Lapin ou pas ? - ft. Luna

Un Tindate encore ? Il en était encore là Eros ? En vrai, ça le gonflait de retomber à la case départ après les promesses qu'il avait donné. Des promesses qui étaient parties ailleurs, loin de lui, en l'air. Qui n'avaient servi à rien. Au fond, comment il pouvait respecter les filles si elles même n'étaient pas capable de le faire ? Lui, tout ce qu'il avait voulu avec la blonde, c'était d'être heureux. Et maintenant, il se contentait de simplement retourner sur les bancs de la drague. Est ce qu'il en avait envie ? Pas vraiment. Mais il ne voulait pas se morfondre et donner du crédit à cette relation qui, au fond, n'avait plus rien d'important à ses yeux. Là encore, il savait bien qu'il se fourvoyait sur la réalité et que son cœur n'appartiendrait plus jamais à personne. La princesse d'Angleterre avait tout foutu par terre, Eros devait simplement subir et souffrir. Ou agir et avancer. Et bien il agissait. Il était retourné sur Tinder alors que Wilhelmina elle même avait supprimé son compte. Par amour, il pouvait vraiment faire n'importe quoi. Il se rendait compte aussi que rien, absolument rien, ne devait être irréfléchi. Eros était planté devant un bar du quartier italien. Un lounge calme et posé, ambiance tamisé. Il ne comptait pas draguer. Peut être un peu. Il n'en savait rien. Luna avait été amusante, intrigante et pourtant il craignait bien de se prendre un râteau et de se retrouver face à personne. Il prenait ce risque. Peut être que Marin avait raison, il était maudit. Condamné à rester seul et à enchaîner les déceptions. Soupirant doucement, Eros tira sur sa cigarette, observant parfois les passants dans la rue en attendant de voir si la demoiselle pointerait le bout de son nez.

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les tindates c’était pas vraiment sa méthode, sa manière de faire. la plupart du temps, elle était incapable de dire pourquoi est-ce qu’elle traînait sur cette application. échangeait parfois quelques mots avec les matchs qu’elle pouvait avoir mais n’y donnait jamais vraiment de suite. pour la simple et bonne raison que luna était parfaitement consciente que ça ne rimait à rien. qu’elle serrait rien de plus qu’un cul à ajouter au palmarès de certain et qu’elle se considérait trop bien pour être réduite à ça. douce luna qui préférait de loin les rencontre légère comme à l’ancien temps, se rappelle finalement ne pas être née à la bonne époque pour ça. eros. ses ongles qui tapotent sur l’écran de son téléphone, l’air à la réflexion. il sait qu’elle ne viendra peut être pas, jolie luna qui prévient de ses états d’âmes, de ses désistements parfois. elle sait pas quoi penser dans le fond, description d’un profil qui ne lui plait guère mais qu’elle avait tout de même fini par swiper par curiosité. qu’est-ce qu’elle perdait de toute façon à s’y rendre à ce part ? qu’est-ce qu’elle perdait à part du temps ? et le temps était parfois trop précieux pour le perdre justement. soupire longuement, s’arrête devant le reflet de son miroir, ses doigts qui attrapent son rouge à lèvre fétiche, dessine les lippes charnues d’un rouge flamboyant. pourquoi pas ? ce serait la première et peut être la dernière. souffle doucement, attrape une veste et glisse finalement vers la sortie. elle est trop indécise luna, le sait. difficile à suivre la plupart du temps. remonte une énième allée, le bar plus si loin. c’est déjà un exploit qu’elle soit allée si loin, pas vrai ? les longs cheveux noirs qui volent dans son, les mains sagement enfournés dans ses poches et l’arrogant déjà présent. cinq minutes de retard. inspire avant de mettre à disposition son plus beau sourire, lui fait face l’air de rien. vaut mieux un retard qu’une absence, pas vrai ? et dans le fond, tu l’avais sûrement imaginé ce lapin qu’elle aurait pu te poser. luna pour vous servir semi-révérence qu’elle lui offre, le rire cristallin qui résonne un peu. on passera les airs gênés des premiers rendez-vous.

