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the fault in our stars ▬ gresham

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the fault in our stars

Ce ne sont plus les secondes, mais bien tout mon être qui, petit à petit, au long de cette étrange conversation, s'émiette. Il y en a partout, tu les vois, dis-moi ? Ces petits bouts, épars, de moi ? Ils s’amoncellent dans ton bureau, a mesure que tu essaies de lire en moi. Au rythme de toutes ses questions avec lesquelles tu m'assailles. « Reprenez place, ici. Je vous prie. » Je n'en ai pas envie. J'ai envie de fuir, de reprendre le cours de ma vie, de faire comme ces gens que j'ai vu marcher en bas. Et si je ferme les yeux, j'entends même leurs rires, tout près de moi. « Ne vous inquiétez pas, je m’éloigne. » Ce n'est pas que ça m'inquiète, c'est simplement que je n’apprécie pas qu'un inconnu veuille lire dans les déboires de ma tête.

Cependant, j'accède à sa requête, car si aucun de nous, enfin surtout moi, ne fait d'effort, je sais, que je ne retrouverais pas de si tôt ce travail pour lequel je me suis battue avec mon âme et mon corps. Assise en face de lui, je réalise finalement, que son ton n'est plus le même avec moi. Il doit l'être depuis que j'ai voulu me déconnecter, depuis que j'ai refusé de le laisser m'approcher. « Ne comprenez-vous pas que le problème est bien plus profond que ça ? » Mais si je veux l'ignorer, n'est-ce pas là, mon droit ? On a tous des démons. C'est comme ça. « Quand allez-vous cesser de vous mentir à vous-même, hum ? » Je crois qu'on avance sur un chemin bien trop tortueux, à présent, lui et moi.

« Allez-vous enfin me dire ce qui s’est produit ? » Mais je ne sais plus, je ne sais pas. J'ai eu peur, j'ai eu froid. « Pourquoi cela vous affecte tant où vous allez rester ainsi ? » Je ne veux pas parler de mon père, ni même de ma mère. Je veux stopper cette propulsion en enfer. « Vous passerez votre vie prostrée, si vous continuez à nier. C’est réellement ce que vous souhaitez ? » En tous cas une chose est certaine, c'est que je n'ai aucunement envie qu'un inconnu me dise quoi faire ou quoi ressentir. « Chaque fois qu’il se passera quelque chose que vous ne contrôlerez pas, vous vous réfugierez dans un couloir ? » Et si j'apprécie plonger dans le noir ? « Vous vous sentirez vide de tout, si vide en vous qu’une douleur affligeant naîtra dans votre être ? » Alors ce jour là, je reviendrais vous voir, parce que je serais prête à étaler, toute la merde mentale que je peux refouler.

« Vous savez que j’ai raison. » Et ce petit geste qu'il a après sa phrase a le don de taper sur mon système nerveux. Comment peut-il être persuadé d'avoir la science infuse à ce sujet ? « J’ai compris que je vous dégoûtais, que vous ne me supportez pas, mais cela ne doit pas interférer entre vous et moi, notre conversation. » Si je suis folle, je peux à présent assurer, qu'il n'est pas en reste au niveau de l'aliénation. Et presque j'ai envie de le traiter de pauvre con. Il ne sait absolument pas ce que je peux penser, de lui ou de je-ne-sais-quoi. Il est gavé de préjugé, et pète un plomb, je le promets. « Si vous souhaitez véritablement une signature sur votre papier, il va falloir faire mieux. Beaucoup mieux. » Parce que peut-être que pour lui tout cela n'est qu'un jeu ? Et qu'il se prend pour le grand manitou ayant les cartes en mains ? Je suis l'unique maîtresse de mon destin. « À présent, souhaitez-vous vous ouvrir ou non, doctoresse ? » Non... je me mure dans mon silence, lui laisse le loisir de finir sa tirade, à mesure que mon avis à son sujet se dégrade. « Je souhaite que l’on me réponde lorsque j’interroge une personne. » Interloquée par la façon qu'il a à présent de s'adresser à moi, je dois me contenir pour ne pas exploser. Alors qu'en mon intérieur, c'est un orage qui gronde.

