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the fault in our stars ▬ gresham

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the fault in our stars
Lorsque je ferme les paupières, je le vois encore. Et malgré ce que j'en dis, ça me dévore. Des flashs, incessants. C'est une chose qui hante, forcément, même si tout le monde te dit que c'est normal et que ça passe avec le temps. C'est comme un vice, qui pour certains se transforme en supplice. Et devoir faire cela aujourd'hui, je me dois d'avouer que ça a le don de remuer le couteau dans la plaie. Plus béante que ce que j'ai pu, jusque là, assurer.

« Taylor, arrêtes. » Mais c'était comme si mon cerveau s'était mis sur pause. Comme si je n'entendais plus rien. Et je l'aurais juré que ce massage cardiaque n'aurait pas de fin. « DOCTEUR FOSTER. » Au milieu du néant, je l'ai tout de même entendu cette fausseté. Ce mensonge si laid. Je n'étais pas docteur, et je croyais l'avoir tué. « Taylor, il est mort. » Le premier. On oublie jamais son premier. C'est comme ça, avec les premières fois, elles sont marquantes, comme le fer rouge, comme une encre indélébile, tout sauf écrites à la craie.

La sentence, elle n'a pas mis longtemps à tomber. Faut dire que cette soirée là, j'avais un peu débloquée, moi-même, j'ai cru que j'allais sombrer. Et que toutes ses années à nier ma ressemblance avec ma mère n'avaient finalement servies à rien. Allez voir quelqu'un. C'est la formule consacrée, c'est pour enjoliver, pour ne pas dévoiler tout de suite que … la personne ne maîtrise plus sa vie et qu'elle dégringole vers la folie. Je me souviens, assise sur le sol, la tête dans les mains, je lui avais balancé, en vain. « Je n'en ai pas besoin. » tout sauf ça, parce que je n'y étais même pas allée quand j'ai perdu papa.

Dans un réflexe, alors que je traîne des pieds dans le couloir, j'entortille mes cheveux en un chignon à l'aide d'un éternel crayon. Peu sûre de moi, comme en de rares fois, c'est arrivée il y a seulement deux semaines, alors c'est normal, d'être encore touchée, de ne pas être de pierre et d'en être perturbée. Je ne vois pas pourquoi je devrais aller m'épancher chez une inconnue qui est loin de savoir dans quel bois j'ai été façonnée. Je crois bien que je ne suis encore jamais venue dans cette partie de l'hôpital, et pour être tout à fait sincère, ce n'est pas pour me déplaire, Et passant la main sur mon visage, j'ouvre la porte de son bureau, à la volée. Peut-être que j'aurais dû frapper ? M'annoncer ? Mais avant de relever le visage face à la personne trônant derrière le bureau, je commence en tentant de me trouver une contenance.

« Écoutez, je ne sais pas ce que je fais ici. » Alors que j'avais prévu tout un discours afin d'avorter cette rencontre au plus vite, je m'étonne, déplaçant mon regard du sol jusqu'à la silhouette, parce que devant moi se trouve... un homme. J'étais pourtant certaine que le chef du service m'avait envoyé consulter une femme. Peut-être suis-je plus bouleverser par ce qui est arrivé, et transforme les choses selon mes propres volontés. Persuadée d'être moins mal à l'aise face à une confrère. Comptant sur la solidarité féminine afin de pouvoir sortir d'ici indemne et apte à travailler.

