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Unbroken (Azia)

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    Chiara n’arrivait pas à bouger. Elle ne savait plus depuis combien de temps elle se tenait là, debout, les bras ballants. Ce devait faire un certain temps car ses épaules et son dos étaient devenus raides et engourdis, mais elle ne le sentait pas. Cela s’était passé il y avait presque un mois, pourtant rien n’avait bougé et l’on pouvait aisément supposé que l’explosion avait eu lieu le jour même. Lorsque Chiara avait appris la nouvelle de l’attentat à la bombe sur CNN, les journalistes avaient beaucoup parlé du bilan humain et des dégradations majeures subies par le Transept, le parking du Yard et le Cambridge Common. De la Widener Library en revanche on avait seulement parlé de vitres soufflées et de quelques blessés, si bien que Chiara ne s’était pas inquiétée. Elle n’avait même pas pensé à contacter ses connaissances dans le professorat ou l’administration de l’université pour vérifier les dires des journalistes. Dans la soirée suivant l’attentat on avait appris la suspension des cours, le temps de penser les blessures tant physiques que psychologiques. La nouvelle avait un peu peiné le petit génie sicilien, mais elle comprenait. Et puis elle pouvait très bien continuer à étudier seule, elle en avait les capacités et la possibilité. Rien n’avait été dit quand à une hypothétique fermeture de la Widener Library. Le lendemain matin Chiara avait donc préparé sa sacoche comme tous les jours, à la différence près qu’elle s’était équipée pour une journée de recherche à la bibliothèque et non pas pour aller en cours. Ce qu’elle avait vu en arrivant sur le campus l’avait pris aux tripes. Partout des gravats de bâtiments, de la poussière, des traces de calcination des objets provenant de salles de cours éparpillés, du sang à certains endroits. Les forces de l’ordre étaient à pied d’œuvre depuis la veille et avaient établis un périmètre de sécurité empêchant quiconque non autorisé de pénétrer dans le campus. Chiara ne pensa pas une seule seconde que cela était normal, elle trouvait au contraire scandaleux qu'on l'interdise de circuler sur ce campus qu’elle considérait comme sa maison. Furieuse, elle avait tenté de forcer les barrages mais son petit corps tout frêle ne faisait évidemment par le poids face aux armoires à glace chargés de la sécurité. Elle avait tout de même demandé à voir ce qu’il était advenu de la Widener Library, on lui avait indiqué un bâtiment dont une grande partie s’était effondrée.
    C’était devant le cordon de sécurité que ce trouvait donc à présent Chiara, aussi dévastée que sa chère bibliothèque. Le bâtiment avait une architecture ressemblant à celle des temples grecs et la jeune italienne en était venue à considérer cet endroit comme son sanctuaire personnel. Pour l’heure il était coupé en deux, tout comme l’âme de Chiara. S’il arrivait quoi que ce soit à ce bâtiment, elle était touchée elle aussi. Sur le coup de l’émotion elle se dit qu’elle aurait mille fois préféré se trouver ici au moment de l’explosion et souffrir avec sa bibliothèque. Elle ne pouvait pas imaginer l’horreur qu’avait pu ressentir ceux qui avaient véritablement été piégés à l’intérieur de la Widener Library, leurs cris de détresse et les pleurs sur leurs visages. Elle se sentit alors idiote d’avoir raisonné de la sorte. Cet attentat ne l’avait pas touchée directement, et pire, il avait provoqué la mort de dizaines d’innocents. Elle n’avait pas le droit de souhaiter faire partie des pertes. Mais quoi qu’on en dise, elle était une victime. La vie de Chiara était indéniablement liée à cette bibliothèque. Un bâtiment pouvait se reconstruire, une personne aussi. Cela prenait du temps, mais le résultat en valait toujours la peine. Chiara allait se relever et traverser cette expérience. Cela ne serait l’affaire que de quelques semaines et il y avait tellement d’autres endroits où elle pouvait continuer ses recherches en ville. Soudainement revitalisée par cet élan d’enthousiaste, la jeune femme se surpris à sourire d’un air victorieux. Elle pivota énergiquement sur elle-même et se dirigea un pas décidée vers la sortie du campus. Perdue dans ses pensées, elle n’avait pas remarquée que d’autres étudiants, professeurs ou simples citoyens de Cambridge étaient venus observer par eux même l’ampleur du désastre provoqué par cet attentat. Aveuglée par son énergie nouvelle qui la poussait hors de l’enceinte de son petit monde, elle se retrouva soudain au sol sans comprendre comment ni pourquoi, l’épaule toute endolorie. Une femme également clouée par terre lui faisait face, il ne lui fallut pas beaucoup de temps pour comprendre que cette inconnue l’avait violemment bousculée au point de les faire chuter toute les deux. Exaspérée, Chiara s’exclama d’un ton désagréable : « Ça vous arrive de regarder où vous mettez les pieds espèce de gourde ?! ». Elle ne pensa pas une seule seconde pouvoir être en tort, elle était beaucoup trop méticuleuse pour ça.
