[FB] une séparation | Mark

Elizabeth tourne machinalement une enveloppe entre ses doigts, le regard dans le vite. Elle a eu dix-huit quelques jours auparavant et a fêté son anniversaire en compagnie de sa famille, de ses amis, et de son amoureux. Cet amoureux "secret" qu'elle présente comme un ami mais qui partage sa vie depuis le début de son adolescence. Cet amoureux avec qui elle a eu un enfant deux ans plus tôt, qu'ils ont décidé de laisser à l'adoption. Qu'elle a décidé de laisser à l'adoption ? Dans tous les cas, il ne désirait pas en assumer la paternité, par peur des représailles, et elle avait des projets qui n'impliquaient pas d'être maman à seize ans. Preuve en est, l'enveloppe qu'elle a dans les mains contient une notification d'admission à Princeton, qui n'aurait probablement pas été la même si elle avait du s'occuper d'un bébé en rentrant du lycée. Alors elle a fait le choix de ne pas garder cet enfant, et elle a tant bien que mal repris le cours de sa vie. Mark, plutôt mal que bien. Quelques jours auparavant, lors de son anniversaire, Ellie n'arrivait même plus à le reconnaître. Ni à reconnaître leur relation, ni à y trouver du bonheur. Alors cette lettre tombait à point nommé dans sa prise de décision. A l'époque, pas de téléphones portables, pas de réseaux sociaux. Elle l'avait appelé sur son fixe en lui demandant s'ils pouvaient se rejoindre au parc, l'endroit où ils avaient l'habitude d'aller se promener ensemble. Ellie soupire, se lève, attrape son sac et une veste, et s'en va vers le lieu de rendez vous. On est début avril, le printemps à fait son entrée, le temps est agréable et fera peut-être passer la pilule plus facilement. Ou peut-être pas.

En arrivant au parc, elle repère Mark et se dirige vers lui, avec un sourire crispé. Elle ne se met pas sur la pointe des pieds pour l'embrasser comme elle le fait d'habitude. Elle ne passe pas une main tendre dans ses cheveux. Elle a le ventre noué et la gorge sèche ; l'angoisse. Finalement, en se retrouvant face à lui, Ellie perd ses mots et les longues phrases qu'elle avait préparé à l'avance. "Je suis admise à Princeton." Elle se contente de ça, pour le moment. La suite viendra forcément.

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─ w/ @Elizabeth Sutherland

Mark ne savait pas comment la jeune femme qui partageait sa vie faisait pour le supporter depuis ces derniers mois. Il avait réussit à se maintenir et à maintenir leur relation dans les premiers mois suivant la mise à l’adoption de la petite Camille, à garder sa douleur et sa peine pour lui… Mais depuis quelques mois, il glissait vers cette douleur, vers cette haine de lui et de son choix, vers le reproche qu’il lui faisait silencieusement sans le laisser sortir complètement. Et il savait bien qu’elle en souffrait, comment pouvait-il en être autrement ? Cela ne voulait pas dire qu’il ne l’aimait plus, bien au contraire, sinon il serait parti depuis longtemps.

Au lieu de rendez-vous qu’elle lui avait donné, assis sur la fontaine, une clope au bec, il regardait le sol, l’air perdu. Traîner avec les mauvaises personnes, tester des substances illicites et boire beaucoup était presque son quotidien à présent. Il avait interrompu ses études en cours d’année et ses perspectives d’avenir se rétrécissaient à vue d’oeil. Qui voudrait faire partie de la vie d’un gars comme ça ? Voyant la silhouette de la jolie blonde arriver, il se releva et alla jeter sa cigarette dans une poubelle. Les réflexes ancrés depuis des années, il s’apprêtait à réceptionner son baiser en posant ses mains sur sa taille et à y répondre mais celui-ci n’eut pas lieu. Il entrouvrit la bouche pour lui dire bonjour mais ce fut son annonce qui précéda ses mots. Pris de court, il resta là, la bouche entrouverte un instant avant de la refermer et d’opiner.