Une seconde j'hésite à nouveau, avant de reprendre mon laïus, autant l'achever et ne pas lui laisser le loisir de parler. « Je n'ai pas besoin de vous. Ca arrive à tout le monde, de péter les plombs. » On peut faire mieux, Taylor, comme argumentation. « C'est ce que j'ai fait. Je pensais l'avoir tué. Mais c'était pas le cas. » Enfin, je crois. C'est ce que tout le monde m'a dit en tous cas. « Alors... » dans ma tête c'était beaucoup plus long comme discours. Sauf que c'est tout aussi bien de couper court. « J'ai pas besoin d'un psy. » Rien que d'y penser, ça me donne envie de gerber. « Donc autant qu'on ne perde pas de temps, tous les deux. Je vais bien. » On ne peut mieux. Inutile donc de rester plus longtemps en tête à tête tous les deux. L'interrogation dans mon regard, attendant de recevoir son approbation pour pouvoir tourner les talons.
(C) CANTARELLA.
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Je ne perçois que le battement de mes doigts sur mon volant, le reste de l'habitacle de ma Jaguar étant muré dans un silence des plus assourdissant pour moi, des plus oppressants. « Comment fais-tu ? » Je me surprends à prononcer, étant saisi par un frisson qui parcourt mon échine tandis que j'ose affronter ce qui se trouve devant mes yeux : cet immense bâtiment que l'on nomme hôpital. Combien de personnes s'y rendent afin de voir partir un être cher ? Combien de personnes arpentent les couloirs en espérant et priant le seigneur afin qu'un miracle survienne ? « Bien trop. » Je murmure pour moi-même, tandis que mes prunelles saphir s'emplissent de larmes. « Tu es bien plus forte que moi, Helen. » Je prononce à présent, séchant du revers de la main ses traîtresses qui menacent de rouler sur mon visage toujours impassible, malgré la peine, hormis mon regard, qui est le reflet même de mon âme. « Courage, Gresham. » Je me dis, pour m'extirper de mon véhicule. Le verrouillant, j'enfonce mes poings dans mes poches, tête baissée, pour pénétrer mon purgatoire sur Terre, où il se trouve, puisque pour moi, chaque hôpital représente ce dernier. M'en allant à grandes enjambées jusqu'à la cage d'escaliers, je monte les marches trois à trois pour pénétrer à l'étage de psychiatrie, où travaille ma chère et douce Helen. « Qui désirez-vous voir ? » Me demande une femme qui me surprend, si bien que mon cœur s'emballe et que je la dévisage, l'air sévère. « Vous désiriez me faire avoir une crise cardiaque ? » Je l'interroge, m'étant transformé en dragon. *Il vaut mieux fuir.* Je perçois dans mon esprit, ce qui est vrai, puisque si je passe mes nerfs sur cette femme, elle risque de ne pas revenir travailler avant un moment. Fermant les yeux, fulminant intérieurement, serrant davantage mes mains si bien que les jointures de ses dernières sont blanches, assurément, je reprends, sur un ton bien trop calme. « Je souhaite voir le docteur Helen Egerton. Si vous pouviez m'indiquer son bureau. » Sur mes mots, elle me dirige jusqu'à ce dernier et sans la remercier ni même lui accorder le moindre regard, je frappe contre la porte lorsque j'entends sa voix s'élever derrière cette dernière. Pénétrant la pièce, fermant derrière moi, je lui offre un sourire quelque peu forcé et pour cause, je suis crispé par l'endroit où je me trouve. « Tu devrais songer à ouvrir un cabinet plutôt que de venir... Ici. » Je bougonne, n'osant pas m'asseoir, ni même faire le moindre pas à présent. « Gresham, chéri. Je sais qu'il s'agit toujours d'une épreuve pour toi de venir ici. » Un rictus déforme mon visage et je me mue une seconde fois en dragon. « Tu le sais si bien que tu me pries de venir dans cet endroit. » Je suis sec, l'intonation de ma voix est emprunte de reproches, elle le sait. « Il faut savoir affronter ses démons, pour avancer, chéri. » Ma seule et unique réponse est le coup-de-poing que je donne dans son mur, quand, étant affolée, s'approchant de moi, je l'intime de ne pas me toucher sans la moindre parole, simplement par mon regard et un pas en arrière. « Gresham, chéri… Je… » On frappe à sa porte et je me décale, sentant à peine l'élancement dans mon dit poing, tant la souffrance de me trouver dans ce bâtiment me fait bien plus mal que ce dernier dans le mur. « Docteur Egerton, un nouveau patient est arrivé. Une TS. » Il s'agit de la femme qui m'a amené jusqu'au bureau de ma mère adoptive. « Attends-moi ici, mon ange. Il vaut mieux que tu restes dans mon bureau. Imagine que tu te trouves dans un cabinet. » Elle ose souffler, s'empourprant légèrement, son regard empli d'espoir : celui que je l'attende, que je reste ici afin que nous discutions. « Bien. » Je me contente de répondre, lorsqu'elle me laisse seul dans son bureau. Ayant fermé la porte derrière elle, je décide de m'installer afin de me mettre à mon aise, m'empressant d'essayer à m'imaginer dans un cabinet, dans un immeuble ou une maison, plutôt que dans mon purgatoire. Ôtant mon manteau, je m'assieds sur son fauteuil de cuir, puis je m'évertue à replacer mon nœud papillon, quand après une dizaine de minutes de silence, la porte s'ouvre dans un fracas. Me redressant promptement sans m'extirper de mon assise toutefois, j'aperçois une jeune femme brune, très belle – je le reconnais sans mal – qui semble des plus agiter. La détaillant, je comprends qu'elle travaille dans ce lieu. *Il en faut bien.* Je me dis intérieurement, alors qu'elle se lance et que je ne pipe mot. *Elle ne sait pas ce qu'elle fait ici ? Moi non plus ! Nous avons un point commun.* Je me souffle intérieurement, joignant mes mains alors qu'elle me dévisage, ce qui est un juste retour de bâton, étant donné que j'ai fait de même. Attendant qu'elle reprenne, je reste impassible et mon regard trouve immédiatement l'endroit où mon poing à frapper le mur, puisque moi aussi, j'ai pété les plombs. Lorsqu'elle admet avoir pensé « tuer » une personne, je me redresse, me trouvant droit comme un « i » au bord du fauteuil et une fois son laïus achevé, il me semble, je lui indique le mur, là où mon poing à frapper. « J'ai pété les plombs, il n'y a pas moins de vingt minutes. » Ma voix est égale, calme, ce qui est surprenant. « Cela arrive à tout le monde, comme vous l'avez si justement dit. On a tous besoin d'expulser notre surplus de tout, qui peut être de la colère, du chagrin ou un cocktail Molotov qui est souvent composé de colère et chagrin. » Je dis, pour lui faire signe de s'asseoir face à moi. Une fois que cette dernière s'est exécutée, je reprends : « On pense tous, à un moment de sa vie, avoir participé au décès d'un proche ou non. Pour de multiples raisons. Si vous ne vous sentiez pas coupable, en colère contre vous-même, il faudrait se poser des questions. Votre réaction est humaine. Vous n'êtes pas folle et vous n'avez sans doute pas besoin d'un suivi continue chez un thérapeute, un psychiatre. Le fait est, qu'une fois de temps en temps, cela ne fait pas de mal. » M'essayant à lui offrir un sourire qui se révèle en être un « demi », mon dos rejoint celui de mon assise de cuir. « Dites-moi plutôt ce qu'il s'est passé. Pourquoi vous êtes-vous senti coupable au point de penser avoir tué cette dite personne ? Ce patient ? » Je l'interroge, puisqu'il est évident vu ses vêtements qu'elle travaille ici, qu'elle doit être interne, au vu de la couleur de ceux-ci. L'observant à présent, attendant qu'elle s'ouvre à moi, je me demande durant une seconde fugace si je devrais lui souffler que je ne suis pas la personne qu'elle croit. Le fait est que je suis diplômé en psychologie, que je donne des cours à ce sujet à l'université de Harvard et ses deux points me permettent de me conforter dans l'idée de continuer à l'écouter, afin de l'aider, plutôt que de me raviser et la laisser seule, puisqu'elle semble avoir besoin de soutien, d'un exutoire, ne serait-ce qu'en se libérant de ce poids qui la tient, qui lui pèse, par ses paroles.

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Les secondes passent trop lentement, et je déteste cela, j'aimerai fermer les yeux et me retrouver loin, déjà. Et quand j'essaie de mettre fin au tumulte de mes pensées, je réalise que leur course n'est déjà plus à ma portée. J'ai comme une sensation de ne plus avoir de souffle lorsque j'attends qu'il prenne enfin la parole. Suis son regard qui m'observe pour s'éloigner de mon visage et se diriger vers... le mur. « J'ai pété les plombs, il n'y a pas moins de vingt minutes. » Et j'en fronce les sourcils en inclinant à peine le visage afin de regarder ce qu'il semble me désigner. Ai-je le droit de penser que c'est étrange comme entrée en matière ? Avouer ouvertement ses impairs. Ce n'est pas lui qui est censé me réparer ? « Cela arrive à tout le monde, comme vous l'avez si justement dit. On a tous besoin d'expulser notre surplus de tout, qui peut être de la colère, du chagrin ou un cocktail Molotov qui est souvent composé de colère et chagrin. » Mon attention reportée à son visage, j'en passe lentement ma paume sur le mien. Ne suis pas certaine d'être totalement prête à parler de chagrin. Mais qu'est-ce que je fous ici, putain ?

Et sa main m'invite à m'asseoir, simplement je n'ai pas en moi l'envie de m'éxécuter. Ca devait durer cinq minutes, pas plus, c'était ce que j'avais prévu. Deux minutes même, à tout casser. Et pourtant... Pourtant c'est bien moi qui suis assise à attendre qu'il termine son sermon. J'ai perdu le contrôle, faut d'avoir besoin de sa bénédiction. « On pense tous, à un moment de sa vie, avoir participé au décès d'un proche ou non. Pour de multiples raisons. Si vous ne vous sentiez pas coupable, en colère contre vous-même, il faudrait se poser des questions. Votre réaction est humaine. Vous n'êtes pas folle et vous n'avez sans doute pas besoin d'un suivi continue chez un thérapeute, un psychiatre. Le fait est, qu'une fois de temps en temps, cela ne fait pas de mal. » Non certainement pas, je n'en ai pas besoin et nous sommes donc d'accord sur ce point là, et je réalise que je suis en train de tortiller mes doigts. Tu n'es pas comme ta mère, Taylor, calmes-toi. Humaine, certes, mais dois-je seulement préciser que je suis la seule à être restée dans ce couloir accroupie, à ne pas bouger ? Que j'ai eu un excès de confiance en moi … Et que sur la table, à la fin, il n'y avait qu'un mort, m'ayant arraché une partie de moi. Le chagrin il disait ? Non, c'était clairement de la colère, celle d'avoir échoué. Ou les deux, qui sait, je ne sais plus à quel moment ils ont commencé à ce mélanger, sentiments contraires et malgré cela parfaitement accordés. « Dites-moi plutôt ce qu'il s'est passé. Pourquoi vous êtes-vous senti coupable au point de penser avoir tué cette dite personne ? Ce patient ? » Alors on y était. Ca ne serait donc pas un passage éclair, un simple tampon sur un papier m'autorisant à retourner opérer. Non, ce serait bel et bien un échange qui me donne déjà la nausée. De rage, je pourrais pleurer. Je n'ai foutrement rien à faire ici. Signes mon formulaire, je t'en supplie...

