Tenenspoon - And its funny what you hear when you don't say a word

Voici venu LE moment de l’année pour bon nombre d’étudiants. Le bal. Je dois avouer, il a une importance particulière pour moi cette année, puisqu’en tant que président de confrérie, j’ai un certain rôle à jouer, des regards qui vont me suivre. L’année prochaine je retrouverai un anonymat avec un certain confort. Je ne suis pas du genre à me soucier des autres, mais l’aspect formel et guindé de cet évènement , on va dire que ce n’est pas ce que je préfère. Mais j’ai fait des efforts pour toi Marla, optant pour un costume sobre et classe, noir et blanc, enlevant ma barbe d’ours, tout juste si j’ai pas fait un brushing, je serai presque présentable. Et on oublierait presque que l’année dernière on ne pouvait pas se blairer. La fleur au poignet, la tienne en boutonnière on inverse les autres, quelques étoiles argentées aux pommettes au coin des yeux. « J’aime pas ça, je suis stressé. » C’est bien la première fois depuis longtemps. Je souffle. Merde. Les balais de coincés du cul, c’est vraiment pas fait pour moi. Je me tourne vers toi, te prend la main, observe tout ce petit monde sur son trente et un qui gagne sa table petit à petit. Grâce à ton insistance et surtout ton organisation, on va dire qu’on est à l’heure. Première fois que ça m’arrive ça aussi. « Viens. » que je dis en te tirant le bras, te laissant pas vraiment le choix, je t’entraîne à l’écart par une porte dérobée qui nous emmène droit vers le toi. T’emmenant dans un recoin, je presse mes mains sur ton corps, rigolant avant de t’embrasser furieusement. Oh, je pourrais bien te faire des choses là mais… Soyons moins clichés. « Faut que j’en fume un ! » Oups, la cigarette qui rigole y’a rien de mieux quand on sent un balais vous pousser dans le derrière. J’en tire une de ma poche, j’en ai préparé un certain nombre n’oublions que Mikki Mikke est mon acolyte ce soir. « Tu veux essayer ? » que je te lance un sourire aux lèvres, presque persuadé que tu refuseras mais sait-on jamais…

tenenspoon - mave & marla

Le bal de fin d'année, je le vivais plutôt bien. Pour cause, j'embrassais à nouveau l'anonymat. Pas de maison à représenter. J'étais de nouveau personne, et ça suffisait à m'apaiser. Pour une fois, j'avais même mis les pensées de côté. Comme quoi, tout arrive. Puis, les derniers préparatifs, on les a faits ensemble. J'ai fait briller tes yeux des paillettes argentées que j'ai trouvés quelques semaines auparavant. Les rires et la complicité me confirment qu'on va mieux tous les deux. C'est en couple uni qu'on se rend sur les lieux. « J’aime pas ça, je suis stressé. » Ma main caresse la tienne, le geste est automatique. "Tout ira bien" parce qu'on va retrouver nos amis et qu'on va se laisser porter pour les heures à venir. Mes yeux observent la décoration très réussie. Mon ancienne maison avait été aux commandes et la thématique faisait mon bonheur. « Viens. » Mon regard se tourne sur ta personne, ma moue t’interroge et bientôt, mon bras se trouve tiré vers une direction inconnue. Marcher vite avec des talons arg. Le toit. Okay. Mes mains frottent mes bras, mes yeux regardent le ciel, happés. Jusqu'à ce que tu me tires dans ta direction et m'embrasses fougueusement. J'ai le cœur qui s'emballe, j'essaie de suivre et j'reste sur ma faim quand tu t'arrêtes pour rire. « Faut que j’en fume un ! » - "Un ?" Oh. La surprise, les joues qui rougissent et mes fesses qui viennent se caler contre le mur à tes côtés. Un joint, bien sûr. « Tu veux essayer ? » - "euuuh" J'bugue. J'en sais rien. Il faut ? Je stresse d'un coup, j'ai jamais essayé c'truc. "Il va m'arriver quoi ?" J'rougis. "J'vais m'endormir ou... ?" Me mord la joue en te regardant. J'veux profiter de la soirée quand même.

