# Nightcall | ft. Valentin

Les derniers coups que je venais de lui mettre m'acheva. Pas totalement évidemment, mais ça faisait bien trop longtemps que je n'avais pas encaissé autant de coup, même au football. J'en encaissé de temps en temps, mais c'était un tous les mois à tout cassé. Là, c'était un peu trop dur. Mais je n'allais pas ma laisser vaincre de la sorte. Je reprenais doucement mais avec précipitation mon souffle alors que je sentais déjà son prochain coup sur moi. Sauf que ce fut le néant sur mon visage. Je ne sentais que les douleurs qu'il m'avait déjà faite, et vit apparaître Kara entre nous. Hein ?! Quoi ? C'est quoi ce délire ? Pourquoi elle s'interpose ? Elle ne devrait pas, je sais très bien me débrouiller ! Bon d'accord, tout le monde nous regardait et on allait pas tarder à se faire virer. Mais si c'était le cas, je ne vais avoir qu'une seule envie je me connais, c'est de me barrer. Surtout si on a plus le droit de se battre. Et puis je me suis assez défoulé pour aujourd'hui, surtout que Kara m'a permis malgré elle, de revenir sur terre. Et l'autre idiot qui lui demande d'une façon bien trop amicale si elle va bien. Parce qu'ils se connaissent ?! Super. Et voilà que ma mâchoire me lançait un peu trop. S'il me l'a déboité je sais pas ce que je lui fais à ce gros couillon de merde ! Mais j'arrive encore à la bouger, c'est plutôt bon signe pour lui. Mais avant de pouvoir dire ouf ou quoique ce soit d'autre, voilà que le videur arriva en trombe et nous balança dehors. Franchement, je n'avais ni la force ni l'envie de continuer à me battre. Je ne sais pas si c'est le fait que Kara soit là à présent, mais ça doit y jouer certainement bien plus que ce que je ne peux imaginer. Puis je sentais mon nez couler. Ça ne pouvait être que du sang. Je m'essuyais du revers de la manche de ma chemise blanche et grognait entre les dents J'me casse. Je n'ai même pas envie de m'expliquer auprès de Kara, j'ai juste envie de me coucher et de ne plus penser à ce connard. Rien à foutre qu'il me traite de lâche ou de mauviette, je suis bien plus mature que ces conneries.

J'étais cuit, je pouvais dire au-revoir à mon taff c'était certain. Big nous balança dehors comme de la merde et je posais mes mains sur mes genoux pour reprendre mon souffle. Je jaugeais l'autre du coin de l’œil et crachais le liquide acre qui coulait dans ma bouche pâteuse. Je passé le pouce sur ma lèvre endolori et pestais contre moi-même. Putain mais qu'est ce qui venait de se passer ? Je me relevais péniblement et regardais l'insigne de sortie de secours qui clignotait de façon irritante au dessus de nos tête. Je fourrais ma main dans la poche arrière de mon jean dégueulasse et soufflais fatigué lorsque j'en sortit mon paquet de Lucky démantibulé. Jme casse. Balanças le grand chevelu en se dirigeant vers la sortit. Je le regardais partir sans grand intérêt et glissais la clope entre mes lèvres avant de l’allumer. Je grimaçais en l'observant prendre la sortit. Je ne savais pas pourquoi mais j'avais comme l'impression que j'avais été un peu trop loin et je ne voulais pas que cette stupide histoire ne cause des problème. Je crachais ma fumée et serrais les dents avant de balancer mettant de côté ma fierté. «  Hé, mec ! » je pinçais les lèvres, regrettant déjà ces paroles et trottinais alors vers lui. J'arrivais à sa hauteur, m'arrêtais et pris une seconde taffe. « J'pense pas qu'on est d’intérêt à se vanter pour ce soir... J'pense pas que Blue apprécierais... Ça sortira j'imagine mais si on pouvais rester discret d'ici là... » Je shootais dans un caillou imaginaire au sol et relevais le regard sur lui. C'est à ce moment précis que j'allais pouvoir voir qui étais vraiment le bonhomme. Un mec bien ou seulement l'enfoiré qui avait mérité d'avoir le nez en sang.