Face a ses paroles une seule persiste en moi « De quel droit ? » ose-t-il me donner des ordres comme s'il avait un quelconque pouvoir sur ma personne ? A l'évidence il n'a pas conscience qu'au jeu de la fille têtue je suis bien plus que douée. Ce n'est pas parce qu'il élève la voix que je vais montrer aussi docile qu'il le croit. Ce n'est pas comme si nous étions amis, et à dire vrai, j'ai la sensation qu'entre nos deux personnalités ça ne collerait pas. Si j'ai pensé il y a quelques instants que j'aurais pu craquer sur son physique dans un autre contexte, le fait est que dans ses manières il n'y a, à présent, plus rien pour me plaire. Il l'a dit lui même, après tout, il ne m'inspire que du dégoût. « Mais … Pour qui vous vous prenez ? » Je finis par articuler, les dents serrées.

« Alors c'est donc ça l'idée ? » Me faire culpabiliser, me positionner en bourreau, torturant son pauvre petit médecin qui ne lui veut que du bien. « Vous vous fourvoyez à mon sujet. » En bien des aspects, mais je ne désire pas m'étaler face à un homme que jamais je ne reverrai. « Vous m'en foutez plein la gueule. » et pas qu'un peu, d'ailleurs, dans d'autres circonstances, ça m'aurait abîmé le cœur. « Et après vous espérez que je me confie à vous ? » A défaut d'un pauvre con, c'est un pauvre fou. « Excusez moi de vous le préciser, mais je suis pas sure que vous ayez choisi le bon métier. » Et cette fois, sincèrement, j'espère que son flot de paroles, je l'ai stoppé. Puisqu'il me demandait de me montrer plus loquace, au moins il est servi. Cependant j'espère qu'il a bien compris que je ne suis pas du style à me laisser marcher sur les pieds. Peu importe à quel point mon esprit peut être détérioré, je ne supporte pas qu'on fasse preuve de désobligeance avec moi. « Vous avez raison, ne signez pas. » Je le défi, je ne sais même pas pourquoi. « Votre avis ne m'importe pas. » J'irai voir l'un de ses confrères, et ferai les choses, à ma manière.
(C) CANTARELLA.
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The fault in ours stars.
w/ @Taylor V. Foster