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Trois semaines, presque un mois. Déjà. Le temps passait vite, les jours s’écoulaient, inlassablement. Comme si rien n’avait changé. Comme si aucune famille n’avait été brisée, comme si personne n’avait perdu un frère, une sœur, un ami. Comme si personne n’avait été blessé, comme si personne n’était mort. Et pourtant, une bombe avait réellement explosée ; bien que cela paraisse improbable. Impossible dans un lieu comme Harvard. Quand un événement terrible arrivait, ou lorsqu’on perdait quelqu’un, on avait l’impression que tout s’effondrait autour de nous, que plus rien n’avait de sens, que le temps était suspendu. Et pourtant la vie continue, c’est un fait. Les gens autour de nous évoluent et un jour nous sommes mis devant un choix : se relever ou rester enfermé dans sa douleur. Azaria était d’avis qu’il fallait se battre, essayer de s’en sortir. C’est quand ce genre de choses arrivent qu’on se rend compte que la vie est une belle garce et qu’il faut profiter tant qu’on peut, et surtout ne pas se laisser terrasser - même si souvent, c’est l’option la plus tentante. Azaria n’était pas sur le campus le jour de l’attentat, et heureusement pour elle. Bien qu’elle soit plutôt forte et indépendante, elle n’était pas pour autant sure d’être capable de traverser une épreuve de cette ampleur. Même en n’y ayant pas assisté, elle était touchée. Elle croisait des éclopés à chaque couloir et la première semaine, elle avait appris que plusieurs de ses amis était à l’hôpital, grièvement blessés. Si elle avait été présente ce jour-là, elle aurait été traumatisée.

Perdue dans ses pensées, elle faisait le tour d’Harvard, faisait en quelques sortes l’état des lieux - elle en avait besoin. Elle était au niveau de la bibliothèque lorsqu’elle percuta quelque chose de plein fouet. Enfin quelqu’un, plutôt. Elle se retrouva projetée par terre d’un coup, avant même d’avoir eu le temps de comprendre qu’elle venait de se cogner à une personne. Mais qu’est-ce que… Elle n’eut pas le temps de finir sa phrase que déjà une jeune femme s’énervait sur elle. « Ça vous arrive de regarder où vous mettez les pieds espèce de gourde ?! » Azaria détailla froidement la jeune femme brune qui lui faisait face et se releva dignement - enfin plus ou moins. Vous êtes bien gentille mais c’est autant de votre faute que de la mienne, donc ce n’est pas la même de vous énerver sur moi comme ça, fit remarquer Azaria à celle qui lui faisait maintenant face.

