Calhen. ❞ burning desire.

J'avais du mal à reprendre un rythme scolaire normal après ces quelques jours de vacances en Nouvelle Zélande. J'avais profité que les cours soient suspendus pour aller surfer un peu. La mer me manquait ces derniers temps. Surtout quand je restais des heures assis dans un amphithéâtre. J'avais l'impression de me transformer en plante verte. Même si j'adore le vert, je me sens davantage mieux à l'extérieur, qu'à l'intérieur d'un bâtiment. Enfin cela dépend si je suis bien accompagné. Bref, la semaine avait été interminable. J'étais plus que ravi d'être en week-end. Je comptais bien en profiter. J'avais reçu plusieurs invitations et j'avais mes bons plans pour la fin de semaine. J'avais même eu du mal à trouver ce que je voulais faire ou plutôt, où je voulais aller. Finalement, j'avais décidé d'aller simplement en ville. Parce qu'il était peut-être temps de me familiariser avec les soirées d'ici. La plupart du temps, j'allais en dehors de la ville pour m'éclater mais Bri m'avait dit qu'ici aussi, il y avait des soirées sympa. Et elle n'avait pas tort, la Brioche. Donc j'étais allé assister à l'une des soirées du « Corso » un club branché. J'avais passé une très bonne soirée avant d'aller assister à un petit concert de jazz dans un autre bar. J'avoue que la musique commençait sérieusement à me manquer. A plusieurs reprises au cours de la soirée, prendre une guitare et rejoindre la scène m'avait traversé l'esprit. Mais j'avais laissé la scène aux artistes locaux. Et puis, en fin de compte, j'avais autre chose à faire et je les laissais à leurs propres joujoux.

J'étais rentré à la Mather House au début de la nuit. La maison était silencieuse. Tout le monde devait être encore en ville. Dans la salle de bain, je venais m'asperger un peu le visage. Je commençais à avoir des courbatures. Je fermais le robinet d'eau quand j'ai entendu une voix féminine venir de la chambre. Je ne pouvais m'empêcher de sourire tout en revenant dans la pièce. Je voyais Lisa repoussait le drap qui la cachait et... Inès à ses côtés. WTF?! Je m'arrêtais. Lisa était hors d'elle apparemment. « Non il ne dors pas! » Elle repoussa le drap qui la couvrait pour sortir du lit. « J'te l'ai déjà dit Calhen, pas de plan à trois avec moi! » Elle remettait ses vêtements alors que je jetais un oeil à la Mather. Elle avait mal choisi son moment. Malgré tout, je ne pouvais m'empêcher de sourire en voyant le spectacle. Deux nanas dans mon lit, y'a pas de quoi faire la tronche. « Fous-toi d'ma gueule Silver. Jte laisse avec ta blonde! » Elle jeta un regard enragé à la Mather, attrapa son sac avant de sortir de ma chambre en claquant la porte. Je regardais Inès. « Combien de fois, j't'ai dis de pas faire ça? » Malgré tout, j'avais du mal à lui en vouloir. Je posais la serviette que j'avais à la main sur mon bureau avant de m'avancer vers mon invité surprise.

Je n'arrivais pas à ne pas sourire. C'était plus fort que moi. Il faut dire que la situation s'y prêtait. Quand j'étais revenu à la Mather House, j'étais loin de me douter que je n'allais pas avoir une mais deux filles dans mon lit ce soir. J'aimais ce genre d'imprévu. Mais Inès avait fait fuir Lisa. J'avais rencontré cette dernière au bar de Jazz. On avait discuté et le courant était bien passé entre nous. On s'était retrouvé dans ma chambre, alors que le reste de la Mather House se trouvait en ville. Je pensais être tranquille et c'était le cas. Ou cela l'avait été pendant un bon moment. Bref, j'avais laissé Lisa quitter la pièce, sans même chercher à la retenir. Je jetais un œil à Inès quand cette dernière prit la parole. « Bah apparemment c'est ce qu'elle a cru. » Je ne pouvais m'empêcher de sourire. Je cherchais la bouteille d'eau des yeux alors que la Verte reprenait la parole. Je lui jetais un oeil. « Oui comme toi je suppose? » Je venais prendre la bouteille et en prenait une bonne gorgée. J'étais toujours en caleçon et je n'avais vraiment pas envie de mettre autre chose sur moi parce qu'une jolie blonde était entrée dans ma chambre. « Jolie robe... » Je regardais le tissu rouge qui la couvrait et je ne pouvais pas nier qu'elle lui allait à ravir. « Tu ne veux pas te mettre à l'aise? Fais-comme chez toi. » En même temps, Inès n'avait jamais attendu ma permission pour se mettre à l'aise. Elle venait régulièrement dans ma chambre et partageait mon lit à plusieurs reprises. C'était une relation étrange que nous avions tous les deux. Mais elle n'était pas déplaisante. Je reposais la bouteille pour venir vers le lit. Je venais m'installer à ses côtés. La fatigue commençait à se faire sentir. Et j'avais à nouveau une migraine horrible, raison pour laquelle j'éteignais la lumière du plafond pour ne laisser que celle de la lampe de chevet. Puis à la question de la jolie blonde, je passais mes mains sous mon oreiller. « Tu crois qu'on a fait quoi? Un scrabble? » Puis je l'observais avant d'ajouter: « Tu sais, il n'y a qu'avec toi, qu'il ne se passe rien dans mon lit. » Je laissais mes yeux dans les siens. « D'ordinaire, quand une fille se trouve dans mon pieu, j'ai envie de la toucher. » Enfin, en dehors de mes cousines, ce qui me semblait logique. Je reposais à nouveau ma tête sur l'oreiller, fermant les yeux. Inès avait l'habitude de venir dormir dans mon lit. D'ailleurs, je ne me souvenais même pas comment tout ça avait commencé.