Elle est jolie Luna. Elle a un joli prénom en plus. Il aimait bien ça Eros mais il n'était pas certain que la voie qu'il empruntait était vraiment adéquate en ce moment. Du moins, pas à s'engager dans quelque chose qui ne lui plaisait pas. Luna ne semblait pas être le genre de fille à s'allonger pour la nuit et Eros se demandait déjà s'il y aurait un second rendez vous. S'il voulait attendre. Pourquoi est ce qu'elle en vaudrait plus la peine qu'une autre après tout ? Le français soupira doucement, tirant sur sa cigarette. Peut être qu'il finirait par mourir du cancer avant que tout cette merde ne le ronge véritablement. Bien que ce soit dommage quand on voyait l'avenir qu'il pouvait avoir. Alors qui tentait de remettre de l'ordre dans ses pensées, se disant qu'un bon nettoyage de printemps ne serait pas du luxe, une voix lui fit relever la tête. La couleur de ses lèvres l'interpella qu'il en resta un peu accroché avant de lever les yeux vers ses yeux à elle. Un léger sourire en coin apparut sur le visage du français qui secoua doucement son visage. « Ouais, c'est sur... » Il l'observa faire sa semi révérence et ouvrit la porte, pour la laisser passer la première après avoir écrasé sa cigarette dans le cendrier à l'entrée. Il frotta sa barbe de cinq jour joliment taillée, observant le dos de la demoiselle avant de l'inviter à prendre place sur un canapé, dans un coin tranquille où il y aurait peu de passage. Eros ne savait pas comment il devait se comporter avec elle vu ce qu'elle lui avait dit. Lui, il n'avait pas envie de jouer à la séduire pour simplement coucher avec elle. Quand il voulait ajouter une conquête à sa liste, il avait envie que ça aille vite, que ce soit le soir même. Il ne voulait rien promettre. Ce n'était pas lui. Il leva les yeux vers Luna, ayant pris place en face d'elle. « Tu veux boire quoi ? »

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elle avait pas envie de se prendre la tête luna. pas envie d’ajouter une dose de complication à sa vie qui semblait déjà être parfois difficile à tirer. romane et ses constantes indécisions visant à rendre dingue l’asiatique qui en pinçait sûrement trop pour lui. ou encore quinn et le retour inattendu lui renvoyant au visage les vestiges d’une relation qui aurait pu vraiment marcher. sans parler d’hope et les excuses sorties de nul part comme si elle pouvait effacer tout le mal qu’elle avait pu faire. à croire que tout le monde s’était passé le mot en un temps record pour lui faire totalement perdre pieds. tinder au moins avec un côté plus facile. aucune promesse, rien à attendre de personne. légèreté qu’elle cherchait par dessus tout depuis que le monde avait visiblement envie de se foutre d’elle. c’est sûrement pour cette raison qu’elle avait finalement fait le déplacement, s’accordant pour la première fois un rendez-vous venant d’une application de ce genre. le moyen de passer une soirée loin de toutes les choses qu’elle devait gérer sans rien avoir besoin de donner non plus. parce qu’elle avait été claire luna ; elle n’était pas le coup d’un soir. elle ne l’avait jamais été. et tant pis si ça pouvait sonner cliché mais il était hors de question qu’elle se donne sans raison après avoir échangé trois mots avec un inconnu. quelque part, t’es un peu privilégié qu’elle lui souffle, radieuse luna. parce qu’il était le seul sur des dizaines à profiter de son égarement. le sourire qu’elle garde, passe les portes du lounge, prends place sur le canapé qu’on lui propose sans y accorder réellement d’importance. un gin c’est bien tonic de surcroît. décale une mèche ébène derrière son oreille, son visage qu’elle cale dans le creux de sa main, observe l’homme. tu es bien beau eros. trop franche, comme toujours. les mots qui glissent de sa bouche sans qu’elle n’y apporte la moindre réflexion.

