des retrouvailles hautes en couleurs ft. borges familia

15 octobre 2020 Finalement je me plaisais plutôt bien ici. Je ne pensais pas dire cela un jour, et pourtant. Même si un jour je retrouve mes filles, je pense bien revenir sur Boston. Je commence à m'y faire à cette grande ville, ses étudiants, surtout étudiantes, et ses habitants. Je commence petit à petit à trouver mes repères et à instaurer des petits rituels. Mais surtout, j'ai trouvé un endroit où travailler qui me plait. Un endroit où je peux exercer mon rêve: devenir DJ. Je me rappelle la première fois que j'en avais parlé à mon ex-femme : elle m'avait rit au nez. Tout comme la fois où je lui avais dis que je souhaitais voyager avec toute ma famille. Je crois bien que c'est à partir de ce moment où j'ai stoppé l'aimer. Nous n'avions pas les mêmes aspirations. J'avais une femme, deux adorables petites filles et j'ai tout quitté, pour n'avoir seulement que mon sac à dos sur les épaules. Mais je pense bien qu'il s'agit d'une de mes meilleures décisions. Malgré que j'ai du renoncer à mes filles pour cela. Mais il n'est jamais trop tard pour tenter de renouer avec elles, n'est ce pas. Malheureusement, je ne sais pas où elles se trouvent. Les Etats Unis sont grands... Et qui me dit qu'elles sont encore sur ce continent là? Mais ce soir je n'allais pas y penser. Une grosse soirée se préparait et j'étais venu plus tôt pour aider à tout installer.

Alors que je faisais une petite pause et que je cherchais une boisson en dessous du bar, j'entendis une voix féminine m'ordonner de me donner une boisson. C'est une façon de demander? Je me relevais, prêt à engueuler la jeune femme. "Tu te crois où? Chez ta mère?" Mais dès lors que je croisais son regard, je me tus. Je pense bien avoir eu, ce qu'on peut appeler un bug. Elle me disait quelque chose. Mais qui?

@Vesta Borges

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w/ @Victor Borges

Ce n'est pas sa journée à Vesta. Elle est en retard pour tout, elle a la tête ailleurs... Probablement que son esprit est encore perdu auprès d'Edgar qu'elle n'arrive décidément pas à ce sortir de la tête. Et puis ce nouveau DJ qui arrive ce soir, la belle ne savait pas à quoi s'attendre mais elle avait zéro patience en arrivant au badgirlz. Quelqu'un trainait déjà accroupi derrière le bar alors elle tapa sur le comptoir pour se faire entendre avant de lancer : « Vodka-redbull, j'ai besoin d'un coup de fouet là... » dit-elle en essayant de se pencher un peu pour voir qui était au service aujourd'hui. Elle sursauta lorsque la personne se redressa brutalement, évitant de justesse un coup de tête dans les deux.  « Fais gaffe ! » lança-t-elle fort avant de ressentir un sentiment de chute libre intense. Ses mains s'accrochent au rebord du bar alors que ses yeux détaillent rapidement son visage. Y a pas de doutes possible. Elle eut détourner le regard, se reprendre mais elle a peur que ce soit un rêve, qu'il disparaisse. Elle est à deux doigts de vomir même. Perdue, elle secoue la tête d'incrédulité, elle ne sait pas comment se reprendre, parler lui paraît impossible, tenir debout même. Elle se laisse finalement glisser au sol et colle son dos contre le bar, comme si elle pouvait se cacher de lui. Le regard droit devant elle, elle essaie de reprendre sa respiration qui s'entrecoupe. Crise d'angoisse ? Crise de larmes retenues ? Etat de choc ? Difficile de dire ce qui la traverse. Tout semble au bord d'exploser, ses yeux sont remplis de larmes, ses lèvres tremblent comme avant un cri, sa poitrine se soulève de manière comme avant une crise d'angoisse. Ce n'est pas possible. Ca ne peut pas être lui.

