(FF) La complexité d'un plan ne vaut rien face au Diable

La complexité d'un plan ne vaut rien face au Diable. Honnêtement tes parents te proposent un diner dans un restaurant plutôt intéressant à Boston. Mais tu ne t'attendais pas à ce que tes parents fassent vraiment le voyage d'Italie à Harvard pour voir leur fils qui a failli mettre fin à ses jours y'a quelques mois de cela. Mais tu y vas, tu as accepté après des dizaines de demandes que ta mère t'a lancé toute la semaine.

C'est donc face au miroir que tu vois que ta tenue est parfaite, un petit beige clair pour la chemise, un pantalon noir Armani ajouté à cela ta fameuse veste rouge. Bref l'élégance obtenue à la naissnce que tu as, ne changera jamais. Et d'ailleurs tu ne te vois pas changer, même si c'est déjà le cas, tu ne te vois pas changer réellement. Tu as fait trop d'effort, beaucoup trop pour apercevoir le fait que tu es devenu meilleur en quelques mois. Fini l'alcool, la drogue, les merdes et bonjour le nouveau Noah. Tu décides de mettre ta montre noire que ton père t'a offert pour tes dix-huit ans et tu caches tes bandages au niveau de tes poignets afin de partir direction le restaurant.

Tu n'as pas l'habitude de ce genre de choses, de ce genre de rendez-vous mis tu vas faire avec. Tu vas prendre le temps d'y aller, de toute manière c'est Al qui conduit la berline alors autant dire qu'il va y aller doucement et tu vas réfléchir aux sujets de conversations face à ton père et ta mère. Tu en as deux ou trois déjà et honnêtement ta mère va être heureuse, enfin tu l'espères tout autant que toi non ?

Alors bien sur tu y vas, directement, venant jusqu'à t'asseoir à la table, en retrait mais tu es le premier, bizarre, t'es toujours en retard toi ..

@Katalia Borgia

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@Noah N. Armani
city center, mer 22 avr
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Insouciance envolée, pression inavouée. Le déplacement est étrange, mais il est visiblement le leur. Ils auraient pu te convoquer n'importe où, toi la docile progéniture attirée par la curiosité. Tu y vas et tu iras toujours. Ta robe brille de mille feux et devance de très loin ton âme assombrie par les songes. Pourquoi ici ? Pourquoi maintenant ? Une histoire pour la société, tu l'espères. Toi l'heureuse et attendue héritière. Alors tu te presses parce que tu ne veux pas arriver en retard. Etoile filante sur le point d’imploser, tu disparais des regards pour t’engouffrer dans le taxi. Une main passe dans tes boucles pour les replacer, l'autre vient lisser ta robe noire et subtilement scintillante avant de tirer autour de ton cou ta veste qui te protège de la fraîcheur du début de soirée. Tu soupires et tu te résilies. Pour les rejoindre. Eux. Tes parents. Au fond, t'es plus intriguée que réellement enjouée de leur présence ici. S'il y a bien un avantage à Boston, c'est leur absence. Ta liberté, ton quotidien, tes règles. Qu'ils ne sauront te faire effondrer, tu te battras pour garder cette bulle à l'autre bout du monde qui est la tienne. Les minutes sont englouties par la sensation de stress qui grandit dans ton ventre. T'es déjà arrivée. Alors tu sors de l'habitable et te hâtes d'engloutir avec tes pas l'espace entre la rue et l'intérieur du restaurant. Tes talons claquent sur le marbre du hall encore plus vite que ton cœur dans ta poitrine. « Réservation au nom de Borgia, s'il vous plait. » tu t'annonces après avoir saluer d'une politesse l’hôtesse. Elle t'invite à la suivre jusqu'à une table au fond de la grande et sublime salle de service. Tu remarques seulement la présence d'un homme, de dos, tu fronces les sourcils et avec un sang froid non dissimulé, souffles tout simplement à ton accompagnatrice « il doit y avoir une erreur... » Ce n'est pas la bonne table, elle est censé te conduire auprès d'un couple, auprès de tes parents. Et alors que tes pas ralentissent pour faire demi-tour, il se retourne et tu le vois. Il est là. Juste devant toi. Panique soudaine et fébrilité tortionnaire. T'arrives pas à analyser l'expression sur son visage lorsqu'il réalise que c'est toi. Quatre ans après. Parce que t'es bien trop occupée à dompter ta propre respiration et contrôler les traits de ton visage qui pourraient te trahir. Son regard ne se détache pas et toi, t'es juste debout, devant lui, dans ta robe de lumière devenue misère. Noah. T'arrives pas à le prononcer à haute voix. Tu n'arrives à plus rien prononcer à haute voix, en fait. Panique soudaine s'empare de ton être. T'es paralysée, désarmée et à nue devant ce souvenir du passé de chair et d'os.