Eros ne savait pas comment prendre Luna. Elle était étrange mais aussi fascinante. L'asiatique semblait surtout s'amuser à trier sur le volet les rendez vous Tinder. Peut être qu'elle était super sélective et Eros trouvait ça étrange. Cependant, il n'en pipa pas mot, bien content qu'elle ne lui ait pas posé un lapin elle. Il lui adressa un sourire amusé quand elle lui avoua qu'il était un peu privilégié. Il ne disait pas non à ce genre de privilège mais il se méfiait un peu. Elle semblait un peu sauvage et farouche. Eros n'était pas certain d'avoir envie de la dompter. Enfin, il aviserait plus tard. Pour le moment, il allait se contenter de profiter pour la découvrir. Le français leva la main pour interpeller le serveur et passer commande. Il se contenta de prendre un double whisky sec. Tant pis pour rentrer chez lui en voiture. De toute manière, personne ne l'attendait. Le jeune homme leva les yeux vers Luna, tout fier du compliment. Il n'en fallait pas plus à Eros pour être content. Qu'on le complimente. Il fit une moue songeuse, baissant les yeux. « Eh bien... Merci Luna... » Souffla le jeune homme avant de relever les yeux vers elle, la dévisageant. « Tu es bien belle toi aussi. » Lança t-il en retour. Il soupira doucement et remercia le serveur lorsqu'il apporta la commande, prenant son verre pour le lever. « Alors, je trinque à mon privilège ! » Puis, il but une gorgée avant de reposer son verre. « Et tu fais quoi dans la vie Luna ? » Demanda le français, se retenant de lancer une petite pique concernant le fameux tri.

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mais n’étais-ce pas là la vérité ? plaisant à regarder sans le moindre doute. et puisque le monde pouvait parfois être si cruel, n’était-il pas toujours bien placé de poser quelques compliments pour embellir le quotidien parfois maussade ? dans le fond, elle ne faisait rien de mal. juste laisser les mots voler comme elle les pensaient sans se soucier du fait que ce n’était pas une habitude que l’on voyait généralement chez les gens. merci qu’elle répond de son plus beau sourire, dévoile les dents blanches. gamine solaire qu’est luna. on lui avait souvent répété que son sourire était sûrement la chose la plus éblouissante au monde. peut être parce qu’ils étaient souvent empreint de sincérité, bout de femme rayonnante dans son ensemble. le rire qui filtre un peu, lève son verre à son tour avant de le reposer sur la table. j’bosse pour un magazine de mode, et toi ? les questions basiques qui se posent, le souci quand c’est l’inconnu qu’on peut avoir en face de soit. et si luna n’est jamais très intéressée par ce genre de question, pensant pertinemment que l’interlocuteur en face se fout des réponses et cherche juste à combler les blancs, elle y réponds. pourquoi me donner un rendez-vous quand tu sais que je rentrerais pas avec toi ? les deux pieds dans le plat, toujours. mais eros, il avait été plutôt sincère dans sa description. luna aussi dans ses intérêts. alors bien sûr qu’elle voulait comprendre le pourquoi du comment. était-elle un challenge ? peut être. rien d’étonnant quand on prenait en compte l’égo masculin.

Eros se rendait compte qu'il n'avait jamais eu de rendez-vous avec une asiatique. Alors qu'il en avait fréquenté des demoiselles. De tous pays. Mais une asiatique, jamais. Luna était belle, peut être même trop belle pour être réelle. Lui, il se demandait sincèrement s'il faisait bien de faire ça, d'être là. La rupture était encore fraîche. Et puis, il s'était quelque peu engagé ailleurs. Dans l'espoir d'oublier. Et Luna alors ? Elle l'aiderait aussi ? Eros n'en savait rien. En vérité, il ne pouvait pas se poser la question parce qu'il savait qu'il n'aurait pas de réponse. Il lâcha un simple sourire, un sourire qui trahissait peut être son enthousiasme au fait que la demoiselle soit venue. Il se sentait fier d'avoir eu ce privilège. De la voir en vrai. Il fit une moue songeuse. « T'es dans la mode hein... Je vois. Un magasin de luxe ? » Parce que bon, si elle bossait pour une firme de la LVMH, autant qu'il soit au courant non ? Il glissa une main le long de sa mâchoire, songeant que sa barbe était un peu trop longue en ce moment. Il devait la tailler. « Je suis étudiant en leadership,comportement organisationnel et stratégie. C'est pour mieux diriger mon entreprise plus tard. » Pas besoin de venir se la raconter avec des éclats de diamant auprès de la brune. Plus tard peut être. Il commençait à se dire qu'elle pouvait être un bon virage dans la vie du français. Même si rien n'était écrit et que ce ne sera pas ce soir qu'il pourrait toujours ses lèvres rouges écarlates qu'il avait déjà envie de dévorer. Eros soupira doucement à la question, se demandant si elle venait lui tendre un piège ou si elle se contentait simplement de jouer les curieuses. Il haussa les épaules. « Parce que s'engluer dans une routine et savoir déjà ce qu'il va se passer, c'est moins drôle. Si ça se passe bien, t'accepteras peut être de me revoir plus tard. Sinon, tant pis. Tu deviendras l'un de mes fantasmes les plus fous. » Il était un peu taquin le français mais il aimait ça. Il y avait quand même un fond de vérité là dedans. « Et toi alors ? Pourquoi tu as accepté de venir ? » Parce que lui aussi il était curieux de savoir ce qu'il avait de particulier pour qu'elle finisse par venir le voir en chair et en os.

