Lapin ou pas ? - ft. Luna

Oui, un grand héritier. Un fils à papa. Un fils à maman aussi. Un homme qui fait bonne figure et fait croire qu'il est fort. Un homme meurtri, le cœur en miette, qui appelle sa mère pour pleurer au téléphone. Elle était bien la seule à le connaître comme ça, même Théia n'y avait pas le droit. Même Hermès, son jumeau identique, ne connaissait pas cette facette de son frère. Sûrement qu'il s'en doutait, qu'il ne disait rien pour ne pas froisser ce con d'ego. Peut être. Eros n'en savait rien et il ne s'en préoccupait pas. Il grimaça légèrement, contrarié par cette réponse. Luna jouait avec lui, elle s'amusait à torturer le salaud qu'il était. Celui à qui on ne disait pas non, celui qui avait tout d'un claquement de doigts ou d'un alignement de billets. Elle semblait vouloir être la file mystérieuse, celle qui se ferait désirer. Eros décidait de jouer avec elle mais il ne jouerait pas longtemps, elle devrait en prendre conscience. Lui préfère ne rien répondre pour ne pas la faire fuir mais elle devait savoir que Eros ne jouerait pas longtemps. Les filles aimaient trop se faire désirer, séduire, essayer puis jeter. Eros aussi jouait à ça mais Luna lui donnait envie de se surpasser. Le français haussa les épaules. « Je ne sais pas. Je ne crois pas en vérité. Enfin, ça dépend, peut être pour l'entreprise oui mais dans les relations avec les femmes, non. » Parce qu'il se laissait simplement porter par son humeur du moment. Il ne se posait plus de questions, il ne cherchait plus à savoir si c'était une bonne relation ou non. Eros était surtout l'homme qui collectionnait. À chaque fois, c'était plutôt ses pulsions qui l'avaient poussé que son cœur. Il observait Luna, un sourire en coin. Il aimait bien qu'elle soit franche. Il aimait ça parce que ça lui donnait l'impression qu'elle était à l'aise avec lui et qu'elle pouvait se lâcher. Peut être qu'elle était naturellement comme ça en fait. Eros ne se cachait pas et il dévorait Luna du regard. « Oui. Une lubie de ma mère. On est quatre enfants et on a tous les quatre le nom d'un Dieu grec. Je dois avouer que je ne me plains pas du mien. » En vérité, il l'aimait bien. Il avait vu des yeux briller plus d'une fois quand il annonçait son prénom. Eros termina sa boisson et posa son verre sur la table en face de lui. « En tout cas, je suis content que tu sois venu. La personne que je découvre est intéressante. » Lui qui sortait d'une relation douloureuse. Il soupira doucement et remua un peu, passant une main sur le bas de son visage. « Tu es de quelles origines ? Tu vis à Boston depuis longtemps ? Tu as déjà visité la France ? » Tant de questions qu'il avait à lui poser.