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Tu fixes une seconde par la fenêtre, le silence de cet endroit te laisse perplexe, tu n'aimes absolument pas ça mais tu restes silencieux, assis à cette table, face à ce mur. Tu n'es pas serein à l'idée de savroir que tes parents vont venir te voir. Tu n'as rien d'autres à leur dire, rien d'autres à leur annoncer. Même si bon, tu as quelques petits trucs à leur dire, mais que cela tienne le repas impossible. Tu fixes ton téléphone, le déposant sur le côté, et l'heure est arrivée, tu attends tes parents. Un serveur dépose déjà une flute de champagne mais tu ne bois plus, oui, plus rien du tout. Donc complexe non ? Tu soupires seulement, venant à ajouter un Je vais plutôt vous prendre un cocktail sans alcool merci ! tu finis par soupirer une nouvelle fois et tu entends la serveuse indiquée la table. Bien sur que par réflexe tu te retournes, bien sur que par réflexe tu te laisses mais tu la fixes. Mais qu'est qu'elle fout là elle ?! T'es bloqué entre la bouteille de champagne que tu peux lui balancer à la gueule, les mains que tu peux déposer également sur son visage mais rien ne va. Dommage pour toi, parce que tu la fixes, tu loupes pas une seconde de sa tenue et tu finis par ajouter comme si de rien était Lia .. Oui, ta Lia, c'est dingue mais elle est là et tu n'oses pas l'observer plus que la regarde. Bon, okay tu la mates aussi un peu beaucoup mais c'est pas ta faute, elle est face à toi et clairement ce n'est vraiment pas le meilleur plan de tous les temps ..