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    Chiara se releva en massant son épaule. Elle avait violemment heurté le sol et elle n’avait pas un corps des plus résistants, elle aurait vraiment pu se casser un os. Du moins était-ce ce qu’elle pensait, la réalité était évidemment moins grave. La chute avait ouvert la poche à rabat de sa sacoche et quelques stylos s’étaient déversés par terre. Chiara les ramassa en grommelant en italien des insultes envers la potiche qui venait de la bousculer. Puis elle jeta un coup d’œil mauvais à la fautive qui bougonnait, une brune qui avait l’air d’avoir la vingtaine. C’était sans doute une undergraduate, Chiara pourrait peut-être passer ses nerfs sur elle. On ne répondait jamais à ses aînés, elle avait appris ce principe bien malgré elle lors de ses premières années à Harvard. Cette jeune fille n’était à priori pas non plus une résidente de la Dunster house, sa tête n’était pas familière à Chiara. Raison de plus pour lui crier un peu dessus, pensa-t-elle. Mais pour l’heure, l’inconnue semblait ne pas vouloir se laisser faire : « Vous êtes bien gentille mais c’est autant de votre faute que de la mienne, donc ce n’est pas la peine de vous énerver sur moi comme ça. » La Dunster releva un sourcil. Elle avait du caractère cette gamine, c’était un bon point. Cela accroissait d’autant plus le mélange de rancœur et de colère que Chiara ressentait à son égard. La sicilienne était énervée. Elle sentait ses veines bouillonner inexplicablement, la dernière fois qu’elle avait éprouvé pareille sensation était le jour où elle avait découvert la trahison de son professeur d’histoire de lycée il y avait cinq ans de cela. Et la jeune femme connaissait la raison de cette rage. Sa poussée d’enthousiasme de toute à l’heure avait été trop précipitée, elle avait besoin de plus de temps. Non, pour l’instant Chiara ne pouvait accepter ce qui s’était passé sur le campus. On venait de lui enlever sa bibliothèque, l’instrument de ses recherches, autant dire sa raison de vivre. Elle avait traversé un océan, sacrifié sa vie sociale et ses parents s’étaient saignés aux veines malgré les bourses pour qu’elle puisse venir étudier ici. Elle n’avait pas le droit d’échouer, elle était là pour devenir quelqu’un. Et voilà qu’un crétin animé par la haine l’empêchait d’atteindre ses objectifs, tout ça pour un peu de reconnaissance. Chiara ne savait pas ce qu’il était advenu du poseur de bombe, s’il s’était fait sauté ou s’il avait été appréhendé par les forces spéciales, à vrai dire elle s’en fichait car de toutes les façons elle ne pouvait pas s’en prendre directement à lui. Elle avait besoin d’un bouc émissaire sur lequel elle pourrait déverser sa rage, et l’inconnue qui lui avait foncé dedans et se relevait tranquillement semblait toute désignée. Dans le fond, Chiara savait que c’était idiot. Cette fille n’avait rien à voir là dedans, peut-être même avait-elle perdu des êtres chers dans la catastrophe. Mais sa rage la dominait et bridait sa raison. Elle posa sèchement une main sur l’épaule de sa victime et lui dit d’une voix menaçante : « Dites donc, je vous prierais d’être un peu plus respectueuse envers vos aînés. J’exige des excuses, et alors là peut être que je me montrerais gentille ». Chiara se sentait ballotée entre des émotions contraires. Elle n’avait aucune envie d’être gentille, elle voulait laisser libre cours à sa colère. Mais d’un autre côté elle savait que ce qu’elle faisait était mal et stupide. C’était étrange pour elle de ressentir cela car on ne pouvait pas dire d’elle que c’était une gentille fille. Sa vantardise et son arrogance avaient exaspéré plus d’un de ses camarades et elle savait que beaucoup de gens ne pouvaient pas la voir en peinture. D’ordinaire elle s’en fichait éperdument, mais en cet instant elle regrettait un tout petit peu de s’en être prise à cette inconnue qui se trouvait au moment endroit au mauvais moment. Sans doute Chiara allait-elle déplorer son comportement quand elle retrouverait son calme et se détester encore plus, mais pour l’instant c’était encore la rage qui primait sur ses autres sentiments. Si elle n’arrivait pas à canaliser les émotions de Chiara, la brune allait passer un sale quart d’heure.