15 octobre 2020 Elle me disait définitivement quelqu'un, mais qui? En la voyant se baisser, et se cacher? Je me dis qu'elle, m'avait reconnu. Et sa réaction n'était pas bon signe. Qu'ai-je bien pu lui faire? Je tournais sur moi-même, derrière ce bar, à la recherche de sa tête. Je recensais toutes mes ex et conquêtes un peu lointaines. Mais ça ne me dit rien. Je décidais alors de lui faire son vodka-Redbull tout en continuant à tenter de me rappeler de qui il s'agissait. Et au moment où je remplissais le verre de Vodka, j'eus l'illumination. Elle me faisait penser à mon ex-femme. J'en oubliais presque le verre que je remplissais. N'étant pas mon ex-femme, ça ne pouvait qu'être elle. Ma fille, Vesta. Mon autre fille me ressemblant. Mais Vesta a toujours ressemblé à sa mère. Je n'en revenais pas. Je revins à la réalité. Le verre a moitié de vodka. Bon tant pis, j'imagine qu'elle a besoin d'un bon remontant. Je cherchais alors le Redbull. Une fois le verre rempli, je passais de l'autre côté du bar. Je m'assis à ses côtés. Son verre à la main et le reste de la canette de Redbull pour ma part.

Je n'avais pas imaginé nos retrouvailles de la sorte et de ce fait, je ne savais pas quoi lui dire. Par où commencer. "Bon, on peut être sur que tu n'es pas chez ta mère..." Je la vis me regarder. Je souris, faisant référence à ce que je lui avais dis plus tôt, voulant engueuler cette jeune femme. "Bah quoi? T'imagines ta mère être propriétaire d'un tel endroit?" Je lui tendis son verre. "Désolé, je ne suis pas barman, je crois que je l'ai un peu trop corsé." Mon regard dans le sien, j'étais maintenant sûr qu'il s'agissait bien d'elle. J'aurais voulu la prendre dans mes bras mais je ne savais pas si elle me portait dans son cœur ou non. Du fait de les avoir en quelque sorte abandonné.

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Vesta secoua la tête fébrilement, elle ne savait comment elle devait réagir mais la crise d'angoisse semblait dangereusement gagner du terrain malgré tout. Elle releva les yeux vers le plafond en essayant de calmer sa respiration... Elle ferma les yeux et sursauta lorsque la voix qui l'avait bercée toute son avance réapparut à son oreille. Elle faillit faire tomber le verre qu'il lui tendait. Elle le prit et but une grande gorgée, s'en renversant même un peu. La voix hoquetante sous l'effet du choc, elle répondit, presque en colère : « Comment tu peux être aussi calme putain ?! » demanda-t-elle. Est-ce qu'il l'avait attendue là ? Juste pour la surprendre ? Il avait eu l'air un peu étonné pourtant mais elle ne comprenait pas qu'il n'était pas plus choqué ou plus ému. Elle se sentait seule dans son émotion... Mais c'était la grande malédiction de Vesta ça, être seule à ressentir quelque chose. Elle souffle en posant son front sur ses genoux. Elle ne lui en voulait pas tant que ça d'être parti à l'époque, elle comprenait que c'était invivable... Mais maintenant qu'ils se revoyaient, elle avait l'impression qu'il était à peine affecté par le fait de la revoir et ça, ça la blessait au plus profond de son coeur. Elle avait rêvé de ces retrouvailles, des centaines, des milliers de fois, de se jeter dans les bras l'un de l'autre en pleurant de soulagement de se retrouver, comme le soulagement d'un enfant qui retrouve son père après s'être perdu au supermarché. « Qu'est-ce que tu fais ici ? » finit-elle par demander en cherchant son paquet de cigarettes. Ses mains tremblaient tellement qu'elle avait du mal à allumer sa fichue clope. « J'ai cru que t'étais mort... » dit-elle d'une voix tremblante et fatiguée.

