(( sunji )) → 'cause you were romeo, I was a scarlet letter

inspiration profonde, l’impression de rêver. c’est tous les rêves de gosses qui semblent se réaliser d’un coup. robe féérique qu’elle a piqué à sa soeur, l’impression pour une fois d’être une adulte. parce qu’une fois éloignée de ses salopettes, de sa paire de tennis et des élastiques pour maintenir ses cheveux, yeji, elle avait l’air d’une femme. ou presque. moins enfantine, merci la touche de maquillage et les ondulations sur les longues mèches brune. parents réticents à l’idée qu’elle aille à ce genre de soirée, finalement bien moins fermés quand ils avaient apprit que le cavalier n’était autre que sunwoo. et elle se concentre yeji. pour être parfaite, pour lui prouver qu’elle n’était plus une enfant et qu’il n’avait pas à la considérer comme tel. l’espoir idiot que s’il était prêt à passer cette soirée avec elle, peut être étais-ce parce qu’il partageait au moins un léger attrait pour elle. gosse naïve qui a envie d’y croire, qui tournoie dans sa robe le myocarde qui bat à vive allure. sunwoo dans le costume trois pièce, le souffle coupée alors qu’elle sourit presque timidement, le cliché de la gosse qui s’accroche à son bras sans ne plus vouloir le lâcher jusqu’à l’arrivé dans la salle aux allures enchanteresses. elle regarde partout autour d’elle, bouche bée, contrôle pour ne pas courir partout observer chaque détail. gamine émerveillée qui offre un grand sourire au cavalier, les opales qui brillent trop, la voix qui s’élève enfin. j’ai pas oublié de te complimenter ? t’es beau comme ça le sourire innocent qui dévoile les dents blanches. il était beau tout le temps en réalité. le matin, le soir, en costume et.. l’esprit qui divague, l’air un peu ahuri que ça lui donne l’espace de quelques secondes avant qu’elle ne se reprenne. grande dame yeji qui veut faire forte impression.

et elle sait pourtant. elle sait la gamine que c’est qu’une façon pour lui de rattraper l’oublie de cadeau à son anniversaire l’an dernier. que dans le fond, ça ne rime pas à grand chose et qu’il n’y a que son imagination qui fonctionne dans le lot. il est là le problème. imaginer encore et encore que sunwoo hwang arrêterait un jour de la voir comme une enfant pour visualiser peut être quelque chose de mieux. lui donner le rôle qu’elle voulait avoirdepuis déjà trop d’années. parfois, la gosse elle se demandait comment tu faisais pour ne pas voir. ou peut être que t’en étais parfaitement conscient mais que tu continuais à jouer l’ignorance pour lui éviter le moment gênant où tu lui dirais que ça ne relevait que du fantasme et qu’elle devait arrêter de nourrir un espoir mort né. que ce soir ? moue boudeuse qu’elle arbore, bien vite remplacé par l’engouement ressenti. danse de la joie dans son esprit, mémorise les mots fabuleux ; il a dit qu’elle était jolie. douce mélodie à ses oreilles qui résonne, envisage presque de lui faire répéter pour enregistrer le son, le garder en souvenir, le passer en replay jour après jour. du.. punch ? stoppe net l’élan, le visage qui se tourne vers les traits parfait du brun, l’air sceptique. mes parents vont te tuer s’ils savent que tu me fais boire du punch. détail visiblement effacé de ses dix-sept ans et par la même occasion, l’interdiction totale d’absorber la moindre goutte d’alcool. et elle hausse les épaules yeji, l’sourire mutin, satisfaite de la propre conclusion qu’elle venait tirer de tout ça. je veux bien goûter dans ton verre par contre les pas qui reprennent la direction du bar, l'insouciance qui se dégage de chacune de ses inspirations. elle n'est rien de plus qu'heureuse, prête à se pavaner toute la soirée à ton bras comme si c'était l'ultime goal à atteindre. on ira danser après ? yeux de biche à l'appui pour donner plus de contenance à la demande. et pitié, lui dis pas que tu l'a vois comme une petite soeur, ce serait le pire des cas.