Ma colère gronde, à l’image d’un barrage qui s’effondre. Je ne parviens plus à me suivre, je ne parviens plus à me contenir et je hausse le ton, j’arbore ma carapace ainsi que mon masque, ce qui me permet de retrouver mon refuge, celui où je me sens en sécurité, intouchable, loin de tous sentiments qui pourraient m’atteindre. Le fait est que mon organe, qui bat, souffre, plus que de raison. Je ne comprends pas mon engouement pour cette femme qui m’exècre, je ne saisis même pas pourquoi ce qui lui arrive m’importe autant, ou plutôt, je ne veux pas y réfléchir davantage. *Je ne le dois pas.* Je me souffle à moi-même, puisque j’ai peur de comprendre le « pourquoi » de mon état, alors je préfère continuer, toujours, lui parlant comme à une enfant que l’on réprimande, puisqu’elle ne comprend strictement rien. Elle reste fermer dans sa tour d’ivoire ou plutôt barricader, ce qui me désespère. Personne ne pourra jamais rien faire pour elle si elle reste dans cette perspective, cette jeune doctoresse, mais elle semble s’en moquer. *Soit.* Je me dis, puisque de mon aide elle ne souhaite pas, qu’elle se débrouille donc avec ses démons, tout ce qui ne va pas, qui la dépasse. *Qu’aurais-je fait pour avoir une vie des plus basique ? Pour naître dans ce bas monde et non pas au cœur des enfers ?* Je m’interroge, tandis que la réponse cingle dans mon esprit : tout. Elle ne se rend pas compte qu’elle peut affronter ce qui lui arrive en parlant, alors que je ne pouvais pas, du haut de mes dix ans, m’interposer afin de sauver ma petite sœur, mon ange, ni même défendre ma mère, puisque, bien que je prenais des coups, elle en prenait tout autant, et plus, puisqu’il abusait d’elle et cela sans ménagement aucun. Comment lui faire comprendre qu’elle peut se relever ? Que ce n’est pas mon cas, moi, fils de Lucifer ? Je ne sais plus quoi faire, comment argumenter et je me laisse aller comme avec mes étudiants, ceux qui ne désirent pas écouter, qui n’en font qu’à leur tête, pour finalement, revenir plus tard, la queue entre les jambes, tête baissée, afin de me demander mon aide. *Mais ça ne pourra être le cas ici. Jamais plus je ne reverrais cette femme.* À ces mots, j’ai la nette sensation que mon palpitant s’arrête bien trop longtemps, me faisant ainsi souffrir pour battre à nouveau, bien trop vite, bien trop fort, tandis que mon regard est semblable à celui d’un dragon prêt à cracher du feu. *Je ne peux plus tenir, me, contenir, c’est fini.* Je conclus dans mon esprit qui n’est pas embrumé, non, lui, a bien tout suivi. *Elle me déteste. Elle ne désire pas de mon aide, elle ne souhaite par ailleurs cette dite aide de personne. Qu’elle se débrouille, qu’en ai-je finalement à faire ?* Je m’interroge, tout en continuant de parler, faisant un monologue tandis qu'agacement et colère transparaissent sur ses traits, ceux de son visage. *Qu’attendait-elle ? Que je signe en me moquant de ses états d’âme ?* C’est apparemment ce qu’elle souhaite, ce qui est dommageable. Peut-être un jour comprendra-t-elle que je ne désirais que son bien, mais une chose est sûre : ce ne sera pas aujourd’hui. D’ailleurs, je me dis qu’il en est terminé pour moi ici. Je n’ai rien à faire dans ce bureau qui n’est pas le mien, puis je n’ai rien à faire non plus dans cet affreux bâtiment, qui me rend malade, et cela, au plus haut point. Finissant par mon montrer désobligeant, arguant que je désire que l’on me réponde lorsque j’interroge une personne, elle finie par emprunter le même regard que le mien, celui qui est emprunt d’une colère assourdissante, que je ne le connais que trop bien, puisqu’il me scrute chaque fois dans le miroir. À son « pour qui vous vous prenez ? » J’ai envie de rétorquer : « Et vous ? » , mais je n’en fais rien. Madame est butée, madame veut rester dans sa prison, elle désire rester enfermer, grand bien lui fasse ! *Comment puis-je aimer une telle femme ?* Je m’interroge, lorsque soudain, je me fige. *Aimer ?* Je reprends dans mon esprit, ce mot se répétant en écho dans ce dernier, si bien que je perçois à peine ses paroles, pour les assimiler avec lenteur. *Je lui en fous plein la gueule ? Et elle, avec son dégoût, son dédain, sa façon de me juger sans me connaître, de refuser de parler alors qu’elle se doute qu’ici, ce soit ce qu’il faut faire ? Se rend-elle compte de ce qu’elle prononce ?