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C’est clairement pas mon genre. Stresser de ce qu’on va penser de moi. Les tapis rouges. Les apparences. Je suis pas non plus une star mais en tant que président d’une confrérie je sais pertinemment que je récolterai quelques regards. L’aspect formel de la chose n’aide pas et c’est tout naturellement que je viens t’avouer mon stress. Une petite idée qui s’offre à moi. Qu’on s’échappe sur le toit. Et que cette fois, tu fumes réellement avec moi. Tu restes Marla Witherspoon et moi Maverick Tenenbaum, l’envie de te dévergonder reste bel et bien là. Je t’entraîne donc à l’écart, te volant avec fougue un baiser au passage. Enlevant aussitôt ma veste lorsque je vois que tu frottes les bras. Je desserre la cravate. « Horrible ce truc. » Et faudra sans doute que tu me la remettes après ça, que tu viennes en aide mais là je suis libéré, y’a pas meilleur que ça. Spontanément, je commence à tâter dans ma poche à la recherche d’un cône tout prêt, j’ai été prévoyant pour une fois. « Un petit brin d’herbe rigolo voyons. » Je me marre, haussant les épaules, et te regardant. T’es si mignonne parfois, que ça me rend encore plus diabolique. « Essaie au moins une fois. » Mon sourire s’élargit. J’embrase le cône à mes lèvres, expirant une bouffée au ciel. Je grogne. Comme c’est bon. Et je baisse mon regard à nouveau vers toi. « ça dépend des personnes. Parfois ça endort, on se sent comme du coton, la plupart du temps ça rend plus léger, tout plus drôle, on s’en fout. Et puis parfois ça fait rien du tout. » Mais vu que je m’échine à fumer de la beuh que de qualité, y’a moyen que ça te fasse pas rien du tout. « Tu tires une fois ou deux ça suffira à moins que… » Je me redresse pour me poster face à toi. Inspirant une nouvelle taffe, je me penche à tes lèvres. Je peux aussi t’aider pour cette fois.

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On gagne l'extérieur en moins de temps qu'il ne le faut, nous retrouvant sur le toit par une porte dérobée. Déjà tu te sens mieux, comme si c'était plus simple de respirer par ici. Pour ma part, je me sentais plutôt à mon aise cette année, n'ayant aucun titre et de ce fait, aucun enjeu. Mais, je comprenais que tu puisses être stressé, ayant été à ta place l'année dernière. Je t'accompagne donc, essayant de te rassurer bien que tu ne me laisses pas vraiment l'opportunité de le faire. Dès les premières minutes, tu attises la flamme avant de l'éteindre l'instant d'après. Les frissons me parcourent, accrochent la sensation de froid sur mes bras. Je reste sur ma faim tandis que ta veste atterrit sur mes épaules. J'me sens mieux, enveloppée par ta chaleur. « Horrible ce truc. » La cravate qui n'a rien demandé, qui se fait tirer dessus dans tous les sens. Mon regard s'amuse tandis que mes doigts te viennent en aide. Tu tâtes tes poches et tu révèles la suite du plan : « Un petit brin d’herbe rigolo voyons. » Bien sûr. Quoi d'autre ? J'me pose à tes côtés contre le mur et j'te laisse gérer ton bordel jusqu'à ce que tu me poses la question une énième fois.  « Essaie au moins une fois. » Tu n'as que faire de mon hésitation, ni même de mes joues qui se colorent. Ce n'est clairement pas mon délire et me rendre accro à une drogue serait certainement la pire des erreurs à faire. J'dis rien, parce que c'est tellement pas dans ma nature tout ça que j'ai tendance à m'écraser juste pour essayer de me faire oublier. Toi, tu as l'air dans ton élément, comme sur ton petit nuage. Moi, j'ai peur de ce qui pourrait m'arriver si je me laisse tenter par le diable. « ça dépend des personnes. Parfois ça endort, on se sent comme du coton, la plupart du temps ça rend plus léger, tout plus drôle, on s’en fout. Et puis parfois ça fait rien du tout. » Je m’accroche naïvement à la dernière option. Il ne t'arrivera rien Marla, c'est Mave qui le dit. Un expert en la matière. "Oh, okay..." C'est faible, c'est clairement pas convaincu, ça ne sait pas tellement, ça cherche même à s'échapper. Mais toi, t'es trop fort pour m'entrainer dans ta pente glissante. « Tu tires une fois ou deux ça suffira à moins que… » Que ? J'te regarde faire et mes billes s'arrondissent de surprise quand tu approches tes lèvres. Je suis docile, comme une enfant qui découvre, scotchée sur place. J'ai surtout pas envie que tu dises encore que j'suis coincée alors j'bouge pas, enfin... j'essaie. La fumée qui pénètre et rapidement, l'envie de tousser qui devient de plus en plus incontrôlable. Ma main empoigne ta chemise pendant que l'autre se referme devant ma bouche pendant que je crache mes poumons. "J.. J"ai pas..." L'habitude. Tu sais bien, je suis une novice encore dans certains domaines. "C'est... C'est censé me faire un truc ? Ça a marché tu crois ?" Comme j'ai toussé... ? Tu vas te moquer, hein ? Pas besoin de donner une réponse, j'suis déjà en train de mourir de honte sous tes yeux.