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@Noah N. Armani
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Tu devrais tendre le bras pour le rattraper. Ce courage qui s'échappe et s'envole loin de ton être. Fébrilité soudaine que tu veux faire passer pour de l'assurance, à l'extérieur. Tu ne sais pas s'il est dupe, mais il doit l'être. A tout prix et peu importe ce que tu devras dire. Sauf qu'en l’occurrence, pas un seul mot ne semble décidé à passer la barrière de tes lèvres. Et puis il prononce ce mot où plutôt ce nom. Que seul lui utilisait et personne d'autre, que tu n'avais plus entendu depuis des années. Sa voix t'attire inévitablement et difficilement à la réalité de l'instant. Pourtant, tu restes paralysée, interdite, tout esprit de discernement envolé, ta voix et tes réflexes t'ayant fait défaut. Ça te fait bizarre de le voir là devant, quatre ans plus tard. Cette époque où il était tout pour toi, et pas juste un inconnu aux airs de souvenirs et d’amertume. Cette époque te parait tellement loin, un autre monde, une autre toi. Jeune femme de lumière à l'abri des tempêtes de la vie dont tu as depuis été à la merci. Parfois, tu te perds à repenser à cette époque, à ce temps qui prend désormais des airs de rêves. La réalité est devenue bien plus dure et plus sournoise pour toi, Katalia. Tu composes et tu imploses, même, parfois. Un élan de courage arrive jusqu'à toi et tu arrives enfin à décontracter ta mâchoire pour ouvrir la bouche « Mes parents m'attendent, je dois y aller, je... » ouais, tu quoi ? T'as pas la force de l'affronter ni même prononcer un mot de plus a son attention ? Tu réalises que ça serait bien la première fois que tes parents ont fait autant de trajet pour venir te voir... ? Un soupir s'échappe de tes lèvres alors que, le regard perdu sur la table, là où sa main tient son verre, incapable de le regarder dans les yeux. « J'imagine que tes parents t'attendent également dans ce restaurant ? » Subtil rire jaune qui se fait entendre, ton regard a enfin la force de croiser le sien. Mais ces iris ne sont plus du bleu de ton souvenir, elles sont juste sombres comme les intentions qu'il doit avoir à ton égard à cet instant. Cette seconde suffit à te glacer le sang et te décide à pivoter, pour sortir en vitesse du restaurant. Tu te retrouves rapidement à la merci de la brise de la nuit. Tu grelottes sans même savoir s'il s'agit de la fraîcheur de la soirée où de son regard que tu viens de voir planté sur toi. T'attends ton taxi et pendant tout ce temps, t'as le loisir de réfléchir. Ça fait des mois que tu sais que ça va arriver, depuis que t'es revenue à Boston, en fait. Un jour ou l'autre, tu devrais retomber sur lui. Un jour ou l'autre, tu devrais avoir cette explication. Ce n'est pas le destin qui l'a mis sur ta route ce soir, ce sont vos parents. Pourtant, destin ou manipulation, quelle différence cela fait ? La finalité est la même. Grande inspiration pour prendre du courage, tes poumons se remplissent d'un air neuf et plein de sagesse. Tu annules le taxi sur ton téléphone et entres à nouveau dans le restaurant, cette fois-ci tes pas savent où ils doivent aller. Il est toujours là, alors tu t'approches et lâches d'un seul souffle « Ok, t'es là, je suis là... est-ce qu'on peut parler ? » Tu regardes le dossier de la chaise en face de lui et d'un regard lui demande si tu peux t'y installer, n'osant le faire avec des mots. Tu dois assumer désormais, tu dois lui laisser l’occasion de t'en vouloir à haute voix, tu dois lui dire pourquoi et comment. Parce que lorsque tu t'appliques à faire ton auto-analyse, t'aimes à penser que tu n'es plus la même personne qu'il y a quatre ans. Que tu as changé, que tu as évolué. Alors de fuite, il n'y aura plus.

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Katalia, dans tes souvenirs, elle était plus intense que dans ton souvenir. Tu la regardes, tu la fixes même au point d'être insupportablement sexy non ? Mais c'est bizarre, c'est vraiment bizarre. Tu humectes tes lèvres, venant vouloir ajouter quelque chose à ses paroles. Sérieusement, elle suit encore tout ce que dit ses parents ? Non quand même pas ? Si ? Mon dieu, tu n'en sais rien mais tu n'espères pas finalement. Elle a toujours été libre avec toi, elle a toujours été simple, elle a toujours été la femme parfaite avec toi. Et pourtant ce soir, elle est tout le contraire. Elle fait fragile, délicate mais à la fois si pure et innocente. Tu n'arrives même pas à croire que cela est réellement possible pour elle. Mais oui. Tu arrives encore à briser cette barrière qu'elle met face aux gens. Tu arrives à la voir si peu impossante parce que tu la connais finalement, beaucoup trop. Tu humectes tes lèvres, venant enfin à lui répondre Oui rejoins donc tes parents un peu petit méchant mais le ton ne l'était pas. Il était plutôt doux et finalement un pointe de tristesse avait du se loger dans ses mots plutôt froids d'origine. Mais elle te soupire dessus et tu observes la jeune femme en face de toi. Tu fronces les sourcils à sa question, tu les fronces même de plus en plus quand elle rigole et tu tournes les yeux vers la table. Deux courverts. Les enfoirés de merde. Tu soupires à ton tour. J'ai compris Mais bordel, c'est quoi leur délire. Tu as eu ta mère au téléphone hier, disant qu'elle était ravie qu'elle te prenne dans ses bras demain. Ah bah bravo le mensonge. Mais bien sur c'était sans compter sur leur envie de réunion privé entre Lia et toi. Tu viens passer ta main dans tes cheveux pour déposer tes yeux bleus océans sur elle de nouveau Et bien, j'ai un couvert de plus sur cette table, au lieu de parler, tu veux manger ? Je t'invite Sarcasme quand tu nous tiens. Mais tu fais l'effort et elle décide de venir s'asseoir en face de toi alors que le serveur se décide lui aussi à venir déposer ton verre. Parfait timing, deux minutes de moins et il était mort. Tu ne quittes pas des yeux Lia, souriant faiblement à l'ironie du sort qui finalement vous a réuni pour prononcer en premier Tu as l'air en forme Phrase bâteau, tu aurais pu faire un effort là Mais tu ne la quittes pas des yeux, tu ne peux pas, tu n'as jamais pu enlever tes yeux d'elle, surtout quand elle était si belle, certes pas pour toi.. Ce n'est qu'un détail ça ..