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Azia s'était fait mal et serrait les dents pour ne pas montrer sa douleur à l'étudiante qu'elle avait percutée – énervée comme elle l'était, celle-ci aurait pu s'en servir contre elle. Azia était plutôt gentille et compréhensive, mais lorsque l'on s'en prenait à elle, elle avait tendance à réagir. Parfois elle se laissait faire, indifférente ou au contraire, trop touchée. Cependant, que la brune la traite de gourde alors qu'elles étaient toutes deux responsables de ce douloureux incident, elle ne l'acceptait pas. Elle avait tout de même sa fierté et puis, son frère lui avait toujours appris à ne pas se laisser marcher sur les pieds. Pour couronner le tout, en ce moment elle dormait mal, et était effrayée à l'idée qu'on s'en prenne de nouveau à Harvard. Ces dernières semaines avaient été intenses, entre les appels aux amis pour prendre des nouvelles et les allers-retours à l'hôpital pour rendre visite aux blessés, Azia n'avait pas eu beaucoup de temps pour elle et elle manquait considérablement de sommeil. D'un côté, elle avait envie de faire comprendre à la jeune femme que lui témoigner un peu plus de respect ne serait pas de refus – elle ne parlait pas l'italien mais se rendait bien compte qu'elle se faisait insulter – mais en même temps, elle n'avait aucune envie de se « battre ». Ce n'était pas nécessaire, et de toutes façons elle ne connaissait pas cette personne! Elles s'étaient percutées, point à la ligne. Il ne fallait pas en faire toute une histoire... si? Elle allait s'excuser lorsque la brune posa une main sur son épaule. « Dites donc, je vous prierais d’être un peu plus respectueuse envers vos aînés. J’exige des excuses, et alors là peut être que je me montrerais gentille. » Azia écarquilla les yeux, abasourdie par le ton menaçant sur lequel avait été prononcée la phrase. Elle avait une furieuse envie de lui rétorquer « c'est vous qui avez commencé! » comme elle l'aurait fait étant enfant. Azia avait eu affaire à des gens bien plus intimidants que la jeune femme qui se trouvait en face d'elle, aussi en colère soit-elle. Ah, mais si vous exigez alors... je vous prie d'accepter mes excuses, lança Azia d'un ton acide. Mais il me semble que c'est vous qui m'avez insultée. Et vous ne regardiez pas plus où vous alliez que moi. Azia admettait que ce n'était pas très intelligent de la chercher comme ça, mais c'était plus fort qu'elle. La fatigue la mettait de mauvaise humeur et la menace à peine voilée sous les paroles de la brune l'énervait au plus haut point. Non mais c'est vrai, il ne faut pas s'en prendre aux gens comme ça pour rien...

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    Dans son for intérieur Chiara espérait que l’autre allait répliquer quelque chose de blessant qui pourrait lui donner un prétexte pour se déchaîner. Elle n’attaquerait pas, verbalement ou physiquement, tant qu’elle n’aurait pas de raison « valable » à ses yeux. On n’agressait pas ainsi les inconnus, Chiara n’était tout de même pas une de ces moins que rien de Mather et elle devait faire honneur à son estimée confrérie. Mais dans l’état de rage dans lequel elle se trouvait, ce feu vert qu’elle attendait pouvait très bien être un simple regard de travers. « Ah, mais si vous exigez alors... je vous prie d'accepter mes excuses ». Chiara écarquilla des yeux. C’est tout ? Elle n’avait que cela à répondre ? Elle baissait déjà les bras ? Sur le coup, l’italienne se sentit… déçue. Ce n’était pas du tout ce à quoi elle s’attentait compte tenu de la première réplique de l’inconnue. Cette dernière semblait également irritée de la situation, pourquoi n’agissait-elle pas en conséquence ? Si elle avait eu l’esprit plus lucide Chiara aurait rapidement compris que son « agresseur » était quelqu’un d’intelligent qui tentait d’esquiver la lutte afin de ne pas aggraver les choses. Elle aurait alors peut-être pu éprouver un semblant de respect pour cette personne et décider de mettre fin aux hostilités. La colère de la Dunster s’était même un petit peu atténuée. Ne venait-elle pas d’obtenir ce qu’elle avait demandé, à savoir des excuses ? Certes, répondit une autre voix dans le fond de l’esprit de Chiara, mais tu pensais qu’elle n’allait pas te les donner, ces excuses, et que tu allais pouvoir en profiter pour te défouler sur elle. Comment fallait-il réagir à présent ? Décidemment, rien ne se passait comme prévu aujourd’hui. Profitant de ce petit moment de lucidité qu’on lui offrait, Chiara ouvrir la bouche pour dire quelque chose mais fut immédiatement coupée dans son élan par son adversaire : « Mais il me semble que c'est vous qui m'avez insultée. Et vous ne regardiez pas plus où vous alliez que moi. » Le ton était mauvais, juste ce qu’il fallait pour raviver la flamme de rage vacillante de Chiara. Elle haussa les épaules d’un air nonchalant : « Des insultes ? Je ne vois pas de quoi vous parlez. » En vérité, elle savait parfaitement de quoi il s’agissait mais elle voulait seulement faire durer le plaisir, que la brune continue de protester pour enfin pouvoir la frapper. Elle n’utiliserait pas ses mains, elle était beaucoup trop chétive pour ça, mais quelque fois le verbe était la plus tranchante des armes. « Vous en revanche vous m’avez vraiment bousculée et j’aurais pu avoir de sérieuses blessures ! Vous vous rendez compte jusqu’où votre étourderie aurait pu mener ? » Chiara exagérait volontairement la situation afin que son interlocutrice se sente calomniée et qu’elle réagisse plus âprement encore. Elle tenta une dernière attaque en croissant les bras sur sa poitrine d’un air hautain : « Ce n’est tout de même pas ma faute si vous ne savez pas mettre vos pieds l’un devant l’autre. » Chiara montrait là un visage qu’elle ne se connaissait pas, ou trop peu. Elle était naturellement amère et cynique mais à cet instant ce caractère désagréable se trouvait décuplé. Elle ne souhait qu’une chose : attaquer, encore et encore, et quand son adversaire rendrait les armes elle l’achèverait de sorte qu’elle ne vienne plus jamais lui chercher des noises. Chiara n’avait plus d’autres ressentiments, la petite voix intérieure de sa conscience s’était tue et elle n’éprouvait plus aucune forme de regrets. Tout en elle était devenu mauvais.
