Ocyllie * you get on my nerves

Et un morceaux de plus, un jour Aly réussirait à percer cette gamine et franchement, elle ne s'en servirait pas contre la brunette, elle n'était pas comme elle, mais elle voulait savoir, elle voulait savoir d'où venait cette attitude de merde. « Moi ma vie c'est de protéger mon pays, même si y a des gens bete comme leur pied dedans » Alyx avait un petit sourire, à la limite un peu comme celui d'Ocyllie. La vie d'Alyx n'avait rien de bien spécial elle avait été dans l'armée, elle avait eu quelque médaille, elle avait été marié, veuve et enceinte, mais rien au point où Ocyllie pourrait la faire vraiment frustrer, parce qu'Alyx était calme, elle avait le sang froid, pas le sang bouillant comme son adversaire. « Bah oui, laisse moi rire ma petite, comme si j'allais te croire, mais de toute façon y a rien à crier sur les toits, rien qui pourrait me faire monter sur mes chevaux comme toi... » Ocyllie lui donnait envie de rire et franchement, elle avait de la difficulté à ne pas le faire, ce qui la retint c'est quand elle réalise qu'elle avait les yeux plein d'eau, elle avait peut-être un passé plus lourd que prévu la gamine, mais bon. « T'es sur que tu te sens pas supérieur seulement pas que u rabaisse tout le monde au tour de toi?» Alyx ne pensait pas qu'Ocyllie était stupide loin de là, elle considérait seulement qu'elle avait un caractère et une attitude merdique qui faisait en sorte que les gens n'apprenait pas à la connaitre à sa juste valeur.

J’avais conscience d’en avoir bien trop dit alors qu’au final je n’avais prononcé que quelques mots, parlant de ma passion qui n’était un secret pour personne étant donné que la plupart du campus était au courant que je sortais d’une prestigieuse école de danse et que je poursuivais mes études dans le but de devenir la plus grande étoile du siècle. J’en avais les capacités. J’en avais les épaules. J’en avais l’envie. Rien ne pouvait m’arrêter. J’étais sur le point de clouer le bec à plus d’une personne et je comptais bien y arriver. Le jour où je me retrouverais sur scène, un projecteur en plein dans la figure en train de sourire au public en train de m’acclamer alors je n’aurais plus rien à recevoir de personne et je pourrais mourir en paix. Remarquez, je n’avais jamais rien eu à devoir à personne. La voix de mon interlocutrice me sortait de mes rêveries. Je l’observais avant de laisser un rictus s’échapper d’entre mes lèvres. J’étais certaine qu’elle parlait de moi lorsqu’elle parlait de gens bête comme leurs pieds. Elle continuait en me disant qu’elle n’avait pas de raison de me croire. Elle n’avait pas confiance en moi, c’était certains, mais je n’en avais rien à faire. J’haussais les épaules tout en continuant de grignoter mon bout de poulet. Je n’avais pas envie de lui répondre, je n’avais rien à lui dire à elle. La jeune femme reprenait et sa question faisait mouche. « Je ne rabaisse personne. Les autres sont assez stupides pour le faire à ma place. Je ne fais que profiter de la situation pour aider les gens à se rendre compte qu’ils ne sont rien de plus qu’un objet pour moi, comme pour les autres. » Oui, j’avais une vision bien étrange de l’être humain.

Alyx avait envie de secouer Ocyllie, ça l'énervait ce genre d'attitude, ça servait à quoi de jouer les petites filles méchantes qui font chier ? Elle ne voyait pas où Ocyllie voulait aller avec cette attitude et franchement, un de ces jours, il faudrait bien qu'elle change d'attitude, parce qu'elle allait se retrouver seule. Alyx n'était pas du genre à être méchante, elle était du genre à vouloir aider, mais Ocyllie ne voudrait jamais d'aide alors pourquoi se bornée bien franchement ? Parce qu'Alyx était comme ça, elle ne pouvait pas s'empêcher de croire qu'au fond de toutes ses couches d'ingratitude et de méchanceté il devait y avoir un peu de bon. Elle lui mettrait bien une baffe, mais Alyx respira un grand coup et se mit à rire à ce qu'Ocyllie disait, la faute des autres bien sur, pourquoi prendre ses responsabilités. « Bien sur que c'est de leur fautes, comment O toi petite fille parfaite pourrait tu être fautives n'est-ce pas ? Bah oui, tu leur fait un grand bien de leur faire comprendre... » Alyx était plus que sarcastique, franchement elle se prenait pour la reine du monde, alors qu'au fond, elle avait changer quoi hein ? elle apportait quoi à la vie ? « et tu va ou quand ca va mal hein ? t'as des amies peut-être ? mais surement que va jamais mal hein avec ta petite vie parfaite ... »