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@Noah N. Armani
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Il laisse couler un instant, passe une main dans ses cheveux clairs et dépose son regard à nouveau sur toi avant de répondre. Enfin. Tu t'approches de la chaise et ne peut t’empêcher de traverser la pièce du regard, comme pour sonder qui s'y trouve. « Laisse tomber la fausse courtoisie s'il te plait, te donne pas cette peine. » tu railles avec un léger sourire trop poli pour être vrai. Le serveur choisi son moment pour revenir avec un cocktail sans alcool pour lui. Tiens, il ne boit plus d'alcool ? C'est nouveau, ça. Ta main glisse doucement sur la nappe immaculée pour attraper la coupe de champagne près de ton couvert. T'es toujours complètement perdue et tu te sens plus bas que terre, de te retrouver en face de lui à cet instant. Pourtant, cette grande inspiration d'air frais là dehors t'as fait du bien et t'as comme réveillée de ton état de choc d'il y a un instant. Tu vas devoir composer et il est hors de question qu'il comprenne qu'il a encore les armes pour te faire défaillir. T'as laissé derrière toi ce combat (par abandon) il y a quatre ans. Ses mots t'arrachent à tes pensées alors que tu ne retiens pas tes mots à peine audibles, provoqués par la surprise « ah bon ? » En forme comme peut l'être une nana qui revient d'un mois de planque à l'autre bout du monde et qui doit ingurgiter tous les soirs comme des bonbons des petits cachets pour réussir à trouver le sommeil ? Peut être. En forme comme peut l'être une nana qui vit de façades et de faire paraître ? Assurément. « et toi, tu sembles plus... posé. » Parce qu'au fond, pendant les dernières années, t'as toujours imaginé vos retrouvailles dans un tout autre contexte. Avec moins de sourires, moins de politesses et plus de cris, aussi. « c'est dingue, dans mes deniers souvenirs, t'étais beaucoup moins charmant. » Pourquoi faire ça, Katalia ? Juste, pourquoi ? Pourquoi le piquer ? Pourquoi pas juste t’écraser, faire ton mea culpa et tenter de passer à autre chose ? Tu le mérite, il le mérite. Alors pourquoi est-ce si compliqué ? C'est pas la vérité, il n'avait pas été ce monstre que tu sembles sous entendre avec tes mots, sinon jamais vous ne seriez resté autant d'années ensemble. Le voir ici devant toi est beaucoup trop étrange pour que tu réussisses à conserver tes idées au clair. Lorsque tu vois là, à scruter chaque parcelle de ton visage comme on passerait quelqu'un au scanner, tu te souviens alors des choses qui n'allaient plus. Avec le temps et les années, on a souvent tendance à vouloir se souvenir que des bons moments, on oublie le reste. Mais là, avec lui devant toi, tu te souviens de tout. De ta jalousie maladive qui avait prit le dessus sur la confiance dès qu'il te quittait pour plus de vingt quatre heures, de votre soif d'aventures jamais rassasiée, de ses excès de colère lorsqu'il n'obtenait pas ce qu'il voulait, et de la pression qu'il pouvait mettre sur toi. La petite amie parfaite, l'objet de désir à son bras, le trophée toujours souriante et amourachée du prince sans couronne qu'il pouvait être.