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Azia sentait bien que l‘autre était prête à montrer les dents, mais elle n’était pas d’humeur à affronter quelqu’un aujourd’hui. Pourquoi fallait-il que ça tombe sur elle? Elle était plutôt sympathique et détestait se prendre la tête avec quelqu’un, principalement parce que la répartie, ce n’était pas trop son truc. Mais de là à se laisser insulter de la sorte par une petite peste surexcitée, il ne fallait pas exagérer. « Des insultes ? Je ne vois pas de quoi vous parlez. » Ben tiens! Et en plus elle se moquait d’elle. Azia n’en croyait pas ses yeux - enfin surtout ses oreilles, en fait. La jeune femme n’avait pas manqué de lui faire remarquer qu’elle était l’aînée, et pourtant elle se comportait en gamine butée. Et elle n’assumait pas ses paroles. Ou alors elle voulait mettre Azia en colère, et pour le coup, c’était plutôt réussi. Ah oui, vraiment? Vous avez une mémoire vraiment défaillante alors, répondit Azia. Et l’intelligence n’est pas non plus au rendez-vous, ajouta-t-elle intérieurement. Les jolis yeux bleus de la jeune Carlson semblait lancer des éclairs, alors qu’habituellement ils étaient rieurs. « Vous en revanche vous m’avez vraiment bousculée et j’aurais pu avoir de sérieuses blessures ! Vous vous rendez compte jusqu’où votre étourderie aurait pu mener ? » Ok, le karma est contre moi, il me puni en mettant cette folle dingue sur mon chemin. Mais qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça? songea Azia. Non décidément, elle ne comprenait pas pourquoi son « adversaire » s’en prenait ainsi à elle, faisait d’une simple bousculade une affaire d’Etat. Vous êtes sérieusement dérangée. Vous savez quoi, vous avez même sûrement une commotion cérébrale, si tant est que vous possédez un cerveau! L’hôpital est par là, si vous voulez, répliqua Azia en montrant du doigt la direction. La politesse ne marchait apparemment pas avec cette personne et Azia n’avait pas envie de perdre son temps à se faire hurler dessus. Ca ne mènerait à rien. Elle tournait déjà les talons pour s’en aller lorsque la brune lança une nouvelle pique. « Ce n’est tout de même pas ma faute si vous ne savez pas mettre vos pieds l’un devant l’autre. » Azia revint vers elle à grandes enjambées et se planta devant elle, à quelques centimètres à peine de son visage. Ecoutez, vous êtes à l’université là, pas en maternelle, il serait peut-être temps de vous en rendre compte. Et puis allez vous en prendre à quelqu’un d’autre, je n’y suis pour rien si vous avez une vie ennuyeuse au point de vous en prendre à la première personne qui passe pour vous divertir. Azia leva les yeux au ciel tout en retenant un soupir.