- Félicitations Ellie… c’est une très bonne école, dit-il à mi-voix, ses mains toujours instinctivement posées sur sa taille. Je suis fier de toi, murmura-t-il, sa voix s’éteignant progressivement alors qu’il déposait un baiser sur son front qu’il laissa traîner un moment avant de la regarder et d’esquisser un sourire.

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Les mains de Mark posées sur sa taille, un geste si naturel pour eux deux. Ellie tente de soutenir son regard mais baisse les yeux. Elle n'a aucune idée de l'attitude à adopter, et n'a certainement pas le coeur de se dégager de la douce étreinte de son premier amour. Elle se laisse embrasser sur le front, esquisse même un sourire. De voir son couple vivre ses derniers instants lui rappelle les débuts. Quand ils n'avaient encore rien vécu de difficile ensemble et qu'ils s'apprivoisaient, se découvraient, tombaient amoureux. Quand elle disait à ses copines que lui, c'était l'homme de sa vie, c'était sur, qu'ils feraient leur vie ensemble et qu'elle aurait ses enfants. Autant dire que tout ne s'était pas passé comme prévu. Elle découvrirait plus tard qu'en fait, les choses se passent rarement comme prévues. Mais à cet instant précis, dans ce parc-là, avec cet homme-là, elle ne le sait pas encore.

"Merci. Tu vois, tu te moquais, mais j'ai bien fait de jouer les ermites !" Elle lâche dans un rire, vaine tentative pour détendre une atmosphère pesante et si peu naturelle. Pourtant, ils avaient toujours su si bien communiquer. Avant, quand il n'avait pas la gueule de bois un jour sur deux. Avant, quand il ne noyait pas son merveilleux esprit dans les drogues diverses. Avant, quand ils ne s'en voulaient pas respectivement. "Princeton, c'est pas si loin..." Retour au mode sérieux. Voix légèrement tremblante. "...mais je crois que c'est bien de mettre un peu de distance entre nous." Ellie amène la chose en douceur, cherche à rétablir la communication. Comme avant. Elle essaye depuis des mois, sans succès. Elle a l'impression d'avoir tout donné, d'être arrivée à bout. Elle le portait jusque-là à bout de bras, aujourd'hui elle flanche. Et malgré des jours à tenter de ne pas lui en vouloir, tout de même, elle a de la rancoeur.

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─ w/ @Elizabeth Sutherland

Laissant retomber doucement ses mains, Mark sent sa gorge se nouer. Ce serait mentir que de dire qu’il ne l’aime plus car ce n’est pas vrai. Et c’est peut-être pour ça qu’il comprend mieux que personne qu’elle ait besoin de s’éloigner de sa présence nocive. Elle était un soleil. Il suffisait de voir ses yeux, d’entendre son rire pour le savoir. Et lui, il était ce trou noir qui aspirait toute la lumière pour l’étouffer progressivement. Il se détourna un peu en passant ses mains dans ses cheveux, ne parvenant pas à la regarder plus longtemps. Son regard se perdit dans l’eau de la fontaine.

- Ouais… T’as probablement raison… dit-il, dos à elle. Tu vas avoir la fac, des choses à vivre là bas… Des aventures, des soirées, des mecs à rencontrer… La vie d’université quoi… Je serais un connard d’être un frein pour tout ça…

Il  avait l’impression que quelque chose brûlait à l’intérieur de lui, enflammait ses poumons, calcinait son coeur au fur et à mesure que les mots s’échappaient de sa bouche et qu’il savait qu’il ne pouvait pas les dédire. Du bout du pied, il rejeta un caillou un peu plus loin en pinçant les lèvres pour ne pas laisser l’émotion le gagner trop vite. Soufflant une longue expiration, il se tourna vers elle à nouveau pour la regarder.