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c’était peut être pour ça qu’elle se montrait aussi difficile. trop encline à observer les peines de coeur et désillusion autour d’elle. et n’en avait-elle pas déjà vécut assez ? la constante impression que tout lui filait toujours entre les doigts. les derniers hommes (ou femmes) de sa vie lui ayant prouvé qu’elle n’était qu’un jeu éternel. belle luna. parce que bien sûr qu’on lui avait répété des milliers de fois qu’elle était belle. que ça soit son air mutin ou son sourire ravageur. les cheveux ébènes qui faisait forte impression, le visage de poupée ou les lèvres trop charnues. elle était belle luna mais jamais assez. la fille éphémère que l’on se plaisait à avoir à son bras pendant quelques temps mais à qui on offrait jamais la moindre certitude. peut être qu’au final, elle donnait trop d’illusions mais si elle faisait fuir si rapidement, elle se confortait dans l’idée que c’était pour l’unique raison que ça n’en valait pas la peine. la persévérance serait peut être un moyen de l’apprécier enfin à sa juste valeur. d’arrêter de la voir comme une femme-objet à posséder quelques temps. un magazine. je bosse dans l’édition. les propos visiblement pas comprit sur l’instant qui lui arrache un sourire alors que de ses ongles, elle tapote légèrement sur son verre. quel genre d’entreprise ? la curiosité qui parle face à l’ambition. elle pourrait pas le nier, eros dégageait une prestance presque intimidante. à faire pâlir n’importe qui, même elle, si elle n’avait pas été aussi intrépide. oh, directement un fantasme ? le rire cristallin qui s’échappe, décale une mèche de cheveux derrière son oreille avant de reprendre. mais oui, je pourrais bien accepter. qui sait ? c’était presque un miracle qu’elle se tienne là, en partant de ce principe, tout était possible, sans le moindre doute. et sans surprise, la question se reportait sur elle, l’air de réflexion qu’elle arbore quelques secondes avant d’hausser les épaules. un feeling ? et le goût du challenge aussi. ce serait gratifiant de me dire que tu voudrais me revoir alors que je suis à l’opposé de ce que tu semblais rechercher. trop honnête encore une fois. luna et ses mystères, sa drôle de façon de fonctionner. parfois pas compréhensible mais tout un attirail qui sait charmer. je crois que t'as les plus beaux yeux que j'ai jamais vu plisse un peu le nez, ses propres opales qui le fixent sûrement trop intensément. désolée, j'dis toujours ce qui me passe par la tête