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    L’irritation de la jeune inconnue semblait s’accroître. Tel était le but de Chiara, la pousser à bout et lui faire lâcher les nerfs. Elle voulait que cette fille se sente aussi vide et dévastée qu’elle quand elle avait découvert la bibliothèque effondrée. Et ce petit jeu semblait bien marcher : « Ah oui, vraiment? Vous avez une mémoire vraiment défaillante alors ». Chiara reteint un ricanement mauvais. Si elle savait, cette petite présomptueuse… Si on pouvait reconnaître une qualité à l’italienne, c’était bien son intelligence fondée en partie sur une mémoire infaillible. Elle était capable de retenir au mot près tout ce qu’elle entendait et cela lui était extrêmement utile pour son avancée scolaire. Elle souvenait d’ailleurs de toutes les insultes qu’elle avait proférées quelques secondes plus tôt à sa petite victime, principalement des dérivés de godiche. « Vous êtes sérieusement dérangée. Vous savez quoi, vous avez même sûrement une commotion cérébrale, si tant est que vous possédez un cerveau! L’hôpital est par là, si vous voulez. » La gamine continuait sur ce plan là. Elle ne pouvait pas savoir que Chiara était sans conteste l’une des meilleures élèves de l’université entière, qu’elle pouvait même rivaliser avec certains professeurs et qu’elle ferait sans doute une carrière brillante dans le monde la recherche. Peut-être qu’à ce moment là la jeune femme qui lui faisait face se mordrait les doigts d’avoir un jour osé blesser un tel génie. En revanche Chiara ne savait pas non plus si son adversaire possédait de bonnes armes. Ce n’était de toute évidence pas une Dunster, donc pas grand-chose à craindre du côté de l’intellect, mais s’il s’avérait que c’était une de ces brutes épaisses qui usaient les bancs cette confrérie verte que Chiara détestait tant… « Dites ce que vous voulez, vous savez que c’est faux et que je vaux mieux que vous. Vous cherchez à critiquer mes capacités intellectuelles pour palier à votre propre manque de jugeote, c’est tout » lâcha l’italienne d’un air suffisant. C’était bas et immature comme réplique, mais elle sembla avoir l’effet escompté. L’inconnue devenait de plus en plus colérique… avant de tout bonnement prendre la fuite ! Ah non, pensa Chiara, elle ne va pas s’en tirer comme ça ! Il fallait la retenir, l’italienne devait lui cracher toute sa rancœur et sa mauvaise foi au visage. C’est ce qu’elle fit par le biais d’une pique pas franchement inspirée, mais cela suffit à faire revenir l’autre sur ses pas. Elle semblait vraiment énervée cette fois-ci : « Ecoutez, vous êtes à l’université là, pas en maternelle, il serait peut-être temps de vous en rendre compte. Et puis allez vous en prendre à quelqu’un d’autre, je n’y suis pour rien si vous avez une vie ennuyeuse au point de vous en prendre à la première personne qui passe pour vous divertir. » Si elle en avait eu la force, Chiara l’aurait baffé. Depuis le début de cette conversation agitée elle parvenait à maîtriser parfaitement sa colère et se servir de cette rage pour alimenter ses petits jeux sadiques et immature, mais à présentait elle se sentait perdre le contrôle de la situation. Cette remarque l’avait vraiment atteinte car elle lui renvoyait la vérité en pleine figure, cette réalité qu’elle cherchait à fuir en se défoulant sur le premier venu. « Qu’est-ce que vous savez de ma vie ? » rugit-elle « Est-ce que vous savez par quoi je suis passée ?! Je ne crois pas, alors gardez vos remarques dans votre absence de cerveau, s’il vous plait ! ». Parce que même avec les nerfs à vif on n’oubliait pas les règles élémentaires de politesse. En vérité Chiara n’était pas passée par grand-chose. Elle n’avait pas vécu directement l’attentat, elle n’avait pas ressenti la terreur d’avoir été prise en otage par un fou dangereux, elle n’avait pas entendu les déflagrations, son corps ne portait pas de mutilations imputables à une explosions, elle n’avait perdu personne. Elle était simplement restée toute la journée en pyjama dans son lit à regarder le direct de CNN sur l’attentat. Elle n’avait pas le droit de prétendre souffrir, et pourtant à cet instant son cœur hurlait de douleur.