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15 octobre 2020 Lorsqu'elle me demanda comment j'arrivais à être aussi calme, moi-même je me posais la question. Et je me rendis alors compte que ça pouvait être mal interprété. Je ne voulais pas qu'elle pense que je ne suis pas affecté de la revoir. Au contraire, je suis le plus heureux. Juste sous le choc aussi. Mais au vu de sa réaction à elle, il faut bien que je la canalise. A quoi bon être deux à être sous le choc? "J'imagine que j'essaie de l'être pour toi..." Je tentais un petit rapprochement en posant une de mes mains sur sa cuisse. Heureusement que c'est ma fille. "Et aussi surement parce que je ne sais pas comment tu vas le prendre, de me revoir." Je ne savais pas si elle allait me gifler, me crier dessus de les avoir abandonné, ou si encore allait se jeter dans les bras... Et je ne voulais pas la prendre dans mes bras si c'est pour qu'elle se mette en colère contre moi par la suite. J'essayais de faire les choses doucement, malgré le choc de ces retrouvailles.

"Ici? A Boston ou ici, dans ce bar?" Surement les deux car quelles étaient les probabilités que l'on se retrouve aussi facilement dans cette ville d'Amérique, et qui plus est, dans ce bar précis. "Je suis revenu il y a quelques mois en Amérique... Justement pour tenter de vous retrouver, toi et ta sœur. Mais je ne savais pas que tu étais à Boston." Je pris une gorgée de ma boisson énergisante avant de rajouter. "D'ailleurs, je ne savais même pas par où commencer les recherches." Mais qu'est ce que j'étais heureux que le destin se soit chargé de nos retrouvailles. "Et je suis dans ce bar, car je suis le DJ de ce soir." Lorsque je m'entendis lui dire ça, je me mis à rire. Ca allait encore plus la choquer. Son père, DJ, alors qu'avant j'étais un simple électricien, qui tentait de survivre.

Lorsque je l'entendis me dire qu'elle me pensait mort, des larmes montèrent directement et je ne pus m'empêcher de la prendre dans mes bras. "Excuse moi... Je ne voulais pas." J'aurais aimé pouvoir garder contact avec elles, leur envoyer des cartes postales dans chaque ville que j'ai pu visiter. Les appeler pour leurs anniversaires et tout grand évènement de leur vie. Seulement leur mère a tout fait pour que cela ne puisse pas se faire. "Saches que je t'aime Vesta. Et tu as toujours été dans mon coeur et mes pensées. Chaque jour."

@Vesta Borges

HJ:

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w/ @Victor Borges

Normalement, un mec qui posait ses mains sur sa cuisse sans permission, c'était un coup de poing dans les dents et Vesta sentit son corps se tendre lorsque les mains de son père s'y posèrent. Elle n'était plus une petite fille. Il n'avait aucune idée de ce qu'elle était devenue pendant dix ans. Elle était une machine de guerre. « Moi non plus je sais pas... » répondit-elle, ne sachant sincèrement pas comment elle réagissait à ces retrouvailles. Elle avait l'impression d'être dans une fine armure mais que toutes les émotions opposées attaquaient sa poitrine avec force. « Ici... » répondit-elle sans donner plus de précision, comme si c'était plus clair, où qu'elle était tout simplement trop émotionnellement éreintée pour donner plus de détails. Il était DJ ? La jeune femme eut un rire amer. « Le destin a un humour de merde... » dit-elle en regardant son père en secouant la tête. Devait-elle déjà préciser qu'elle dansait dans des tenues pour le moins provocantes ici ? C'était pas officiellement un stripclub comme le Nirvana mais même si c'était plus classe, ça restait extrêmement sexualisé. Son rôle était de donner aux gens envie de danser, de boire et de se rencontrer... Le sexe était le dénominateur commun.