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w/ @Eros Arnault

pas forcément très calée sur le sujet mais un minimum de connaissance pour savoir à quoi ça touchait. et peut être que ça n’avait aucun rapport. juste un prénom apprécié qui avait été donné à la volée sans se soucier du background derrière. t’as pas à te plaindre en effet, c’est joli. donne un côté mystique à la personnalité. et c’était dans tous les cas bien mieux que son patronyme. luna, nom qui fait rêver mais qui était beaucoup moins sympathique cumulé à son nom. luna moon. lune lune. manque d’inspiration violente avant de la nommer. tu m’en vois ravie. douceur qui cherche à prouver que les rendez vous peuvent être autre chose que des moments charnelles. que brûler les étapes n’étaient pas l’essentiel et que parfois, une simple conversation pouvait s’avérer bien plus valorisante qu’un moment trop intime avec un inconnu. wow le rire qui résonne un peu face à l’avalanche de question, décale une mèche de cheveux derrière son oreille, ses lèvres qui viennent tremper dans son verre avant de te regarder à nouveau. sud coréenne pour commencer mais mes parents ont déménagés très tôt donc j’ai pas grandis là-bas. même s’ils s’étaient fait une joie de représenter les valeurs traditionnelles en refusant de parler une autre langue que le coréen une fois à la maison et en poussant la bande de gamin à exceller dans chaque domaine quitte à faire naître une pression monstre. sinon ça fait six ans que je suis là, astrophysique à harvard mais j’ai abandonné parce que c’était pas ses rêves qu’elle poursuivait mais ceux qu’on lui avait imposé depuis qu’elle était gosse comme si elle était destinée à être un automate, absolument pas libre de choisir par elle même. et.. comme je vivais à londres, je suis allée une ou deux fois à paris mais je me souviens pas tellement l’air réfléchit qui tente de fouiller parmi les quelques souvenirs qu’elle pouvait avoir sans grand succès. donc, je suppose que tu es français ? ses coudes qu'elle pose sur la table, la tête en appuie sur ses mains. je vais poser une question bête mais.. pourquoi vous mangez des escargots ? trop intrusif ?

Ce genre de rendez vous, c'était pas sa came à Eros. En général, s'il sentait qu'il ne pouvait pas faire main basse sur la demoiselle, il prétextait une excuse bidon et s'éclipsait. Il n'était pas le genre à patienter sagement qu'elle accepte de lui offrir un second voire un troisième rendez vous. Eros ne savait plus fonctionner comme ça, le romantisme était mort en même temps que son cœur avait été détruit. Le jeune homme n'appréciait pas spécialement de collectionner les conquêtes et de s'en vanter auprès de son jumeau. Cependant, aucune fille n'avait, jusqu'alors, réussi à piquer sa curiosité. Le français observait Luna. Elle l'intriguait. Beaucoup. Trop peut être. Le fait qu'elle avoue sans filtre trier sur le volet les rendez vous Tinder alors qu'elle se trouvait là avec lui, ça voulait bien dire qu'elle avait une quelconque curiosité pour lui. Aussi, lui était intrigué de savoir jusqu'où irait toute cette affaire. Il aimait discuter avec elle, elle l'intéressait. Du moins, il se montrait intéressé. La Corée de Sud, un pays où il n'a jamais mis les pieds. Pas qu'il n'aime pas mais il n'y a jamais pensé. Le Japon il avait aimé, la Chine aussi. Beaucoup de pays asiatiques avaient conquis son cœur. Eros avait posé son coude sur la table, enfonçant son menton dans sa main. Là, il était tout ouïe pour la demoiselle. Les émotions du jeune homme passaient beaucoup par sa gestuelle. Il n'avait pas regardé sa montre une seule fois, preuve que le rendez vous se passait bien de son côté. Le français fit une moue un peu boudeuse. Elle avait abandonné ses études et là, il voulait savoir pourquoi. « En effet, je suis né et j'ai grandi à Paris jusqu'à ce que j'arrive à Harvard. » Alors qu'il venait de prendre son verre pour en avaler une gorgée, Eros ne put contenir un gloussement, menaçant de recracher le liquide qui coula légèrement sur son menton. « Quelle question... » Maronna Eros en attrapant une serviette pour s'essuyer le menton. C'était bien la première fois qu'on lui demandait ça et il n'avait pas de réponse. Aucune réponse à lui donner parce qu'il ne s'était jamais posé lui même la question. « Je ne sais pas. J'en mange rarement, je suis pas très fan. De plus, je pourrais te retourner la question. Pourquoi vous mangez du chien ou des insectes ? » Il ne fallait pas non plus tomber dans le cliché. Les français ne se gavaient pas d'escargots à chaque repas, c'était simplement un met de fête. « Chaque pays à son lot de plats bizarres qu'on ne peut pas tous comprendre. Tu as déjà mangé de la panse de brebis farci en Écosse ? J'ai détesté. C'est infecte. En plus, j'aime pas le mouton et encore moins les abats. » Le jeune homme grimaça de dégoût comme si on le menaçait de lui en faire manger.

