@Ottis Heimann Peut être que c'est ça, ici et maintenant, le retour de bâton que t'as toujours redouté dans ta vie. T'es une professionnelle de la manipulation de la vérité, embellir les faits et les mots à ton avantage, moduler les apparences pour obtenir ce que tu veux de qui tu veux. Ca t'a couté certaines relations d'amour ou d'amitié, tes jolis petits mensonges, mais avec lui tout avait été différent. T'as eu si peur de le perdre dès le début que t'as abandonné ce trait de caractère pour en essayer un tout nouveau : l'honnêteté. Aujourd'hui, voilà qu'il est maitre du plus gros mensonge à ton intention. Impossible que cela soit une coïncidence, que tu ai à vivre aujourd'hui la douleur que t'as bien pu faire vivre de nombreuses fois. Tes volatiles pensées finissent pas se concentrer de nouveau sur ces mots. Tu pinces les lèvres et fronces fort les sourcils tu croyais sincèrement que je ne t'aime pas- ne T'AIMAIS pas assez pour vouloir continuer d'être avec toi ? Stylo à la con, tu regrettes de l'avoir balancé sur le bureau car t'aurais bien voulu lui lancer dessus. Lui lancer n'importe quoi, comme si celait aurait pu te retirer une partie de l'amertume, de la colère qui se met de nouveau à gronder en toi. Tu sursautes légèrement lorsqu'il se pose ses mains sur le bureau et se penche par dessus ce dernier, se trouvant plus proche que jamais depuis des semaines et te confrontant de son regard que tu ne peux plus fuir. T'as envie de lui crier à la figure qu'il dit n'importe quoi, qu'il a sa famille, sa sœur, ses amis, l'université, son avenir. L'argent de sa famille a ne plus savoir quoi en faire, voyager, voir le monde, vivre. A la place, tu mords dans ta lèvre pour te retenir avant de froncer les sourcils et ne pas savoir retenir ton air mauvais t'as intérêt à le faire. Tu lances si calmement que ça ferait presque peur. Ta lèvre tremble et tu te concentres si fort pour refouler le sanglot qui monte dans ta gorge. Tu perds complétement pied, l'impression que ton cœur s'écrase dans ta cage thoracique lorsqu'il évoque l'éventuellement de son absence. Tu croises de nouveau son regard, remarque l'émotion que t'as voulu fuir et ne sait pas retenir une larme qui s'échappe de ton œil alors que tu te lèves pour lui crier dessus si tu oses penser à abandonner, je viendrais moi-même t'étrangler dans ton propre sommeil. Le menacer de mort pour éviter la mort, bien Katalia, t'as encore des progrès à faire. C'est que, t'es prête à dire tout et n'importe quoi pour le faire entendre raison et que cela fasse son chemin dans sa tête. Moins plus moins égal plus.
(Katalia Borgia)