(FF) La complexité d'un plan ne vaut rien face au Diable

En fait, ça a toujours été le bordel entre vous et encore plus depuis ce jour. Vous étiez toujours à mettre à l'autre en avant. Tu la trouvais parfaite, tu voulais que tout le monde sache qu'elle était parfaite, beaucoup trop bien pour toi et cela marchait. Mais honnêtement, tu n'aurais jamais cru qu'elle te quitterait comme ça. Tu avais tout imaginé, absolument tout mais ça, certainement pas. La tromperie, le fait qu'elle ne soit plus amoureuse, le fait qu'elle est trouvé quelqu'un d'autre. Mais le fait qu'elle se casse pour vivre. Non, jamais, non vraiment jamais. Alors, oui, tu as souffert de son absence et maintenant vous démolisez l'autre, sérieusement ? Bande de gamins. Tu te rends compte de pas mal de choses et tu viens lever les yeux vers elle pour souffler Ce à quoi ils jouent ? Ils jouent leur jeu favori non ? Nous faire chier Vrai à 99 pour cents. Mais tu ajoutes aussi Mais je sais aussi pourquoi ma mère a fait ça Sauf que tu es étonnée de son comportement, de comment elle l'a réellement fait, de comment elle s'y est pris pour faire. Mais ce n'est pas étonnant. Elle veut que tu ailles bien et tu as réellement heureux avec elle, avec ta Lia finalement. Tu bois ton verre lentement, venant à regarder la jeune femme en face de toi et tu soupires une nouvelle Tu n'as pas changé, facilement vexé tu rigoles légèrement pour lui sourire et tu finis par répondre Qu'est qu'il t'a coupé l'apétit ? Me revoir ou partager un repas avec moi ? tu es sérieux en plus dans ta voix, tu es réellement sérieux et tu ne sais même pas si c'est normal d'être aussi sérieux. Tu passes ta main dans tes cheveux pour pencher la tête sur le côté. Mon dieu, c'est repartit, tu l'examines pour savoir si elle va mentir ou pas. A-t-elle toujours ce petit tic si mignon ou a-t-elle réussi à le masquer ? Est-ce que tu la connais toujours aussi bien ? Est-ce que tu la connais toujours ?

