MARLEON Զ just a dinner « à la française ».

just a dinner « à la française »

Ca fait deux jours que t’as retrouvé Deon, tu l’as pas revu depuis que t’as quitté sa chambre le lendemain matin de la soirée de la Saint Valentin. T’arrive toujours pas à croire qu’il est revenu, mais surtout que vous vous êtes retrouvés. T’arrête pas d’y penser, il t’arrive même de sourire comme une conne dans le vide en te remémorant vos retrouvailles. Ce matin tu t’étais levée, pensant à lui, t’arrêtais pas, depuis deux jours le seul visage que t’avais en tête c’était le sien. T’as passé une bonne journée, t’as pas touché à une goutte d’alcool depuis que tu l’as quitté et tu sens la différence, ça te manque même pas, tu t’rends compte qu’au final l’alcool servait juste à combler ce vide qu’il y avait en toi. C’est pourtant évident quand t’y penses. T’as reçu un texto de lui dans la journée, bizarrement t’as pas osé lui parler depuis que tu l’as laissé, t’as sagement attendu qu’il te propose, tu veux pas t’imposer non plus. Tu souris à la lecture du message. Tu t’es pomponnée, t’as mis trois heures pour choisir une jolie tenue, t’as voulu te faire belle, t’as voulu l’honoré en quelques sorte. T’as opté pour une robe noire qui t’arrives au-dessus des genoux, les manches trois quart en dentelle. Tu te regardes sous tous les angles dans ta glace, tu stresses comme une fille qu’à son premier rencard. Tu passes un coup de brosse dans tes cheveux, tu t’mets un peu de noir sur les yeux, tu t’mets deux coups de pshit dans le cou. T’as des fringues étalées partout dans ta piaule, tu ranges vite fait dans les tiroirs en vrac et tu sors, un blouson en cuir sur les épaules. Tu le retrouves à côté du grand panneau publicitaire, il est là, tu le regardes, tu souris et t’avances vers lui timidement.

just a dinner « à la française »

Il est là fasse à toi, t’as une boule au ventre, tu stresses comme pas permis. Il te souris, tu souris aussi, c’est bizarre, c’est bien, c’est agréable, t’as vraiment l’impression de pouvoir respirer à nouveau, t’en as besoin. Il pose sa main sur ton bras, tu relèves la tête vers lui tu souris encore plus. « T’es vraiment resplendissante. » t’as les yeux qui brillent tu siffles un « merci » entre tes dents, tu t’sens rougir, dieu merci il fait nuit et ça ne se verra pas trop. Il pose sa main sur ta hanche et vous vous dirigez en direction du restau’, t’adores ça, t’adores cette sensation, tu t’sens revivre, tu t’sens bien, t’es heureuse. «Merci d'avoir accepté mon invitation d'ailleurs. T'avais peut-être d'autres plans de prévus, non ? » t’hoches la tête de gauche à droite « Non non j’avais rien de prévu, ça m’a fait plaisir ton invitation» pourtant on t’as proposé, paraît qu’il y avait une soirée de fous ce soir au People Republik, mais non t’as pas voulu y à aller, d’ailleurs ça a choqué tes « potes » que tu veuilles pas venir finalement, t’avais mieux à faire, tellement mieux à faire, mais ça tu leurs a pas dit. Tu diras pas non plus à Deon que tu devais aller à une soirée mais que t’as préféré le voir, il n’a pas besoin de le savoir. Vous entrez dans le restau’ et il s’adresse au maître d’hôtel qui vient nous accueillir, « Bonjour, j’ai réservé une table pour deux personnes au nom de Prescott. » tu l’regardes faire, il te sourit, tu lui rends son sourire, il a l’air d’un vrai gentleman.