- T’es… T’es quelqu’un d’exceptionnel… Tu la mérites ta destinée exceptionnelle… comme tu l’as rêvée… dit-il en baissant les yeux à nouveau, n’arrivant pas à la regarder trop longtemps sans avoir une envie fulgurante de la prendre dans ses bras, de l’embrasser jusqu’à plus soif et d’essayer de la récupérer à tout prix.

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Elle ne sait plus, Elizabeth, dire ce qu'elle ressent. Trop d'émotions la traversent, trop de souvenirs la transpercent, bons et mauvais, pêle-mêle. Elle a envie de taper du poing sur la fontaine et de lui hurler "putain mais ressaisis-toi !", mais elle n'est ni vulgaire, ni violente. Elle a envie de pleurer cet amour qui existe encore mais s'éteint à petit feu. Elle a envie de prendre Mark par la main et de lui chuchoter, comme elle le ferait avec un enfant "c'est pas grave, viens, on s'en va tous les deux". Elle a envie de s'enfoncer sous terre et d'hiberner jusqu'à ce que les choses ce soit résolues d'elles-même. Mais Ellie ne fait rien de tout ça, elle se contente de poser une main sur l'épaule de Mark pour essayer de le retourner vers elle.

"J'aurais préféré partager tout ça avec toi." Sa voix est plus dure qu'elle ne l'aurait voulu. C'est le ressentiment qui semble prendre le dessus, mais en étant encore retenu par amour et tristesse. "Tu dis que je suis exceptionnelle mais t'as vu où on en est ? J'arrive même plus à te rendre heureux ! On aurait très bien pu être exceptionnels tous les deux." Allez, reprend toi Ellie, ça commence à sentir le mauvais soap opera. Personne ne pense à nous prévenir, quand on est enfant, qu'on va se manger de sacrés raclés en grandissant. Ce serait pourtant une bonne idée, histoire de se préparer. La fin de cette histoire, c'est la deuxième grosse claque qu'elle se prend dans la vie, paf, prends ça ! Elle se demande si la douleur s'estompera ou si elle aura toujours une marque cuisante virtuelle sur la joue.

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─ w/ @Elizabeth Sutherland

Se retournant vers elle, il vient prendre son visage entre ses mains, sachant que tous ces gestes seraient peut-être pour la dernière fois alors que ses yeux se mettent à rougir et à briller. Il pince à nouveau les lèvres dans un sourire pour essayer d’empêcher les larmes de rouler sur ses joues. Ses pouces vinrent caresser ses joues alors qu’il enregistrait chaque détail de son visage.

- Je donnerais tout pour être la personne qu’il te faut… Mais c’est moi qui suis incapable de te rendre heureuse Ellie… Je suis pas assez fort… dit-il en hochant négativement la tête.

Posant son front contre le sien en fermant les yeux, il serra les dents de douleur. Il pensait sincèrement chacun des mots qui s'échappait de ses lèvres mais qu'est-ce que ça pouvait faire mal. Lui avait l'impression que son coeur ne pouvait pas être plus amoché que lorsqu'on lui avait pris sa fille des bras, il se rendait compte qu'il avait encore de la douleur à revendre.

- Tu mérites… quelqu’un qui te donne le sentiment d’être unique au monde… soupira-t-il. Qui te fasse rire… qui te donne des papillons dans le ventre… pas quelqu’un qui te déçoit à chaque fois… Je sais que c’est ce que je fais… C’est pour ça que j’ai autant bu à ton anniversaire… Je me hais de te décevoir comme ça… de voir que j’ai déçu tout le monde…

Son grand-père lui avait dit quelques jours auparavant : « si tu l’aimes, laisse la partir ». C’était un conseil vieux comme le monde, vieux comme lui, mais c’était plus que jamais vrai en cet instant.