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@Noah N. Armani
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La tension et le conflit. Au fond c'est ce que t'as toujours redouté. Avec tous et avec tout le monde. T'aimes pas ça, c'est d'ailleurs pour cela que t'as su développer un tel talent à manier et surtout embellir les apparences. Parce qu'un beau mensonge est toujours plus délectable qu'une affreuse vérité, non ? T'as toujours eu plaisir à adopter cette façon de faire, mais jamais, ja-mais tu n'aurais imaginé devoir le faire avec lui. Feindre la force et l’indifférence. Garder la tête haute et hors de l'eau. Auprès de lui qui savait tout de toi et qui arrivait même à rendre tes faiblesses belles dans ses yeux. Ces mêmes faiblesses que tu lui avouais pour qu'il t'aime encore plus et désormais que tu dois lui cacher pour ne pas qu'elles deviennent ses armes contre ton cœur beaucoup trop fatigué par les déceptions. En soit, t'arrives à soutenir son regard quelques secondes par ci par là mais jamais trop longtemps. Parce la honte et le regret vient flouter ta vision et que tu ne veux pas qu'il lise dans tes pensées d'un simple regard comme il savait le faire, avant. Il souffle, te réponds, tu bois une gorgée de Champagne avant de secouer la tête et de répondre tout simplement « je pensais vraiment qu'avec le temps, tout le monde serait passé à autre chose... » Haussement d'épaules, léger soupir et ton regard qui vient à nouveau croiser rapidement le sien « je suis vraiment trop naïve, hin ? » D'avoir pensé que, après toutes tes années, vos parents ne soient pas encore capables de vous faire un coup pareil. D'avoir pensé que, les années te l'ont fait complètement oublié que tu ne ressentirais pas de la gêne et de l'amertume de l'avoir en face de toi. D'avoir pensé que, les retrouvailles et les explications seraient rapides, comme un pansement qu'on arrache très vite avant d'oublier la douleur. Mais la douleur ne s'envolera pas lorsque tu sortiras du restaurant, ni même les regrets. Ils seront toujours là. Naïve. Vraiment trop. Naïve.
Oui, il a raison, la plupart des traits de caractère qu'il t'a connu sont restés. Ils se sont adoucit cela dit, mais ils sont restés. Et rien que pour lui faire tord, tu balais d'un revers de la main la pique que tu t’apprêtes à lui retourner sur le mot 'vexée' et te surprends même à rire doucement en même temps que lui. A cet instant, si on regarde la scène de l'extérieur, on verrait juste un joli couple bien habillés en train de dîner, de passer du bon temps et de rire ensemble à une bonne blague. Pourtant et malheureusement, la réalité en est toute autre et bien plus douloureuse. Alors, étonnamment sincère pour la première fois depuis le début de la soirée, tu lui réponds « un peu les deux, j'imagine. » Il doit comprendre et être d'accord avec toi, forcement, non ? Finalement résolue et décidée à faire des efforts, tu fais un léger signe de la main à un serveur qui comprend aisément le message et reviens quelques minutes pour tard avec vos plats dans les mains. T'hésites à prendre une seconde coupe de Champagne, mais t'as l'esprit de te dire que ça serait mieux de garder les idées claires pour survivre à ce moment. Alors tu te contentes de commander une eau pétillante pour accompagner tes tagliatelles aux truffes, l'un de tes plats favoris. Si tu pouvais encore avoir des doutes sur l'implication de tes parents dans cette histoire, désormais, il n'y en a plus aucuns. Avant d'attaquer, ton regard se perd un peu ailleurs, à gauche, à droite, avant de revenir sur lui « t'es revenu à Boston récemment ? » Parce que lui faire la conversation l'air de rien est clairement beaucoup plus facile que d'assumer tes responsabilités.

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Votre histoire, votre magnifique histoire, bien plus importante que celle des filles du Président, bien plus importante que celle de tous les people. Tout le monde parlait de vous et tout le monde a parlé de votre rupture. Mais pourtant, vous en êtes à ce stade là, celui de vous parler quatre ans après les faits. Mais bordel où sont vos couilles ? Vous qui êtes si italiens et importants dans l'âme, vous n'êtes vraiment que des faibles. Et cela se voit. Quand cette phrase sort, tu ne peux pas t'empêcher de baisser la tête. Pourquoi blâmer les gens alors que c'est de notre faute ? lâches-tu avant de soupirer Naive ? Non, tu t'es laissé emporter par les émotions je pense Elle t'a toujours eu par les émotions et les sentiments. Mais pourtant, vos parents vous ont tué sur ce coup là. Sauf que c'est ni drôle, ni intéressant pour vous deux. Loin du compte. Tu finis par soupirer, venant boire ton verre cul sec et tu soupires. Tu ne sais pas quoi en penser, tout cela te semble si lointain. Cependant c'est si proche et loin à la fois. Son rire rentre en contact avec le tien, tu as l'impression d'être des années auparavant, c'est si agréable J'aurais aimé ne jamais te couper l'apétit prononces-tu honnêtement. C'est con, mais tu n'as jamais été aussi honnête que ce soir là. Tu la regardes, tu l'observes, le serveur se déplace même en zone de guerre blanche pour l'instant et tu vois les plats. Vos plats préférés. Tu as envie de rire mais c'est totalement dingue, tes parents vont te tuer un jour. Tu regardes son plat puis ton plat, les fameuses lasagnes doubles fromages puis ton verre se remplit d'eau délicate. Tu décides d'oublier, tu te rends compte que tu aurais pu venir ici seul mais c'est bien accompagner de cette femme que tu es ce soir et sa question te déstabilise. Une première, tu ne t'attendait pas à avoir la conversation à table mais tu prends ton verre Non, disons que je revenu depuis Janvier vraiment Oui seulement depuis Janvier mais tu bosses comme un con depuis des mois pour rattraper ton retard dans ce nouveau cursus Et toi ? Question retournée mais ce qui t'intéresse c'est tout autre chose finalement, tu lances alors Toujours en commerce ou tu as enfin pris les devants pour partir en Marketing ? demandes-tu avant de sourire sincèrement. Et ton verre se porte à tes lèvres.