parfois elle se demandait. les questions bêtes comme ; ce que tu pouvais penser d’elle, si tu pensais à elle souvent, si tu la trouvais vraiment jolie et si elle te manquait quand elle n’était pas à roder chez les hwang comme à son habitude. alors bien sûr, elle trouvait toujours des réponses à formuler mais y avait la grande différence entre ce qu’elle aimerait et ce qui se passait réellement dans ton esprit. j’fais pas la gueule pas maintenant qu’elle a une des réponses sur les milliers pouvant envahir son esprit. oh et qu’est-ce qu’elle allait fanfaronner par la suite. chanter à tue-tête que sunwoo avait dit qu’elle était toujours jolie ce qui sous entendait au passage qu’il la regardait autrement que comme la gosse toujours fourrée avec sa soeur. maaaais ? même tremper les lèvres ? les négociations qu’elle tente de lancer, convaincue qu’une gorgée ne pourrait certainement pas lui faire de mal et.. yeji elle était douée pour garder les secrets. sauf si on lui posait une question directe et soudainement, sa langue se déliait. j’ai pas douze ans ronchonne, les talons qui tapent sur le sol. gosse qui souffre déjà des chaussures choisit, rêvasse à l’idée de pouvoir les troquer contre une paire de basket. (( difficile vie que celle d’une adulte. )) et c’est sa main qu’elle accroche à ton bras, se laisse entraîner jusqu’au bar, louche consciencieusement sur la liste des boissons qu’elle avait le droit de prendre ou non. le galactica a l’air chouette même si dans le fond, c’était rien d’autres que du jus de raison parsemé de paillette comestible. ses doigts qui viennent frotter ses yeux (( erreur ultime )) se stoppe net dans son geste l'air effarée. oh non ! j'ai du noir partout ? j'ai tout ruiné ? s'inquiète d'un coup, peu habituée à porter du maquillage. faire fuir son date ; acte un.

c’était pas la soirée pour se faire réprimander. l’impression soudainement de ne pas avoiru n cavalier mais d’être venu ici avec son propre grand-frère qui allait tout faire pour l’emmerder. les émotions qui passent sur son visage à la vitesse de l’éclair, yeji le livre ouvert qui encaisse les mots jugés un peu trop dur. et toi arrêtes d’agir comme si t’avais un droit ou une autorité sur moi. les mots qui claquent, partent trop brusquement. yeji elle lève jamais la voix pourtant mais déteste être traitée de la sorte. et y a des milliers de choses qu’elle voudrait lui envoyer au visage à cet instant. crier qu’il est trop nul, qu’il comprend jamais rien. qu’il agit constamment comme s’il devait protéger le monde entier quand elle ne lui avait strictement rien demandé. et c’était fatiguant, éreintant. à la place, c'est un verre qu'elle commande, abandonne la partie. le silence mieux qu'un retour direct dans sa chambre et l'anéantissement des rêves qu'elle ne divulguait qu'à suhee. dans l'attente, c’est son maquillage qu’elle ruine par inadvertance, toute son attention qui se reporte sur les dommages qu’elle venait de créer. oh des heures de préparation pour tout envoyer valser en quelques secondes. soupire intense, les bras qui retombent le long de son corps alors que tu prends le relai, nettoie les vestiges sur son visage. proximité soudaine qui lui monte à la tête, tente de rester statique pour ne rien gâcher de supplémentaire quand dans sa tête c’est un feu d’artifice qui retentit de chaque côté. merci et plutôt qu'un miroir, c'est son téléphone qui surgit, le mode selfie pour observer les dégâts joliment rattrapés. ça a l'air bon l'sourire rêveur d'avoir eu un peu d'attention de ta part, l'genre que tu ne comprendrais visiblement jamais. et peut être qu'elle n'envoyait pas les bons signaux ou peut être juste que t'étais totalement aveugle. comment ça s'fait que t'avais pas de cavalière ? c'est pas comme si personne craquait sur toi extorque les informations comme elle le peut, la maladresse des propos quand elle cherche juste à savoir s'il fréquente ou non quelqu'un.

si t’étais pas libre, si par malheur elle venait à apprendre que y avait bien quelqu’un. quelqu’un de plus concret qu’elle, de moins invisible, ce serait la désillusion. parce qu’elle espérait depuis bien trop longtemps pour se faire voler la place de la sorte. l’envie idiote que tu lui adresses un jour un regard particulier, que tu la trouves différentes, peut être même que tu imagines les prémices d’une histoire et.. secoue la tête soudainement. moment peu opportun pour sombrer dans ses songes, l’esprit toujours aussi dispersé qui l’empêche de se concentrer sur l’instant présent. oh chasse le sourire satisfait de ses lippes, détourne le regard alors que dans sa tête, c’est la danse de la victoire qui s’exécute. le champs libre pour le moment, l’espoir qui renait soudainement. pff, c’est juste que t’es aveugle ce qui ne serait pas étonnant. sunwoo, dans l’incapacité totale de comprendre le moindre signe lui étant envoyé comme si le concept même d’une relation restait un mystère à ses yeux. mh.. parce que tu m’as juste invité pour te pardonner, c’est pas comme si je te plaisais où.. coupe ses mots, les yeux qui s’agrandissent soudainement, l’air effarée. la gosse qui comme trop souvent ne calcule pas ses mots, les laisses sortir trop librement de ses lippes avant de se rendre compte qu’elle aurait du tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant d’en prononcer le dixième. non pas que je devrais te plaire. enfin si. enfin non vite, le verre qu’elle porte à ses lèvres, soft liquide qui ne fera strictement rien oublier mais dans lequel elle espère se noyer au moins un peu. oh regarde, y a des paillettes dans les boissons diversion stupide ou la gamine agite son verre sous ton nez, l'espoir presque stupide que tu ne tiendrais pas compte de ses inepties balancées.