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Azaria retint un soupir et tenta de se détendre, de calmer ses nerfs mis à rude épreuve par celle qui s'acharnait à la mettre en colère depuis quelques minutes. Toutes les paroles de son père lui revenait dans la tête d'un coup. Tu sais il y aura des gens... différents de toi à l'université. Certains seront jaloux de ta puissance, de ta richesse, ne te laisse pas faire! Montre leur que tu diriges. Lorsqu'elle était encore chez elle, elle l'accablait de regards assassins pour oser dire – et même pire, penser – des choses pareilles. Et pourtant l'envie ne manquait pas à Azia de cracher son venin à l'arrogante jeune femme qui se trouvait en face d'elle. Lui dire à quel point elle était pathétique de s'en prendre à elle, que rien ne pouvait l'atteindre, et à quel point elle avait pitié d'elle. Pourquoi pas la menacer. Après tout Azia pouvait très bien la faire renvoyer de Harvard en un claquement de doigts si elle le voulait, son père avait des relations, et elle-même en avait chez les Eliot alors ce n'était pas un problème. Elle prit soudain conscience qu'elle pensait exactement comme son père, à utiliser son compte en banque pour régler ses problèmes. Elle se serait giflée pour ça. Et qu'est-ce qu'elle était en train de faire là, à répliquer de plus en plus violemment? C'était exactement ce que cherchait l'étudiante en face d'elle, l'énerver, encore et toujours. Il fallait être idiot et pour ne pas s'en rendre compte, et Azia était tout sauf bête. C'était même plutôt le contraire. Il fallait qu'elle se ressaisisse. Elle regardait la jeune femme avec un mépris non-dissimulé. L'époque du collège et des disputes chaque jour était passée depuis plusieurs années maintenant, et elle n'avait aucune envie de s'y remettre. Sauf que ne pas rentrer dans le jeu de la brune était de plus en plus dur. « Qu’est-ce que vous savez de ma vie ? Est-ce que vous savez par quoi je suis passée ?! Je ne crois pas, alors gardez vos remarques dans votre absence de cerveau, s’il vous plait ! » Sur le coup, seulement les mots votre absence de cerveau s'imprimèrent dans l'esprit d'Azia, la poussant encore plus dans ses retranchements, faisant augmentée sa colère de quelques degrés – mais au point où elle en était, un peu plus ou un peu moins ne changeait pas grand chose. Puis elle comprit le reste de la phrase. La bombe. Les blessés. Les morts. La tension. L'angoisse. La tristesse. Le quotidien chamboulé. Elle n'était pas la seule à vivre ça, et elle n'avait pas pensé un seul instant que la jeune femme était dans le même cas qu'elle. Peut-être même pire, peut-être qu'elle, elle était sur le campus le jour du drame. Il était possible qu'elle ait été vraiment touchée. Azia se pinça les lèvres ; elle n'aimait pas avoir tort et était capable de faire preuve d'une grande mauvaise foi. Mais elle savait cependant s'excuser. Je suis désolée. Sincèrement, commença-t-elle. Elle passa une main dans sa nuque, signe chez elle de gêne. C'est juste que, reprit-elle d'une voix qui se voulait calme, douce, je n'ai pas vraiment l'habitude qu'on s'en prenne à moi ainsi et... vous savez en ce moment c'est dur pour tout le monde. Elle n'en dit pas plus, c'était le plus important. Elle espérait seulement que la brune se radoucirait un peu. Elles avaient passé l'âge et le moment était mal choisi.

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    Ce fut brutal et inattendu. A peine avait-elle crié toute la rage qu’elle ressentait que Chiara se sentit d’un coup soulagée et apaisée. L’instant d’avant elle hurlait les poings serrés, la seconde d’après elle avait l’impression que rien ne s’était passé depuis qu’elle avait percutée l’inconnue. Elle n’éprouvait plus aucune rancœur, plus de colère, plus rien. Juste un profond malaise qu’elle n’arrivait pas à identifier. Tandis qu’elle s’interrogeait sur ce soudain revirement de ses sentiments la brune qui lui faisait face se confondait en excuses mais Chiara ne l’entendait qu’à moitié. Elle n’entendait que vaguement les mots-clés tels que « désolée » et « dur pour tout le monde ». C’est à ce moment qu’elle comprit pourquoi elle se sentait aussi mal. En vérité elle le savait depuis le début mais sa rage sans fondement l’aveuglait tellement qu’elle avait préféré enfouir ce sentiment au plus profond d’elle pour ne pas y penser. Maintenant il lui revenait en pleine figure comme un violent coup de poing. C’était de la culpabilité. Elle avait