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Si un jour on m’avait dit que je ferai fumer Marla Witherspoon, je l’aurais tout simplement pas cru. Fût un temps où notre passe-temps favori était de nous menacer mutuellement, on peut dire que les choses ont évolué. Je te dévergonde un plus là sur ce toit, et j’ai envie que tu tentes cette expérience avec moi. Au moins, je sais d’où vient la came et que ce n’est pas un truc trouvé on ne sait où. M’approchant de tes lèvres, fumée inspirée que j’expire là au recoin de ta bouche. Tu t’appliques, comme il se doit en bonne élève modèle. Mais forcément, tu te mets à tousser ce qui me fait rire peu discrètement. « ça va aller. » que je réponds en passant mon bras autour de ta taille. Je tire sur le bédo pour expirer la fumée vers le ciel noirci seulement parsemé d’étoiles, comme tu les aimes. « Tire encore une latte. » que je dis distraitement en te passant l’objet du délit, je ne doute pas que tu vas t’appliquer. Je te reprends le calumet d’entre les doigts. « ça devrait suffire. » T’as pas l’habitude et le but c’est pas que tu sois complètement défoncée, juste un peu bien, comme il faut. Je viens tirer de nouveau sur mon jouet, t’embrassant une nouvelle fois au passage. « On fait le repas, la cérémonie, une danse ou deux et on s’empresse de se casser d’ici, ça te va ? » Les évènements officiels, les formalités c’est clairement pas mon truc mais si tu y tiens, tu sais pertinemment que j’y resterai, mais tout comme moi, je sais que c’est un point commun qu’on a ici de ne pas aimer ça.

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Le corps ne bouge plus, les sens sont en alerte. Je m’immobilise comme une novice qui découvre pour la première fois. Jamais je n'aurais imaginé que je me laisserais faire si cette occasion se présentait. Jamais je n'aurais pensé céder si facilement. La drogue ne m'a jamais intéressée, ses effets ne m'ont jamais rendu curieuse. Une part de moi devait avoir peur de ce qu'il pourrait m'arriver, après tout, c'était comme se lancer vers l'inconnu. Et pourtant, il suffisait que ta voix grave persiste pour que je me laisse embraquer. Il y a une certaine sécurité à faire ça avec toi. Tu maitrises, tu connais par cœur. Tu sauras réagir en cas de problèmes. Mikke me l'a dit, je suis entre de bonnes mains quand il s'agit des tiennes. Alors, je te laisse expirer la fumée magique entre mes lèvres subjuguées par ta grandeur qui me surplombe. Je crois que tu auras toujours cette effet sur moi, celui de me rendre intimidé par ta carrure à mesure qu'elle vient épouser mon corps. J'te repousse pourtant que je me mets à cracher mes poumons. Ça pique Mave. Tu ne m'avais pas prévenu et maintenant, tu te moques. « ça va aller. » La moue se veut boudeuse. J'déteste être aussi peu expérimentée. Je viens me caler contre toi, te laissant fumer calmement jusqu'à ce que tu remettes ton jouet sous mon nez. « Tire encore une latte. » Mes doigts glissent le joint jusqu'à mes lèvres. Je tire dessus et je résiste pour ne pas tousser à nouveau, cependant, la grimace est inévitable. C'est dégueulasse et j'espérais vraiment que ça en vaille le coup. Si je loupais cette soirée à cause de ça, je me savais assez têtue pour t'en vouloir d'être le Diable en personne. « ça devrait suffire. » Ouais, j'pense aussi. "Les effets arrivent... quand ?" Genre, c'est immédiat ou ça va arriver doucement comme un nuage de brume qui tombe sur un village ? Je stresse, c'est officiel. J'étais arrivée en allant au mieux et maintenant, j'angoisse à cause de tes conneries, comme si d'un coup, je commençais à regretter. J'te laisse m'embrasser, mais je suis trop nerveuse pour profiter. Un premier joint, quand on s'appelle Marla Witherspoon, ce n'est pas rien, non ? Par pitié, ne me dis pas que je suis coincée. Ça aussi, ça m'angoisse, de ne pas être assez proche de ton idéal. « On fait le repas, la cérémonie, une danse ou deux et on s’empresse de se casser d’ici, ça te va ? » La tête se hoche timidement de haut en bas. "Okaay. Tu dors avec moi cette nuit ?" J'ai plus envie d'être seule depuis que je suis tombée follement amoureuse, tu sais. Alors quand j'peux te voler une nuit, j'le fais. Puis, d'un coup, les billes s'écarquillent, la révélation. "HAN MAVE", j'cris pas, c'est juste un fort chuchotement. "Tout le monde va le remarquer !!" que j'ai fumé, "Ça se voit beaucoup sur les yeux clairs..." La bouche qui s’entrouvre en réalisant. Merde, merde, merde. La Doyenne est là ce soir. Re merde.

