
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