* Je m’interroge, pour faire « non » de la tête, un rictus présent sur mon visage puisqu’elle ne désire pas se confier à moi, vu la manière dont je lui parle. *Mais, c’est depuis le début, qu’elle ne souhaite pas parler !* Je fulmine, lorsque ses mots, sa phrase, m’ébranle. *Je n’ai pas choisi le bon métier.* Je vacille intérieurement, mon être en prend un coup, à l’image d’un crochet du droit que je n’aurais pu voir venir et je m’écroule, K.O. contre un mur, comme avec lui, mon géniteur, qui n’hésitait pas à m’en faire prendre un de plein fouet, se moquant de savoir si j’allais tenir, survivre ou non. *Elle ne sait pas si bien dire. Je suis un incapable, qui n’a pas su sauver ses anges et je suis si brisé, que jamais je ne pourrais faire le métier que je souhaitais : devenir psychiatre.* Je souhaitais tendre la main à ceux ayant un passé difficile comme moi, un passé destructeur mais le mien l’a tant été que je réside en enfer, dans l’obscurité perpétuelle et je n’en sortirais jamais. Postant mes mains sur le bureau, les plaquant sur ce dernier afin de ne pas flancher, j’acquiesce dans un signe de tête à ses mots. *Je ne signerais pas et Helen ne devrait pas le faire, elle non plus.* Je me souffle dans mon esprit, puisque ce serait l’abandonné, la laisser sur le bas-côté de la route, alors qu’elle ne le mérite pas, même si elle ne me supporte clairement pas. Je ne peux pas lui souhaiter du mal, mais uniquement du bien et j’espère qu’un jour elle comprendra que parler de son passé, de ses douleurs, n’est pas synonyme de folie, mais un pas en avant, afin de pouvoir s’en sortir, de trouver la lumière, celle que je ne pourrais jamais avoir. « Parfait. » Je conclus, puisque mon avis ne l’importe pas, comme elle le souffle si bien. Mon regard glaçant étant encré dans le sien, j'en émerge dès lors qu’Helen ouvre la porte. « Bonjour. » Elle souffle, dans un doux sourire, m’interrogeant du regard. « Hum… » Je prononce, pour me pincer les lèvres. « Cette doctoresse semble avoir besoin de ta signature sur son papier, afin de reprendre le travail. Elle n’est clairement pas prête. » Je prononce, pour la regarder de nouveau, un instant. « Comment cela, Gresham ? » Elle m’interroge, pour se tourner vers la jeune femme. « Pardonnez-moi, vous devez être Taylor Foster, c’est cela ? » Elle la questionne, usant de sa fabuleuse voix douce, celle qui panse tous les maux. *C’est ainsi qu’elle se nomme.* Je me dis, sachant pertinemment que je ne l’occulterais jamais, son identité. Il faut dire qu’il s’agit de la seule et unique femme à avoir fait ainsi battre mon cœur pour le faire souffrir et l’émietter en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. « Gresham, veux-tu bien avoir l'obligeance de m’expliquer ? » M’interroge soudainement Helen tandis que je m’empare de mon manteau. « Il n’y a rien à dire. J’ai discuté avec cette dernière et elle refuse de parler, d’expliquer pourquoi elle… » Je lui jette un regard, pour recouvrer celui d’Helen. « Discute donc avec elle et aide-la. Mieux que moi. Après tout, je n’ai pas choisi le bon métier. » Je termine, enfilant mon vêtement pour repositionner mon nœud papillon, afin qu’il se trouve droit. « Si vous voulez bien m’excuser, mesdames. » Je conclus, m’en allant d’un pas décidé, pour ouvrir la porte et m’extirper de cette partie de l’enfer, celle où j’ai rencontré un ange aux prunelles marrons, l’ange que je n’aurais jamais, l’ange qui ne m’aidera pas à sortir du cœur des enfers. *C’est terminé, tout espoir est vain.* Je conclus, lorsque la voix de ma mère adoptive perce l’air. « Gresham Oxley Ewart ! Reviens ici immédiatement ! » Il s’agit ici d’un ordre et je sais que je ne pourrais y couper. Alors, fermant un instant les yeux, je me stoppe net devant la dite porte, faisant volte-face. « Que s’est-il passé, ici ? » Elle nous interroge, postant son regard sur chacun d’entre nous, l’un après l’autre alors que je me pince les lèvres, puisque je me trouve dans une situation délicate et que je ne sais pas quoi répondre.


