wanderlust. (nila ♡)

Pour toi, un homme prévenant est un homme parfait uniquement s’il a de la nourriture avec lui. Alors, automatiquement, c’est ce que tu rétorques à Niles quand il te confirme avoir pris ce que t’aimes avec lui. Morfale, sans doute un peu. T’aimes bien manger, ça apaise les mœurs. Il te tire la langue et tu ris à ton tour. Ca te fait du bien d’être là, en pleine nature avec lui. Quitter un peu la ville et vous rapprocher de ce qui importe vraiment. Lorsque vous arrivez au premier spot, tu lui demandes ce qu’il préfère manger, ta main se faufilant déjà dans ton énorme sac de randonnée. « Un sau-quoi ? » que tu rétorques en faisant mine de ne pas comprendre, ta main ressortant cinq secondes plus tard avec l’objet de ses désirs entre tes doigts. « Ça ?? » Un sourire fier se dessine aussitôt sur tes lèvres en lui montrant le fameux saucisson que t’as pensé à ramener avec toi.

quand tu regardes Carla, elle a vraiment tout pour être une petite soeur au lieu d'un flirt potentiel pour toi. Même s'il fallait être aveugle pour ne pas dire qu'elle est terriblante (terriblement attirante) mais tu tiens beaucoup trop à votre amitié, votre complicité fraternelle pour vouloir autre chose. Bref tu lui fais savoir que tu as ce qu'il faut dans ton sac, tout ce qu'elle aime grignoter et ça lui fait plaisir. Et une fois installé dans ce premier spot pour le premier grignotage de votre excursion, tu lui demandes du saucisson. Sa réponse te fait pouffer de rire. « Un bon morceau de viande long et dur, qu'on découpe en rondelle » ironises-tu avant de rire de ta connerie, alors qu'elle sort la denrée rare de son gros paquetage. « Bon une bière ou autre ? Il y en a dans ma mini-glacière »

Une excursion sans bonne bouffe n’en est pas une à tes yeux. Toi, ce qui t’importe le plus en plus de te balader en pleine nature, c’est de pouvoir manger et boire jusqu’à en faire exploser ton ventre. Alors forcément, t’as tout prévu ; t’as emmené tellement de trucs que ton sac pose une tonne et n’importe qui pourrait se demander comment tu fais pour le transporter avec toi. Les mystères de Carla. Rigolant à cette histoire de saucisson et à l’explication de Niles, tu finis par le sortir fièrement de ton sac. « Vas pour une bière, je suis toujours partante ! » que tu rétorques lorsqu’il t’en propose une. T’es pas bien difficile, l’alcool passe toujours bien après tout. Tu viens sortir un couteau de ton sac pour couper un morceau de saucisson et le lui tendre ; t’es pas du genre à te casser la tête à le trancher, autant y aller avec les dents – faut bien que ça serve, non ? « Je voulais savoir au fait, t’accepterais de m’accompagner au bal ? J’ai pas trop envie d’y aller avec le premier venu et ça pourrait être fun ! » Ton regard se pose finalement sur lui, une petite moue accrochée à ton visage comme si tu cherchais à le faire céder.

Pendant les petites sorties dans la nature, tu prévois toujours quelques trucs dans tes sacs et Carla en a fait de même, peut-être même pire que toi vu la grosseur de son sac. Ça doit peser des tonnes vu ce qu’elle met comme bouffe dedans ! Pourtant elle est petite et fine, tu peux la porter avec deux doigts seulement mais elle bouffe comme quatre ! C’est un vrai mystère cette tête blonde. Elle opte pour la bière et tu en sors deux de ta petite glacière placée au fond de ton sac de 40L. « Voilà pour toi » dis-tu en lui tendant la bière que tu viens de décapsuler avec un briquet puis tu fais de même avec la tienne. Elle te coupe du saucisson, un bon morceau quand même et ça te fait rire. « Thanks » souris-tu en levant ta bière pour trinquer, au moment où elle te propose de l’accompagner au bal. Ça te fait sourire comment elle justifie son choix. « Hmmm… Je vais voir mon agenda… » dis-tu avec un sourire amusé avant d’exploser de rire. « Bah oui je t’accompagne ! Je te laisse pas avec un de ces gamins en rut ». Tu tires la langue en disant ça.

Attrapant ta bière avec un tantinet de délicatesse, tu lui donnes en échange le bout de saucisson que tu viens de lui couper avant de trinquer avec lui. Mais avant de goûter à ce petit rafraîchissement, t’en profites pour lui demander s’il accepterait de t’accompagner au bal plutôt que de t’y rendre au bras du premier venu. Dans le pire des cas, tu penses que tu t’y rendrais seule parce que comme le dit l’adage, mieux vaut être seule que mal accompagnée. Sa réaction t’arrache rapidement un rire franc, davantage encore quand il vient à parler de gamins en rut. « Ça va, je sais quand même choisir mon cavalier ! » que tu rétorques en souriant, avant de porter finalement la bière à tes lèvres pour en boire une gorgée. Un croc dans le saucisson et tu reprends : « Je suis contente que t’acceptes, je pensais que tu serais déjà très demandé pour ce bal. » Après tout, il doit connaître plusieurs étudiantes et t’aurais pas été étonnée que l’une d’elles veuille aller au bal à son bras mais pour d’autres raisons que toi pour le coup. Pas simplement comme un frère de cœur, plutôt comme une proie.

Comme elle avait fait mine de ne pas comprendre ce que c’était le saucisson, tu lui donnais une petite explication digne de toi qui finit par vous faire rire ensemble. Puis tu lui donnais une bière en échangeant du bout de saucisson et en même temps, elle te demandait si tu accepterais de l’accompagner au bal. Tu n’as mis que quelques centièmes de secondes avant de lui donner une réponse positive parce que franchement, tu ne te voyais pas trop te rendre à ce genre de bal seul ou avec une fille que tu ne connais pas. Du coup, tu lui fais une petite remarque qui la fait bien rire d’ailleurs. « Je sais bien ! Tu m’as choisi moi, comme cavalier ! » réponds-tu en bombant le torse comme si tu étais fier de ta propre personne, mais au final tu pouffes de rire parce que ça ne te ressemble pas du tout ce côté narcissique, imbu de ta propre personne. Tu reprends à rire de plus belle quand elle suggère que tu étais déjà très sollicité pour le bal. « Honnêtement, tu es la première et la seule qui m’ait demandé ! Parce que je ne connais que les étudiantes qui suivent mes cours de fitness ou cross-fit au Btone et la plupart, elles sont maquées. ». En vrai, tu savais qu’avec Nila tu pourrais profiter pleinement de ta soirée, sans avoir une femme qui te colle tout le temps.

La bière dans une main et le saucisson dans l’autre, tu viens enfin demander à Niles s’il accepterait de t’accompagner au bal. Parce que tu sais qu’avec lui, tu seras en bonne compagnie ; non seulement parce que tu t’ennuieras pas, mais en plus parce qu’il sera là pour veiller sur toi en cas de pépin. Sa remarque te fait rire, la seconde un peu plus encore ; il fait mine de bomber le torse et de jouer au mec imbu de sa personne. « Arrête, ça te va pas ! » que tu t’esclaffes avant de lui avouer que tu pensais qu’il serait déjà accompagné. T’imagines que ce genre de mec, les nanas se les arrache, non ? « Presque toutes ? Y a plus de couples que ce que je pensais, décidément. » Un sourire amusé se plaque sur tes lèvres avant que tu ne viennes croquer généreusement dans ton morceau de saucisson.