Eros soupira. Le con. Il était même plus en état de comprendre ce qu'on lui disait. Il passa une main sur son visage fatigué. « Ah... Pardon, j'entends mal. Quel magazine ? » Souffla le français alors que c'était totalement faux. Il fallait qu'il se recentre sur ce qu'il faisait. Le jeune homme pinça les lèvres et fit une moue songeuse, observant la belle Luna. Comment réagirait-elle en apprenant la nouvelle ? Il n'en savait rien. Eros remua pour déboutonner sa veste, la retirant avant de la poser sur l'accoudoir du canapé. Il déboutonna un bouton de sa chemise avant de boire une gorgée de son verre. « Mh... Mon père est le patron de la LVMH. Si tu connais... » Qui ne connaissait pas cette grande entreprise après tout ? « Et j'en suis l'héritier. Mes frères et ma sœur n'en veulent pas. Moi oui. » C'était la raison qui le poussait à bosser comme un dingue, souhaitant rendre son père heureux et fier de lui. Après tout, Eros était celui qui allait reprendre l'investissement de toute une vie. Avec toutes les firmes que la LVMH avait racheté, il y avait de quoi faire. Eros lâcha un bref sourire amusé, secouant son visage. « Ça me plairait que tu acceptes. » Eros n'y allait jamais par quatre chemin. Il craignait cependant de se brûler les ailes à nouveau. La première rupture avec Wilhelmina l'avait plongé dans un esprit qui l'empêchait de s'attacher, qui l'empêchait de ne pas détester le sexe opposé. Il avait l'intime conviction qu'elles ne lui voulaient que du mal et aujourd'hui encore, il prenait conscience qu'aucune n'avait jamais guéri ça.Aussi, si Luna ne voulait pas le revoir, que pouvait il y faire ? Il n'allait pas pleurer ni lui courir après, ce n'était pas dans son comportement. Le français fit une petite moue songeuse. « Un feeling... ? » Il l'observa un instant. « Qui n'aurait pas envie de revoir une beauté pareille ? » Souffla le jeune homme. Il refrénait ses envies à vouloir l'attirer contre lui. Sa main se glisserait volontiers dans l'épaisse chevelure noire de l'asiatique. Quant à ses lèvres, elles l'appelaient. Il la dévorait du regard, affichant un léger sourire. « Non, ça me va que tu dises toujours ce que tu penses. Tant que ce sont des gentillesses. » L'homme plissa le nez et sourit. Il avouait qu'elle le mettait bien, de bonne humeur. « Et Luna, c'est un beau prénom. » Lança t-il avec sérieux. Il s'installa mieux dans le canapé, posant son bras sur le dossier sans pour autant jouer la carte du grand séducteur. Il ne voulait pas effrayer cette jolie fleur.

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peut être trop. probablement à tord parfois. personne n’était jamais vraiment habituée à la tornade luna. à celle qui pouvait dire tout et n’importe quoi sans se soucier de si les mots auraient du rester dans sa tête. les compliments pouvant parfois s’avérer gênant même si partant d’une bonne intention et.. tout le reste. si elle n’était pas avare en sympathie, cette manière de faire s’appliquait à tout le reste aussi. ce qu’elle trouvait dérangeant, ce qui ne lui plaisait pas. un trop plein de sincérité caché sous un visage de poupée, prête à en surprendre plus d’un. elle qu’elle répond simplement d’un haussement d’épaule, joue tranquillement avec les décorations de son verre, paille qu’elle fait tournoyer à répétition. oh, un grand héritier du coup. quelque part, elle aurait peut être pu le deviner. suffisait de se fier à la prestance qu’il pouvait dégager pour se douter des choses. interpréter que y avait vraisemblablement une grosse famille derrière. on verra répond simplement, le sourire mutin qui vient étirer ses lèvres. trop tôt pour s’avancer dans quoi que ce soit, pour prédire l’issu de cette soirée. et dans le fond, peut être parce qu’elle avait trop tendance à analyser les choses, elle s’disait que ça n’arriverait pas. une recherche claire qu’eros manifestait sur son profil et poupée brune qui était aux antipodes de tout ça. peu de chance que ça fonctionne, probablement parce qu’elle n’était pas encline à lui donner ce qu’il voulait manifestement avoir. tu te fies jamais à ton instinct ? asiatique qui concevait parfaitement que l’instinct était parfois étrange mais généralement plutôt fiable. si elle était parfaitement honnête avec elle même, elle pourrait avouer que dans toutes ses précédentes relations, son instinct lui avait soufflé de fuir le plus loin possible. idiotie profonde que de le mettre en sourdine. et c’est ses joues qui s’empourprent soudainement, les opales qui se font plus fuyantes. pourtant, sans narcissisme, elle se savait belle la brune. le mot répété des milliers de fois comme une évidence. mais être belle ne suffisait pas. j’ai pas de raison de te dire autre chose que ça, la tête qui se penche légèrement, l’combat des regards qui s’intensifient alors qu’elle finit par sourire. merci. et toi, eros, j’suppose que ça sort de la mythologie ? dieu de l’amour ou quelque chose comme ça.