réagis comme la pire des garces, comme la dernière des imbéciles, comme… une autre personne, tout simplement. Elle pensait avoir gardé le contrôle d’elle-même mais en réalité cela faisait un moment qu’elle avait littéralement perdu les pédales. Elle avait agressé une inconnue qui n’avait rien à voir dans ses soucis, l’avait insulté, blessé dans son amour propre, elle avait tenté de lui faire du tort, de jouer avec ses nerfs, mais pire que tout : elle avait prétendu souffrir alors qu’il n’en était rien et peut-être que sa pauvre victime avait, elle, vraiment été touchée par l’attentat. En se rendant compte de son comportement, Chiara en resta bouche-bée. Elle avait voulu rabaisser quelqu’un mais c’était elle qui se sentait la plus humiliée. Si elle en était capable elle aurait fondu en sanglots, mais cela faisait des années qu’elle n’avait plus sentit de larmes couler sur ses joues. « Je suis ridicule » se contenta-t-elle de souffler d’une voix éteinte, les yeux ronds. Si pendant les minutes précédentes c’est la colère qui lui avait fait perdre la raison, c’était maintenant la culpabilité et la honte qui lui faisait faire n’importe quoi. Elle se mit à murmurer comme si elle se parlait à elle-même en fixant le bout de ses chaussures : « J’ai agressé une inconnue parce que je me sentais mal alors qu’en réalité je n’avais aucune raison d’être malheureuse… » L’inconnue devait sûrement prendre Chiara pour une cinglée, et elle-même se sentait complétement déboussolée. L’italienne releva la tête vers son souffre-douleur d’un instant et bégaya : « Je… je suis tellement… confuse, je… Pardonnez-moi, je me suis comportée de manière atroce parce que j’étais triste mais ce n’est pas une excuse… » Chiara hésita à avouer que la bombe ne lui avait rien fait directement. Elle était déjà si honteuse qu’elle n’était pas sûre de pouvoir supporter encore plus de culpabilité. En ce moment elle avait juste besoin de réconfort, mais elle doutait que son ancienne victime veuille bien lui prêter une oreille attentive.
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Le calme après la tempête. Azaria observa le visage de l'inconnue changer d'expression, passer de la colère à l'incompréhension. Les lueurs de haine qui dansaient dans ses yeux avaient laissées place à un profond désarroi. Finalement, elle avait de jolis traits, lorsqu'ils n'étaient pas déformés par la rage. Elle ne répondait pas, semblait momentanément absente. Azia se sentait étrangement responsable, alors que ce n'était pas elle qui avait attaquée la première. Elle aurait cependant dû désamorcer la bombe dès le début. En même temps, quand quelqu'un que vous ne connaissez ni d’Ève ni d'Adam se met à vous hurler dessus, vous restez rarement calme bien longtemps – et c'est tout à fait normal. En réalité, Azia ne savait pas quoi penser de cette étrange jeune femme. Elle avait l'air hautaine et désagréable, et en même temps tellement déprimée. C'était une personne difficile à cerner. Son changement radical de comportement à l'égard d'Azaria était aussi inattendu qu'agréable. Elle aussi savait reconnaître ses torts, apparemment. « Je suis ridicule. » Azia lui sourit, rassurante. « J’ai agressé une inconnue parce que je me sentais mal alors qu’en réalité je n’avais aucune raison d’être malheureuse… » Azia ne répondit pas, elle ne voulait pas en rajouter, c'était déjà bien qu'elle se rende compte que ce n'était pas normal de réagir comme ça. Certaines personnes auraient ri d'une chute à cause d'une collision ; mais non, l'inconnue était partie au quart, poussant Azaria à faire de même. Mais si Azia n'approuvait pas cette réaction brutale, elle n'était pas du genre à faire la morale. « Je… je suis tellement… confuse, je… Pardonnez-moi, je me suis comportée de manière atroce parce que j’étais triste mais ce n’est pas une excuse… » Azia s'adossa au mur. C'est vrai que ce n'est pas une excuse mais ça arrive à tout le monde de... de craquer. Et cette période n'est pas facile à traverser alors c'est d'autant plus normal. Je ne sais pas comment vous avez vécu le... l'attentat. Moi, je n'y étais pas, et ça m'a beaucoup bouleversée quand même alors je peux « comprendre » ce que vous ressentez, déclara Azia d'une voix douce, aux accents compatissants. Elle n'était pas rancunière, loin de là – mais elle doutait que l'inconnue devienne une grande amie... enfin, on ne sait jamais.

© MISE EN PAGE PAR TAZER.
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