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Je pense qu’il nous faut quelque chose de spécial pour ce premier bal ensemble. Les soirées officielles, les trucs trop guindés, ça a jamais été mon truc, alors je trouve vite une échappatoire, t’emmenant sur le toit, histoire qu’on puisse respirer quelques instants, je trouve pas meilleure idée que de te faire fumer un peu de weed. On t’a déjà proposé y’a quelques temps avec Mikke mais tu t’étais offusquée et tu avais refusé. On va dire que tu avais quelque peu changer depuis. Mais tu restes Marla, me rapprochant de toi, je te souffle d’abord une latte qui te fait tousser, ce qui me fait bien marrer. Finalement, je te passe le joint, te laissant tirer dessus directement et ça devrait suffir à te faire une petite sensation agréable. « Oh assez rapidement en général. » Mais ce qui est drôle c’est que la plupart du temps on ne s’en rend pas compte. Te rapprochant de moi, je viens passer mon bras autour de ta taille alors qu’on se met en chemin à notre rythme pour retourner à la salle de bal. Je veux que ça passe assez vite même si on sera avec Mikke et Hope, ce qui me console. « Oui évidemment. » Je comptais pas dormir sans toi en fait, surtout pas le soir du bal. Je m’arrête écarquillant les yeux quand tu t’arrêtes net. « HAN MARLA ! ? » Je suis vraiment con parfois mais bon on va dire que c’est pas nouveau. « Mais non bébé. » Je viens passer ma main sur ton visage alors que j’envoie finalement valser le joint que j’ai quasi fumé seul en fait. Heureusement, il m’en faut un peu plus pour être raide défoncé mais on va dire que je suis bien, plus léger déjà. « T’es magnifique et tes yeux seront encore plus clairs que l’eau de mer, t’éblouiras l’assemblée, on se demandera juste quel est ton secret de beauté parce que personne pourra penser que Marla Witherspoon a pris de la droooogue. » J’appuie mon dernier mot en chuchotant et en me marrant d’un coup beaucoup moins discrètement. J’imagine la gueule de la Doyenne si elle découvrait ça, déjà qu’on est un couple un peu improbable. « T’es parfaite. » que je rajoute comme pour te rassurer, avant de t’embrasser le front et j’aurai pas pu rêver meilleur compagnie pour ce moment en fait.