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Ses yeux s'embuent quand elle sent les paumes de Mark sur son visage. Ca y est, on est en plein dans le soap, et Ellie nage en plein dans la soupe. Elle est perdue, la pauvre, elle a perdu. Ce n'est pas faute de s'être battue mais certaines épreuves sont plus lourdes que d'autres et il faut renoncer à la bataille pour se préserver. Alors elle se préserve. Elle s'inquiète pour Mark, que va-t-il devenir sans elle ? Non pas que sa présence n'ait empêché en quoi que ce soit son comportement destructeur, et puis elle n'est pas mégalomane à ce point là. Simplement, elle le surveillait, faisait au mieux pour garder un oeil sur lui et ses agissements, et le sortir des mauvais pas où il avait le don de se fourrer ces derniers temps. Qui va veiller sur lui avec la même assiduité ?

"Tu aurais pu..." Elle coupe, se reprend. Trémolos dans la voix et larmes au coin des yeux. "Ca aurait pu s'arranger. Ca aurait pu redevenir comme avant." Avant l'arrivée de ce bébé, à qui elle en veut aussi, tout en sachant très bien que le tout petit être qu'elle a à peine vu n'y est pour rien. Les sentiments ne sont jamais rationnels. Ellie fait un pas en arrière, quittant le contact du front de Mark. Elle met de la distance entre eux, déjà. "Tu préfères continuer de sombrer et me voir partir plutôt que d'essayer d'aller mieux ? Tu crois que toute cette situation est facile pour moi ?" Attention, Ellie, ne nous fâchons pas. Chacun fait ce qu'il peut. Chacun donne ce qu'il a à donner. Oui mais... Elle attendait plus. "Tu vas continuer de boire comme ça pendant longtemps ? Comme à mon anniversaire, et toutes les fois d'avant ?" Elle veut qu'il réagisse, elle veut retrouver le Mark qu'elle connaît. Elle n'a même pas l'impression de le quitter lui, plutôt son ombre. Plutôt ce qu'il en reste.

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─ w/ @Elizabeth Sutherland

La regardant s’éloigner, il s’assit sur le bord de la fontaine et s’allume une cigarette. La seule chose pour le faire tenir, ne pas s’effondrer et ne pas transformer sa détresse en rage. Il releva les yeux vers elle.

- Je ne suis plus capable de t’aimer Ellie parce que mon coeur est déjà brisé… commença-t-il faiblement. Et… Et putain je voudrais que ce soit comme avant mais je pensais pas qu’un être de même pas quelques minutes de vie pouvait me flinguer comme ça…

Il écrasa sa cigarette au bout de deux bouffées et passa ses mains dans ses cheveux en se relevant. Faisant quelques pas à gauche, quelques pas à droite, il tournait en rond dans sa douleur et alla finalement éclater son poing contre un arbre pour essayer de ne pas exploser.

- C’est ça que je suis Ellie si je bois pas, une boule de nerfs en colère. C’est ça que tu veux dans ta vie ? C’est pour ça que je m’assomme, que je m’anesthésie pour pas tuer quelqu’un ou me tuer moi… Et c’est pas une excuse, j’ai pas d’excuses pour mon comportement… dit-il en secouant la tête.

Enfonçant ses mains dans ses cheveux, à deux doigts de les arracher, il regarda le ciel en tremblant de rage et de détresse.

- Je suis au bout… Je suis complètement au bout… Et je sais que c’est pas facile… Je sais que t’a porté Camille pendant neuf mois et que toi aussi tu l’as perdue… Mais… J’ai l’impression d’avoir un vide tellement immense… Et je donnerais tout pour que notre amour suffise à le remplir… tout… gémit-il en se détournant à nouveau, perdu autant physiquement que mentalement.

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Bim, uppercut vocal en pleine poire. Ellie chancelle, mais tient bon. Elle observe Mark, se fait la réflexion qu'il a l'air d'un lion en cage. Piégé. Il ne sait pas comment faire, elle ne sait plus comment l'aider. Depuis quelques temps, ils avancent en parallèle et n'arrivent plus à se croiser. Elle se tord les mains, geste qui traduit sa nerviosité. Elle essaye de répondre mais ses mots sont coincés dans sa gorge, non bien plus loin, dans son ventre. Le même ventre qui a vu Camille se former. Camille. Quelle idée de lui avoir donné un prénom. Sombre illusion de normalité. Elle sursaute quand le poing de Mark s'écrase contre un tronc d'arbre, et fait encore un pas en arrière, apeurée l'espace de quelques secondes. Quelques secondes seulement.