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et peut être qu’elle entrait dans les préjugées sans même s’en rendre compte mais si la france pouvait être réputée pour sa cuisine gastronomique, il n’en restait pas moins qu’ils avaient l’habitude de manger des choses toutes aussi étrange. désolée ? le sourire amusée devant la réaction alors qu’elle hausse les épaules en toute innocence. j’en ai jamais mangé mais.. bonne question. probablement une question de culture à vrai dire. de la quoi ? mine dégoûtée qu’elle aborde désormais, totalement répugnée à l’idée de ne serait ce qu’imaginer le plat qu’il était en train de lui dicter. secoue la tête pour chasser l’image de son esprit, ses yeux qui se reportent sur son verre qui était lui bien plus attrayant que tout ce qu’ils étaient en train de citer depuis cinq minutes. mh, t’as déjà mangé des plats coréens ? parce que si on enlevait les insectes et le chien, il y avait un large panel de saveur à partir du moment que les épices étaient tolérées. parce que y a rien de meilleur que les tteokbokkis affirmative sur ce point, ça resterait probablement son plat favori tant qu’on ne l’a faisait pas choisir entre eux et le kimchi. le sourire qui réapparait finalement sur son visage alors qu’elle se redresse un peu, la fâcheuse habitude de s’avachir comme une enfant. tu m’imites ? qu’elle demande soudainement face à la position qu’il aborde. remarque dût au fait que sa tête s’était logé entre ses mains de la même façon qu’elle venait de le faire quelques secondes plus tôt. et probablement que ce n’était pas le cas mais adhara était typiquement la sale gosse à s’amuser de ce genre de jeu comme si elle était un mime à perpétrer à chaque fois. peu importe chasse la question d'un geste de main léger, ses jambes qu'elle croise comme une grande dame. on dirait qu'on participe à un speed dating. tu sais, comme quand on a une sonnette et d'un coup paf, on change de partenaire l'esprit qui divague un peu, les propos qu'elle tient qui sont parfois un peu étrange. mais j'ai pas envie de changer de partenaire hein, c'est pas ce que j'ai dis légère précision.

Le français était loin d'être vexé. C'était un préjugé oui mais c'était normal puisque son pays était réputé pour manger ce genre de choses. Les escargots, la langue de bœuf, les cuisses de grenouilles. Lui n'aimait pas ça. Ni le foie d'ailleurs. Le jeune homme savait bien que chaque pays avait son lot de nourriture étrange ou répugnante. Peut être qu'à l'occasion, il lui ferait goûter les escargots. Pas sur qu'elle apprécie. Le jeune homme passa une main sur le bain de son visage. « La panse de brebis farcie. C'est une panse de brebis farcie avec un hachis d'abats de mouton... J'aime pas spécialement le mouton mais les abats encore moins. » Quoi qu'il aimait assez l'andouille et l'andouillette. Et on ne parle pas de personne. « C'est assez dégueu... » Il fit une moue songeuse, se rappelant son passage en écosse et cette immondice à manger. Il en avait été malade. « Non, j'ai jamais mangé Coréen. C'est quoi les tékomachin ? » Parce que rien que le nom, il arrivait pas à le prononcer. Il se demanda alors si Luna cuisinait. Lui qui aimait ça, peut être qu'elle serait heureuse de cuisiner avec lui un jour. Si suite il y avait. Vu la position qu'il venait de prendre, elle pensait qu'il se moquait d'elle. Il haussa les sourcils sans comprendre. « Hein ? » De quoi elle parlait là ? Qu'avait il fait ? Eros leva sa main sans comprendre alors que Luna avait déjà chasser la question. Lui, il resterait sûrement dans le flou. Le jeune se recula au fond de la banquette, faisant une moue songeuse. Il observa en face de lui alors que Luna semblait partir dans les justifications. Eros haussa les épaules. « Je peux ne pas te plaire. Tu peux avoir envie de changer de partenaire. Je ne t'en voudrais pas mais je serais un peu déçue parce que j'ai pas envie que ça arrive. » Souffla Eros en fixant l'asiatique. Oh non, il n'avait pas envie que ça arrive, pas du tout même. Le jeune homme n'avait pas envie non plus que la soirée s'arrête bien qu'il savait qu'une fois le rendez vous serait terminé, chacun rentrerait chez soi. Le jeune homme fit une moue songeuse. « Pourquoi tu as arrêté tes études ? » Ça, c'était une question qu'il se posait sincèrement. Loin de la juger, juste curieux.

