(( ainswock )) let the silence speak for you

let the silence speak for you ★ ─
w/ @Gaïa Murdock

Peut-être que c’était trop tôt pour repartir dans les taquineries ? Peut-être que c’était trop tôt pour tenter d’être de nouveau cordiaux tous les deux. Mais j’ai tenté et j’allais peut-être le regretter. En fait, ouais, je le regrettais déjà parce que si tu avais le regard de braise, le sex toy manquant était la goutte d’eau qui faisait déborder le vase et c’était plus de la rigolade là. Tu rangeais tout, te refermant comme une huître. Et maintenant, je me sentais un peu comme un con parce que c’était juste de la taquinerie et tu le prenais mal. « Gaia, j’déconne… tes chaussons ils sont là » Je me lève et fouille dans un des sacs, avant de te les sortir, aussi propres que tu avais pu les laisser. « Et le gode est dans un autre sac, au fond » Je les regarde tous et je saurai pas dire lequel c’est. « Sûrement lui ou lui » Je m’étais calmé, un peu comme un gamin qu’on venait d’engueuler. « J’voulais pas te vexer ou te froisser… juste déconner, tu me connais » soufflais-je alors. Mais non, tu ne me connais pas, la preuve. On est tous les deux tendus de cette situation et le moindre petit écart pouvait tout faire péter. Comme j’avais pu faire péter notre couple maladroitement.

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w/ @Gaïa Murdock

En fait, j’avais le don de tout foirer, c’était mon talent caché. Parce que tout se passait relativement bien jusque là, on avait réussi à faire en sorte de bien s’entendre, jusqu’à la blague de trop. Et de toute évidence, y’avait aucun moyen de retourner en arrière. Ton visage s’était fermé, tu t’étais limite repliée sur toi-même et je soupirais, malgré mes excuses. Non, ça ne changeait rien, ça changeait jamais rien les excuses, parce que le mal était fait. Alors je n’avais plus qu’à m’auto-flageller tout seul quand tu seras plus là, parce que je me sentais vraiment con d’avoir gâché ce moment. « Okay, okay… J’peux prendre deux sacs, comme ça t’en auras moins à récupérer après » soufflais-je, attrapant le drap au sol pour le poser sur un des cartons derrière moi, plus vraiment enclin à la rigolade. Ouais, je crois que je suis allé trop loin et fallait plus m’y reprendre. Je savais que tes chaussons étaient importants, mais pas que le gode l’était presque tout autant. Mais tant pis. Restant à l’écart, les mains dans les poches et la tête baissée, je te laissais choisir les sacs que tu voulais embarquer pour aller jusqu’à la coloc, et j’aviserai après pour prendre les plus lourds des trois.

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