(veïalia) i had to fall to lose it all

@Veïa Alvisio Pendant une seconde tu t'échappes, tu attrapes de ta main libre le téléphone dans ta poche et pianotes rapidement un message à Cole pour lui demander d'aller attendre et chercher Rosalia à ta place. excuse moi, je préviens juste ma cousine, qu'elle ne s'étonne pas de ne plus me trouver dans le couloir… Car il est impossible, inconcevable que tu l'abandonnes, pas maintenant. Pas quelques instants après lui avoir promis rester avec elle, pour elle. Rosalia ira très bien si c'est Cole qui vient la chercher à la sortie de son rendez-vous. Veïa elle, n'ira pas bien si tu l'abandonnes encore et déjà si vite, tu le sais. T'as pas envie de la laisser, t'as envie d'être là pour elle, aussi longtemps qu'elle te permettra de l'être et bien plus. Les mots sont durs et blessants cependant, tu comprends ses craintes… Toi-même c'est l'une de tes pires hantises, qu'on se détourne, qu'on t'arrache l'attention qu'on veut bien te donner. D'habitude victime de ce trait de caractère, t'es aujourd'hui devenu bourreau auprès de celle qui compte pourtant tellement pour toi. je ne t'abandonnerais pas. plus. tu corriges avant de mordre l'intérieur de ta joue. Cette promesse elle n'est pas en l'air. Elle n'est que de mots mais elle sera d'actes si Veïa accepte d'avoir la patiente de te donner ta chance. Sa voix qui tremble encore, qui tente de sauver les apparences, ses mots qui font mal et ce cœur qui bat bien trop fort dans ta poitrine lorsque qu'elle se cache de nouveau dans tes bras. Ta respiration s'engouffre dans ses longueurs d'or, tes mains glissent sur son dos frêle, agité de sanglots, tu pinces les lèvres et fermes fort les paupières pour trouver le courage d'être forte, forte pour elle. tu mérites le bonheur, tu mérites l'amour, le soutien, la joie. Un avenir radieux et des mains qui la tireront vers l'avant et/ou l'aiderait à se révéler lorsqu'il le faudra. et tu l'auras tout ça V, c'est vrai. Et certainement qu'elle n'y croira pas. Toi t'y croira, pour elle ; si fort, jusqu'au jour où cela arrivera.

Comment reprendre son souffle correctement quand le trou dans vos poumons est si grand qu'il n'arrive même plus à contenir l'air. En vouloir la vie au point, parfois, de penser de vouloir en finir. C'est affreux et si horrible que s'en en devient insipide. J'en oublie tout ce qui se trouve autours, même la raison qui aurait pu l'emmener dans ces lieux. Au point d'oublier qu'elle aurait pu subir les mêmes angoisses que les miennes d'un bébé envolé trop rapidement avant même d'avoir eu la chance de l'accepter. «Ne me fais pas des promesses en l'air.» Plus jamais, pas quand je retrouve enfin tes bras et tes oreilles pour cueillir mes sanglots dont je n'ai plus la force de dissimuler. Incapable d'être une statue de pierre à nouveau et de faire bonne figure. J'écoute tes mots qui ne font aucun sens à mon esprit, qui me semble révolue depuis quelques déjà. J'ai toujours eu ce besoin de vivre, de connaitre la vie, de vivre tout ce qui m'avait échappé à l'adolescence et l'enfance. Sans doute que, les malheurs, eux aussi, ils voulaient leur part dans l'équation, enfant protégée et enfermée, mon seul malheur n'avait été que de pas connaitre la liberté et l'amour de ses parents. «Je pars...» dis-je en me détachant, passant mes mains sur mes joues presque translucides. «Je m'en vais à Londres, j'ignore pour combien de temps, mais j'ai besoin de m'isoler.» Et de faire la paix avec moi-même. Avec tout ma culpabilité et mes parcelles d'ombres que je tente encore d'envoyer à la lumière. Parce qu'à cet instant précis, je sais très bien que personne ne pourra le faire pour moi, mon unique combat.