Tqt pas

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@Noah N. Armani
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Son soupir et sa question te surprennent quelque peu et pourtant... « je ne parlais pas vraiment des autres... » tu parlais surtout de toi, en fait. Toi et ton incapacité à admettre que, finalement, c'est bien plus dur que prévu de te retrouver en face de lui. Que tous ces souvenirs que t'avais enfoui et pensé oublier sont remonter à la surface d'un coup pour te submerger. « l'histoire de ma vie. » tu railles doucement lorsqu'il te dit que tu as du te laisser emporter par les émotions. Le drapeau blanc agité entre vous deux semble enfin faire effet alors que les piques et les railleries laissent place à la franchise et une certaine forme de douceur. T’apprécies ça, bien plus que tu ne voudrais jamais l'admettre. Parce qu'au fond, jamais tu n'as voulu lui faire du mal. Il avait apporté tellement de bon dans ta vie que la seule idée de l'avoir blessé t'as très longtemps hantée et torturée. Ses mots t'arrachent à tes songes alors que tu ne sais pas vraiment quoi répondre, ayant réellement compris le sens de sa phrase. Il ne s'agit pas de ce soir, ni de cette maudite bouffe devant vous, il s'agit d'un tout. De cet appétit de la vie, de votre couple et qui t'a été arraché ce jour là dans la eliot house en feu. Pendant des semaines et des mois, ta main était passée sur ce doigt nu de la bague que tu lui avais laissé. La peine et surtout les regrets avaient été les maîtres mots de ton quotidien, à cette époque là. Mais jamais tu ne l'avais rappelé, jamais. Parce qu'il n'avait pas mérité que tu partes et qu'il avait encore moins mérité que tu reviennes et que tu joues avec son cœur comme avec une balle de ping pong. L'odeur alléchante des plats parvient jusqu'à tes narines et c'est après avoir lu l'étonnement sur son visage qu'il te répond. T'es surprise mais tu le caches. Tu n'étais absolument pas au courant. Tu n'avais pas trop suivie les nouvelles et les bruits de couloirs à vrai dire, la tête beaucoup trop dans le guidon à gérer le problème de cette histoire de potentielle sex-tape qui aurait existé sur toi. Heureusement, il n'en était absolument rien. « en septembre. » tu lui réponds simplement lorsqu'il te retourne la question. Tu goûtes une bouchée de délicieuses pâtes et un silence vient s’immiscer entre vous. Un peu perdue, tu regardes l'heure sur ton téléphone et remarques un message de Toni qui te demander comment cela se passe avec tes parents. Tu réprimandes un rictus avant te reporter ton attention sur Noah, tu répondras plus tard. « oh... tu te souviens de ça... » ça te fait plaisir mais ça t’étonne, surtout. Du fait, qu'à l'époque, ton cursus avait été un choix pour la forme. Après ton année et demi sabbatique, tu as décidé de faire ton propre choix, au moins sur ça. « oui je suis en marketing depuis deux ans. »

