@Ottis Heimann C'est donc ça, tomber plus bas que terre et devoir garder la face ? Feindre d'aller bien jusqu'au jour où cela arrivera vraiment. Si ça arrive vraiment. Surement que ça arrivera, même si là tout de suite tu n'arrives pas à y croire. Toute cette discussion avec Danae t'a clairement mis au plus mal. Si pendant une seconde t'as pensé que le karma avait bien fait son travail, ton avis a changé du tout au tout lorsqu'elle a continué et que t'as compris que c'était vraiment grave. Personne ne mérite ça, surtout pas lui. Malgré ce qu'il t'a fait et la violence de ses mots. Pour la première fois depuis votre dernière discussion, t'as pleuré juste pour lui pour ce que t'as appris, et pas pour la fin de votre couple. Depuis t'es comme une loque sans vie, errant entre ton appartement et la pforzheimer house complétement vide à cette heure car c'est l'heure des cours, que tu sèches depuis que t'as appris. T'es loin d'être ravie de te retrouver ici, tu préférais de loin rentrer chez toi et retourner dans ton lit en jogging à te demander comment est-ce que tu pourrais bien trouver la force d'aller lui parler un jour. Tu veux faire vite alors tu montes dans le bureau des présidents pour laisser à Ottis un post-it énumérant tes idées d'organisation pour le prochain bizutage. T'aurais bien pu lui écrire un message mais dans un coup de sang, tu l'as bloqué de tous tes réseaux alors… Dans un ultime soupir, tu pousses la porte du bureau et entres pour te débarrasser au plus vite de ta mission. N'importe quel idiot arrivant à cet instant pourrait penser que tout va bien, que tout est normal chez toi, que tu le vis bien. Parce qu'à ton habitude, tu t'es bien habillée et maquillée pour sauver les apparences. Encore et toujours, ton ultime arme et rempart contre tout et tout le monde. Pourtant, ceux qui te connaissent n'auront pas à regarder tes pupilles plus de deux secondes pour comprendre que tous ces artifices ne sont pas honnêtes. Tu ranges le stylo dans le pot à crayons et commences te redresser pour sortir mais tu entends la porte se pousser et relèves sec le nez dans le but de lancer sèchement que le bureau est réservé aux présidents et que ce n'est pas un moulin à vent. T'ouvres la bouche mais tu restes interdite, silencieuse et complétement dépassée lorsque tu remarques qu'il s'agit de lui. Lui ottis tu souffles dans un murmure, ce prénom allant presque jusqu'à bruler tes lèvres lorsqu'il sort. qu'est ce que tu fait l- tu t'arrêtes au beau milieu de ta phrase, fatiguée par la question ridiculement bateau que tu t'apprêtais à poser pour l'empêcher d'en placer une. Tu frisonnes et termines de te redresser en refoulant le mal qui te prend la gorge. Y'a tellement de choses que t'aimerais lui dire, tellement. Pourtant, t'es si prise de court, blessée par cette colère envers lui que t'as pas pu vivre parce que t'as appris bien d'autres choses depuis oublie, j'allais partir, la place est libre.
(Katalia Borgia)