elle se mélange trop souvent. à dire ce qui lui passe par la tête sans réfléchir aux doubles sens, il lui arrivait la plupart du temps de se retrouver dans des positions étranges où elle se retrouvait finalement à devoir expliquer le fond de sa pensée pour éviter de froisser les gens autour d’elle. ew, le nez qui se fronce, l’air franchement dégoûté. rien que d’écouter ça me dégoûte vraiment. le frisson qui parcoure alors qu’elle secoue la tête, résolue à ne jamais goûter un truc pareil dans sa vie. tteokbokki qu’elle reprend amusée, joue distraitement avec une mèche de ses cheveux. c’est comme des galettes de riz cuisinée dans une saute pimentée difficile de poser des mots sur un plat comme celui-là mais ça valait clairement le détour à moins que son avis ne soit biaisé par ses origines. mhhh, pour le moment j’ai rien vu de déplaisant l’sourire charmeur qu’elle adresse, ses mains qu’elle pose sur la table. oh, pour des tas de raisons à vrai dire le silence qui s’installe un peu, la brune qui se mordille la lèvre consciente qu’il attendait probablement bien plus d’informations. disons que mon père aime planifier et a donc tracé mon avenir du début à la fin. et dans tout ça, elle n’avait jamais vraiment eu la place d’exister par elle même ou de choisir ce qu’elle avait vraiment envie. gosse bridée qui se plie en quatre aux exigences qu’on lui impose, frôle sans cesse le sommet pour épater un égo qui n’était pas le sien. d’enfant à femme, elle avait enchaîné les prestiges, les multiples activités et tout ce qui pourrait faire dire à son père qu’elle le rendait fier. jusqu’à se rendre compte que rien ne serait jamais assez bien pour lui et qu’elle avait mit de côté son propre bonheur. et un jour, j’ai choisi d’agir comme une vraie personne et pas comme une.. poupée ? marionnette, peu importait le nom que l’on souhaitait mettre dessus. elle ne voulait juste plus être dictée mais avoir la capacité de faire ce qu’elle elle aurait choisit. une chose sur la longue liste de ce qu'il ne me pardonnera jamais. mais en retour, la liste de ses propre reproches était probablement bien plus intense et ponctué de rancoeur alors dans ce combat, probablement qu'elle gagnerait sans trop d'effort.