Lorsqu'elle avoua qu'elle avait fini par croire qu'il était mort, elle fut étonnée que ce fut ça qui fit chavirer l'homme. Elle releva les yeux pour voir ses yeux pleins de larmes et se retrouva rapidement enfermé dan ses bras. Elle trembla un peu et puis son odeur, cette odeur qui l'apaisait depuis qu'elle était née, qui envahissait ses narines. Elle serra ses mains dans son dos et le s'accrocha à sa veste, les larmes roulant sur ses joues. Elle n'avait pas le courage de se débattre, de le repousser.  « Dix ans ça fait long quand même... » dit-elle avec une voix qui était très proche de sa voix de pré-ado. Mi-boudeuse, mi-triste. Mais ses mains disaient la vérité et s'accrochaient comme elles pouvaient à son père.

15 octobre 2020 Ces retrouvailles j'en avais rêvé. J'avais imaginé des tonnes de scénarios et en fonction, j'avais imaginé ce que j'aurais dis. Mais évidemment, rien ne se passait comme j'avais pu l'imaginer. Du coup, je ne savais ni quoi dire, ni quoi faire. Je ne pensais pas la retrouver dans ce type de bar. Je suis DJ, mais je sais comment se termine les soirées et je sais ce qui peut s'y passer. C'est aussi une raison pour laquelle j'aime cet endroit. Il m'est déjà arrivé de terminer la soirée avec quelques danseuses et serveuses. Il faut dire qu'apparemment c'est plus sexy d'être DJ qu'électricien. "Et toi, tu fais quoi ici?" Lui demandais-je, curieux. Il y avait tellement de choses que j'aimerais savoir. Tellement de questions à son sujet. Bien que je savais que je ne pourrais pas tout savoir maintenant. J'imaginais bien que nos retrouvailles allaient se faire sur le long terme. "A part boire des Vodka-Redbull." L'endroit n'étant pas encore ouvert, j'imaginais alors qu'elle devait travailler ici. Et la première idée fut qu'elle devait être serveuse. A aucun moment l'idée de la danseuse survola mon esprit. Ou alors je ne voulais tout simplement pas y penser. Non, ma petite Vesta ne pouvait pas être danseuse ici. Bien qu'elle ne soit plus si petite que ça.

Oui, en effet, 10 ans c'était beaucoup. J'avais laissé une pré-adolescente et j'avais maintenant une femme en face de moi. Je la regardais et lui caressais la joue. "Ca te va bien cette coupe de cheveux." Lui dis-je avec un petit sourire. Elle n'avait pas tant changé que ça. Je me demandais comment je n'avais pas pu la reconnaitre tout de suite. Elle avait le même visage et surtout les mêmes mimiques.

@Vesta Borges

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Vesta se détacha doucement de lui lorsqu'il se mit à poser des questions. Ok, on se lançait tout de suite dans le vif du sujet. C'était une conversation qui devait pouvoir sembler banale pour n'importe qui mais pour Vesta "ce qu'elle faisait" c'était carrément plus compliqué. Son père n'était déjà plus là quand elle avait rejoint le gang, avait commencé à cumuler les petits boulots, légaux et illégaux. Si elle devait résumer sa fille aujourd'hui à Boston : elle faisait partie d'un gang d'irlandais, elle dealait, volait, servait à mettre des coups de pression et à récupérer de l'argent, et légalement elle était danseuse au badgirlz et stripteaseuse au Nirvana. Tout ce qu'un père rève pour sa petite fille chérie, non ? Ses mains s'était assez calmées pour qu'elle puisse s'allumer une cigarette. Personne ne l'engueulerait, pas en les voyant assis tous les deux par terre en tout cas. Elle secoua un peu la tête. « Alaska m'a donné un job ici quand je suis arrivée d'L.A. en janvier... Je suis danseuse. » dit-elle en regardant son père. Ce n'était pas une fierté d'annoncer ça à son père mais c'était de loin le moins graves de tous ses jobs. « Et toi t'es devenu DJ du coup... c'est plutôt cool. Ca te plait ? » demanda-t-elle en essayant de se dire que ce n'était pas si bizarre d'imaginer son père DJ. Mais ça l'était quand même. Elle avait mille questions et il devait en avoir aussi mais elle savait qu'elle n'était pas prête à tout aborder. Elle avait appris, par sa crise d'ado, à rejeter le comportement de sa mère - aussi parce qu'elle l'avait sous la main - et maintenant qu'elle avait son père face à elle, il y avait beaucoup de colère et de tristesse qui s'éveillaient. Elle n'était pas sereine et ça se voyait. Le fait qu'elle vienne de vivre une histoire d'amour qui lui ait mis le coeur à vif n'aidant pas, évidemment. « Merci.. » dit-elle automatiquement au compliment de son père en passant une main dans ses cheveux.