J'étais amusé par la réaction d'Inès. Elle croyait vraiment que je passais mes samedi soirs, seul dans ma chambre de la Mather house? A croire qu'elle me connaissait encore très mal la jolie blonde. Quoique je voulais bien lui parler davantage de moi si elle restait dans mon lit et retirait sa robe. Puis je remarquais sa mine réjouie quand j'avais parlé d'elle. Elle qui pouvant occuper certaines de mes pensées. Oui je ne faisais jamais de détour pour expliquer le fond de ma pensée. Je savais bien sûr prendre des gants quand il le fallait. Mais là, je savais que je pouvais parler en toute franchise avec la Mather. Depuis mon arrivée à Harvard, nous avions appris à nous connaître. Un jeu du chat et de la souris s'était installé entre nous. J'adorais ce jeu même si j'avais bien envie de l'attraper cette petite souris et en faire mon quatre-heure. J'observais ensuite Inès se mettre un peu plus à l'aise dans le lit tout en se passant une main dans ses cheveux d'un blond satiné. « Tu adores quand je parle de toi tout court. » Comme toutes les femmes, la jolie Mather aimait recevoir les compliments. C'était une fille à cent pour cent, qui dénotait un peu avec le reste de la gente féminine de la maison. Certaines étaient de véritables garçons manqués, d'autres faisaient à peine attention à leur apparences et pour les autres, je préférais même pas en parler. Inès était un vrai bout de femme. Elle faisait attention à ce qu'elle portait, ce qu'elle disait, ce que les gens pensaient d'elle. A vrai dire, je l'aurais bien vu chez les Cabots bien qu'elle avait aussi un goût très prononcé pour la fête. Et puis, j'étais bien content de la savoir chez les Mathers. J'avais qu'il m'aurait manqué quelque chose, sans sa présence.

Installé dans mon lit, je me mettais à l'aise. Je n'allais pas faire mon timide. Je ne l'étais pas et puis c'était ma chambre. Et je savais aussi que des mecs en caleçon, Inès avait du en voir déambuler pas mal entre les murs de la Mather House. En voyant la tête offusquée d'Inès et sa frappe sur mon bras, je ne pouvais m'empêcher de lui sourire davantage. « Tu trouves dégueulasse de faire l'amour? Bah chérie, t'as dû avoir des partenaires exécrables alors... » Je l'observais , posant mes yeux bleus sur elle. Elle prenait ensuite ma main pour la poser sur sa cuisine. Je l'écoutais prononcer ces paroles sans bouger ma main d'un millimètre. Je restais silencieux pendant qu'elle parlait, puis je me tournais légèrement vers elle pour avoir mon visage près du sien. « Je ne sais pas, c'est à toi de répondre là... » Je venais remonter doucement ma main qui était posée sur sa cuisse, remontant un peu le tissu de la robe qui la couvrait encore. Je m'arrêtais à son bas ventre, tirant légèrement sur le tissu de sa culotte. J'avais approché mon visage du sien et je murmurais près de ses lèvres, sans toutefois les toucher. « Tu n'as pas l'impression que cette robe devient gênante? » Je venais doucement attraper sa lèvre inférieure, tirant dessus avant de venir mordiller son menton et de descendre mes lèvres sur son cou.