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Et si finalement ce repas pouvait se passer parfaitement bien ? Tu n'en sais rien en fin de compte mais tu essayes toujours de comprendre ce qui se passe entre vous. Tu ne sais pas si c'est normal, tu ne sais pas c'est ce que tu veux. Tu ne sais pas ce que tu veux tout court. Tu passes ta main dans tes cheveux, venant la regarder alors que la discussion du drapeau blanc a commencé. Vous êtes bien doués tous les deux, l'un face à l'autre à vous regarder. Elle est revenue depuis Septembre. Toi tu as quitté rapidement la ville en Aout, problème et merde à l'afflux mais bref, ce n'est qu'un détail parmi tant d'autres. D'accord et tu as intégré une confrérie ? A l'époque, tu avais intégré la Eliot House quand vous étiez encore ensemble alors honnêtement, tu ne sais pas exactement si elle a intégré celle de cette année. Il faut dire que cela change aussi pas non ? Puis ses yeux dérivent vers son téléphone. Elle doit s'ennuyer, c'est tout à fait normal, tu aurais fait de même si c'était le cas. Mais voilà, tu finis par lui demander si elle est enfin passée en Marketing et cela a l'air de la surprendre Comment je pourrais l'oublier ? tu te souviens très bien de ce choix. Bon après c'était ses parents, pas les tiens, toi tu as aussi suivi le commerce pour faire plaisir à ton père donc tu n'avais aucune excuse la dedans. Ta fourchette décide alors enfin de rencontrer ton plat et tu commences à déguster ces fameuses lasagnes. A croire que les tiennes sont meilleures mais ce n'est qu'un détail, chacun son idée des lasagnes. Mais cela te fait bizarre. Vous êtes encore assis tous les deux, face à face, à manger, de l'eau sur la table et à se raconter votre vie. Enfin raconter rapidement hein, vous êtes italiens et fiers, ne l'oublions pas

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@Noah N. Armani
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Si quelqu'un t'avait dit que l'échange en toute courtoisie aurait pris le dessus sur tout le reste, jamais tu ne l'aurais cru. Et pourtant, c'est bel et bien ce qu'il est en train de se passer. « oui, la pforzheimer house depuis décembre. » tu peux légèrement sentir le sang monter dans tes pommettes alors que tu regardes ailleurs. Il ne sera pas surpris de cette réponse. Il a toujours su que t'avais cet insatiable soif d'appartenance et ce vif besoin de reconnaissance. C'est quelque chose dont t'aimerai tellement pouvoir te passer, tellement. Mais rien ni personne, pas même les années n'ont réussi à satisfaire cette soif. Le sujet des études arrive sur la table et lorsque tu prends deux secondes pour réfléchir, tu réalises que c'est juste ridicule. Pourtant, c'est tellement plus facile. Tellement plus facile de rester en surface et ne pas chercher à déterrer les douleurs du passé. Tellement plus facile que vous abandonner à qui fera le plus de mal à l'autre, comme vous l'aviez fait quelques instants auparavant. Comment il aurait pu oublier ? « J'en sais rien, Noah, peut être que t'aurais pu décider d'effacer tous les souvenirs... » Tu réprimandes un léger frisson, juste parce tu viens de prononcer son prénom et que tu réalises que tu ne l'avais pas fait depuis un bon bout de temps. Ça avait toujours été 'lui', 'mon ex-fiancé' ou autre, mais jamais son prénom. C'est comme si, inconsciemment, t'avais pas voulu te ramener à cette époque là et pour éviter à tout prix de voir la réalité en face. Et maintenant que cette appréhension à lui parler est en train de disparaître doucement mais surement, t'as enfin le courage de laisser ton regard sur perdre sur lui plus qu'une seule seconde à la volée. Il n'a pas vraiment changé, seuls ses traits et sa carrure ont gagnés en maturité. Il aurait même tendance à être plus beau que dans tes souvenirs, surtout lorsque sa voix se pose et qu'il te regarde, à vrai dire. Ses pupilles ne sont plus aussi sombres et son visage plus détendu qu'il y a quelques minutes, il est désormais plus que comme tu avais voulu qu'il soit et comme tu l'as aimé. « je suis désolé de t'avoir fait ça. » Tes mots viennent briser le silence et te font découvrir une toute nouvelle saveur. Pas la saveur de la fierté qui t’empêche d'habitude d'offrir des excuses, non, juste la saveur de la tristesse et du regret lorsque tu repenses à ton départ. « je ne te l'ai jamais dit mais je voulais que tu le saches. » tu ne réfléchis plus trop avant d'ouvrir la bouche. Parce si tu le fais, tu vas prendre peur de la tournure de la conversation et tu vas fuir. encore.