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the fault in our stars


L'évidence est telle que je ne réalise absolument pas l'impact que mes mots peuvent avoir sur lui. Mais je le ressens, comme si... Comme si nous étions étroitement jumelés. Excentriquement liés. C'est une impression qui laisse mon sang glacé. Et de mon cœur je n'entends plus les battements, parce que je voudrais connaître le tempo des siens. Ca n'a plus aucun sens, il faut que je fuis, putain. « Parfait. » Je n'en suis plus aussi certaine, et je ne saurais pas quoi ajouter de plus. Suis-je donc libérée ? Est-ce qu'il est fini cet aparté ? Cette pause au milieu du chaos de mon existence ? Et l'origine de nos respectives véhémences ? « Je ... » fonce les sourcils, comme si j'étais sonnée, une migraine pointant le bout de son nez. Pourquoi suis-je tant affectée ? Et ses yeux qui violent les miens. Je le sens, je le sais, que ce combat pourrait ne pas avoir de fin.

Mais l'ouverture de la porte du bureau me fait sortir de ma torpeur. « Bonjour. » Un sursaut se heurte à la bienveillance de la femme qui vient de stopper notre bataille. Et moi, je déraille. « Cette doctoresse semble avoir besoin de ta signature sur son papier, afin de reprendre le travail. Elle n’est clairement pas prête. » Et mon esprit encore embué a bien du mal à réaliser ce qu'il vient de prononcer. Au milieu de mes abysses se détache son « ta signature » et rien de bon, ça n'augure. « Comment cela, Gresham ? » Un prénom posé sur le visage de mon tortionnaire, qui apparemment s'est foutu de ma tronche durant ces minutes de calvaire. « Pardonnez-moi, vous devez être Taylor Foster, c’est cela ? » Et vous la femme avec qui j'aurai du avoir mon entretien. J'en déglutis, encline au plus puissant des dédains. « Oui. » Je crache entre mes dents, en voulant hurler que c'est d'air, là tout de suite, dont j'ai besoin.

« Gresham, veux-tu bien avoir l'obligeance de m’expliquer ? » Il est vrai que moi aussi, j'apprécierais. « Il n’y a rien à dire. J’ai discuté avec cette dernière et elle refuse de parler, d’expliquer pourquoi elle… » Elle a craqué après avoir perdu un patient. Bon sang, il s'est fichu de moi pendant tout ce temps... « Discute donc avec elle et aide-la. Mieux que moi. Après tout, je n’ai pas choisi le bon métier. » Parce que c'est lui qui est vexé, vraiment ? L'inconnu ayant voulu entrer de force dans ma tête ? Sans être la personne que l'on m'avait conseillé de voir ? Je suis en train de rêver, ce n'est pas possible autrement. « Si vous voulez bien m’excuser, mesdames. » Je voudrais le remercier de choisir finalement de s'éclipser, et j'ai au bord des lèvres l'envie irrésistible de lui dire d'aller se faire voir. Mais aussi de lui demander si ça fait parti de ses fantasmes de se faire passer pour ce qu'il n'est pas auprès de jeunes femmes qui sont enclines à la faiblesse parfois. « Gresham Oxley Ewart ! Reviens ici immédiatement ! » Non, c'est bon, merci, il peut se tirer. « Que s’est-il passé, ici ? » Je suis dubitative, ne sachant pas si c'est à moi de parler.

Alors c'est avec lenteur, que mon regard oscille de la femme à Gresham. J'essaie, je le promets, j'essaie vraiment de contenir mes sentiments. C'est ce que je fais quotidiennement, mais là, tout de suite, c'est compliqué, sincèrement. Je soupire, toujours en cherchant ce calme en moi, celui qu'à la vérité je ne connais plus depuis qu'elle est arrivée. Il est clair que ma raison est totalement aliénée. « Ce qu'il s'est passé ? » Je crache, n'étant clairement pas parvenue a cacher mon énervement. Je me lève, comme possédée. « Il s'est foutu de moi. » De A à Z et je me dois d'avouer que je ne supporte pas. Cependant, malgré sa blague de mauvais goût, il y a un seul et unique détail sur lequel il avait raison.

Sans dire un mot de plus, je m'approche de lui, bravant cette distance que j'ai voulu mettre entre nous il y a quelques secondes à peine. Je le regarde, je le jauge, fronçant les sourcils, saignant de l'intérieur, levant ma main vers son visage, et le frappant sur sa joue avec ardeur. La claque semble résonner dans tout mon corps, et je réalise bien trop vite que ça ne soulage pas une seule seconde mon cœur. J'ai le souffle court, le sang qui bat jusque dans mes tympans. Je me sens encore plus folle qu'avant mon arrivée. Et le son de ma paume sur sa peau éclate encore mes pensées. « Et là, Gresham, ça vous va comme explosion de colère ? » Après tout, c'est ce qu'il voulait, l'imposteur, dans ses premières paroles, que je le frappe, que je lui montre, que je révèle toute l'horreur qui découle de mes humeurs. Que je perde le contrôle, que j'en oublie la maîtrise. Que grâce à lui, je m'électrise.

« J'ai perdu mon père, à l'âge de seize ans. J'ai ressenti la même douleur en perdant mon premier patient. » Alors, content ? Est-ce que ça valait le coût ? Celui de mon foutre plus bats que terre et même pas à genoux ? Je secoue le visage, dépitée. Je n'ai même plus envie de voir qui que ce soit signer ce papier. « Je ne suis peut-être pas prête à retravailler, mais bel et bien à vous quitter. » Et conclue d'un « Au revoir, à jamais. » Parce que je le jure, je ne veux plus jamais m'égarer dans l'azur de ses yeux que j'ai pu, malgré tout, trouver parfaits.

