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Charlie ► Quand un Kovalevski cache un secret à un autre Kovalevski...

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Charlie & Kenny

Kenny se rendait compte de son erreur peu à peu. Le jeune homme n'aurait jamais du le dire à sa sœur parce qu'à présent il se sentait stupide. Stupide de montrer qu'il pouvait être faible face à une femme, stupide parce que finalement il était amoureux d'Anastasiya. Les parents des deux jeunes gens n'avaient jamais vu d'un très bon œil les relations de leurs enfants, disons que madame Kovalevski avait une fâcheuse tendance à critiquer les personnes qui partageaient leurs vies. Que ce soit en bien ou en mal, Kenny trouvait toujours ceci stupide simplement parce qu'il partait d'une base que si on était heureux avec cette personne alors c'était la bonne. Pour le moment, tout ce qui importait à notre jeune anglais c'était de partir de ce café. Pas besoin de se donner en spectacle mais surtout pas besoin d'écouter ce que Charlie allait lui dire. Elle n'aimait pas Anya, enfin le jeune homme le pensait, il trouvait donc nécessaire de fuir comme à son habitude. Affronter les soucis ce n'était pas lui, par contre faire la gueule et partir, c'était du Kenny tout craché. Prenant ses affaires, le jeune homme ne se retournait même pas quand Charlie l'appelait et pour cause, il en voulait à la brunette de ne pas être venue le voir à l'hôpital de Miami quand il c'était fait opérer. Cependant, la réalité le prit de court car Charlie se posait devant lui une fois dehors. Kenny l'écoutait, hochait la tête mais sa fierté prenait le dessus donc il ne s'excuserait surement pas bien qu'il eu mal au cœur. "Tu es pas rejeté Charlie, on commence juste à prendre des chemins différents, dans deux ans il y a de grande chance que je ne sois plus ici..." Kenny prit une pause avec un petit sourire dans le coin. Dans deux ans, il serait surement diplômé et travaillerait ailleurs surement dans un grand cabinet d'avocat comme il le souhaitait. "Mais crois pas que ça va être la fiesta sans moi hein ! Je connais beaucoup de monde qui serait prêt à me rendre un service pour te surveiller !" Eclatant de rire, Kenny la poussait doucement moqueur. "Bon je fume une clope et je me remet à chercher parce que vu la demoiselle c'est la merde..." Allumant une cigarette, le brun tirait quelques bouffées. "N'y pense même pas !" dit il en la regardant sortir une clope elle aussi.

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Char était vraiment en train de péter un plomb. Elle avait donc piqué une cigarette et l'avait allumée en le regardant droit dans les yeux, dans une attitude bien provocatrice. Elle inhala une grande bouffée qu'elle lui souffla à la figure. Il voulait jouer au plus malin avec elle, lui reprocher de ne pas être là pour lui et après lui dire que leur chemins étaient en train de se séparer. Et en plus il en plaisantait. Quand on l'écoutait parler, Kenny ne faisait pas grand sens. Franchement, c'était à se demander si son frère n'avait pas eu plus de dommage qu'il ne l'aurait pensé à la suite de son opération. Et là, il tapait fortement sur le système de Charlie qui en avait marre de se voir reprocher des choses pour lesquelles elle n'était pas responsable. Elle sentait la cigarette tremblait dans sa main alors que la rage montait en elle. Oui, elle était colérique, Kenny le savait, il avait voulu jouer avec ça, tant pis pour lui, il allait prendre le retour de manivelle.
"Tu sais que tu peux être vraiment con Ken! Franchement, tu t'écoutes quand tu parles? Tu me dis que j'accepte pas ta relation alors qu'au contraire, je suis juste blessée que tu m'en ais pas parlé. Tu me reproches de ne pas être venu te voir à Miami, mais si on va au bout des choses, pourquoi je suis pas venue à Miami? A oui, parce que tu n'as pas trouvé utile de me dire que tu avais une tumeur au cerveau et que tu devais te faire opérer. Et quand je te dis que tu comptes pour moi, tu me sors un couplet comme quoi tu vas te tirer d'ici?"
La jeune femme tremblait presque alors qu'elle continuait. Il était aussi bête de la pousser ainsi. Elle avait tenté de rester calme, de l'écouter, de comprendre ce qu'il lui disait. Mais franchement, sortir Miami alors qu'il lui avait rien dit, c'était trop pour elle.
"Alors je vais te dire Ken. Si tu te réjouis tellement de partir dans deux ans, je vais te faciliter la vie, tu me recroiseras pas, je peux te le dire." Elle jeta sa cigarette à ses pieds et tourna les talons, encore énervée. Franchement, elle avait essayé, elle lui avait couru après, maintenant, c'était ou il y mettait un peu du sien ou qu'il aille se faire...
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