►Innocente, les bras au ciel mon regard plongé dans le sien, un sourire aux lèvres large et intense. J’écoutais le son de sa voix harmonieux bien que menaçant et désobligeant, mais il se trouvait toujours là malgré son envie irrémédiable et palpable de fuir le plus loin possible. Une première victoire, un premier exploit même, son esprit voulant fuir mais son corps incapable de répondre à ses envies. « Peu importe l’auteure Windsor, l’important c’est le frémissement que tu as ressenti lorsque tu l’as reçu … » Lui comme moi comme par le passé avait ressenti cette sensation agréable, presque dévorante de recommencer, nos corps s’embraser depuis notre première rencontre à chaque fois que le contact se faisait. Cela avait d’ailleurs causé ma perte, tout comme la sienne lors de notre brève relation, deux âmes et deux corps irrémédiablement attirés l’un par l’autre alors que leurs chemins n’auraient jamais du se croiser, s’entremêler si étroitement. Il levait les yeux au ciel suite à mes mots et je savais. Je savais qu’il aurait rendre l’âme incapable de nier l’évidence, mais Eddie avait un égo et une fierté des plus décuplés, l’avouer serait comme accepter une évidence qu’il ne voulait pas voir réelle. Ses phrases se voulaient plus blessantes les unes après les autres, un moyen de se convaincre lui-même, de s’auto-protéger, peu m’importait, j’allais encaisser, dure comme un roc cela ne pourrait presque pas m’atteindre. La naïveté avait été maître par le passé, lors de notre passé commun comme il venait de le dire. ‘’Les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent’’ comme dirait un ancien homme influent et ‘’ les espoirs que ceux qui veulent rêver’’ comme dirait mini Borgia. « Ce n’était pas ce que tu disais allongé dans un parc, rêveur, câlin, presque sangsue lorsque tu te vantais de presque avoir d’y croire ! » Je sortais un brin de venin pour essayer de me défendre, j’enfonçais la première épine de mon corps pour te la planter comme un murmure dans l’oreille alors que ma bouche se trouvait qu’à quelques millimètres de ton oreille. Visage proche, l’air chaud de ma respiration venant réchauffer ta nuque laissant quelques poils s’iriser dans l’une de tes zones sensibles. Cette même zone que j’avais eu des centaines de fois l’occasion d’embrasser de mes lèvres sensuelles et douces, lorsque nos corps ne pouvaient se résoudre à rester éloignés l’un de l’autre trop longtemps. Une double vie s’était offerte à moi durant deux ou trois mois, nos retrouvailles s’étaient rapprochées comme un danger qui m’attirait, ce danger, c’était la faute que je commettais face à mon fiancé, mais aussi l’erreur de devenir addict à ton corps, à tes lèvres. Comme l’expliquer ? Ma dépendance à moi-même ! Lorsque mes travers revenaient, incapable de les contrer, je devenais un objet pour mon esprit, ce dernier me dictait, me manipulait, me faisait flancher face à tant de grâce, tant de réussite, tant d’argents, d’or et d’opportunité. J’étais faible ! Bien trop faible ! Du renouveau, l’envie de plaire encore et toujours, de jouer aussi, de gagner … mais à la fin c’était mon surmoi qui avait gagné, parce que mon cœur avait perdu, il s’était fendillé en deux, craquelé de tout son long, et aujourd’hui encore j’en portais les traces. Reposant à cette époque, mon corps se réchauffait progressivement, ou alors c’était la cigarette entre mes lèvres qui réussissaient à me détendre. Un corps chaud, détendu, alors que mon cœur lourd semblait s’accélérer car cet homme devant toi avait été ta plus grande tentation, qui avait causé ta perte. Le voyant rallumer une clope, ne souhaitant pas que je lui rende celle qui se trouvait entre mes lèvres, que grand bien lui fasse, je finissais par la jeter au sol, pour l’écraser de mon avant de chaussure dans que je prenais le soin de bien tourner, après tout Rosa Borgia n’était pas fumeuse. Non elle était chiante, ou plutôt attachante au fond, rusée, manipulatrice, déterminée, et nullement défaitiste. C’est pour cela que le voyant presque se lever, je déposais une main sur sa cuisse, premier contact physique presque électrisant, agréable et enivrant. « C’est d’une tristesse et d’un ennui Eddie ! Finir sa soirée seul lors du bal de fin d’année … Après je connais beaucoup de moments où il vaut mieux finir mal accompagné que seul ! » Une petite illusion bien placée, un peu retour en arrière. « Pour ma part, j’suis venue seule … Retrouver mon passé dans un retour sur Harvard des plus détonnant, rien que cela est pour moi une belle victoire ! » Oui retrouver Katalia même que de loin, et montrer à tout le monde que Borgia numéro deux était de retour, c’était le seul but de la soirée, et je crois que je pouvais valider la mission : Edgar en étant une preuve de plus, soit pas triste Windsor ton plus doux souvenirs et ta plus grande trahison était de retour pour mieux te hanter mon enfant ! Nos mains se frôlant alors qu’il reposait ma main sur ma cuisse, je plongeais mon regard presque automatiquement dans le sien pour m’assurer qu’il ressentait quelque chose, son regard fuyant me le confirmait, il se levait rapidement en déblatérant toute sa phrase. Il allait me planter là comme ça si tôt, ce n’était que le début, et clairement je n’avais pas dit mon dernier mot. Quand j’en avais décidé autrement, je sortais mon téléphone de mes mains, pour chercher notre musique favorite, j’appuyais sur PLAY et voilà que les douces notes commençaient à se faire entendre. Un sourire aux lèvres, comme si tous les mots qu’il avait pu me dire n’avait aucun impact sur moi. Après tout autant de ‘’haine’’ après tant de temps, c’était bien que tout n’était pas totalement accepté ou oublié et il était bien connu qu’on n’oubliait pas ce qui nous tenait à cœur. « On peut faire un deal … Tu m’accordes une danse sur NOTRE chanson, où je prends soin de ne pas te marcher sur les pieds comme à chaque fois par le passé, et après je te laisse partir. » Oui j’avais un malin plaisir à lui faire la misère par le passé, le taquiner encore et toujours dans un jeu sans fin qu’il me rendait bien. Posant le téléphone sur la table que j’avais laissé quelques secondes auparavant, ne lui laissant pas le choix, prête peut être à me prendre un râteau je prenais ses bras que je m’étais tout autour de ma taille, bras lâche comme un pantin qui ne comprenait pas ce qui se passait. Trop rapide pour lui, trop déterminée, je glissais mes bras autour de son cou, commençant à danser un peu, combien de temps cela allait il durer, allait il accepter notre deal … à son péril ! Un deal qui permettait juste d’échanger un peu plus longtemps avec lui, est ce que j’étais du genre à tenir ce genre de pacte rien n’était moins sûr, mais avait il vraiment le choix d’y croire et d’espérer que ce soit vrai.
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HJ : Oh j'suis désolée je me suis sentie poussée des ailes j'crois là
j'pensais pas que c'était si long
:bigkiss: mais Edgar et Rosa m'inspirent trop