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Elle est méchante là, c'était ta BA de la journée, merde, bon bah tant pis, tu l'observes avant d'ajouter Toujours aussi délicate comme une rose Lia Tu ne sais pas combien de temps ce jeu va durer mais tu peux jouer toute la nuit. Tu l'observes, le serveur quitte la table, sans doute à cause de la tension entre vous ou simplement de l'effet froid que vous mettez autour de vous. Tu en sais rien, tout est normal pour toi, enfin avant oui. Maintenant tu ressens ce froid dans tes veines, c'est horrible finalement. Mais en l'observant bien, ta phrase bâteau l'a déstabilisé et tu ajoutes à son interrogation ton compte rendu Non c'est faux, tu as l'air fatigué, tu as des cernes sous tes yeux, de vrais poches que tu essayes de masquer. Ta manicure n'est pas si parfaite que ça et je trouve cela très étrange. Ta robe te va très bien, mais elle semble légèrement trop grande, ce qui est encore plus étrange. Tu es fatigué, tu as maigri depuis l'achat de la robe, donc peu de temps te concernant. Et je pense que tu es stressé ou simplement sous pression en ce moment où vu de la destabilisation de cette phrase bâteau que je t'ai sorti Oui, elle était la femme parfaite, celle qui parlait parfaitement bien aux invités, celle qui prenait soin de vous et toi tu étais l'observateur, celui qui savait rebondir sur les sujets de conversation en observant, écoutant et en manipulant légèrement. Mais là, tu l'as juste regardé. Et quand tu entends ses paroles, tu regardes ton verre, elle a comprit des choses aussi Oui, avec le temps, il faut bien non ? Et lentement elle devient moins agréable. Tu as terminé de bien l'observer, tu soupires, venant écouter ses paroles pour prononcer Et toi c'est dingue, dans mes souvenirs, tu faisais beaucoup plus le toutou que ça. ARMANI ! Oups ... tu as balancé ça comme ça. Ton regard bleu océan se transforme en bleu glace terrifiant, mais elle le connait ce regard, assez pour savoir comment le dompter. Encore faut-il qu'elle sache encore le faire mais tu lèves ton verre A nos retrouvailles aussi parfaite que toi ma chère Ironie quand tu nous tiens, bordel ferme là, mais c'est trop tard, elle t'a lancé dans ce jeu où le Roi de Pique abime La Reine de Coeur a coup d'As de Careau et de Joker de trèfles.