J'avais crié si doucement que je me demandais si il m'avait entendu puis soudainement, plus fort ce qui avait directement arrêté mon ami Gabriel qui tendrement, c'était directement arrêté, néanmoins surpris et secoué. Il avait ensuite levé la tête, ne faisant pas attention à Valentin et m'avait directement connu sans aucun problème. Je le sentais à la fois énervé et bien excité face à l'ambiance entre les deux jeunes hommes laquelle j'ai entrepris de brisé avec mon stop de malade mentale. Enfin bref, voilà que Gabriel me prends dans ces bras, normal comme si de rien n'était ... Ah quoique il me demande si ça va, si il ne m'a pas fait mal, je boude un peu, trouvant leur comportement affreux et j'avoue que ça m'énerve car je les aime tous les deux. Je me contente d'un signe de tete et de souffler. Je veux les réprimander, dire ce que je pense, mais je veux d'abord aller aussi aider Valentin à se relever, mais déjà, le vigile arrive vers nous et s'empresse de nous virer dehors, du coup, Valentin est déjà debout et on se retrouve dehors comme trois boulets. Impossible de dire un mot mais maintenant, ça va être possible vu qu'on a été viré ça pourra pas etre pire ! Je les regarde. Valentin saigne et râle, disant qu'il va se casser en s'essuyant le nez. Je m'approche de lui et sort de ma pochette en bandoulière un mouchoir, tentant de l'aider à essuyer le sang qui coule. Il est bien amoché. Je n'arrive même plus à parler tellement ça me choque a vrai dire. En aidant Valentin, je l’empêche d'une certaine manière de s'en aller car je sais qu'il oserait pas me pousser pour que je le laisse partir. Derrière, Gab' semble émerger comme si il avait dormi alors qu'il tente plutôt de reprendre simplement son souffle. Je le regarde, mon regard est plein de réprimande comme pour Valentin a vrai dire quoique plus doux car ... il montre plus de signe de blessure alors mon coté protectrice est touchée. Gab' entreprend de parler à Val' alors je lui laisse le mouchoir, me plaçant un peu plus au centre des deux, bien au milieu pour les empêcher de se sauter dessus à nouveau mais Gab le prévient juste qu'ils feraient mieux de ne pas en parler à une certaine Blue, Valentin avait du m'en parler donc c'était peut-être aussi la cause. Je laisse deux secondes de silence puis j'attends pas plus, je brise enfin mon long moment de silence depuis que j'ai stoppé la bagarre en disant, énervée ; MAIS QU'EST CE QUI VOUS A PRIS ? Tandis que je parle, je fais des grands gestes montrant l'énervement qui m'anime mais mon regard montre bien que c'est rien de méchant mais de l'inquiétude pour deux amis que j'aime, qui plus est pour l'un comme un frère. Est-ce que vous êtes fous ? Franchement, vous savez, vous devez surement vous en foutre, mais vous me décevez ... on est adulte, on peut pas se parler pour régler les problèmes !? Je lance à chacun un regard de réprimande. Il est vrai qu'il en avait surement rien à foutre de mon avis ou de mon regard sur la situation enfin j'en sais rien, mais je ne savais même pas ce que je disais je crois vu mon inquiétude. Autoritaire, j'allais vers Valentin en disant ; Toi, Appuie le mouchoir contre ton nez ! Est-ce que tu te sens mal ? Tu as mal a un endroit ? Puis c'était au tour de Gabriel, je réitérais mes questions, le même genre ; Gab' je suppose que c'est déjà un peu moins vu ce que j'ai pu voir mais on devrait peut-être tous aller à l’hôpital ! Je m'approche vers lui, le touche presque de partout - y a certains endroits que j'évite quand même - avant de reprendre ; - rien de casser ? Je me répète, je le sais mais l’inquiétude a pris le dessus je crois maintenant, je peux pas garder mon self contrôle, c'est trop dur parce que déjà quand c'est un ami contre un inconnu c'est dur de réussir à défendre ton pote sans t'en prendre dans la tête, mais là, deux amis à toi, c'est la galère. Je tremble légèrement d'énervement et de panique mais bon, sinon tout va bien. J'arrive juste pas à comprendre mais je compte bien régler le problème ou au moins, oh je ne sais pas !

Alors que je m'apprêtais à partir, et à les laisser seuls, voilà que Kara me coupa dans mon élan et sortit un mouchoir de sa sacoche. Alala les filles ! Des chochottes ! Ça va j'ai rien quoi ! Mais bon, je ne pourrais jamais l'engueuler ou lui faire le moindre mal, au contraire, donc je prend son mouchoir dans un léger souffle, puis m'essuie le nez et les autres parties de mon visage ou je sens que du sang coule. Ça m'étonnais qu'elle n'ait pas encore piqué une gueulante la connaissant. Et franchement, je n'ai pas du tout envie d'entendre ça, j'en ai rien à foutre. Mais l'autre idiot m'interpelle. Je me retourne, légèrement, par simple reflex pour écouter ce qu'il veut me dire. Et cela m'a surpris. Au final, il n'est peut-être pas aussi con. Je pourrais lui laisser le bénéfice du doute. De toute façon je n'ai pas trop le choix si c'est lui que Blue' a choisi et si je ne veux pas qu'elle apprenne pour cette bagarre. Ouais tu l'as dit. C'était ma façon à moi d'être d'accord avec ce qu'il venait de me proposer. Mais Kara s'était déjà placée entre nous et je sentais qu'elle n'allait pas tarder à exploser. Et j'avais vu juste parce que à peine avais-je eu le temps de faire un pas dans leur direction opposé qu'elle explosa. Bien plus violemment que je ne l'aurais imaginé. Non mais sérieux, c'était qu'une petite bagarre de rien du tout ! Il faut que je respire si je ne veux pas m'énerver contre elle et lui dire des choses que je finirais par regretter. Non mais sérieusement, parler ?! On en serait pas venu aux mains si le dialogue avait été possible. Elle ne comprend vraiment rien c'est fou ça. J'avais presque lâcher le mouchoir qu'elle me força à le remettre sur mon nez et me demanda comment j'allais. J'arquais un sourcil et lui répondait Tu te fous de moi là n'est-ce pas ?! Puis elle était partie en direction de son autre ami et j'avais sérieusement envie de tourner les talons. Ok elle s'était inquiétée pour nous, mais là ça commençait vraiment à me prendre le chou. Kara, tu sais que je t'adore, mais là t'en fais un peu trop ! Estimes toi heureuse qu'on arrive à tenir debout ! Si on était mal en point, crois moi on serait allongé par terre ! J'avais été peut-être un peu froid mais elle m'énervait là pour le coup à nous faire la morale alors que j'en ai ras la casquette et que je veux juste rentrer pour dormir et oublier cette horrible soirée.