appartement borgia, jeudi 3 septembreFeindre que tout va bien est l'une de tes grandes spécialité. Si le jeu du paraître était un métier, t'en serais probablement l'une des plus fidèles représentantes. Mais parfois, tout devient trop difficile, trop ingérable, juste trop. Tu t'es bien doutée que le retour à la réalité et au quotidien serait rude après l'été que t'as passé, mais pas à ce point, honnêtement. T'aurais pu te raccrocher au bonheur de retrouver tes amis, tes repères, la pfoho, ton centre équestre, ton cours d'art, même quelques cours que tu adores. Mais là, plus rien ne semble avoir d'importance à côté de ce qui te prend la tête nuits et jours depuis samedi dernier. Déjà que ça été difficile d'accepter son retour, t'as ensuite du accepter de partager la pfo avec elle, maintenant on te demande de partager ton cocon, ton espace vital ?! S'en est trop et t'as toujours pas réussi à décolérer depuis les derniers jours. La seule chose qui arrive à te mettre un peu de baume au cœur, c'est la promesse de son passage à l'appartement après sa sortie de cours. Malgré que ça fait presque une semaine déjà que t'as les clés, tu n'auras passé pas beaucoup plus de temps que lui dans cet appartement car t'as littéralement passé toute la semaine à le fuir. Au final, t'as décidé de jouer le jeu. Cet appartement ne saurait survivre à votre colocation. Mais si l'une des deux doit partir, ce sera elle, et pas toi. T'as jamais été du genre à fuir devant elle. Cet après-midi, les déménageurs étaient donc au travail et tu te devais d'être sur place pour ne pas qu'ils se trompent de pièce entre tes affaires et les siennes... Hors de question que tu touches de tes doigts ses affaires contaminées au mépris et à la méchanceté gratuite. Heureusement que t'es seule, t'espères le rester le plus longtemps possible. En même temps, tu ne te vois pas écrire un message à ta cousine pour lui demander de te laisser l'appartement pour ce soir. En fait, tu ne te vois pas lui écrire quoi que ce soit. Alors à la place, tu rumines, tu boudes, tu tournes comme un lion en cage (bien que ce soit une cage dorée) en attendant qu'il arrive. Et puis finalement, un coup de téléphone et il t'indique qu'il est en bas. Tu ouvres la porte de l'immeuble en pressant un bouton et vas attendre sur le pas de la porte qu'il arrive. @Ottis Heimann se fait un peu désirer, ou peut être que c'est juste toi qui sait pas tenir ton impatience. merci d'être venu, je suis trop contente ! tu ne peux pas t’empêcher de sourire lorsque tu le vois arriver, et remarques à peine qu'il est à moitié essoufflé lorsque t'approches pour l'embrasser. il a prit les escaliers au lieu de l'ascenseur ? il est venu en courant, ou quoi ? Tu fais couler une main de sa nuque jusqu'à sa main que tu tires derrière toi. viens, je vais te faire visiter. Tu entres dans l'appartement à peine meublé des affaires que t'as fais livrer et que t'as acheté en le tirant un peu partout dans ton sillage le salon, la cuisine, la salle de bain, ma chambre. tu énumères alors que vous traversez les pièces. oh heu là bas, c'est pas intéressant. c'est la chambre de @Rosalia C. Borgia, hors de question de t'y approcher. De toute façon, il n'a pas besoin de la visiter, il n'ira jamais.
(Katalia Borgia)