15 octobre 2020 Tout en m'imaginant les retrouvailles avec ma fille, je me les étais imaginé aussi. Tout d'abord physiquement. Mais aussi professionnellement, dans leur vies. Je m'étais créer des filles parfaites, mais aussi des rebelles. Et tout comme les retrouvailles, la réalité était toute différente de mon imagination. J'avais imaginé ma Vesta, comme sa mère, avec de longs beaux cheveux et un style... disons, un peu plus naturel. Au lieu de cela, je trouvais une Vesta au cheveux courts et avec un style plutôt particulier. Et qui plus est : une danseuse dans le bar où je travaille. Et je sais pertinemment comment sont les danseuses ici. Le temps d'assimiler cette nouvelle, je réfléchis aussi au type de père que je voulais devenir avec elle. Le papa collant? Chiant? Protecteur? Cool? Le papa copain? Mais ce n'était pas de moi dont il s'agissait, mais plutôt de Vesta. Quel type de père souhaitait-elle? Et cela, je ne pouvais pas encore le savoir, pas à l'instant précis. "D'accord." Je ne savais pas quoi lui dire de plus, ah si. "Promets moi de danser gentil ce soir, alors." Et à partir d'aujourd'hui je demanderais à ce qu'ils ne fassent pas travailler ma fille si innocente les jours où je suis là. Il y a des choses que les pères ne souhaitent pas voir. "Au fond, ça a toujours été quelque chose que je souhaitais faire oui..." Et je m'arrêtais là. Ne voulant pas descendre la mère de Vesta. De l'eau avait coulé sous les ponts et je n'étais pas là pour raconter des choses sur mon ex-femme. Non. Profitons pleinement de ce moment, à deux. Je la regardais fumer. N'aimant pas trop cette idée, mais il y avait une chance sur deux pour qu'elle fume, alors bon. Puis je ne suis pas le mieux placé pour parler. Je ne fume pas de cigarettes, mais j'aime me rouler un petit joint tous les soirs, alors bon... Qu'est ce qui est pire? "Ta soeur est ici aussi?" Je ne pouvais pas ne pas poser cette question.

@Vesta Borges

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Danser gentil ? Cela faisait dix ans que le mec n'avait pas pointé le bout de son nez et il lui disait déjà comment faire son boulot ? Elle serra légèrement les poings par réflexe mais souffla un coup et tenta de rester calme. Il ne savait pas encore la guerrière bouillante que Vesta était devenue. « Je vais demander à ce qu'on me mettre sur un des postes hors de ta vue...  » dit-elle pour ne pas dire "danser gentil" n'était pas vraiment dans les pré-requis de son travail dans ce lieu. Elle essuya les restes de larmes sur ses joues et souffla un coup. Elle essayait tant bien que mal de se donner une contenance. «Tant mieux... Si t'as trouvé ta voie. » dit-elle lorsqu'il dit qu'il avait toujours voulu faire ce métier. Il avait l'air si sage que pour mener la vie de DJ, ça faisait bizarre. Elle but quelques gorgées de son vodka-redbull, détaillant son visage pour voir ce qui avait changé.  « Non Catalina est restée à L.A., maman aussi... J'ai tout quitté sans donner de nouvelles. Elles savent pas que je suis ici. » dit-elle en se rendant compte de l'ironie de la situation. Vesta et son père avaient fait la même chose au fond. « Tel père, telle fille, je suppose... » ajouta-t-elle. Même si Vesta savait qu'elle avait quitté sa famille pour les protéger, pour ne pas mener ceux qui voulaient la tuer à ceux qu'elle aimait.