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(alexito) bleeding night

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bleeding night
w/ @Alexis Callaghan
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Vous pouvez dire ce que vous voulez, que l'amour c'est éphémère, que ça sert à rien, que les gens sont cons, blablabla. Moi je peux vous dire que je me suis jamais autant senti vivre. Et dans ce sens là, je veux dire que j'me suis jamais senti autant humain. Après tant d'années, je me rends compte que je ne me connais pas si bien. Je ne savais pas à quel point mon corps pouvait souffrir, pourrir de l'intérieur. C'est ce que j'appelle vivre oui, être en vie. Car y'a qu'en respirant et en faisant fonctionner ton organisme que tu découvres à quel point la souffrance est grande. J'ai surement vécu de mauvaises choses quand j'étais gosse, mais je ne m'en souviens plus très bien. Fucking Trauma. Je n'ai jamais été dans un état mental, psychologique et physique aussi grave. C'est à peine si je me reconnais dans le miroir. J'ai envie de dire qu'elle est la meilleure chose qui me soit arrivée dans ma vie. Oui, elle, Alexis. L'avoir toute entière m'a procuré un bonheur intense qu'aucun homme sur terre ne peut avoir à part moi. Je me suis habitué à elle, à ses mimiques, à ses lèvres, à sa tête quand elle rêve. Et maintenant, se lever seul, sans un cheveux foncé sur l'oreiller, sans sa brosse à dents dans le même gobelet, sans sa trousse à maquillage et d'autres produits qu'elle monopolise sur l'évier... j'y arrive pas. Simplement pas. Je peux pas m'y faire à cette attitude si froide et hautaine. A ses regards enflammés, prêts à me fusiller si elle le pouvait. C'est pas nous ça, putain... A se tirer le bras, à s'étrangler, à se faire mal physiquement pour étouffer la douleur intérieure. Qu'elle me laisse tranquille, c'est tout ce que je veux. Qu'elle refasse sa vie, qu'elle se moque encore d'un autre garçon, et encore un autre si ça lui chante. Mais moi, je peux pas rester dans sa zone. Je peux pas la laisser me faire mal en me tordant comme un jouet. Je frissonne, mes lèvres tremblent sous la pluie qui s'abat sur nous. Le contraste froid et chaud de mes joues me procure comme une décharge. « parce que y'a vraiment un plan à suivre ? tu m'as trompé, tu t'es foutu de moi, tu m'as quitté. qu'est-ce que tu veux de plus ? » mon sang ? Tu vas m'apprendre que t'as des canines et que ton but dans la vie c'est de te trouver des petits-amis pour te faire des quatre heures vampire avant de te débarrasser d'eux ? La menace de m'en aller semble faire comme un électro-choc dans ses yeux. Elle se rapproche et me pousse de sa force herculéenne. Je divague de quelques pas sur le sol mouillé. C'est quoi ça ? Cette réaction. On s'est déjà battu pour rigoler mais j'ai jamais senti autant de force dans ses poings. Je ferme les yeux et je soupire, rentre en connexion avec moi-même pendant un tiers de secondes. Toute la haine que j'ai pour elle se transforme en peine. Quand je les rouvre, elle est toujours là, mais un peu plus distante. « juste... pourquoi ? pourquoi tu m'fais ça Lex ? qu'est-ce qui t'a pris ? qu'est-ce qui m'a pris de pas avoir pu t'empêcher de faire ça ? » je lui tourne le dos, je regarde le sol. Je veux pas qu'elle voit mon visage aussi peiné. Elle prendrait un malin plaisir à glousser.