Je soutenais le regard de la demoiselle quand elle répondit à mes premiers mots. Est-ce que j'adorais parler d'elle? Je ne dirais pas ça dans ce sens mais il était certain que j'appréciais sa compagnie, sinon cela ferait déjà longtemps que je l'aurais fichu à la porte de ma chambre. Je n'agissais pas ainsi avec toutes les filles de la Mather House. A vrai dire, elle était la seule qui pouvait partager mon pieu sans me demander ma permission. Il n'était pas rare qu'Inès vienne terminer sa nuit dans mes draps. D'ailleurs je me demandais comment cela ne jasait pas encore dans la maison. Enfin peut-être que c'était le cas. Mais comme je l'avais déjà dit, je n'étais pas du genre à donner du crédit aux rumeurs et autres ragots. Bref, ma bouche s'étira en un sourire aux paroles de la jolie blonde. « Qui te dis que ce n'est qu'un coup d'un soir? Lisa est peut-être la femme de ma vie. » Ouais enfin là, je la charriais. C'était bel et bien un coup d'un soir, que je n'étais même pas certain de revoir après cette nuit. Malgré tout, j'avais assez de respect pour les femmes pour ne pas employer certains termes dans certaines situations. Je m'étais donc tourné vers la Mather, l'admirant se déshabiller alors que mes lèvres venaient de quitter son cou tendre à contre cœur. « J'aime quand tu prends ce genre d'initiative. » Elle venait de me repousser et je l'observais se dévêtir sous mes yeux. Je l'avais déjà vu en petite tenue mais ce spectacle n'avait rien de déplaisant à revoir. Je la laissais faire alors que je me remettais sur le dos, plaqué par la jeune femme qui se mit sur moi, à califourchon. Oh oh cela devenait intéressant. Je ne pouvais m'empêcher de sourire tout en posant mes mains chaudes sur ses cuisses. Ses doigts se baladaient sur mon torse et mes abdominaux. « Que je te donne deux raisons pour enlever le reste? » Je gardais mes yeux dans les siens. Je pouvais lui donner une seule raison de virer le reste de ses fringues. Je me redressais, de sorte à coller mon torse contre sa poitrine. Mon souffle se perdait sur ses lèvres. « Je pourrais déjà t'en donner une... » Je venais à nouveau agripper sa lèvre avec mes dents alors que mes mains remontaient ses hanches pour venir s'arrêter près de ses seins. « Tu sais que ça pourrait coller entre nous, sexuellement. » Je lâchais sa lèvre pour venir déposer ma bouche sur son cou, je longeais sa gorge pour déposer mes lèvres sur la partie libre de son sein gauche. Le reste était encore emprisonné par le tissu du soutien-gorge. Mes mains venaient ensuite caresser le dos de la Mather, suivant la tracé de sa colonne vertébrale, assez pour lui procurer de doux frissons. Puis je relevais mon visage sur Inès, venant frôler une nouvelle fois ses lèvres: « Et tu sais que je pourrais te faire jouir comme jamais... »

Cela pouvait paraître étrange pour certains, et peut-être que cela avait un rapport avec mon arrivée tardive à Harvard, mais le fait est que je me fichais totalement des maisons et de cette « guerre » qu'elles se livraient. J'étais au dessus de ça. Si j'étais venu à la Mather House, c'était surtout pour Briony pour qu'on puisse se voir assez régulièrement. Le reste, je m'en fichais. Bien sûr, j'étais là si un Bleu ou un tout autre étudiant d'une autre fraternité s'en prenait à l'un des mathers mais cela s'arrêtait là. Et franchement, j'espérais qu'on voyait autre chose de moi, que la couleur de ma maison. J'aimais la fête, j'aimais les femmes, l'alcool et le jeu mais j'étais aussi un mec qui avait ses principes et qui avait assez de respect pour les femmes, pour les traiter correctement. D'ailleurs, Inès devait le savoir. A aucun moment avec elle, je ne l'avais traité avec irrévérence. Mais elle avait raison sur un point. Lisa n'était sûrement pas la femme de ma vie. D'ailleurs, je le savais très bien. Si elle était venue ce soir là, dans ma chambre à la Mather House, c'était juste pour coucher et rien d'autre. Lisa et moi en étions tout à fait conscient en franchissant la porte de ma chambre. Bref, la jolie blonde n'avait pas tout à fait tord sur le point que je n'allais probablement pas revoir Lisa. Je l'observais alors qu'elle se dénudait dans mon lit. Apparemment, Inès arrivait à faire rapidement abstraction à ce qui s'était passé précédemment. Et c'était tant mieux. J'admirais les belles courbes de la jeune femme alors que je lui expliquais pourquoi elle devait retirer le reste. Malgré la lumière tamisée, je pouvais voir chaque parcelle de sa peau. Et je ne me lassais pas de ce spectacle. J'avais fais courir mes lèvres sur sa peau, lui laissant un petit aperçu de ce qu'il pouvait se passer entre nous. Et l'étudiante réagissait bien puisque je pouvais sentir ses frissons sous mes doigts. Cela me fit sourire. Puis alors que je revenais à ses lèvres gourmandes, elle m'obligea une seconde fois à reposer mon dos sur le lit. Je ne pouvais m'empêcher de sourire de satisfaction quand elle expliqua que mes raisons étaient suffisantes. Je passais mes mains sous ma tête, l'observant se mettre un peu plus à l'aise. Je profitais du spectacle et il était loin d'être désagréable. D'ailleurs quand elle se pencha sur moi, elle ne pouvait pas nier l'effet qu'elle me faisait. Je la laissais venir à moi, mordillant par la même occasion ses lèvres. Je passais mes mains sur ses hanches et la seconde d'après, j'étais au dessus d'elle. « Je savais que j'avais de bons arguments... » Je l'observais, amusée avant de venir l'embrasser. Mes mains caressèrent ses hanches avant de venir sur sa poitrine, maintenant dépourvu de tout tissu. Je cessais le baiser pour poser mes lèvres sur son menton, je venais mordiller son lobe d'oreille, humant son parfum avant de descendre ma bouche sur sa poitrine. Je m'emparais de l'un de ses tétons, tirant doucement dessus. J'avais envie qu'elle me prie d'aller plus loin. J'avais envie qu'elle ressente le désir dans chaque parcelle de sa peau.