Alors comme les Quincy sont le genre de personne à avoir le cœur sur la main, à secourir les autres dans n’importe quel moment de détresse, à ne jamais juger son prochain ? J’avais envie de rire en pensant à la confrérie à laquelle appartenait mon interlocutrice. J’avais envie de me rouler par terre tellement elle me donnait la gerbe avec ses réflexions à la noix. Je me contentais de la regarder avec ce sourire hypocrite sur les lèvres tout en mangeant mon poulet. Elle était bien mignonne à vouloir jouer les méchantes, mais elle ne m’arrivait pas à la cheville. Il y avait une différence entre elle et moi. Si elle essayait de faire ressortir son côté mauvais, moi je ne faisais que dire tout haut ce que les autres pensent tout bas. « Tu sais ce que j’ai envie de te faire comprendre là, maintenant, tout de suite ? » Je marquais une courte pause avant de reprendre d’une voix de gamine : « Que t’es stupide à vouloir jouer les sorcières en pensant me blesser avec tes répliques qui ne valent même pas la peine d’être entendus. » Et mon sourire hypocrite s’intensifiait. Si vous saviez à quel point elle était comique cette nana. Malgré tout elle revenait à la charge en affirmant, sous l’interrogation, que je n’avais pas d’amis, que j’étais seule. « Tu te mets le doigt dans l’œil ma vieille. Des amis j’en ai bien plus que ce que tu peux l’imaginer. Certes les vrais je peux les compter sur les doigts d’une main, mais les gens qui m’apprécient sont bien plus nombreux que ceux qui te sourient, par pitié, dans les couloirs chaque jour uniquement car tu ressembles à une baleine qui va bientôt s’échouer et crever sur une plage minée par des mégots de clopes, des canettes de bières et des capotes usagées. » Bon d’accord je venais de pousser le bouchon un petit peu trop loin, mais il fallait bien qu’elle comprenne que j’étais la patronne et que ce n’était pas près de changer.

Honnêtement, Alyx ne savait pas pourquoi elle perdait son temps avec la gamine, c'est pas elle qui allait lui en imposer. Elle pouvait bien croire ce qu'elle voulait, si elle avait envie de se dire qu'elle était la patronne, elle pouvait bien, mais Alyx se fichait bien d'une gamine hypocrite qui se mentait `elle-même qui arrivait pas à régler ses problèmes. « Et tu veux savoir quelque chose toi aussi ? J'en ai rien à foutre de toi ma petite. Je m'en fou de te blesser ou pas, je suis pas la pour ça moi, je prend pas plaisir a faire chier les gens. Je suis pas là à jouer, je te dis simplement la vérité. » Alyx n'était pas une menteuse, ni une chieuse, ni une fille qui cherchait à blesser les gens, même les petites folles comme Ocyllie, non, elle ne faisait que lui dire ce qu'elle pensait d'elle et puis c'est tout. Et là c'était simplement hilarant et Alyx ne put s'empêcher de s'esclaffer. Elle était ridicule, elle pensait quoi ? que Alyx allait sortir de ses gons pour des sotises comme ça ? « Tu devrais faire carrière dans l'humour. » Elle essuya une larme de rire, c'était surement un peu dû aux hormones aussi mais bon. « Les gens comme toi me sourit par pitié, ceux qui me connaissent savent que j'en ai pas besoin et que je suis bien heureuse de ma situation. Tu ne me connais pas non plus, n'essai pas de prétendre que tu sais qui je suis. » Alyx était calme, elle n'avait même plus l'air frustré, elle n'allait pas donné raison à Ocyllie, elle se fichait bien de ce qu'une gamine à qui on avait menti pouvait bien penser.