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@Noah N. Armani
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Grand sourire à son attention, peut être même le premier depuis que t'es entrée dans ce restaurant. « Merci. » Bien sur qu'il avait été ironique, mais tu décides de prendre cela comme le plus beau des compliments. Parce que c'est plus simple, parce que c'est plus facile, parce que c'est plus gratifiant. Cependant et à chaque fois que ce 'Lia' sort de sa bouche, tu réprimandes un frisson. Parce que, même quatre ans plus tard, ça te perturbe et tu pourrais presque perdre pied, juste avec cette saveur de souvenirs qu'il met dans le ton de sa voix. Il énumère ce qu'il remarque et après un instant à te demander quand est-ce qu'il va la fermer, tu fais glisser tes mains de sur à sous la table, comme pour cacher ce qu'il a déjà vu. Trop tard. Ouais, t'as loupé ton rendez-vous manucure du matin parce que les cachets t'ont tellement assommés que tu n'as pas entendu ton réveil... T'avais presque oublié qu'il avait un soucis du détail particulièrement pointilleux. Tu sauras t'en souvenir, désormais. Au fond, tu sais très bien qu'il a compris que, ce qui ne va pas, va bien au delà qu'une simple négligence d'apparences. Tu le sais, il le sait, et il appuis encore plus dessus en connaissance de cause. Quel enfoiré, quand t'y pense. Ok bon, il ne fait que jeter de l'huile sur le feu que TU as allumé, mais tout de même... Il admet avoir changé, tu ne trouves rien de plus à répondre à cela. Puis il décide finalement de se défendre par l'attaque. « T'es quand même sacrement gonflé de me sortir ça... » tu prononces calmement avant d'aller planter ton regard dans le sien. Tu laisses couler un instant, puis continues « Si je me souviens pas, ça te dérange pas que je sois si 'docile' que ça. » tu railles avant de lever les yeux au ciel, soupirer longuement et regarder ailleurs. T'as changé depuis, mais à l'époque, tu avais ce caractère de fière cabot, bitch sur les bords, capricieuse mais toujours avec l'art et la manière de le faire. Avec tout le monde, sauf avec lui. Tu te souviens, lorsqu'il riait doucement, sourire aux lèvres, lorsque qu'il te regardait railler subtilement une concurrente. Tout cela te parait tellement loin, pourtant ce souvenir fait remonter une sensation étrange dans ton ventre. Tu trouves finalement à nouveau le courage de tenir son regard, qui est d'ailleurs d'une froideur affolante. Il finit par lever son verre, tu ne le fais pas. Ton dos s'appuie sur le dossier de ta chaise, bras scellés devant ta poitrine, les jambes croisées sous la table. Tu humectes tes lèvres et balances ta fierté à l'autre bout de la pièce. « écoute, j'ai pas du tout envie de jouer à qui blessera le plus l'autre. » Pourquoi tu tournes autour du pot comme ça ? Et pourquoi lui le fait, également ? Il doit bien y avoir quelque chose là dessous, enfuit bien profondément. « on y a déjà assez joué, tu penses pas ? » Tu déposes et exposes les armes, juste là, entre vous deux. Soit il les attrape pour les enfoncer un peu plus profondément dans ta chair, soit il devine dans ton regard la couleur du drapeau que tu agites, au moins l'espace d'un instant : blanc.

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Quatre difficiles et longues années. Tu ne sais pas réellement ce qui t'a le plus déçue chez elle. Le fait d'avoir été aussi lâche, le fait de t'avoir abandonner comme une merde, le fait de t'avoir laisser malgré vos promesses ou le simple fait qu'elle soit faible. Mais comme toi. Tu n'as jamais accepté son départ, tu n'as jamais compris son départ, tu n'as jamais voulu son départ. Tu avais beau hurler, tuer de mots, détruire de tes poings, tu n'as jamais pu recoudre le coeur qu'elle avait émietter comme de la chapelure. Le pire dans tout ça, c'est que tu as aimé être ce connard, aimer être détester aimer détruire. Aujourd'hui c'est différent, tellement différent, aujourd'hui tu as survécu à sa tentative, tu as essayé d'avancer, tu as essayé de paraître normal mais tu ne l'es pas, long de là, t'es tout sauf sain d'esprit, encore moins de corps. Alors comment lutter. TU as lâché les armes et tu as fini par perdre la guerre. Enfin ça c'est autre chose. Quand elle prononce ces paroles, tu lui humectes tes lèvres lentement, venant sourire. Oui tu as du culot, oui un sacré culot mais elle l'a jadis aimé ce culot. Etre ordinaire n'a jamais été vous, être normal n'a jamais été vous. Et là, clairement, tu ajoutes Oui, j'aimais vraiment ça et j'aime toujours ça Son côté "docile". Mais je te préfère tellement plus caractérielle, et tu le sais parfaitement. Les chiennes n'ont jamais réussi à faire tomber amoureux C'est encore gratuit.. Et honnêtement, tu ne peux pas t'empêcher de le faire. Elle le cherche, elle te cherche et tes bandages aux poignets, tous les deux bien cachés te font mal. C'était comme si ils se resserraient lentement sur ta peau. Merde.. ! Mais tu as levé ton verre et là voilà cette mini fin. Elle a jeté les armes et tu le vois. Ton regard se radoucit, il passe d'un iceberg à la mer bleu italienne, si délicate et fraiche mais tu poses ton verre Je suppose que nos parents ont payé ce repas, sinon on nous aurait déjà apporté les menus non ? Tu passes tes yeux vers ton verre puis tu la regardes de nouveau Et si on dinait alors Oui, tu ne vas pas t'excuser, tu ne t'excuses jamais, elle le sait parfaitement donc tu ne vas pas commencer avec elle et honnêtement, tu ne vas pas non plus tenter quoi que ce soit, c'est une trêve, bon que tu as gagné, mais chut, elle va encore faire la gueule toute la soirée sinon