La cuisine de tout pays confondu pouvait être excellente comme immonde. Chacun ses goûts et chacun ses spécialités. Eros ne s'offensait pas que Luna soit un peu écœurée à l'idée de manger des escargots, cependant il se demandait si elle avait déjà essayé. Même si c'était un sacré cliché français, le jeune saurait faire découvrir les vraies saveurs de la France à la jolie coréenne. Le français fit une moue songeuse. « J'espère que tu me feras découvrir les plats de ton pays alors. » Un léger sourire en coin qui se dessinait sur son visage alors qu'il la fixait. En vérité, Eros ne la fixait pas par politesse mais simplement parce qu'il n'arrivait plus à détacher son regard de cette beauté asiatique. Il espérait sincèrement plus qu'un simple date de cette rencontre. Luna était une magnifique surprise aussi bien physiquement que mentalement. Elle avait de la conversation et Eros ne doutait pas qu'avec un peu de temps sa langue se délierait encore et encore. Et le jeune homme serait là pour l'écouter, buvant ses paroles. Les compliments fusaient entre eux, ne faisant plus douter Eros sur l'attraction qui s'installait. Cependant, Luna semblait avoir subit la pression de l'excellence exigée par le paternel, chose qu'il connaissait un peu avec son père. Cependant, Bernard Arnault n'était pas un homme qui bouderait ses enfants si leurs choix n'étaient pas le sien. Au fond, Eros reprenait l'entreprise de bon cœur, parce qu'il en avait envie, parce que la gestion de cet empire le passionnait. Parce qu'il s'était proposé de lui même à le faire. Le jeune homme pinça les lèvres. « Ce n'est donc pas une légende que les parents asiatiques réclament l'excellence de la part de leurs enfants hein ? » Après tout, chaque famille avait son lot d'exigence. « Et donc tu as quitté l'astrophysique pour être engager par une magazine de mode. T'aimes la mode donc ? » Au fond, même si Eros et la mode ça faisait dix, il était l'héritier d'une immense marque qui avait racheté tant de firmes et conçu tant de marque. Il devait, lui aussi, se mettre à jour niveau mode en plus de ses études.

oh, il ne faisait plus le fier le père moon maintenant que la vérité avait éclaté et que la liste de ses infidélités avait vu le jour. il était loin le temps et la propagande d’une famille parfaite quand tout ça n’était qu’un vaste mensonge pendant qu’il s’occupait à faire des enfants ailleurs. et elle était en colère luna. en colère contre lui et tout ce qu’il avait desservit pendant des années quand ce n’était de toute évidence qu’un masque placé pour faire croire à l’utopie d’une famille tout ce qu’il y avait de plus normal. pourquoi pas ? qu’elle répond d’un sourire. si elle avait pensé en premier lieu à ne pas venir, maintenant qu’elle était présente elle ne pourrait nier que ta compagnie était des plus agréables et que malgré toutes ses réticences, elle aimait découvrir la personne qu’elle avait en face d’elle. alors peut être que c’était idiot mais elle aimait penser que si de ton côté tu avais aussi fait la démarche de venir quand elle avait été plus que claire dans ses messages c’était peut être parce que dans le fond, tu avais envie de découvrir l’humain. oh, clairement pas une légende le rire léger pour ponctuer la réponse alors qu’elle hausse les épaules. être bon dans quelque chose ne suffit pas. il fallait être excellent dans tous les domaines. même le plus infime. pression submergeante qu’elle avait apprit à contrôler toute sa vie jusqu’à n’en plus pouvoir. et pourtant, même encore aujourd’hui, elle ressentait ce besoin d’exceller par peur de décevoir. être parfaite ou ne rien être. drôle de philosophie de vie demandant une rigueur qu’il était parfois difficile de réellement garder. je la préfère à l’astrophysique disons. et quand elle avait ressentit le besoin de s’échapper, elle avait pioché le premier truc venu juste pour se libérer des obligations qu’elle ne voulait pas avoir. je crois que parfois, je ne sais plus ce que j’aime vraiment ou ce que j’ai appris à aimer par nécessité. perdue au milieu de toutes les activités qu’on l’avait poussé à faire pour lui trouver un talent à arborer à la face du monde. mais ça reste quelque chose que j'ai choisi donc dans un sens, c'est forcément mieux. et ça même si elle avait parfois l'impression d'être condamnée à être assistante toute sa vie.

