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Face My Fears
今伝えたいことよそに
Let me face, let me face, let me face my fears
私の地図に載っていない 道に立ちたい 初めてのように歩きたい
w/ @Mark Underhill
Ne le lâchant pas du regard pour essayer de déceler la réponse dans ses propos, je n'y voyais rien d'autre que l’honnêteté qu'il me partageait. Je ne pouvais pas lui en vouloir, les choses avaient été tellement précipité entre nous et pourtant il y avait également quelque chose de très naturel.Si jamais je te dis oui, tu es prêt à affronter mon père...?
Et si c'était le cas, qui devait lui en parler en premier ? Quelque chose me disait que ça passerait probablement mieux si ça venait de ma part mais c'était aussi une discussion d'homme. Enfin nous n'en étions pas encore là pour l'instant.
Mais malgré les inconnus, ses paroles étaient rassurantes, apaisantes. Fermant les yeux, je le laissais se glisser dans la nuque, penchant même la tête sur le côté pour lui laisser le champ libre. Mon cœur s'était mis à battre la chamade. Heureusement que je n'étais pas relié à un électrocardiogramme sinon ce dernier se serait mit à s'affoler.J'entends bien...
Fermant les yeux, un sourire sur les lèvres. Sentant son nez contre le mien, j'allais chercher ses lèvres à l'aveugle. Me penchant vers lui, tirant légèrement sur la perfusion, afin de le sentir d'avantage contre moi. Mon front contre le sien, je lâchais un doux rire lorsqu'il me répondit qu'il ne réfléchissait pas deux fois. Ne pas penser à demain, vivre le moment présent... C'était tout ce que je voulais.
Mais se fut ces derniers mots qui eurent raison de moi. Ouvrant les yeux sous la nouvelle surprise, je sentis quelque chose dévaler le long de mes joues. Des larmes que je n'avais pas senti venir. Personne ne m'avait jamais dit ça... Enfin pas en le pensant de cette manière. Et encore moins en allemand. Ce qui me toucha d'avantage.Ich liebe dich, Mark Underhill...
Ma vision était floutée par les larmes et je dus fermer plusieurs fois les yeux afin de le voir à nouveau clair. Il était quand même arrivé à me faire pleurer. Même si c'était des larmes de bonheur.
La perfusion devint pendant quelques instants le seul son de la salle, donnant à ce moment quelque chose d’irréel, comme un rêve dont on ne voudrait pas se réveiller. Je n'étais pas en train de rêver, n'est-ce pas ? Levant discrètement ma main libre, je me pinçais le bras afin de m'en assurer.
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