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De pures banalités en tout genre sérieusmenet à quoi ça rime ? Vous vous faites peut-être trop de mal à discuter comme ça. Vous êtes simplement maso, de simples tarés, mais pourtant, vous continuez de discuter. Tu pinces tes lèvres quand tu entends la confrérie et tu hoches la tête. Oui la Pfo, tu vois très bien de quoi ça parle. Super, j'espère que ça se passe bien tu la connais, elle aime ça, et tu es content qu'elle soit dans son élément à la PH. Tant mieux finalement, tu ne pensais pas qu'elle s'intégrerait aussi facilement, mais honnêtement, cette femme continue de t'impressionner de jour en jour. Tu finis par balancer cette phrase sur l'oubli mais t'es incapable de l'oublier en fin de compte. Tous les sourvenirs de notre vie ? Tu sais bien que tu es gravé dans ma mémoire et on oublie pas une Borgia aussi facilement. Finalement c'était ça le problème. Une Borgia ça s'oublie pas, ça reste graver à jamais dans le sang, dans les veines, dans la mémoire, dans le coeur malheureusement. Tu finis par manger, parce que finalement manger te permet aussi de réfléchir, tu prends le temps de ça avec elle, tu ne veux plus la froisser ou l'avoir contre toi. Et contrairement à ce que l'on pourrait penser le silence est aussi catastrophique qu'un tsunami quand elle est en face de toi. Tu arrêtes tout, absolument tout. Ses mots viennent te caresser l'oreille. Elle vient de s'excuser. Tu es en arrêt su image et tu viens finir ta bouche. Ta fourchette se pose, tu viens simplement essuyer tes lèvres avec la serviette qu'elle vient continuer dans ses paroles Pourquoi tu t'excuses ce qui est fait est fait non ? le ton est posé, bien posé, et tu finis par lever les yeux vers elle Mais merci et puis finalement, tu ajoutes Tu ne sais pas à quel point je t'ai détesté d'avoir fait, haït même. Tu ne sais même pas à quel point je t'en voulais d'avoir oser faire ça. Mais finalement j'ai compris. Je ne pouvais pas t'enfermer comme j'aurais voulu le faire, je n'avais pas le droit, j'en avais pas le pouvoir. Alors j'ai arrêté tout ça, je t'ai pardonné même si tu ne t'es jamais excusé devant moi. Et maintenant que tu le fais, j'ai l'impression que ça ne me fait rien. C'est sincère et honnête mais tu avais envie de lui mentir, de lui dire que tu ne ressentais plus rien pour elle, qu'elle ne te faisait aucun effet, mais tout serait faux, un voile pour cacher le fait qu'elle arrivait encore à te faire frissonner et bouger ton coeur comme bon lui semblait ..