Et je me cherche une contenance, en reprenant ma respiration longuement, relevant le regard aussi, d'un air de défi, celui qui signifie bien que je n'ai pas de raison d'être ici, et mes doigts ? Promis, je ne les torture plus entre eux. La faiblesse est passée. « Pourquoi ? » C'est simple pourtant, même limpide, comme de l'eau de roche qu'on ne parient pas à attraper avec les doigts. « C'est moi qui avait le scalpel. » Quand je disais que c'était simple, et à la suite de cette grande ironique révélation, ma langue s'évertue à se tourner dans ma bouche, suivant les courbes de mes dents, ravalant mon dédain. Mon côté hautain. Ma langue arrête son parcours, et je m'entends presque cracher. « Je croyais être prête. » Contrairement à lui, je n'ai pas pour l'habitude d'être loquace, encore moins avec les inconnus voulant entrer dans ma tête. « Je l'étais pas. » Et je hausse les épaules, je disais quoi ? Ah oui, c'est vrai. « Aussi simple que ça. » Je peux partir maintenant ?

Bien évidemment, c'est volontairement que je n'étale pas l'épisode du couloir, l'impression de ne plus savoir voir. J'omets les collègues m'ayant demandé à maintes reprises de me relever. Le fait que j'étais comme tétanisée. J'avais perdu la vue, et tous les sens, j'avais tout égarée, comme lorsque mon père est décédé. J'étais devenue comme elle sans même le sentir arriver. Non ça, même à un psychiatre, psychologue, ou que sais-je, je n'en parlerais pas. Dites moi juste que je peux retourner bosser, et que je sorte de là. J'ai besoin de respirer, et ici, je n'y parviens pas.  
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Encrant mes prunelles dans les siennes afin de sonder son âme, j’analyse sa réaction face à mon aveu. Cette jeune femme suit mon regard et passe l’une de ses mains sur son visage, tandis que je lui parle, tout en la jaugeant. Semble-t-elle sidérée par mon entrée en matière ? Évidemment. *C’est pour cela que je ne pratique pas la psychiatrie avec des patients.* Je me dis, sans laisser paraître sur mon visage cette tornade de mécontentements présente en moi, naissante par ailleurs, puisque je continue à déblatérer, m’essayant malgré tout à l’aider, comme je le peux. Lorsque j’ose affirmer que l’on pense tous avoir participé au décès d’une personne, je songe immédiatement à mon Isolde. *Ma chère et douce petite sœur. Mon ange perdu, celle qui devait m’extirper des enfers.* Je songe, un éclair de douleur naissant dans mon regard, mais encore faudrait-il que cette jeune femme s’en rende compte à me jaugeant elle aussi. Alors, continuant, j’ose l’interroger, afin de savoir ce qui a pu se passer. Nous entrons directement dans le vif du sujet, et cela, sans ménagement aucun. Je suis ainsi, direct, je désire en permanence des réponses à mes questions, des raisonnements complexes ainsi que justes de la part des personnes que j’interroge et c’est au tour de cette ravissante brune qui est brisée, je le sais, je le sens, de m'apporter ce que j'attends d'elle. Positionnant mes mains sur le bureau, les joignant afin que mes doigts se croisent, je m’approche davantage encore, comme pour plonger plus profondément dans les abysses de son âme et j’y décèle énormément de sentiments. Souffrance, peine, colère, incompréhension, impatience d’en finir, avec un soupçon de supplication, puisque cette dernière voudrait d’ores et déjà quitter ce bureau, afin de retourner travailler en faisant mine que tout est derrière elle, alors que ce n’est définitivement pas le cas. Le fait qu’elle tortille ses doigts, démontre tout un tas de choses, comme par exemple qu'elle n'est à l’aise ici, ce qui me semble compréhensif, puisqu’il s’agit de moi et non d’Helen. *C’est elle qui devrait parler à cette femme.* Je me martèle soudainement et mes prunelles se dérobent des siennes, superbes, de couleur noisette, quand enfin, elle ose trouver un certain courage afin de répondre à mon interrogation. Lorsqu’elle me défie du regard, je fais de même, je soutiens le sien comme j’aime tant le faire, avec qui que ce soit. Acquiesçant dans un signe de tête à son « pourquoi », je comprends soudainement ce qui lui arrive. À son avis, tout est de sa seule et unique faute puisqu’elle avait en main ce scalpel, tandis que son patient, étendu et lui faisant confiance, c’est laissé transpercer par celui-ci et qu’il n’a pu s’éveiller ensuite, ayant perdu la vie. Trouvant le dos de mon assise, fixant toujours la superbe femme se tenant face à moi, je note sa soudaine colère, puisque sa langue poursuit un chemin parcourant l’intégralité de sa dentition. *Elle pensait être prête et le simple fait de l’avoir perdu a été à l’image d’une paire de gifles qu’on lui aurait infligé : celui de se rendre compte qu’elle ne peut pas sauver tout le monde. Mais l'a-t-elle seulement comprit ?* Je m’interroge dans mon esprit, laissant une bonne minute s’écouler, dans le plus grand silence. Mon regard toujours planté dans le sien, j’incline légèrement la tête sur le côté et je commence : « Qu’est-ce qui a tué votre patient ? Le fait de l’avoir ouvert avec votre scalpel ? Dans ce cas, aucun médecin n’en userait pour opérer qui que ce soit, vous ne pensez pas ? » Cette fois, mes yeux scintillent de malice par mes mots. « Vous perdrez d’autres patients. Vous n’êtes malheureusement pas Dieu, comme on dit. Il y a de nombreux facteurs qui font que l’on perd une personne sur la table d’opération. Vous pouvez en être un, comme vous pouvez ne pas l’être, docteur. Dîtes-moi plutôt, la réaction que vous avez eu ensuite. Qu’avez-vous fait en quittant la salle ? Comment vous êtes-vous sentie ? » Je demande, postant mes mains sur le bureau afin de me redresser et la rejoindre, faisant le tour du bureau pour m’asseoir au rebord de ce dernier, face à cette jeune doctoresse. « Si vous avez ressenti de la peine, alors exprimez-la. Expulsez-la. De la colère envers vous-même ? Levez-vous et frappez-moi. » Je dis, on ne peut plus sérieux, lui faisant signe qu’elle peut le faire, frapper dans mes abdominaux, afin qu’elle puisse se libérer de ce qu’elle garde en elle puisqu’il faut qu’elle expulse le tout, pour pouvoir enfin avancer et passer à une autre opération, un prochain patient, qu’elle sauvera, je n’en ai aucun doute. « Allez-y. Pleurez ou frappez-moi. Ou encore, faites les deux à la fois. » Je reprends et termine, lui faisant comprendre à travers mon regard que c’est à présent à elle de jouer.