C'était une belle rencontre. Une rencontre que Eros ne regrettait pas. Il était heureux d'être là, heureux qu'elle soit là. Plus le temps avançait et plus il se disait que le destin avait voulu tout ça sans que lui ne le voit. Il avait été déprimé quelques temps, son frère l'avait secoué un peu. Se remettre sur Tinder avait sûrement été la meilleure chose à laquelle il avait songé ces derniers temps. Ça passait bien. Luna était une fille avec de la conversation, loin d'être idiote. De plus, son visage poupon lui donnait envie de la prendre dans ses bras pour la câliner et la protéger. Peut être qu'elle n'en avait pas besoin mais ça, Eros s'en fichait pas mal. Le jeune homme fit une moue un peu boudeuse, trouvant que la pression familiale était ce qu'il y avait de pire dans la vie de quelqu'un. Décevoir ses parents, sa famille, ça pouvait peser lourd sur les épaules. « Et s'il ne l'ait pas, il devient le paria de la famille ? Ça instaure une compétition dans une fratrie non ? » Heureusement pour lui, ça n'était pas le cas dans sa famille. Zeus se fichait de sa place d'héritier, Hermès était trop indépendant pour ne pas diriger sa propre entreprise et Théia était la petite princesse à qui ils passaient (presque) tout. Alors forcément, Eros s'estimait heureux de ne pas avoir un père obsédée par la réussite ni des frères jaloux du fait qu'il avait voulu hériter de la LVMH. Le français fit une moue songeuse, passant ses doigts sur ses lèvres. « Tu la préfères mais c'est pas ce que tu veux faire pour le reste de ta vie ? En somme, tu te cherches encore ? » Ça pouvait sembler bête aux yeux de Eros qui semblait avoir trouver sa voie depuis longtemps mais il comprenait que Luna se soit perdue en cours de route. Quand on avait trop de pression sur les épaules, on finissait par perdre un morceau de son identité à vouloir être exactement comme ce que veulent les autres. Eros passa une main sur sa nuque en soupirant doucement. « Tu dois bien avoir des passions, des envies. Des métiers qui te parlent plus que d'autres ? Des branches ? Enfin, après, si t'es bien comme ça honnêtement, t'as toute la vie devant toi pour te décider. Plus tard tu pourras tenter de reprendre des études ou entrer dans une formation. » Après tout, avec tous les dispositifs mis en place de nos jours, ce n'était pas impossible.

et au fond, même si ce n’était pas franchement glorieux, elle avait au moins le mérite de pouvoir dire que c’était quelque chose qu’elle avait choisit et non pas une énième chose imposée par un père bien trop strict. alors peut être que ce n’était pas le rêve et peut être que dans le top des jobs de rêve elle ne pouvait même pas y glisser le sien mais c’était en soit comme une victoire et pour l’instant, elle se contentait parfaitement de ça. pas vraiment mais.. tu sais que t’as été une source de déception. elle hausse les épaules comme si c’était normal, bien trop habituée à ces manières de fonctionner. mh, pas vraiment. en tout cas, on était plus du genre à se soutenir et on ne choisissait pas les mêmes activités pour plaider la différence de difficulté et d’apprentissage et dans le fond, aucun moon n’avait jamais été nul dans quoi que ce soit. la volonté de se tirer jusqu’à l’épuisement juste pour exceller dans le domaine et y gagner les félicitations tant attendus. on peut dire ça l’sourire gracieux qu’elle offre, regarde ses ongles quelques secondes. oh, son rêve elle le connaissait parfaitement. elle savait ce qu’elle avait toujours voulu, ce qui l’avait fait rêver. le problème n’était pas de trouver sa voie mais plutôt de la mettre en application. j’en ai souffle doucement, enroule une mèche brune autour de son index avant de soupirer. mais y a les rêves et la réalité et tout n’était pas toujours accessible. être mannequin, suivre les pas que sa mère avait emprunté par le passé était tentant mais en terme de réalisme, elle n’atteignait certainement pas les exigences des américains pour entrer dans ce domaine. considérée comme « trop ronde » pour ce genre de domaine. le côté filiforme qu’elle ne possédait pas. toi, comment t'as su ce que tu voulais faire ? c'était une évidence ? et elle enviait quelque part les gens comme ça.