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T’as plus vraiment l’habitude de ce genre de soirée mais ça t’fais du bien, tu te sens bien, tu sais que tu vas passer une bonne soirée et que demain tu te sentiras bien, t’auras pas de mal de crâne affreux, t’auras pas un putain de mal de bide. Tu traverses la salle de restaurant en tenant la main de Deon, ça t’fais sourire, t’as l’impression que vous ne vous êtes jamais quitté, les gens pourraient même penser de vous que vous êtes un vieux couple qui va au restaurant juste comme ça, si ils savaient. Il te tire la chaise, tu t’sens comme une reine, tu t’installes. Tu lui souris, t’as juste envie que cette soirée se passe bien. « Je sais que je te l'ai déjà dit, mais ... t'es vraiment vraiment magnifique. » Tu sens le rouge qui te montes aux joues, t’aimerais le cacher mais tu peux pas. Tu sais pas quoi répondre, tu te dis qu’un merci serait trop peu, qu’un toi aussi serait pitoyable, tu bafouilles, tu te tais, t’as peur de sortir quelque chose qu’il ne faut pas. Il t’attrape la main et t’as l’impression d’avoir le cœur qui bat à deux milles à l’heure, l’impression qu’il va sortir de ta poitrine. T’es heureuse de l’avoir retrouvé. « Tu m’as manquée. » tu baisses les yeux « ... toi aussi tu m’as manqué, tellement... » tu ne veux pas que cette soirée finisse même si elle vient tout juste de commencer, t’as envie que le temps s’arrête.

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Tu te débarrasse de ton perfecto et le pose sur le dossier de la chaise derrière toi. Le serveur s’approche, c’est étrange la sensation que t’as, t’es heureuse ouais mais t’as aussi cette putain de boule au ventre, tu stresses. Deon commande et te lance un clin d’œil, ça t’fais rire. Tu commandes une Margarita, t’as pas envie de te mettre à l’envers mais tu ne veux pas non plus laisser boire seul, pourtant t’as hésité, t’as vraiment pris au sérieux tout ce qu’il t’as dit, ça te trottes dans la tête depuis. « Je crois qu'il faut qu'on parle. De tout. J'ai besoin de mettre les choses à plat. » tu redoutas ce moment mais apparemment il en a besoin, tu sais que tu ne pourras pas éviter la chose, tu sais aussi que vous en avez besoin, c’est plus que nécessaire pour que vous puissiez avancer tous les deux. « Hm… d’accord, je t’écoute.. » ça te fais stresser. Le serveur arrive et vous pose les verres devant vous, tu ne détaches pas ton regard de lui, tu te contentes de siffler un merci.

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T’es le genre de fille qui n’aime pas parler des problèmes qui fait semblant que tout va bien, qui préfère dire que ce n’est pas grave plutôt que d’avoir mal. Tu te préserves comme tu peux, c’est l’habitude que tu as prise depuis que Deon est parti mais tu sais que c’est pas la meilleure chose à faire. T’as bien pris conscience que son retour va chambouler ta vie et ce, bien comme il faut, pourtant tu sais que ce n’est pas la pire chose qui puisse arriver au contraire, ça ne peut que te tirer vers le haut. T’attendais la personne qui pourrait te relever mais t’aurais jamais pensé que ce serait lui, pourtant c’était le plus apte à le faire et toi comme lui avait besoin l’un de l’autre pour remonter la pente. Tu n’savais pas où ces retrouvailles allaient vous mener, ce que vous alliez devenir après, t’as pas envie de l’accrocher à toi, tu n’sais pas ce qu’il pense, tu n’sais pas ce qu’il s’est passé pendant ces quelques mois. Tu le regardes, t’as l’impression qu’il est autant en panique que toi, tu souris et baisse la tête, tu l’entends qu’il commence « Je sais pas vraiment par où commencer. » tu l’écoutes, t’attends la suite, t’as pas envie de t’énerver, tu sais qu’une conversation d’adulte vous fera le plus grand bien, il continue « Bon, déjà, je sais que ça fait juste trois milliards de fois que je te le dis, mais je suis désolé de tout. Je te promets, cette histoire avec Chuck, c’est vraiment pas ce que tu penses. J’en suis encore choqué, mais je te jure, tu te trompes. » Tu lèves les yeux vers lui, t’as bien compris que tu t’étais trompée, t’as juste envie de connaître la vérité, de savoir réellement ce qu’il s’est passé, t’as bien compris que c’était pas lui qui t’avais réellement trompé mais plutôt la meuf super bien gaulée que t’avais retrouvé avec lui « J’aimerais savoir réellement ce qu’il s’est passé, enfin si tu peux zapper quelques détails ça m’arrangerais. » tu ris, t’as absolument pas envie de partir en crise de nerf ou je ne sais quoi, t’en peux plus, t’as envie d’aller bien. Tu reprends ton sérieux. « Comment ça se fait que tu t’es retrouvé avec elle dans notre chambre, fin c’est elle ? » Tu portes ton verre à tes lèvres en le fixant.