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Paradoxalement à d'habitude, je n'aime pas le silence dans lequel il nous plonge volontairement. Il est pesant, d'une malaisance suprême, et je réalise que j'étouffe, de manière extrême. Je n'attends qu'une seule chose de lui, et il ne veut pas me la donner, il ne faut pas être un génie pour deviner. Mais je n'ai pas le temps pour négocier ma liberté, remuer le couteau dans la plaie. Et son regard qui soutient le mien me rend un tantinet nauséeuse, si bien que j'aimerai qu'il se détourne de moi. Je n'apprécie pas qu'on essaie de lire en moi. « Qu’est-ce qui a tué votre patient ? » J'en sais rien. Je n'ai pas étudié la question. « Le fait de l’avoir ouvert avec votre scalpel ? » Le mauvais diagnostic, je n'en sais foutrement rien, putain. « Dans ce cas, aucun médecin n’en userait pour opérer qui que ce soit, vous ne pensez pas ? » Une fois n'est pas coutume, là encore, je ne sais pas. Et je me mure dans mon silence, qui prend le dessus sur mon arrogance. Finalement, c'était lui qui avait raison, autant qu'on se taise. Ca m'évitera de mentir en lui disant que je ne sais pas. Parce que c'est un mensonge, Taylor, n'est-ce pas ? Tu l'as étudié, cette foutue question, ce dossier, t'en as lu chaque lignes, rien que pour te persuader que tu n'avais pas totalement foiré.

« Vous perdrez d’autres patients. Vous n’êtes malheureusement pas Dieu, comme on dit. » Sourcils froncés face à cette vérité que je n'ai pas envie d'entendre. On pourrait peut-être en revenir au fait ? Ma liberté. « Il y a de nombreux facteurs qui font que l’on perd une personne sur la table d’opération. Vous pouvez en être un, comme vous pouvez ne pas l’être, docteur. » Je le sais... Mais sur le moment, dans l'action, baignant dans le sang... Je n'y voyais que le néant. « Dîtes-moi plutôt, la réaction que vous avez eu ensuite. Qu’avez-vous fait en quittant la salle ? Comment vous êtes-vous sentie ? » Rien. Je n'ai rien ressentie. Démunie. Et puis ; Tout. Toutes les émotions réelles et inexistantes. Le poids d'un monde dans son entièreté en train de s'écrouler. D'une Veena âgée de seize ans qui voit sa vie partir en fumée. Un tsunami, un tremblement. Une catastrophe nucléaire dans mon corps soudainement trop étroit.

Il se lève et me prend de court en prononçant, telle une supplique. « Si vous avez ressenti de la peine, alors exprimez-la. Expulsez-la. De la colère envers vous-même ? Levez-vous et frappez-moi. » J'en ai presque un mouvement de recul. Le frapper ? Rien que ça. Où se trouve la caméra ? Parce que je jure que s'il y a un fou ici, ce n'est pas moi. « Allez-y. Pleurez ou frappez-moi. Ou encore, faites les deux à la fois. » Sérieusement ? Mais c'est dément.

Il y a dans l'air, j'en suis intimement convaincue, une bulle qui est en train de se former autour de nous, un phénomène assez irréel et pourtant je pourrais jurer que je le ressens. Ironique pour une femme de science, mais qu'importe. Il est clair qu'ici et maintenant il y a une faille dans l'espace temps. Il n'y a plus que lui, plus que moi, et je me lève afin de me mettre à sa hauteur, ne supportant pas qu'il soit en position dominante face à moi. Petite brebis égarée dans son cabinet, toute effrayée. Il semblerait que ce soit terminé.

Je soupire longuement, j'ignore totalement comment réagir vis à vis de sa requête. La seule que je sens poindre à l'intérieur de moi, c'est cette colère, contre ma propre personne, d'avoir réagi comme une gamine perdue dans un imaginaire trop grand, celle qui a fait l'amalgame avec la mort de son père et la folie de sa mère, celle qui s'est retrouvée obligée de venir se paumer un peu plus en étant dans ce cabinet, en colère contre cet homme et ses airs supérieurs, et sa science infuse, artificielle. « Non. » Et pourtant, lorsque je prononce mon simple mot, mes mains rencontrent le tissu qu'il porte sur lui, s'y accrochent avec une véhémence inutile mais incontrôlable. Ca y est, je pète un câble. Il demande de le frapper, et moi, je me cramponne à lui comme à une bouée. « Merci pour la proposition, mais non. » Non, je n'ai pas prévu de le heurter, n'ai pas non plus prévu de me mettre à pleurer, et encore moins de lui raconter ce qu'il s'est passé « après ».