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bleeding night
w/ @Quito Halgrove
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T'es contente, Callaghan ? Ton plan, c'était celui-là non ? Celui que t'as inventé sur un balcon de Belgique, à l'arrache, juste parce que t'es pas capable de prononcer la vérité. Ce truc idiot que t'as sorti pour faire mal, pour qu'il recule et se tienne à distance. Faudrait pas qu'il réussisse à te toucher à nouveau, faudrait pas qu'il en ai envie. Alors t'as répandu de l'essence, t'as mis le feu, et vous voilà séparés par les flammes. Qu'il franchit, que tu franchis, tour à tour, incapables de vous tenir à la distance prévue. Incapables d'exister l'un sans l'autre. Ca serait beau dans un livre, dans un film projeté à vingt heures. Ca l'est beaucoup moins dans cette rue, sous la pluie. La télégénie de votre image n'est pas suffisante pour embellir cette scène de deux êtres qui se déchirent. Incroyablement vivants, les organes qui souffrent et les corps qui se bousculent. On ne sait plus sur quel pied danser, on se marche dessus, on suit pas le rythme et c'est toute la chorégraphie qui sonne faux. On avait pourtant révisé. De mes lèvres qui accrochaient les tiennes, de nos peaux jamais rassasiées. Du manque qu'on créait, en disparaissant à l'autre bout de la pièce. De cette douce dépendance au rire adverse. Rappelle-toi ces enfants que nous étions. Ces promesses qu'on s'est faites. Elles s'effacent un peu plus à chaque réplique. Tous ces mots qu'on ne pense pas. Qu'on pense à tord. J'ai la vérité au bout de la langue, et j'te jure que j'fais tout ce que je peux pour la retenir, elle qui rêve de gagner ton battant pour l'apaiser un peu. Tout effacer, recommencer autrement. Inventer autre-chose, quelque-chose de moins douloureux, moins humiliant. C'était le plus simple, la lame la plus facile à sortir et planter dans ton flanc. J'l'ai pas dis, que je te quittais. J'ai juste laissé faire la déduction, dans une forme de lâcheté suprême. La vérité tenait en moins de lettres, et j'crois que ça aussi ça a pesé dans la décision. Ca m'faisait flipper. Le bonheur, celui que tu tiens entre tes doigts, que tu me proposais, ça m'a fait peur. Dire que c'était que pour toi, dans une décision purement altruiste, c'est un nouveau mensonge que je me raconte. Ce que je veux ? C'est toi, avec moi, tous les matins. C'est toi tous les soirs. A mon bras ce soir, le soir du bal, le bal prochain, tous les suivants, c'est toi tout le temps. Alors quand tu parles de partir, je condense ma peur dans mes mains, je te repousse autant que je veux que tu restes. La voix s'efface dans les gouttes de pluie. « Tu pouvais pas m'empêcher, t'aurais rien pu faire. » On peut pas gommer quelque-chose qui existe pas. Elle s'approche un peu, les doigts veulent se poser sur le dos meurtri de l'homme, mais se retiennent à quelques millimètres. « Tu pouvais rien faire de plus Quito, t'as été parfait. » Les excuses se mêlent aux lettres, sans se formuler. « C'est moi, c'est juste moi. » Moi et mon corps pas entier, cassé, qui marche plus. Et mon cœur qui flippe. Se recule à nouveau un peu. « Alors part pas. » Ou j'serais obligé de te rattraper.



