Serena ★ Demain on prendra le temps de regretter c'qu'on a fait la veille.

Londres, une très belle ville, malgré le mauvais temps qu'il y avait. Je ne voulais pas la quittai. J'y étais tellement bien mais je ne pouvais en aucun cas manquer l'occasion d'aller à Harvard. Mes parents... ils sont du genre à se préoccupaient plus de leur travail que de moi... cela a toujours été et ce sera toujours, je me demande même pourquoi et j'espère encore le contraire. Quand on vous dit qu'un jour vous regrettez certains de vos choix et bien maintenant j'y crois. Bien qu'en réalité ce n'était même pas mon choix. Vous voulez comprendre? Alors voici mon histoire...

Je suis née à Londres. Mes parents s'étaient rencontrés lors de leurs études à l'université, mais le temps avait bien avancé et au moment de ma naissance, ma mère, Maria Andrés était devenue une brillante avocate et mon père, Anthony Dalmasso un prestigieux médecin français, il était déjà issu d'une famille riche et bourgeoise, une famille où on est médecin de père en fils. En revanche, ma mère, venait d'Espagne et d'une famille plus tôt modeste, mais c'est sans aucun doute sa formation brillante qui la fit accepter par sa belle famille. Le 21 juin de l'année 1992, je vis enfin le jour dans un grand hôpital, il fallait le meilleur pour l'héritier... mais je n'étais pas un garçon. Mon père en était terriblement déçu d'ailleurs. Par contre, ma mère, elle, était ravie que je sois une fille, elle en avait toujours rêvé. Le destin voulu qu'il n'ait pas d'autres enfants que moi... et c'est sans doute ce qui poussa mon père à prendre une maîtresse, il en voulait trop à ma mère de ne pas lui avoir donné de garçon.

Je grandis, presque comme pour punir ma mère, mon père me trouva une nurse et je voyais rarement mes parents. Il paraît que c'est comme ça qu'on fait dans les bonnes familles. Je n'étais pas une enfant méchante, ce qui devait sans doute faciliter la tâche à tout le monde. L'adolescence fut marquée par mon plus grand complexe... mon corps. Bien sûr que j'allais dans des établissements privé depuis que j'étais petite, mais même là-bas, quand vous n'êtes pas aux goûts des autres on vous ennuie. Je n'étais pas jolie... du tout. On avait dû me mettre un appareil dentaire, j'étais plus plate qu'une planche de repassage. La seule chose que je n'avais pas, c'était les lunettes, heureusement! J'étais la risée de tout le monde, il n'y avait que ma mère pour me rassurer en disant qu'un jour je serais belle. C'est à 15 ans, que tout changea... Je ne sais pas comment j'ai pu changer si radicalement, du vilain petit canard devenir une assez jolie fille. L'acné avait disparu, plus d'appareil dentaire et les mecs qui m'avaient toujours ignoré, s'était mis à me courir après pire qu'un groupe de Bonobos en manque! Déjà petite j'adorais faire du sport, je bougeais et courrais de partout, mais j'ai toujours aimé les sports de combat contrairement à mes parents qui trouvaient sa débile et brutale, pour eux ma place devait être dans les livres et dans la mode parce que j'étais une fille alors que j'étais très féminine, mais je n'étais jamais à la hauteur pour eux, pourtant ça ne m'empêcha pas de faire de la boxe. Avec le temps, j'avais encore plus grandit, il fallait bien que la fameuse "crise d'adolescence" passe un jour. Je n'écoutais personnes, j'allais au bout de mes envies, j'avais de mauvaises fréquentations. Enfin bref je n'étais pas la charmante fille que rêver mes parents, ma mère pleurait quelquefois et mon père sois-disant ne m'aimait plus comme avant, d'ailleurs il me semble qu'il ne m'a jamais aimé. Arriva enfin l'heure d'aller à l'université. J'étais plus tôt contente, parce que l'internat russe pendant la moitié du lycée était de trop. Finalement ce n'était peut être pas si mal de quitter l'Angleterre, j'avais rencontré de bonnes personnes et je m'amusai, je sortais beaucoup, j'allais dans des fêtes, je flirtais. Enfin je faisais comme la majorité des jeunes de mon âge.