Je me devrais de le lâcher, mais je ne parviens pas à ressortir des méandres embrumés de mon esprit trop souvent malmené. Ce dialogue, cette altercation qui n'en est pas une, c'est n'importe quoi. Et notre proximité ? Elle me donne envie de vomir, cependant je suis toujours là. « Je n'ai plus rien à faire ici. » Je débite pour appuyer mes propres pensées. Rien à foutre ici. Qu'on reprenne le court de nos vies. « Signez l'autorisation. » Qu'on arrête de jouer aux cons.
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Je ne sais pour quelle raison je désire rester et aider cette femme dont je ne connais le prénom, ni même le nom. J’aurais pu partir, la laisser, lui expliquer que je ne suis pas la personne qu’elle croit et pourtant, malgré ma maladresse, malgré le fait de lui avoir montré ma manière de gérer ma colère en frappant dans le mur, je reste assis et je la jauge, tout en m’essayant à sonder son âme en utilisant mon regard perçant Lapis-lazuli. Est-ce que j’en use et abuse avec tous ? Oui, et cela, très couramment avec mes étudiants qui l'exècrent, puisque ce dernier est déstabilisant et je le sais très bien. C’est même pour cela que je le fais, encore et toujours, que je m'en sers pour déstabiliser toute personne se confrontant à moi, mais en ce moment, il ne s’agit pas d’une confrontation. Il s’agit de percer à jour le secret de cette femme, ce qui fait qu’elle soit « brisée » et qu’elle refuse obstinément de l’admettre. Comment peut-elle se fourvoyer au point de croire qu’en feignant d’aller bien, un diplômé en psychanalyse croirait ses dires et signerait son papier afin qu’elle obtienne son sésame, son autorisation afin de retourner travailler ? *Se ment-elle à elle-même ?* Je m’interroge, pour conclure, mes prunelles toujours encrées dans les siennes. *Assurément.* Alors, usant de mots afin de lui expliquer qu’elle n’est pas coupable, qu’elle n’a pas à croire qu’elle a tué son patient, qu’elle n’est malheureusement pas Dieu, je finis par me dresser sur mes deux jambes, afin de me placer devant elle. La raison ? Je ne la connais pas encore sur l’instant, quand soudain, je lui propose de simplement se laisser aller. *C’est ce que je fais, non ?* Je me dis, tandis que je lui ai proposé de craquer, de fondre en larmes en somme, ou encore de libérer sa colère en me frappant. Pourquoi ? Je l’énerve sans le moindre doute ! Je peux sentir sa colère dirigée envers moi dans l’atmosphère et cela se vérifie, de part sa manière de me répondre, de me fixer et de réagir, face à ma proposition. Soutenant son regard, ne cillant pas, jamais, je suis saisi par un courant électrique tandis qu’elle empoigne le tissu de ma chemise d’un blanc immaculé. « Non. » Je répète, ma voix se trouvant rauque. « Alors, pourquoi vous êtes-vous accroché à ma chemise ? » Je l’interroge, sur le même timbre de voix, mon visage se rapprochant du sien tandis que mes mains se posent sur les siennes. « Vous en mourrez d’envie. Me frapper. Je le sens. Par votre façon de me regarder, de soutenir mon regard. » Mon organe qui frappe dans ma poitrine s’emballe, tandis que plus rien autour de nous ne semble exister, soudainement. « Vous désirez me faire ravaler ma suffisance. Vous ressentez de la colère à mon égard, peut-être même un je ne sais quoi de haine. Je me trompe ? » Je dis, mon regard se faisant plus pénétrant, avant d’esquisser un sourire à ses mots. « La réponse est évidente, n’est-ce pas ? C’est non, pour votre autorisation. » Je dis, feignant l’amusement, avant de retrouver son regard noisette. « Allez-y. Déchaînez-vous. Exprimez-vous. Vous en avez besoin et moi aussi. » Je termine, pour réaliser mes propres mots. Soudain, je me rends compte que je m’en veux tant, que je me hais tant, que j’entrevois une opportunité en lui proposant d’agir ainsi, puisque je mérite des coups, je mérite de ressentir une douleur émanant de l’extérieur, puisque celle que je ressens en permanence ne me fait plus suffisamment mal afin que je réalise que je suis vivant. Je suis presque accoutumé à cette dernière depuis le temps, et cela, ne me convient plus. *Il me frappait.* Je me dis dans mon esprit, puisque mon géniteur me rouait de coups, me laissant au sol, alors que je n’avais que huit ou neuf ans, bien qu’il ait commencé les gifles auparavant, me faisant ainsi valdinguer entre les murs dans ma chambre, si je puis nommé cette pièce comme en étant une, puisque nous résidions dans un taudis. « Pardon. » Je murmure, mes prunelles retranscrivant soudainement ma peine, ainsi que ma souffrance, si bien que je dévie finalement mon regard du sien, afin qu’elle ne les perçoive pas. « Je… J’use d’une mauvaise approche avec vous. » Je murmure à son attention, pour ôter mes mains des siennes et l’intimer à reculer. « Reprenez place, je vous prie. » Je dis, m’essayant à recouvrer un semblant de professionnalisme, lui désignant son assise avant de contourner le bureau et reprendre ma place initiale. « Donnez des coups n’est pas la meilleure des solutions. Sur une personne du moins. » Je prononce, croisant les mains. « Peut-être devriez-vous vous mettre au sport, tout bêtement. » Je continue, me sentant soudainement plus que ridicule, avant de me racler la gorge, pour reprendre le fil, reprendre notre conversation, là où nous en étions précédemment, avant que je l’intime à m’infliger des coups. « Dîtes-moi ce qui s’est passé ensuite. Lorsque vous avez quitté la salle d’opération. Comment vous êtes-vous senti ? Démuni ? » Je l’interroge, penchant ma tête légèrement de côté, pour retrouver son superbe regard, qui semble enclin à de nombreux sentiments face à ma façon d’agir, ce que je préfère ignorer. « Vous avez eu la sensation que tout vous retombait dessus ? Que le monde entier reposait sur vos épaules ? Que le ciel s’écroulait sur votre tête ? Qu’avez-vous ressenti, ici ? Là ? » Je continue, postant ma main sur ma poitrine, à l’endroit où se trouve mon cœur, comme ému, soudainement touché plus que je ne le devrais par son état, celui dans lequel elle a été et est encore, tout en me noyant définitivement dans les abysses de son regard noisette. « Parlez-moi. Confiez-vous à moi. » Je termine par murmurer, l’implorant presque dans l’intonation de ma voix, à l’image d’une supplique, qui me permettrait de continuer à me sentir vivant.

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« Non. » Pardon ? J'en ferme les paupières fortement, comme si ça allait faire un peu plus impact dans mon esprit. Non, il ne signera pas ce foutu papier. Je suis bloquée. « Alors, pourquoi vous êtes-vous accroché à ma chemise ? » J'en rouvre les paupières, donc on parlait du fait de le frapper et non pas de mon courrier ? L'espoir renaît. Et ses mains se posent sur les miennes, afin d'appuyer ses dires. Me perturbant l'espace d'une seconde. « Vous en mourrez d’envie. Me frapper. Je le sens. Par votre façon de me regarder, de soutenir mon regard. » J'en sais foutrement rien, mais si ça peut me permettre de sortir d'ici, finalement, peut-être que je devrais envoyer au diable la bienséance. « Vous désirez me faire ravaler ma suffisance. Vous ressentez de la colère à mon égard, peut-être même un je ne sais quoi de haine. Je me trompe ? » Pour le moment j'ai surtout envie qu'il se taise. Et certes, je dois l'avouer, de lui foutre une baffe pour calmer ses petits airs surfaits. Sur son sourire trop satisfait. « La réponse est évidente, n’est-ce pas ? C’est non, pour votre autorisation. » Merde. Espérer ne servait à rien. « Allez-y. Déchaînez-vous. Exprimez-vous. Vous en avez besoin et moi aussi. » L'espace temps est ralenti, jusqu'à s'arrêter, je jure que le seul métronome existant sont nos deux palpitants. Et j'avoue ne plus du tout savoir ce qu'il se passe ici, quel est le jeu auquel nous sommes en train de jouer ? Les murs semblent se resserrer sur nous et je me sens comme à l'étroit. Je ne comprends pas à quoi rime tout cela.

« Pardon. » Non. Parfait reflet de nos précédents mots et pensées. La courbe du temps est en train de reprendre, mais clairement, il est dans un univers dont je ne connais rien, se perd dans son propre esprit et arrête d'essayer de sonder le mien. Lâche mes mains. « Je… J’use d’une mauvaise approche avec vous. » Tous deux, nous nous éloignons, et je ne sais plus quoi penser de mes impressions. « Reprenez place, je vous prie. » C'est lui qui s'exécute en premier, j'avoue être assez sonnée. Je ne suis pourtant pas des plus stupides, bien au contraire, mais ici et maintenant, j'ai bien du mal à comprendre notre entrevue, me rassure sur le fait qu'a vie il restera, pour moi, un inconnu. « Donnez des coups n’est pas la meilleure des solutions. Sur une personne du moins. » Nous sommes donc d'accord sur un point. « Peut-être devriez-vous vous mettre au sport, tout bêtement. » A la boxe ? Non parce que le reste, j'en fais déjà. J'en viens à me demander si c'est sérieux tout ça. « Dîtes-moi ce qui s’est passé ensuite. Lorsque vous avez quitté la salle d’opération. Comment vous êtes-vous senti ? Démuni ? » Donc après l'invitation à la confrontation on en revient aux confidences pleines d'émotions ? « Vous avez eu la sensation que tout vous retombait dessus ? Que le monde entier reposait sur vos épaules ? Que le ciel s’écroulait sur votre tête ? Qu’avez-vous ressenti, ici ? Là ? » Il désigne son cœur, et cela fait quelque chose dans le mien. « Parlez-moi. Confiez-vous à moi. » Mais je déteste cette idée là.