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Encore plus vif que ton sentiment de fierté, c'est ton besoin d'être intégrée, d'être aimée. A l'image de la cabot il y a quatre ans, la pfo est différente mais t'offre ce sentiment d'appartenance qui gonfle ta confiance en toi au quotidien. Tu hoches simplement plusieurs fois la tête de haut en bas pour répondre à ses mots, sans en dire plus. La vérité semble de mise, comme l'un comme pour l'autre, et ses mots t'arrachent un subtil sourire qu'il ne saurait voir, tu l'espères. Plus que la fierté mal placée, c'est également un espèce de soulagement, de savoir que t'as pas été la seule à ne pas avoir réussi à oublier, et donc de deviner que t'as bel et bien compté. Lorsque vous étiez encore ensemble, c'est une question que tu t'es quelque fois posé, sur la fin. Savoir si tu comptais toujours autant ou pas. Après être partie, force est de constater que tes questions avaient été infondées car tout, ses gestes, ses mots, ses actions, laissaient à penser que tu comptais bel et bien. Mais il a fallu que ce soit terminé pour que tu t'en rende réellement compte. C'est lorsqu'on perd quelque chose qu'on se rend compte de sa valeur, comme on dit. « toutes ces années, j'pourrais jamais les oublier non plus, tu sais. » Evidemment et comme tu t'en doutais, il prend quelques secondes pour analyser tes mots. T'aurais fait de même, à sa place. C'est tellement rare de t'entendre admettre que t'as eu tord ou que tu t'excuses, d'une manière ou d'une autre. Il dépose sa fourchette, laisse couler un instant qui devient torture alors que sa réaction peine à venir et fait galoper ton cœur dans ta poitrine. Il te demande alors pourquoi tu t'excuses. Tu ouvres la bouche pour lui répondre, mais il ne t'en laisse pas l’occasion. Tu déposes ta fourchette à ton tour, époussetes tes lèvres légèrement rougies par le maquillage et joues nerveusement du bout des doigts avec ta serviette sur la table. Chaque mot qu'il prononce est un peu plus difficile à accueillir, mais tu le fais car tu le dois, tu lui dois. Tu comprends même si ça fait mal. D'ailleurs, à cet instant, tu te demande même comment tu aurais réagit si les rôles avaient été inversés. Bien pire certainement, tu aurais probablement recherché sa trace à travers le globe juste pour avoir le loisir de te venger et de planter ton regard dans le sien au moment où tu aurais tenter de lui faire autant de mal qu'il aurait pu t'en faire. Mais entre vous deux, ça a toujours été lui le plus diplomate, à réfléchir avant d'agir et à trouver les bons mots. Tu lui enviais ce talent et t'as même très longtemps cherché à l'imiter. C'est d'ailleurs peut être pour ça qu'il arrive aussi facilement à lire en toi, car les techniques de dissimulation que tu adoptes sont en fait les siennes. L'ultime coup de grâce arrive lorsqu'il t'avoue que ça ne lui fait rien, tes excuses. Il est bel et bien passé à autre chose, il a tourné la page, clôturé le chapitre pendant que toi, t'étais encore en train de t'en vouloir à en avoir mal lorsque tu repensais trop à la fin de votre histoire. Tu l'as cherché, t'as commencé et maintenant c'est lui qui te termine. C'est comme ça, un juste retour de bâton. Le Karma. « ok bon... c'était important pour moi que tu saches que je le pense. » que t'es désolé, que tu réalises, que t'as bien conscience de ce que t'as pu faire. « tu veux que je te dise pourquoi ou tu préfères pas savoir ? » tant que t'y est.

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En fait, tu as le coeur lourd, tu es détruit devant elle. Tu pourrais te mettre à genoux et faire ses quatre volontés. Cette femme a toujours été tout ce que tu désirais. Outre son argent, son importance dans la ville de Milan c'était la femme parfaite, une femme intelligente, une femme intéressante, une femme avec cette soif d'apprendre. Une femme que tout le monde rêvait. et elle était à ton fucking bras. Mais c'était une femme qui ne pouvait être enfermer auprès d'un homme pour l'instant. Tu l'as sans doute étouffer ou alors juste détruite à petit feu et elle t'a rendu la monnaie de ta pièce en deux secondes trente ce jour là. Alors oui tu déballes, tu parles, tu ne gueules pas vraiment, tu t'exprimes juste et finalement tu lâches En fait, tu ne comprends riene t tu ne comprendras jamais. Comment veux-tu qu'on guérisse de toi Lia ? Tu es la femme parfaite, celle que j'ai rêvé quand j'étais gosse. Vous vouliez toutes un prince charmant et tous les gamins te voulaient toi. Tu n'as jamais fait dans le demi mesure, tu as toujours éveillé en moi le bien, tout le bien en moi. Tu n'as jamais pris mes défauts dans la balance parce que toi, c'étaient de simple qualités, liés à des axes d'amélioration. Tu as toujours su calmer ma bipolarité, à faire en sorte que mes crises ne commencent jamais et à faire en sorte que j'aille toujours bien. Et tu balances finalement après une seconde de silence Alors oui, tu m'as laissé, tu es partit mais putain, j'ai souffert, j'ai été détruit, tu m'as détruit, tu m'as brisé le coeur et je suis incapable de te pardonner. tu finis par baisser les yeux vers tes bandages cachés et tu soupires Des fois je rêve de votre avenir, de ce qu'il y aurait pu avoir si tu étais resté et je me mets à te hair intérieurement parce que tu as tout détruit. Tu finis par reculer ta chaise pour ajouter Les paroles précédents n'étaient que du flan pour éviter que tu culpabilises, mais j'en peux plus de jouer la comédie. Là, c'est moi qui suit désolé Lia, mais je t'aime toujours et je t'aimerai toujours. On oublie pas une Borgia, c'est impossible, je te l'ai déjà dis dis-tu avant de prendre ta veste en silence