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w/ @Alexis Callaghan
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Si j'avais fait quelque chose de mal, je pourrais comprendre qu'elle s'acharne sur moi, qu'elle essaye de me faire souffrir davantage. Mais sauf preuve du contraire, c'est elle le bourreau. C'est elle qui a piétiné mon cœur en faisant des pirouettes. Donc non, j'estime qu'elle a pas le droit de me torturer comme ça, de me transformer en quelque chose que je ne suis pas. J'ai encore l'image du type au bar dans la boite. Sa tête écrasée contre la paroi froide du comptoir. Et ma main qui presse tellement fort comme si j'allais éclater une pastèque. Je hais ce que j'ai fait. Tout ça pour qu'elle jubile. Saisir l'occasion pour enfoncer encore plus le clou. Je déclare forfait. J'en suis presque venue aux mains avec elle. Jamais dans ma vie l'idée de faire du mal physiquement à une femme me serait venue. Pourtant, j'ai serré fort mes doigts dans son bras. Cela ne m'étonnerait pas qu'elle en porte la marque. Tant mieux, si ça peut te rappeler à quel point t'as rendu fou un homme, dans le mauvais sens du terme. Toi, t'as bien laissé tes empreintes indélébiles partout sur mon corps. Chacun sa merde. La pluie me fait trembler. Mes lèvres deviennent bleu et la froideur de mon corps devient de plus en plus froide. A l'intérieur, je suis mort. Je erre dans une boite faite d'os et de chair. Un long silence s'installe, se mêlant avec le torrent qui nous tombe sur le crâne. Et puis je l'entends. Sa voix plus calme et désolée. Parfait. Elle l'utilise encore ce mot. Non, je suis loin d'être parfait, car si j'avais été parfait à tes yeux, rien de tout ça ne serait arrivé. Je suis tellement peiné que j'arrive même plus à réfléchir à ce que je dois dire. « bien sûr. » je souffle, ironiquement. C'est elle, oui c'est elle car elle l'a fait, elle m'a rendu cocu avant que j'ai le temps de lui dire je t'aime. Heureusement ? L'insulte aurait été encore plus grande si je lui avais confié ces trois mots lourds de sens pour moi, yeux dans les yeux. Je pivote vers elle quand elle me demande de ne pas partir. Pourquoi ? Pour qu'elle soit sûre que je sois toujours en vie ? Pour surveiller tous mes faits et gestes et venir pourrir mon bonheur quand je pense l'atteindre ? Je fourre mes mains dans mes poches et je recule. « j'crois pas que t'ai ton mot à dire... » j'hésite à lui souhaiter une bonne soirée mais ça sonne faux. Elle va surement rejoindre son prétendant qui m'a remplacé et moi, moi je vais juste marcher jusqu'à mon appart. Pas de taxi, juste de la marche et de la pluie pour faire évaporer l'alcool et la peine qui coule dans mes veines.


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w/ @Quito Halgrove
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Parfait. Du début, dans cette rue dans laquelle on s’est trouvé. Dans ce corps brisé, qu’on a réparé. Jusqu’à ton entêtement à nous voir lié, jusqu’à ce soir, dans ces doigts que tu brises dans une violence qui n’est pas tienne. Du début à la fin. Tu as été parfait. Un instant, t’as réussi à me faire croire que ça pouvait être pour moi, qu’on était inscrit sur cette ligne qui menait à quelque-chose d’apaisé, se rapprochant étrangement d’une définition du bonheur. J’avais pas ces mots-là, dans ma définition à moi. Dans mon dico, j’avais écrit la liberté, l’ambition, la justice, l’honneur. J’ai commencé à y inscrire ton prénom. Je me suis interrompue en cours de route, quand tes prunelles ont un peu trop brillé en parlant de ta définition à toi. Dans la tienne, tu te multipliais. Alors, dans cet acte égoïste, j’ai pensé à toi. A la prochaine que je détesterai, qui murmurera surement bien mieux ton prénom que moi. Je la vois déjà dans toutes ces filles qui sortent, qui traînent un peu trop leur regard sur ta silhouette. La pluie les a effacé, et n’a laissé que nos deux corps trempés, abattus, deux cœurs ridicules qui se font la guerre après l’amour. T’es beau même quand tu perds. Et j’le sais, que mes lèvres sont condamnées au silence. La vérité n’aura qu’à mourir contre ma bouche fermée, et mes yeux se baisser vers le sol, pitoyable de lâcheté. Tu parles de départ, et moi je rêve d’arrivée. Dans tes pas qui reculent, j’comprends ce que j’ai perdu. Y a ton rire qui me nargue, et cette mémoire qui balance des flashs qui tordent le ventre. C’était pas si dur les autres fois, quand les hommes ne comptaient pas. Y a fallu que toi tu débarques et tu rafles tout, réveillant les organes sur ton passage. J’en fais quoi maintenant, de cette carcasse éveillée ? C’était mieux quand ca dormait sans rêves. J’aurai juste voulu récupérer des morceaux, un bout d’amitié, un reste d’affection, même pas les baisers, même pas les soupires, mais juste ce qu’on avait au départ. Ne pas bousiller notre début, l’essence de ce qu’on est. Tu me détestes, hein ? J’le vois, dans ce regard qui s’est ternit. J’arrive plus à le supporter, alors je détaille le macadam, et je ne relève les yeux qu’une fois ton ombre éloignée. Un frisson, une goutte d’eau salée qui emmène du mascara sur la joue, et la menteuse disparaît dans un taxi. La peau glacée, à la même température que le cœur.

FIN  (alexito) bleeding night - Page 2 1365124802


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