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Now I watch her. Running 'round in love again.
Je suis plus fatiguée que je ne l’aurais pensé par cette reprise du travail. Mais peu importe, je tiens à garder cette activité, mon indépendance. Même si le métier de serveuse, je le sais, ne sera plus le mien pour très longtemps. La foule était particulièrement dense ce soir au Nephilim et c’est bien simple, je n’ai pas arrêté. L’endroit marche très bien et nous n’avons pas à nous plaindre. Je viens à rentrer sous les premières lueurs de l’aube et honnêtement, il est rare qu’on finisse aussi tard. J’en profite pour prendre quelques instants dans un parc, venant lire à la lumière du nouveau jour. C’est un moment où il n’y a que les dernières âmes nocturnes et les plus courageux du matin. Un moment que j’aime particulièrement et que je m’offre finalement. L’impatience me gagne pourtant de te rejoindre Devon mais je ne sais même pas si tu es rentré. Comme moi, tu embrases les sphères nocturnes de ta présence. On se voit moins qu’à un moment puisque j’ai regagné mon domicile. Et chaque heure passée sans toi est bien plus lourde. Je dois me faire cet aveu que je m’accroche un peu plus à toi chaque jour. Le sang nous unit, mais peut-être autre chose, de bien plus redoutable. Je ne veux pas y penser parce qu’avec ça, vient une compagne que j’avais enterré. La peur. La peur de te perdre toi. Car plus encore que moi, tu embrasses chaque minute le danger. Même si tu es bien entouré, c’est une réalité qu’il ne faut pas négliger dans notre monde. On n’est pas fait pour une existence paisible, routinière, alors c’est un risque à prendre. Et sur un coup de tête, je viens rejoindre ton appartement. J’ai toujours la clé en ma possession et je n’ai rien à craindre du chien, qui vient allègrement me faire la fête. Je lui murmure quelques tendresses, je lui prodigue quelques caresses, étonnée de ne pas te voir te manifester car Gotham est avec toi la plupart du temps. J’ouvre la porte de ta chambre, t’y trouve allongé, endormi comme il est rare que je te vois. Je te regarde quelques instants car aussi surprenant que ça puisse paraître, tu ne m’as pas entendu. Quelques pas vers toi et voici que tu bouges, ouvre un œil, te retourne. Moi je m’avance sourire aux lèvres. Me débarrassant de tous mes vêtements, y’a pas vraiment d’ambiguïté sur la raison de ma venue. Je rampe féline, jusqu’à toi, calant mon corps nu sur le tien. « Bonjour. Ou bien Bonne nuit ? » que je murmure avec un léger sourire avant d’embrasser tes lèvres, laissant ensuite ma bouche prendre un autre chemin, un peu plus bas.
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@Devon Bulger
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