"Je préfère presque ça. Ce sont des émotions normales, c'est une réaction normale. Et si tu évites tout ça, ça te suivra toute ta vie. Si tu t'anésthésies comme tu dis, tu t'en remettras jamais !" Elle tenait bon, mais là c'est trop, elle craque. Ses épaules sont secouées de sanglots trop longtemps retenus ; elle pleure comme elle n'avait jamais pleuré jusque là. Elle commence une phrase mais ses sanglots l'empêchent de parler, sa respiration est saccadée. Un, deux, calme toi. Elle voudrait se jeter dans ses bras, comme elle a l'habitude de le faire quand elle est malheureuse. "J'avais bien compris que tu ne m'aimais plus assez." Elle réussit finalement à parler. "Et moi, je ne t'aime plus assez pour supporter ça." Ce n'est qu'à demi-vrai, elle l'aime toujours. Elle a l'impression qu'elle l'aimera toujours. Mais plus elle s'accroche, et plus elle en vient à se détester elle-même. Il faut tout couper avant qu'elle ne fâne, elle aussi. "On lui aurait offert quoi à Camille ? Ca aurait été quoi sa vie avec une mère lycéenne qui n'en voulait pas et un père qui n'aurait même pas été son père officiellement ?" Cette discussion, ils l'ont eu des dizaines de fois. Elle ne sait pas pourquoi elle remue le couteau dans la plaie, mais les mots sortent sans qu'elle ne puisse les en empêcher. Et les larmes roulent le long de ses joues.

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─ w/ @Elizabeth Sutherland

L’entendre sangloter, rien ne peut lui faire plus de mal… si, l’entendre sangloter par sa faute. Voilà qui est encore bien pire. Il se retourna à nouveau vers elle, la gorge nouée, fatigué, les larmes roulant sur ses joues alors qu’il n’avait même pas compris quand elle avait commencé à couler. Il les essuya avec sa manche comme si ça suffisait à les arrêter, n'ayant même pas la force de répondre à sa question sur leur vie avec Camille. Il avait déjà tourné et retourné ces questions dans sa tête seul et avec elle, ce n'était pas le moment de repartir là-dessus.

Revenant vers elle, il l’enferma dans ses bras, la serrant contre son torse. Oui, ça faisait drame romantique à l’eau de rose mais pourquoi pas ? Leur histoire n’était pas commune et bien digne des grandes émotions qui se déployaient dans ces films.

- Ne pleure pas… Tu seras plus heureuse sans moi tu verras… lui chuchota-t-il à l’oreille en tremblant. Tu verras…

Relevant doucement son visage de ses mains tremblantes, il prit ses lèvres, à travers ses larmes et les sanglots de la jolie blonde.

- T’es la femme de ma vie Ellie… souffla-t-il. Ça, ça ne changera jamais, je le sais. Probablement la seule que j’aimerai jamais mais toi… Toi, tu as mille histoires à vivre et elles seront merveilleuses parce que tu vas être incroyable dans toutes tes aventures.

Il essayait de se calmer, de lui laisser une image positive de lui, plus calme. Que toute cette histoire au moins ne lui semble pas un gâchis parce que lui ne regrettait pas de l’avoir rencontrée et de l’avoir aimée. Elle l’avait rendue plus heureuse qu’il ne pouvait l’imaginer possible. Ses larmes se transformaient en sanglots à présent parce qu’il n’arrivait tout simplement pas à croire qu’il avait tout gâché au point de la perdre.

- Je te demande pardon d’avoir tout gâché, souffla-t-il en deux sanglots.

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