@Veïa Alvisio T'as bien des craintes, dans ce monde, dans cette vie. Parmi lesquelles celle de décevoir, de ne pas/plus être là, de faire subir aux autres ce dont t'as horreur qu'on te fasse. Une autre crainte, celle ne pas savoir tenir une promesse, malgré toute la bonne volonté du monde. Si bien que, la plupart du temps, t'arrives relativement toujours à trouver une parade pour éviter de prononcer les fameux mots, ceux qui t'engagent, sans concessions. Mais avec Veia, impossible de trouver ni même de chercher une parade. Rien ne saura la rassurer, même pas ces mots alors… Tu y crois, vraiment, tu veux et vas t'y venir, c'est pourquoi t'es capable de répondre c'est pas une promesse en l'air. Et cette nouvelle promesse, celle d'un demain moins difficile, tu vois bien qu'elle n'y croit pas non plus. Elle recule, elle t'échappe et elle parle si bas que pendant une seconde, t'es là à te demander si tu ne l'a pas rêvé. Londres. Seulement ce petit mot fait prendre tout son sens à sa phrase, et te resserre le cœur tellement fort et tellement durement. qu- quoi ? Comment ça elle part ? Comment ça Londres ? T'es pas sure de comprendre pourtant elle n'ajoute rien, aucunes explications que tu vas donc toi-même devoir aller chercher pourquoi Londres, pourquoi si loin ? Elle recule le buste et se détache de ton étreinte et, honnêtement, t'es déjà l'impression de la sentir loin. tu ne seras pas seule, au moins ? Tu déposes une main sur son genoux, le serre inconstamment entre tes doigts fébriles, comme incapable de la lâcher totalement de peur qu'elle s'évapore dans un écran de fumée, comme un mirage. Non, tu ne veux pas qu'elle parte.

Je veux bien y croire, tu sais. Encore et encore, de plus en plus fort, que tu seras là cette fois. Ton épaule de nouveau offerte à moi et tes mots réconfortants que tu avais le don de m'apposer, autrefois. On avait été là si souvent l'une pour l'autre, dans nos bons moments comme nos pires, on a grandi depuis notre arrivé à Boston. Pour la première fois, c'était moi qui se rebellait et qui refusait d'être mise de côté de nouveau. «Ne la brise pas alors.» C'est un avertissement dont je n'ai pas à l'habitude, mais aussi une sonnette d'alarme que tu peux entendre jusqu'au creux des tympans. C'est maintenant ou jamais, aucun retour en arrière possible. Tout est entre tes mains Katalia. Ton regard se couvre d'une anxiété qui se transmet jusqu'à moi quand je t'annonce mon départ. Mes valises dont déjà faites, je pars ce soir, le coeur déjà décidé et la tête qui a besoin de s'évader et oublier. «Parce que Londres me fait du bien.» Parce que Londres, c'est loin, de tout et surtout de Boston. «Je pourrai vraiment oublier là-bas, ici j'y arrive pas.» Tout me revient toujours sans cesse à ta tête et je dérape, incapable de me contrôler une seule fois. Au point de demander à mon ex de m'accompagner avant de me faire fixer un stop à nouveau. «Oui, j'ai besoin d'être seule. Avec ma tête et mes blessures.» Pour trouver le moyen de les panser correctement et retrouver la V' que j'ai perdue, celle qui me manque tant. Je dépose ma main sur celle qui tu as apposé sur mon genoux, caressant de mon pouce cette dernière. «T'as pas à t'inquiéter pour moi.» Laissez-moi partir, le besoin est trop pressant.

@Veïa Alvisio Tu serais clairement capable de lui répéter encore et encore, cette promesse, si c'est cela qui pourrait lui permettre d'y croire. Tu hoches doucement la tête de haut en bas à ses mots, tes doigts serrant un peu plus son genoux comme une réponse de par tes gestes. L'explication te fait mal mais tu peux la comprendre. Toi qui a fuit vers l'Italie, vers Milan il y a de cela quelques mois, aller contre ses mots jurerait avec ton propre comportement. A ce moment là, elle avait été là pour comprendre, pour te soutenir, elle avait surement même été la première de tous, alors aujourd'hui, c'est à toi de lui rendre la pareille. je- je comprends. Sa main qu'elle dépose sur la tienne fait naitre une certaine chaleur dans ton cœur, et te pousse même à croire qu'elle serait capable de trouver la force de t'en parler s'il lui arrivait quelque chose là bas… T'as envie d'être là pour elle, au quotidien, mais pour cela, forcée de constater que tu devras l'être à distance dans un premier temps. j'te souhaite de trouver ce que tu cherches là bas, et si t'as besoin, tu m'appelles d'accord ? je t'écrirais si tu le veux bien. Apprendre que ses valises sont déjà prêtes te fait mal, mais tu gardes le silence, ayant décidé d'accepter ses explications. Tu retournes doucement ta main pour lui offrir ta paume, qu'elle y dépose la sienne avant de l'inviter à se lever derrière toi. je te raccompagne chez toi ? sans attendre sa réponse, tu réserves un taxi, ne pouvant demander à Cole de vous ramener car il devra attendre Rosalia à ta place. Hors de question de laisser Veïa rentrer toute seule chez elle. Hors de question de, de nouveau la laisser seule et sans toi.

FIN DU RP