(C) CANTARELLA.
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The fault in our stars.

feat. @Taylor V. Foster


Je dois partir. Cette mascarade a suffisamment perduré. Je n’aurais jamais dû souhaiter aider cette jeune doctoresse et à présent, je le réalise véritablement. J’aurais dû lui annoncer que je n’étais pas Helen Egerton, qu’elle devrait arriver, seulement, elle a commencé à parler et je me suis prêté au « jeu » de lui porter une oreille attentive. Pour quelle raison ? ELLE. Son regard, sa détresse, sa souffrance, son appel à l’aide, je ne pouvais décemment pas la laisser ainsi, alors qu’elle avait éveillé mon cœur, dès que j’ai croisé son regard, dès que sa voix mélodieuse a atteint mes oreilles, pour laisser ses mots comme figés dans l’air, afin que je n’occulte jamais le son merveilleux de sa voix. Seulement, ce petit instant « magique » que j’ai cru vivre s’est rapidement étiolé pour devenir un véritable cauchemar. Au début, elle était fermée, elle me repoussait et j’ai aisément compris que je la révulsais. La douleur qui a saisi mon organe qui bat a été si forte que j’ai vacillé et puis tout à continuer à dégénérer. Après une supplication, afin qu’elle me frappe, des instants hors du temps, nous avons fini par nous éloigner, le ton montant, ainsi que son dégoût pour ma personne. Alors, c’est après ce « parfait » que j’ai prononcé avec difficulté, comme si je crachais du venin, que j'ai décidé qu’il était tant que tout s’arrête. *J’ai fait la plus grande erreur de mon existence.* Je me dis dans mon esprit, puisqu’à cause de cette rencontre, tout est perdu d’avance. Jamais cette femme ne me verra comme un homme bien, mais le suis-je réellement ? On dit que l’enfer est pavé de bonnes attentions et je suis intimement persuadé que mon géniteur, Monsieur le Diable lui-même rit à cet instant présent en me regardant. Il doit s’être délecté de cet échange et je sais que je ne l’oublierais jamais. Comment le pourrais-je alors qu’un ange s’est perdu au beau milieu de mon lieu de naissance et que j’y ai vu un espoir, un vain espoir ? Oui, vain, puisque ce dit ange n’est pas venu pour moi, comme je l’ai imaginé durant une fraction de seconde qui m’a semblé être une éternité. Dans cette éternité, j’y ai décelé un point de lumière, qui m’appelait, m’attirait, avant que tout ne redevienne obscur. J’en ai littéralement perdu la vue. Je suis passé d’une once de lumière au noir complet et j’ai saisi en cet instant précis, que j’aurais préféré ne jamais voir cette touche lumineuse, puisque cela fait plus mal encore que l’on imagine. *L’espoir ne fait pas vivre, pas dans mon cas. Il vient de me briser.* Je conclus, lorsque ma mère adoptive fait son apparition et que je saisis que je vais passer un mauvais quart d’heure, si je ne prends mes jambes à mon cou.