Faute de ne plus savoir que faire, toujours debout, je baisse les yeux, et mes doigts vont trouver mes tempes, de chaque côtés. Massent lentement, je laisse volontairement passer du temps, j'essaie tant bien que mal de mettre de l'ordre dans mes pensées, d'appuyer sur le bouton off de leur course effrénée. Un long soupir s'échappe de me lèvre, quand au milieu de nulle part, je comprends une chose que j'aurais du comprendre dès mon entrée dans ce bureau. Je ne sortirais pas tant que je ne lui aurais pas donné ce qu'il attend de moi. Je suis foutue, et je l'étais dès le départ. Je n'ai, juste, pas voulu le voir. Ma paume gauche s'abaisse, jetant les armes, quand l'autre continue son chemin et mes phalanges pincent légèrement mes lèvres desquelles ne sortent toujours pas de son.

Dans ma bouche claque ma langue que je n'ai pas envie de délier, mais je hoche le visage, à plusieurs reprises, pour me chercher un aplomb, relève les yeux vers lui, et me décide à écouter une de ses requêtes puisque lentement je retourne m'asseoir face à cet homme que je ne connais pas et qui pourtant détient mon avenir entre ses doigts. Et c'est bien cette raison qui va me faire céder, c'est ma carrière qui va faire que je vais être obligée de lui raconter. Et pourtant dieu sait que je n'ai pas envie que mon cerveau soit fouillé. « C'est là tout le problème. » Les mots sont comme des pierres. Et ça me tue de les prononcer. « Je ne ressentais plus rien. » Je lui ressemblais à celle qui m'a élevée. J'étais incapable de tout. Je n'étais plus moi. J'avais peur, j'avais froid. J'avais tout et son contraire. C'est une éternelle répétition de pensées, je suis certaine d'avoir déjà chanté ce refrain plusieurs fois depuis que je suis là. « Vous ne comprenez pas. » Comment il pourrait ? J'arrive à peine à me suivre, moi-même. « J'étais impuissante. » Ok ? Et je sais qu'il attend quelque chose de plus détaillé. « Je n'arrivais plus à bouger. » Bon sang, pourquoi m'obliger à revivre ça ? Je n'ai plus envie d'y penser. Je voudrais être délivrée.
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w/ @Taylor V. Foster

Je peine à comprendre ce qui se passe dans cette pièce. Que suis-je en train de faire ? Pourquoi est-ce que j’agis ainsi ? Pour quelles raisons cette jeune femme, cette brune aux prunelles incroyable me met dans un tel état ? Toutes ses interrogations restent en suspens, puisque je n’en connais les réponses, puisque mon esprit refuse d’y réfléchir, de les trouver, sans doute à cause d’un blocage ou que sais-je encore. Le fait est que je réduis la distance qui nous sépare pour me planter devant elle, prenant place sur le rebord du bureau d’Helen, avant de lui demander de craquer ou de me frapper, ce que je ne comprends pas non plus. C’est lorsque je souffle qu’elle comme moi en avons besoin que je vacille, puisque je me rends compte que je désire des coups, comme pour me ramener à la vie, à une souffrance plus insupportable encore, puisque celle que je ressens depuis toujours, je commence à la toléré, ce qui signifie que je ne me sens plus vivant. Il me faut avoir mal, il faut que je souffre, puisque les simples battements de cet organe dans ma poitrine ne me permettent pas de vérifier que je suis bel et bien là. La raison ? Je ne la connais guère. Alors, j’intime cette jeune doctoresse à prendre place, tandis que je le fais déjà, puisque je dois m’éloigner d’elle, étant incapable dé réfléchir à ses côtés, assurément. Elle est à l’image d’une sirène qui hypnotise un marin et je sais quelle place je tiens, ce qui me perturbe très fortement. Aucune femme n’a jamais su me rendre ainsi, je n’ai jamais vacillé devant qui que ce soit, surtout pas pour si peu, au vu de tout ce que j’ai pu vivre. Alors, mes lèvres pincées, je préfère revenir aux bases, arguant qu’il vaille mieux qu’elle fasse du sport pour expulser ce qui ne va pas, puisque frapper autrui n’est définitivement pas une solution, bien qu’elle soit plus facile, plus aisé, dans certaines circonstances, comme lorsque l’on nous cherche dans un bar ou un pub et que l’on a un coup dans le nez, ce qui m’est arrivé à de nombreuses reprises.

Ravalant ma salive, m’évertuant à ne rien laisser transparaître, puisque je dois reprendre un certain recule, une contenance que j’arbore toujours, j’ose émettre : « La boxe serait un excellent choix. » Je pratique, j’adore frapper dans des sacs, m’acharner contre ses derniers, à l’aide de mes poings ainsi que de mes pieds, puisque je mesure un bon mètre quatre-vingts douze. Puis, laissant une minute s’écouler, j’en reviens à cette opération qui a mal terminé, étant donné que la patient n’est plus de ce monde, mais ce qu’elle doit comprendre, ce que cela n’est absolument pas de son fait. C’est pour cela que les questions fusent, sur son ressenti, sur ce qu’elle a vécu, lorsque je m’emballe, osant émettre des hypothèses, en fonction de ce que j’aurais moi-même pu ressentir lorsque l’une de mes mains se pose sur ma poitrine. Mon regard s’intensifie, il accroche le sien, tant bien que mal, avant que je n’ose lui murmurer, dans une supplique, de s’ouvrir à moi. Je désire qu’elle me parle, qu’elle laisse tomber toutes ses barrières qu’elle a érigé dans son esprit, pour se laisser aller, avant de comprendre que j’ai raison, qu’elle n’est pas coupable, qu’elle n’aurait rien pu faire et surtout, qu’elle perdra d’autres patients, malheureusement. *Il ne faut pas qu’elle soit affectée ainsi, à chaque fois, elle ne tiendra jamais.* Cette simple pensée me fend le cœur, comme s’il s’agissait de mon avenir, de moi et non d’elle, ce que je ne parviens à comprendre. Cette femme me bouleverse, elle me touche, je ne sais pourquoi. *Reprends-toi, Gresham.* Je me dis, attendant des réactions de sa part à présent, guettant ses dernières, qui arrivent, affluent, puisqu’elle masse dans un premier temps ses tempes, tandis que je ne pipe mot. J’ose à peine bouger, ne serait-ce que le petit doigt, puisque je crains qu’elle se ferme ou se braque. *Pourquoi ai-je peur de ses réactions ? Pourquoi est-ce que je crains qu’elle me repousse ? Qu’elle se ferme à moi ?* Une nouvelle fois, ses questions restent en suspend dans mon esprit, lorsqu’elle soupire et que je retiens mon souffle. *Ouvre-toi, je t’en prie.* Je me dis, avant qu’elle ne pince ses lèvres et que j’ai une envie, celle de me lever, de la rejoindre, afin qu’elle ne se fasse pas de mal, même par ce simple geste. Le fait est que je ne bouge pas, je patiente toujours et lorsque sa langue claque dans sa bouche, je me dis qu’elle va s’en prendre à moi, hurler, peut-être. *Si cela lui fait du bien…* Je me souffle, prêt à prendre ses foudres, prêt à prendre tout ce qu’elle désire tant qu’elle finisse par aller mieux. Encore une fois, tout ceci me perturbe, mais je balaie tout du revers de la main, puisque je suis pendu à ses lèvres, aux moindres de ses gestes, comme si ma vie en dépendait. Finissant par céder, par s’asseoir, je retrouve un semblant de calme, que je ne montre point, lorsque ses mots résonnent dans mon esprit. *Elle ne ressentait plus rien et la, subsiste le problème.* Fronçant les sourcils, joignant avec lenteur mes mains, je l’intime par mon regard de continuer et ses mots me chamboulent, puisque je suis incapable de comprendre, selon elle. « Continuez. » Je murmure, presque imperceptiblement tandis qu’elle admet s’être sentie impuissante, et soudain, j’ai cette sensation que quelque chose nous lie, quelque chose de puissant, qui fait une nouvelle fois cesser le temps de s’écouler. Me relevant en silence, avec lenteur, je rejoins cette femme, pour prendre place sur l’assise à côté de la sienne et pénétrant son regard pour m’y plonger, je souffle : « Pourquoi n’arriviez-vous plus à bouger ? Pourquoi étiez-vous prostré ? Est-ce en rapport avec cette perte où, est-ce en rapport avec votre passé ? Ce que vous avez pu vivre ? » Je me rapproche de cette inconnue, mon regard transperçant le sien, lorsque je m’empare avec douceur de l’une de ses mains, pour la presser avec tendresse dans la mienne. « Je suis là. Dites-moi tout. Vous ne serez pas seule. Vous n’aurez pas à vous sentir à nouveau impuissante toute seule. Je ne relâcherais pas votre main, je serais là à chaque étape dont vous me ferez part. Je ressentirais avec vous, ce que vous avez pu ressentir. Ouvrez-vous à moi. Laissez tomber les barrières et parler, laissez-vous aller, exprimez-vous afin de sortir de cette torpeur pour avancer. » Je termine, mes prunelles se trouvant emplies de scintillements intenses, tandis que mon souffle s’accorde au sien, comme s’il n’y avait qu’une seule et unique personne présente dans ce bureau.