J’écoutais chacune des paroles de mon interlocutrice tout en finissant de manger mon morceau de poulet. J’avais envie de rire, mais j’avais tout de même bien plus de retenu, de respect que ce qu’elle en avait pour moi. Je n’étais pas le genre de nana à m’esclaffer devant les personnes qui me tiennent compagnie, ou plutôt qui veulent bien me tenir compagnie dans le cas présent si je prends la place de la future maman en face de moi [Si j’ai bien compris, Alyx est enceinte non ?]. Je ne savais pas ce qui me retenait de la claquer contre la table et de l’humilier devant la totalité de la cafétéria. Enfin, j’avais déjà eu l’occasion de l’incendier ici même devant tout le campus, il me fallait innover, je ne pouvais pas refaire les mêmes gestes à chaque fois. Un énième sourire se dessinait sur mes lèvres. « Je t’admire Alyx, sérieusement. » C’était la toute première fois que je l’appelais par son prénom et autour de nous quelques personnes s’arrêtaient de parler, certainement sous le choc de ce retournement de situation. « Cela doit être tellement dur d’être toi, une personne que tout le monde aime qui est obligée de sourire en permanence et de détester la totalité des gens que le campus n’aime pas spécialement, d’être dans un moule et de ne jamais pouvoir en sortir. » J’étais en train de m’égarer, mais pourtant j’étais bien en train de dresser là le portrait qu’elle me renvoyait d’elle. Un rictus s’échappait d’entre mes lèvres avant que je ne lui lance sur un ton des plus secs : « Et arrête avec ton rire nerveux à la noix, les gens pourraient finir par croire que je t’aime bien. » Une grimace de dégoût s’emparait de mon visage avant que je ne continu : « Alors que je ne suis ici que pour t’emmerder. »

Spoiler:

Alyx était silencieuse, elle écoutait Ocyllie, tranquillement. Ocy c'était le genre de fille qui devait terrorisé certains, mais pas Alyx. Peut-être la jeune fille pensait-elle pouvoir humilié Alyx, mais elle ne le pourrait pas, parce qu'Alyx ne l'accepterait pas. Il y avait quelque chose dans l'humiliation qui n'était pas dû à l'humiliateur, mais au fait que l'humilié accepte cet effet, mais Alyx n'aurait pas honte, n'aurait pas peur, ne perdrait pas son sang froid, ne pleurait pas ou quoique se soit. Oui, Alyx c'était la jeune fille gentille, celle qui aidait pas mal tout le monde, elle aiderait surement Ocyllie dans certains cas, c'était la jeune femme forte, passionnée qui n'avait peur de rien, oui, elle sonnait parfaite, mais non, elle ne l'était pas. Alyx ne collait pas, selon elle, à ce qu'Ocyllie semblait penser, surement parce qu'elles ne se connaissaient pas du tout toutes les deux. « J'aime ce que je suis et si c'est un certain moule alors soit. Je ne cherche pas à en sortir comme toi, en dérangeant les gens parce que je ne suis pas satisfaite de moi-même. T'es jeune, immature, tu te cherche, alors tu bouge, mais les gens qui se sont trouver et qui s'aiment ils ont pas besoin de sortir comme des fous. » Alyx avait dû grandir, rapidement, elle avait prit ses responsabilité, elle avait eu sa jeunesse, mais n'avait jamais douté d'elle-même et se de ses racines comme Ocyllie, elle n'avait pas eu besoin de faire ce que la jeune fille faisait. « Alors que je te dérange surment plus que tu ne me dérange » Alyx n'aimaient pas du tout la jeune fille, mais elle avait l'impression de la faire plus chier, qu'elle ne la dérangeait.

Spoiler:

Toute cette conversation bien plus que puérile commençait sérieusement à m’agacer. La nana que j’avais en face de moi me donnait envie de lui envoyer mon assiette en pleine tronche, mais je n’étais pas une violente et puis de toute façon je me voyais mal m’en prendre physiquement à une demoiselle en cloque jusqu’au cou. Je ne voulais pas faire de mal à son gamin. Elle, c’était une tout autre histoire, son état m’importait peu. J’écoutais ses paroles tout en souriant, penchant très légèrement la tête sur le côté pour me donner un air idiot, celui qu’elle voulait très certainement voir apparaître sur mon doux visage depuis le début de notre petite altercation. Au bout de quelques secondes, je venais fouiller dans mon sac pour en sortir un emballage de préservatif ainsi que mon téléphone portable. Avec un air narquois, moqueur je posais la capote sur la table non loin d’elle en la poussant très légèrement vers mon interlocutrice. « Ce genre de chose évite de se retrouver dans ton état, mais apparemment tu n’en connaissais pas l’existence la dernière fois que tu t’es retrouvé dans le lit d’un homme. » Un sourire hypocrite venait se dessiner sur mes lèvres. Bien entendu quand je parlais de son état je voulais parler de la chose qu’elle avait dans son ventre, mais aussi de son humeur à la con qui me donnait envie de l’insulter de la plupart des noms d’oiseaux que je connaissais. Un coup d’œil vers l’écran de mon Smartphone. J’étais en retard, très en retard. Je ne tardais pas une seconde de plus et sans même prendre le temps de débarrasser ma table je lançais à la Quincy : « Si tu as besoin d’un job pour gagner du fric et nourrir ton gamin n’hésite pas, j’aurais besoin d’une femme de ménage. »