Lèvres pincées, j’explique à Helen que sa « patiente » n’est guère prête à reprendre le travail, lui lançant un regard glacial, tel le dragon qui fulmine perpétuellement en moi, pour finalement arguer que je prends congé, mais ma chère et douce Helen le refuse. Étant prêt de la porte, pouvant tendre ma main afin d’ouvrir cette dernière, je n’en fais rien. La raison ? Elle m’ordonne de rester, de lui expliquer ce qu’il s’est passé durant son absence et à son interrogation, mon cœur a un raté. *Je vais souffrir, mais après tout, je le mérite.* Je me dis, gardant le silence, afin de laisser la doctoresse Foster parler. *Elle doit en avoir des choses à dire.* Je me souffle dans mon esprit, et cela, se révèle juste. Croisant les bras, n’étant pas enclin à une nouvelle discussion des plus venimeuse, elle laisse finalement tombées ses barrières, afin de s’en prendre à moi, déchargeant sa colère par les mots, l’intonation de sa voix, ainsi que ses gestes, ses expressions, qui me font comprendre qu’elle nourrit une véritable haine contre ma personne. « Je… » Helen lève sa main afin de couper court à mes mots, son regard révélant sa colère à elle aussi. *Putain, Gresham ! Pas Helen !* Je me dis, dans mon esprit, lorsque l'ange conclut que je me suis « foutu » d’elle. Aisément, elle réduit la distance qui nous sépare, pour m’offrir une gifle mémorable, dont je me rappellerais toute la vie. Mon regard s’encrant dans le sien, alors qu’elle prononce mon prénom avec hargne, je réponds, tout bas : « Cela me va, oui. » Puis, je m’empare de sa main, celle qui m’a asséné la gifle, la tenant par le poignet, mon regard étant toujours rivé dans le sien. « Alors, ça vous a fait du bien ? » Je continue, occultant la présence d’Helen, comme si nous n’étions plus que tous les deux, que le temps se figeait encore et je jurais, sur l’instant, que nos cœurs battaient à l’unisson. Tandis qu’elle me fait part, enfin, de ce qui ne va pas, de ce qu’elle a sur le cœur, je finis par percevoir mon prénom. « Gresham. » Ne réagissant pas, j’entends qu’on m’appelle à nouveau. « GRESHAM ! » Ma mère adoptive se trouve à présent près de nous et elle m’intime : « Relâche son poignet. » Se faisant, elle prend la parole, s’adressant directement à Taylor Foster. « Mon fils n’est pas un charlatan. Il est diplômé en psychologie. Il a un doctorat, il est parfaitement capable d’écouter qui que ce soit. » Mais ses mots ne comptent plus à présent, ni pour elle, mon ange, ni même pour moi, puisque je me sens plus pitoyable ainsi qu'incapable encore que de coutume. Lorsque je perçois le soupir d’Helen aux propos de la doctoresse Foster, puisqu’elle désire partir malgré tout, papier signer ou non, je secoue laconiquement la tête, un rictus déformant mon visage, de nature impassible. « Au revoir et à jamais. » Je reprends ses mots, encrant une ultime fois mon regard Lapis-lazuli dans le sien, de couleur noisette, et même si je souffre à cette simple idée de la laisser s’enfuir, je fais un pas de côté, lui ouvrant la porte, pour qu’elle puisse partir. « À jamais. » Je prononce une seconde fois, lorsque je sens le regard accusateur d’Helen river sur moi. Un long soupir s’extirpe d’entre mes lèvres charnues et en fermant la porte, je sais qu’elle va me passer un savon.

Une demi-heure s'écoule entre le départ de cette doctoresse Taylor et mon propre départ de l’endroit où ma mère adoptive travaille. Privilégiant les escaliers à l’un des nombreux ascenseurs, je les dévale sans mal, à toute vitesse, pour enfin émerger de cet enfer. Une fois hors de ce dernier, je prends une grande inspiration, postant mes mains sur une rambarde, afin de recouvrer un semblant de calme, de souffle. « Je suis voué à résider ici, en enfer. Loin des anges, loin de cet ange. » Je murmure à ma propre intention, mon palpitant me faisant soudainement si mal que je porte une main sur ma poitrine, la seconde tenant fermement la dite rambarde. « Monsieur, est-ce que tout va bien ? » Me demande un employé, qui s’enquit de mon état. « Oui, oui. » Je réponds, dans un rictus de douleur pour me ressaisir après deux bonnes minutes et un refus : celui de passer une nouvelle fois les portes, de ce fichu hôpital. « Je vais bien, merci. » Je prononce, la mâchoire serrée, pour me rendre à grandes enjambées jusqu’à ma Jaguar, afin d'en pénétrer l’habitacle et prendre la route. Une fois installé, ceinture verrouillée, je mets l’autoradio en marche, pour que s’échappe dans les enceintes « Nocturnes » de Chopin, qui me calme, m’apaise, toujours. Poussant un long soupir de satisfaction dès que les premières notes s’élèvent, je ferme un instant les yeux, jusqu’à ce que mes épaules s’affaissent puis, enfin, je mets le contact et je m’éloigne, loin de cet endroit où j’ai fait la rencontre de mon ange. « Stop. » Je me dis, puisque je ne peux penser à elle, que je ne le dois pas, bien que je sache qu’elle est à présent tatouée sur mon organe qui bat, puisque jamais, ô grand jamais, je ne pourrais me défaire de l’emprise qu’elle a sur moi, de l’amour puissant que je ressens à son égard.

FIN.
codage par aqua
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