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Je déteste tout cela, je hais devoir parler de moi, j’exècre le fait qu'il veuille lire dans mon esprit. Je n'ai plus envie d'être ici. J'étouffe, je vais crever, il faut que je sorte, que cette apostrophe à ma vie soit terminée. « Pourquoi n’arriviez-vous plus à bouger ? Pourquoi étiez-vous prostré ? » Mais j'en sais rien, putain. C'est vous le spécialiste, pas moi, et de plus je n'ai pas envie que vous perdiez votre temps à essayer de décrypter le pourquoi du comment de mes gestes d'il y a quelques jours déjà. J'ai juste besoin qu'il signe, et non pas le désir de le voir me sauver. J'y suis toujours arrivée seule et je n'ai pas besoin d'un chevalier.

« Est-ce en rapport avec cette perte où, est-ce en rapport avec votre passé ? Ce que vous avez pu vivre ? » Comme s'il me connaissait, comme s'il savait ce qu'il s'est passé lorsque j'avais seize ans et que mon père m'a quitté. Comme s'il était au courant de la promesse que je me suis faite de ne jamais plus perdre des gens bêtement. Et ce décès là, j'aurais pu le contrôler, j'aurai pu le maîtriser. J'étais certaine de pouvoir y arriver. Lorsqu'on est médecin, on se sent puissant. Et perdre un patient vous rapproche du néant.

Et pensant rapprochement, je ne vois pas le sien pointer le bout de son nez. Cette main qui attrape la mienne, ce contact qui m’électrise et me fous mal à l'aise. Dans d'autres circonstances... je ne dis pas, ses yeux bleus, son corps imposant, ses lèvres, sa mâchoire... mais je m'égare. Ici et maintenant, je n'ai aucune envie de le sentir m'effleurer. « Je suis là. Dites-moi tout. Vous ne serez pas seule. Vous n’aurez pas à vous sentir à nouveau impuissante toute seule. » Et soudainement ça me donne la gerbe tout ce débâcle de bons sentiments. Je ne suis pas en détresse. L'instant est passé. Je vais bien et je veux retourner travailler. « Je ne relâcherais pas votre main, je serais là à chaque étape dont vous me ferez part. » Mes dents se serrent, afin de m'empêcher de lui ordonner de me lâcher, lui dire de ne pas me toucher. « Je ressentirais avec vous, ce que vous avez pu ressentir. Ouvrez-vous à moi. » Rien ne sert de jouer les éponges, je vais bien, je n'ai aucunement envie de partager mes sentiments. Faite que reprenne la course du temps. « Laissez tomber les barrières et parler, laissez-vous aller, exprimez-vous afin de sortir de cette torpeur pour avancer. » Un nouveau soupir s'échappe de mes lèvres entre ouvertes.

Mes terminaisons nerveuses en colère contre lui sont parfaitement conscientes que pour sortir de ce bureau il faut que je parle, que je raconte, qu'il s'abreuve de mes moindres sentiments et qu'il estime en être rassasié. Alors malgré une hésitation, je retire ma paume des siennes, laisse glisser mes mains le long de mon jean. Je les frotte longuement, je soupire encore, et putain, j'ai envie de lui hurler de dessus. D'arrêter ses sermons. J'ai mal au crâne à défaut d'avoir mal au cœur. Je ne sais pas mettre les mots justes sur mes peurs. Sur toutes ces douleurs que j'ai éprouvé ce jour là. A l'intérieur de mon cœur meurtris par la mort de papa.

Alors, je me relève afin de mettre le plus distance possible entre nous. Ne supportant pas cette proximité qu'il nous a imposé. Et mes pas, me mènent jusque la fenêtre qui se trouve dans le bureau. J'observe une seconde, ou plutôt une minute, en silence, la vie qui se trouve en bas. Je nous enferme, volontairement dans une nouvelle bulle, ou plutôt je m'enferme seule. Lui qui m'a demandé de baisser les armes, d'abattre les murs. C'est une citadelle qui m'entoure, je le jure.

Et mes prunelles s'attardent encore au travers de la lucarne, mon rythme cardiaque s'étant calmée, et la tempête colérique apaisée. Les voitures, qui défilent en une allure soutenue. Les personnes marchant, comme si de rien était, comme si je n'étais pas en train de m'aliéner. De deux doigts, je viens sur la vitre redessiner la forme d'un arbre se trouvant au loin, quand je m'entends commencer, sans même le regarder. « C'était le premier. » Et le premier, c'est toujours compliqué. Je l'ai déjà pensé. La première personne que j'ai perdue après mon père. Et bien que le lien familial n'était pas là, la sensation, elle, était bien réelle. « On est toujours marqué, par sa première fois. » Quelle qu'elle soit.