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@Noah N. Armani
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Cette armistice n'est qu'illusoire. Tu le réalises lorsqu'il reprend la parole alors que toi, t'es prête à tout mettre de côté pour te laisser aller à l'honnêteté. Il te devance cependant, et son discours est à mille lieux que tout ce que tu aurais pu imaginer. Bien sur que tu te souviens de tout, de ses démons que t'avais réussi à charmer pour le calmer, de ses hauts, de ses bas, de cette douceur qu'il n'avait que pour toi. De son caractère de feu qui te poussait dans tes retranchement mais qui te faisait juste vivre. Ça te resserre le cœur un peu plus à chaque mots et tu veux juste que ça s’arrête car ça fait trop mal. Pourtant c'est toi la fautive, c'est toi qui vous as brisé et a fait partir en fumée la maison que vous aviez construite ensemble au fil des ans. Alors ouais, t'aimerais lui dire que tu regrettes de lui avoir fait ça et que tu aimerais revenir en arrière, mais tu ne peux pas et ça ne servirait à rien. Il ne veut pas entendre ça car revenir en arrière est impossible. Incapable de te pardonner... Tu mords ta lèvre pour réprimander l'émotion dans tes yeux, penches la tête alors que tes épaules s'affaissent. « j'voulais pas te détruire, 'suis désolé... » tu souffles la voix prise de tremblements. Mais il ne t'entends pas car il est déjà débout, en train d'enfiler sa veste pour s'en aller. Et puis le coup de grâce s'abat sur toi. Tu mets quelques secondes à réaliser la teneur de ses termes, qu'il a menti, qu'il t'aime encore. Malgré tout et après tout ce qu'il a pu se passer ? Tu veux prononcer un 'attend' mais t'arrives pas à ouvrir la bouche et de toute façon, t'as plus la force d'avoir cette conversation. Alors il s'éloigne et sans un regard en arrière, il disparaît. Tu restes un instant sur la chaise, une main dans ton cou et l'autre devant ton ventre, à regarder l'encadrement de la porte par laquelle il est sorti. Alors c'est donc ça, ce qu'il a ressenti ? Lorsqu'il t'a regardé partir il y a quatre ans ? En mille fois pire, parce que lui, il ne l'avait pas choisi alors que toi, tu l'as cherché. T'es blessée, t'es énervée, t'es surtout désemparée. Sa révélation laisse une saveur acre dans ta bouche alors que ses mots et son ton tournent en boucle dans ta tête, encore et encore et encore. Et les questions que tu vas devoir te poser et qui vont te hanter se veulent simples. Pourquoi es-tu tant secouée par cette rencontre inopinée ? Est-ce que c'est à cause de cette prestance qu'il aborde ? Est-ce que c'est à cause des souvenirs du passé bel et bien terminés ? Est-ce que c'est parce qu'il vient de t'avouer qu'il n'a jamais pu t'oublier ? Ou est-ce des sentiments sont encore bien présents, enfui au plus profond de toi par ta raison ? T'en sais rien, tu ne veux pas y penser, mais tu vas y penser. A compter de maintenant et jusqu'au jour ou tu vas réussir à y voir plus clair. Tu sors du restaurant pour rejoindre un taxi à la hâte. Tu frissonnes dans la nuit bien entamée et les perles de tristesse brillent sous tes yeux et sur tes joues. Robe de lumière n'est plus. Assombrie par ton âme et tes idées noires.

FIN DU RP


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