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@Noah N. Armani
city center, mer 22 avr
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Tu soupires et froisses les sourcils lorsqu'il emploi le présent. Ça te parait tellement loin et pourtant, maintenant qu'il est là en face de toi, ça a une saveur d'hier. Jamais t'aurais pensé qu'il puisse encore ressentir l'amertume du regret, même après tout ce temps. Au fond, t'en sais rien et tu n'avais jamais voulu te poser la question. T'avais pas cherché à prendre de ses nouvelles, sur les réseaux ou via vos amis d'enfance. Parce que t'avais très bien su que, même à l'époque, si tu en cherchais, tu aurais été incapable de rester loin. « Je ne vais pas te faire ce plaisir. » tu lui réponds simplement à sa pique avant de mettre une seconde à réaliser ses propos suivants. Tes poings se resserrement dans tes bras croisés, tellement que tu peux sentir les paumes de tes mains te lancer à cause de tes ongles qui s'y enfoncent. « Merda, je ne suis pas venue pour me faire insulter. » tu lui réponds vivement mais en contrôlant ton ton, afin que votre conversation reste à l'abri du coin dans lequel vous vous trouvez. C'est clair que t'es pas venue pour ça. Ni pour pour lui, de base. « Encore un mot de travers et tu le regretteras. » tu siffles avec un regard noir à son attention. Parce que ouais putain, ça fait mal. Ces mots là, jamais il ne les avait eu pour toi, avant... T'as juste envie de te barrer, en fait. Pourtant, tu t'es promis de lui parler avant de laisser derrière toi cette soirée. Du courage et beaucoup de patience, voilà les deux seules émotions que tu décides d'adopter à partir de maintenant. Son regard se radoucit quelque peu et c'est le moment de détendre tes doigts dans tes paumes. Tu décroises les bras, attrapes du bout des doigts la coupe de Champagne devant toi et en bois quelques gorgées en silence. « Je me demande vraiment à quoi ils pensent jouer... » tes mots viennent juste pour adoucir l'instant, parce qu'au fond, tu sais très bien pourquoi. T'avais pas entendu le prénom 'Noah' prononcé autant de fois en quelques jours, et ce depuis quatre ans, lors de ton passage chez toi il y a encore quelques semaines. Tes pensées s'envolent et s'entrechoquent alors que tu ne peux t’empêcher de faire le lien avec Toni, un léger rictus sur les lèvres. Tes parents te savaient avec, ont mesuré que son nom de famille ne valait rien à côté de celui des 'Armani', alors ils ont très probablement décidé de pousser tes pensées dans le sens de l'Italien. Et demain tu aurais très probablement un appel de ta mère au petit matin 'alors chérie, comment va Noah ?' Les mots du principal intéressé t'arrachent à tes pensées alors qu'il te propose de dîner, tu restes une seconde impassible. Bon sang, alors il va vraiment vouloir vous infliger ce moment ? T'as pas envie, t'es déjà fatiguée, tu te sens mal. Bref, en une seconde, t'as tous les maux du monde qui pourront te pousser à t'éloigner d'ici. « C'est pas la peine, on m'a coupé l’appétit. » Boudeuse et capricieuse, on dirait juste une gamine de cinq ans, mais t'en as absolument rien à foutre. Comme t'en as absolument rien à foutre de le voir là, juste devant toi, oui bien sur...

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