Et je me retourne enfin vers lui pour lui préciser que … « Je ne suis pas folle, ça passera. » Relâchez moi.
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J’ai conscience que cette conversation me bouleverse, qu’elle me tient trop à cœur et s’exècre cela, cet afflux de sentiments à l’égard de cette femme dont je ne connais ni le prénom, ni même le nom. Pourtant, je me tiens devant elle, je me penche une nouvelle fois en avant, les mains croisées, mon regard cherchant désespérément le sien afin qu’une connexion se créer et qu’enfin, oui, enfin, elle s’ouvre. Je ne souhaite que l’aider, pourquoi ne le comprend-elle pas ? Pourquoi ne saisit-elle pas que je lui tends ma main, comme je ne l’ai jamais fait avec qui que ce soit ? Cela me rend chèvre, me rend dingue, fou et surtout, je suis hors de moi. La raison ? Je suis bien trop concerné. Est-ce dû à cette séance de psychanalyse alors que je suis professeur de psychologie et non pas thérapeute ? Je n’en sais véritablement rien. Je sais, intimement, au plus profond de moi que cette jeune doctoresse joue, elle donne son poids sur la balance, mais je préfère ne pas relever cette information, encore, pour la balayer du revers de la main. *Occultes, Gresham.* Je me dis dans mon esprit, n’ajoutant pas qu’elle a un pouvoir sur moi, puisque je le sais, je l’ai saisi et il est inutile de me le rabâcher encore et encore, puisque personne, jamais personne n’a jamais su faire cela avant ELLE. Poussant un soupir que j’espère discret, je l’interroge à présent sur cette perte, puisque je me demande si cela n’a finalement pas un rapport avec son passé, comme tout à chacun. Nous avons tous des fantômes qui nous rôdent autour, qui proviennent de ce dernier et ceux-ci sont tout particulièrement difficiles à faire disparaître, puisque leur « truc » à eux, c’est de réapparaître justement, sans que l’on ne s’y attende, en passant par un mur, une cloison de notre esprit, afin de nous surprendre et ainsi nous déstabiliser, dans le but de nous faire flancher.

Me levant, réduisant une seconde fois la distance qui nous séparait jusqu’alors, je m’installe à ses côtés, sur l’assise faite de cuir et de bois, avant de m’emparer de l’une de ses mains. Sa peau est douce, ce contact m’électrise, il y a un « je ne sais quoi » qui plane dans l’air et nos prunelles se croisent, oui, je plonge dans les siennes pour y lire de la colère certes, mais également du dégoût. *Un profond dégoût pour ce que je suis. Qui je suis.* Je me dis intérieurement, dans mon esprit et lorsqu’elle retire sa main d’entre les miennes, j’ai la nette sensation que quelque chose se brise du côté de ma cage thoracique, quelque part dans cette dernière, dans cet organe que l’on nomme cœur. *Elle me fuit, elle me rejette alors que je ne désire que lui apporter mon aide, être là, répondre présent pour la soutenir. Pourquoi ? Pourquoi cela me brise ? Pourquoi cela me met en rogne ? Pourquoi est-ce que cela me fend le cœur ?* Toutes ses interrogations s’entrechoquent dans ma tête, elles butent les unes contre les autres tandis que ma colère gronde soudainement, elle monte en moi à l’image d’un volcan entrant en éruption, mais fort heureusement pour moi ainsi que pour elle, je sais me contenir, je sais arborer un masque, je sais faire fasse et ne rien montrer, puisque ce serait être faible de dévoiler ce que je ressens, d’autant qu’elle s’en moque éperdument, j’en ai la certitude. Joignant une nouvelle fois mes mains, mon dos trouvant celui de mon assise, je croise les jambes et je ne pipe mot. Pinçant même mes lèvres un instant, tandis que je sens son désir de me hurler dessus, de me fracasser peut-être contre le mur, je termine par fermer une seconde les yeux, afin de contrôler tous ses sentiments qui m’assaillent. Le temps a cessé de s’écouler, nous semblons un instant tous deux comme figer.

Elle se lève et s’éloigne, nous faisant ainsi reprendre le cours des choses, de notre entretien. Ne prononçant pas le moindre mot, pas encore, préférant la laisser commencer, je la scrute alors qu’elle me tourne le dos. *Elle me hait. Elle me déteste. Ma tête ne lui revient pas. Qu’est-ce que je fous encore là ?* Je m’interroge, songeant à Helen, puisque nous sommes dans son bureau. Elle est psychiatre, je ne suis qu’un professeur, c’est-à-dire rien, un incapable qui ne sait pas suivre assidûment des rendez-vous avec son thérapeute, dans le but de pouvoir exercer. *Je suis bien trop brisé. Irrécupérable. Irréparable.* Ses mots cinglent dans mon esprit embrumé, tant par ma souffrance et ma peine que ma colère, lorsque sa voix perce l’air, jusqu’à ce que je l’entende. M’humectant les lèvres, passant avec lenteur ma langue sur ses derniers, charnues, pleines, je pousse un soupir à sa constatation. *Oui, ce fut son premier. J’avais saisi.* Je me dis, joignant mes mains à l’image d’une personne qui prie, lorsqu’elle ajoute qu’il est normal qu’elle soit marquée. Cela lui semble somme toute logique, il n’y a apparemment rien à dire, rien à faire, puisqu’elle se remettra, puisque cela passera, comme elle le dit si bien, après avoir soufflé qu’elle n’est pas folle. *La psychologie n’est que folie, c’est ce qu’elle pense véritablement ?* Je m’interroge pour passer mes mains sur mon visage, pousser un long soupir d’exaspération et me lever. « Reprenez place, ici. Je vous prie. » Je l’intime, sur un ton sec, m’éloignant du dit endroit puisque je sais, j’ai saisi que je suis révulsant. « Ne vous inquiétez pas, je m’éloigne. » J’ajoute, sur le même ton, pour contourner le bureau, guetter ses gestes et recouvrer ma place initiale, bien que je reste debout. Positionnant mes mains sur la surface de ce dernier, mon regard pénètre le sien, une fois qu’elle se retrouve du côté des assises face à moi. « Ne comprenez-vous pas que le problème est bien plus profond que ça ? » Je balaye la pièce du revers de de main, une ridule se formant entre mes sourcils. « Quand allez-vous cesser de vous mentir à vous-même, hum ? » Mon regard Lapis-lazuli transperce le sien, ce dernier étant empli de colère. « Allez-vous enfin me dire ce qui s’est produit ? Pourquoi cela vous affecte tant où vous allez rester ainsi ? Vous passerez votre vie prostrée, si vous continuez à nier. C’est réellement ce que vous souhaitez ? Chaque fois qu’il se passera quelque chose que vous ne contrôlerez pas, vous vous réfugierez dans un couloir ? Vous vous sentirez vide de tout, si vide en vous qu’une douleur affligeant naîtra dans votre être ? » Cette fois, je me redresse et je croise les bras. « Vous savez que j’ai raison. » Je poste l’un de mes doigts sur le bureau, comme pour appuyer sur un point, LE point sensible. « J’ai compris que je vous dégoûtais, que vous ne me supportez pas, mais cela ne doit pas interférer entre vous et moi, notre conversation. » Prononçant ses mots, je nous désigne l’un après l’autre, dans un mouvement de main. « Si vous souhaitez véritablement une signature sur votre papier, il va falloir faire mieux. Beaucoup mieux. » Je termine, jetant le dit papier sur le bureau, afin qu’il s’éloigne de ma vue, qu’il se trouve de l’autre côté, qu’il se rapproche d’elle tandis que je reprends place sur le fauteuil de ma mère, croisant les jambes, postant un doigt sous mon nez, mes bras à nouveau croisés. « À présent, souhaitez-vous vous ouvrir ou non, doctoresse ? » Mon regard azur est semblable à celui d’un dragon. « Je souhaite que l’on me réponde lorsque j’interroge une personne. » Me voici tel que je suis, avec mes étudiants qui sont incapables d’ouvrir la bouche et qui me regardent, penauds, parce qu’ils n’ont rien écouté à mon cours, ce qui me rend toujours excessivement furieux.


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