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Ce soir, à tes côtés, je pouvais cocher une nouvelle case sur la liste des premières fois. Je n'ai jamais tiré sur une cigarette que je me retrouve à tirer sur un joint. Je mise une confiance totale sur ta personne, me laissant embraquer dans tes folies avec mon lot de questions qui va avec. Comme une petite fille trop curieuse et incapable de se taire. « Oh assez rapidement en général. » Sous tes yeux, mes expressions changent. Non pas les effets de la drogue, seulement mes sens qui se mettent en alerte, comme si les effets allaient arriver de l'extérieur, dans l'air et que je les attendais sur le qui-vive. L'un contre l'autre, on se remet en chemin doucement pour trouver la salle de bal et nos amis. J'en profite pour te demander l'évidence. Sait-on jamais. Puis, la révélation. Mes pieds s'immobilise et je te regarde avec mon air ahuri. J'allais avoir des yeux rouges. Bleus et rouges, pour être plus exact. Et mes pupilles, ça allait jouer sur mes pupilles non ? Tout le monde allait comprendre que j'avais fumé, c'était obligé. « HAN MARLA ! ? » Ma main qui tape sur ton torse pour que tu arrêtes de te moquer de moi. « Mais non bébé. » Mais si. Si. C'était obligé. La panique sur le visage qui se maitrise quand tes doigts se posent sur ma peau.  « T’es magnifique et tes yeux seront encore plus clairs que l’eau de mer, t’éblouiras l’assemblée, on se demandera juste quel est ton secret de beauté parce que personne pourra penser que Marla Witherspoon a pris de la droooogue. » Concentration extrême sur ton petit monologue pour finalement me marrer toute seule, sans véritable raison. Certainement parce que tes mots ont fait naitre des images. Et aussi, parce que mon corps repose peu à peu sur du coton et que la moindre petite pensée trop sérieuse s’efface minute après minute. J'm'en rends même pas compte, mais plus les minutes défilent et plus elles semblent s'étirer. « T’es parfaite. » C'est faux. Tu m'as trouvé un paquet de défauts jusqu'ici, mais on s'en cogne, parce que j'ai le sourire béat d'une nana qui commence à planer. "T'imagine si le secret de la beauté c'est de nager dans la mer, y'aurait plus personne sur terre..." J'ris comme une enfant à ma réflexion. Le cerveau qui a sélectionné des mots au hasard, les a mélangé et balancé sur le tapis. La vraie réponse aurait été : c'est l'amour qui me rend belle, mais la romantique est au placard.

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La légèreté me gagne et il en semble de même pour toi. Déjà mes jambes sont plus cotonneuses et tes couleurs sont plus vives dans mes yeux. Je serai presque hypnotisé à te voir là, te dresser devant mes yeux, devenir plus fantaisiste, plus affirmée aussi, alors que tu m’interroges sur la rapidité des effets, mon bras se resserre davantage sur ta taille lorsque tu te mets à rire. Ça y est. « Viens danser dans du coton avec moi. » Parce que comme dirait l’autre, c’est la ouate que je préfère. Et de toute façon, personne ne viendra soupçonner la sage Witherspoon d’avoir fait un truc pareil le soir du bal, non impossible. En ce qui me concerne, moi Tenenbaum, personne ne s’attend à ce que je ne fasse pas de vagues. Alors tu vois, pour l’un comme pour l’autre, la soirée sera inédite ce soir. Et je ne peux que t’aimer davantage, de me sentir si léger, d’être avec toi, qu’on se cette petite folie pas si grave toi et moi. Mais qu’à me suivre sur mes montagnes un peu folles, tu me rapproches un peu plus du sol malgré toi. Tout en douceur. Je viens prendre ta main dans la mienne, entamant quelques pas, bien loin du tango que m’a appris Gaïa mais dans un semblant de valse, plus romantique, tendant vers la classe de Gene Kelly, même si j’en suis encore loin. « La mer c’est bien aussi. » que je dis en t’emmenant en quelques enjambées et en regardant le ciel. « Mais toi et moi c’est les étoiles qu’on aime. » Et un peu trop la drogue aussi ce soir, faut croire…

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À croire que le rire, c'est le signal d'alerte. Si on ajoute à ça les sensations qui arrivent progressivement. Je ne suis pas assez habituée pour vraiment me rendre compte de ce qu'il se passe. Néanmoins, je suis une bonne élève. Je suis docile, j'me tiens bien sous ton nez, bien qu'une lueur railleuse me gagne peu à peu. « Viens danser dans du coton avec moi. » Le sourire béat puis les dents qui mordent la lèvre quand mon corps se rapproche du tien. Danser sur le toit, sous le plus beau spectacle qui puisse exister. Rien que nous deux dans notre bulle grandiose. Ma main qui trouve la tienne, mes pieds qui s'accordent aux tiens, maladroitement. On se sent bien dans cette douceur qui nous enveloppe. « La mer c’est bien aussi. » Le visage qui se dresse et le yeux qui se ferment pour sentir l'air frais sur les joues enflammées. « Mais toi et moi c’est les étoiles qu’on aime. » Le sourire qui dévoile toutes les dents. "Et toi, t'es la plus grande étoile." Parce que j'aime les étoiles. "T'es un corps céleste plasmatique qui rayonne sa propre lumière par réactions de fusion nucléaire..." Et Granger qui se marre toute seule après avoir récité sa page Wikipédia. Un oeil qui s'ouvre : "ça veut dire que t'es mon amoureux tout feu, tout flammes".